• (Partie 19) La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.

    Comité de Salut Public :

     

    Le 28 avril le vieux « jacobin », Jules Miot, propose la création d’un Comité de Salut Public. Le 1° mai, par 45 voix contre 23, la proposition de Miot est adoptée. Il est composé d’Antoine Arnaud, de Léo Melliet, de Gabriel Ranvier, de Félix Pyat et de Charles Gérardin. Le 8 mai, Gérardin, Melliet et Pyat sont remplacés par Gambon, Eudes et Delescluze. Ce dernier, nommé délégué à la Guerre, laisse sa place à Billioray.

     

    (Partie 19) La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.

     

    En conséquence, des élections complémentaires sont prévues pour élire 19 conseillers :

    ·   1° arrondissement : 4 : Vésinier, Cluseret, Pillot, Andrieu.

    ·   2° arrondissement : 4 : Pothier, Serrailler, Durand, Johannard.

    ·   6° arrondissement : 2 : Courbet, Rogeard.

    ·   7° arrondissement : Sicard.

    ·   8° arrondissement : 1 : Pas d’élu.

    ·   9° arrondissement : Briosne.

    ·   12° arrondissement : 2 : Philippe, Lonclas.

    ·   16° arrondissement : 2 : Longuet.

    ·   17° arrondissement : 1 : Dupont.

    ·   18° arrondissement : 2 : Cluseret, Arnold.

    ·   19° arrondissement : Menotti Garibaldi. 1

    ·   Vingtième arrondissement : Viard, Trinquet.

     

    Sont créées neuf commissions qui correspondent à des ministères, chapeautées par une commission exécutive.

    La commission exécutive, à l’origine nommée pour un mois et composée de Le français, Duval, Pyat, Bergeret, Tridon, Eudes et Vaillant, fait appliquer les décrets de la Commune et les décisions des autres commissions.

    Les commissions, de la Commune, souvent remaniées, furent ainsi primitivement composées :

    ·   Commission militaire (Guerre) : Delescluze, Tridon, Avrial, Arnold, Ranvier.

    ·   Commission des Finances : Beslay, Billioray, Victor Clément, Lefrançais, Félix Pyat.

    ·   Commission de la Sûreté générale (Police) : Cournet, Vermorel, Ferré, Trinquet, Dupont.

    ·   Commission de l’Enseignement : Courbet, Verdure, Jules Miot, Vallès, J. B. Clément.

    ·   Commission des Subsistances : Varlin, Parisel, Victor Clément, Arthur Arnould, Champy.

    ·   Commission de la Justice : Cambon, Dereure, Clémence, Langevin, Durand.

    ·   Commission du Travail, Industrie et Echange : Theisz, Malon, Serailler, Ch. Longuet, Chalin.

    ·   Commission des Relations extérieures : Léo Meillet, Ch. Gérardibn, Amouroux, Johannard, Vallès.

    ·   Commission des Services publics : Ostyn, Vesinier, Rastoul, Antoine, Arnaud, Poitier.

     

    Organisation des commissions le 30 mars 1871 :

    ·   Commission exécutive : Eudes, Tridon, Vaillant, Lefrançais, Duval, Félix Pyat, Bergeret.

    ·   Commission des finances : Victor Clément, Varlin, Jourde, Beslay, Régère.

    ·   Commission militaire : Pindy, Eudes, Bergeret, Duval, Chardon, Flourens, Ranvier.

    ·   Commission de la justice : Ranc, Protot, Léo Mellet, Vermorel, Ledroit, Babick.

    ·   Commission de la sûreté générale : Raoul Rigault, Ferré, Assy, Cournet, Oudet, Chalain, Gérardin.

    ·   Commission des subsistances : Dereure, Champy, Ostyn, Clément, Parizl, Emile Clément, Fortuné Henry.

    ·   Commission du travail – industrie et échange : Malon, Frankel, Theisz, Dupont, Avrial, Loiseau-Pinson, Eug. Gérardin, Puget.

    ·   Commission des relations extérieures : Delescluze, Ranc, Paschal Grousset, Ulysse Parent, Arthur Arnauld, Ch Girardin.

    ·   Commission des services publics : Ostyn, Billioray, Clément (J.-B.), Mardet, Mortier, Rastoul.

    ·   Commission de l’enseignement : Jules Vallès, Docteur Goupil, Lefèvre, Urbain, Albert Leroy, Verdure, Demay, Docteur Robinet, Miot.

     

    DELEGATIONS :*

    ·   Guerre : Cluseret

    ·   Finances : Jourde

    ·   Subsistances : Viard

    ·   Relations extérieure : Paschal Grousset

    ·   Enseignement : Vaillant

    ·   Justice : Protot

    ·   Sûreté générale : Raoul Rigaud

    ·   Travail et échanges : Fraenkel

    ·   Services publics : Andrieu.

     

    La Commission fédérale des artistes :

    ·   Peintres : Bouvin, Corot, Courbet, Daumier, Arnaud, Dursée, Hyppolite Dubois, Feyen, Perrio, Armand Gauthier, Gluck, Jules Hereau, Lançon, Eugène Leroux, Edouard Manet, François Millet, Oulevay, Pichio.

    ·   Sculpteurs : Becquet, Agénor Chapuy, Dalou, Lagrange, Edouard Lindenchet, Moreau, Vauthier, Hippolyte Moulin, Othin, Portevin, Debleyer.

    ·   Architectes : Boileau fils, Delbrouck, Nicolle, Achille Oudinot, Raulin.

    ·   Graveurs lithographes : Georges Bellanger, Bracquement, Flameng, André Gill, Huot, Pothey.

    ·   Artistes industriels : Emile Aubin, Boudieu, Chabert, Chesneau, Fuzier, Meyer, Ottin fils, Eugène Pottier, Ranber, Rester.

     

    Comité de Salut Public :

     

    Le 28 avril le vieux « jacobin », Jules Miot, propose la création d’un Comité de Salut Public. Le 1° mai, par 45 voix contre 23, la proposition de Miot est adoptée. Il est composé d’Antoine Arnaud, de Léo Melliet, de Gabriel Ranvier, de Félix Pyat et de Charles Gérardin. Le 8 mai, Gérardin, Melliet et Pyat sont remplacés par Gambon, Eudes et Delescluze. Ce dernier, nommé délégué à la Guerre, laisse sa place à Billioray.

     

    CITATIONS SUR LA COMMUNE DE PARIS

    Léonide Babaud-Laribière : Grand Maître du Grand Orient de France, dans une Circulaire du 1° août 1871, publiée dans le Bulletin officiel du Grand Orient :

    Il qualifie le mouvement communard de « criminelle sédition qui a épouvanté l’univers, en couvrant Paris de sang et de ruines ».

    « Il n’y a aucune solidarité entre ses [du Grand Orient] doctrines et celles de la Commune, et que si quelques hommes indignes du nom de maçons ont pu tenter de transformer notre bannière pacifique en drapeau de guerre civile, le Grand Orient les répudie comme ayant manqué à leurs devoirs les plus sacrés. ».

     

    Auguste Bebel : Député au Reichstag allemand, dans un discours :

    « Soyez-en persuadés, tout le prolétariat européen et tout ce qui porte encore dans sa poitrine un sentiment d’indépendance et de liberté a les yeux tournés vers Paris. Et quoique, dans le moment, Paris soit écrasé, je vous rappelle que la lutte dans Paris n’est qu’un petit combat d’avant-postes, que le principal nous attend encore en Europe, et qu’avant qu’aient passé quelques dizaines d’années, le mot d’ordre du prolétariat parisien : Guerre aux châteaux, paix aux chaumières ! Mort à la misère et à l’oisiveté ! Sera le cri de guerre du prolétariat européen tout entier.

     

    Catulle Mendès : Adversaire de la Commune, il a aussi protesté contre les bombardements des Versaillais :

    « Les balles et les obus des Versaillais ne se contentent pas de tuer des combattants et de battre en brèche les forts et les remparts. Ils tuent des femmes, des enfants, des gens qui passent… Paris bombardé ! Prenez garde, Messieurs de l’Assemblée nationale ! Ce que les prussiens ont fait, il serait aussi infâme qu’imprudent de le refaire ».

    Les 73 jours de la Commune.

     

    Maria Deraismes :

    « L’infériorité des femmes n’est pas un fait de la nature, c’est une invention humaine, c’est une fiction sociale ».

     

    Maxime Ducamp (ou Du Camp) (Les Convulsions de Paris)

    « Le sexe faible fit parler de lui, et pour faire suite au Mérite des femmes, on pourrait écrire un livre curieux : Du rôle des femmes pendant la Commune. Le récit de leurs sottises devrait tenter le talent d'un moraliste ou d'un aliéniste. Elles avaient lancé bien autre chose que leur bonnet par-dessus les moulins ; tout le costume y passa. Celles qui se donnèrent à la Commune - et elles furent nombreuses - n'eurent qu'une seule ambition : s'élever au-dessus de l'homme en exagérant ses vices. Elles furent mauvaises. Utilisées par la police des Rigault et des Ferré, elles se montrèrent impitoyables dans la recherche des réfractaires qui se cachaient pour ne point servir la Commune. Comme "ambulancières", elles abreuvèrent les blessés d'eau-de-vie, sous prétexte de les "remonter", et poussèrent dans la mort bien des malheureux qu'une simple médication aurait guéris. Dans les écoles où elles s'installèrent, elles apprirent aux petits enfants à tout maudire, excepté la Commune. Du haut de la chaire des églises converties en clubs, elles se dévoilèrent ; de leur voix glapissante, au milieu de la fumée des pipes, dans le bourdonnement des hoquets, elles demandèrent "leur place au soleil, leurs droits de cité, l'égalité qu'on leur refuse" et autres revendications indécises qui cachent peut-être le rêve secret qu'elles mettaient volontiers en pratique : la pluralité des hommes. [...] Ces évadées du dispensaire parlaient de Jeanne d'Arc, et ne dédaignaient pas de se comparer à elle. La Commune, sans trop s'en douter, aida à ce soulèvement féminin qui vidait les maisons à gros numéro au détriment de la santé publique et au profit de la guerre civile ».

    Voir Les Écrivains contre la Commune, Paul Lidsky, Maspéro, 1970.

     

    Maxime Du Camp décrit ainsi, de façon délirante, Florence Wandeval, Anne-Marie Ménard et Aurore Machu :

    « Trois sinistres femelles animaient, enfiévraient les hommes, embrassaient les pointeurs et faisaient preuve d’une impudeur qui ne redoutait pas le grand jour. (…) La Machu, la Ménard, la Vandeval, en sueur, les vêtements débraillés, la poitrine presque nue, passaient d’homme en homme, et criaient parfois : A boire !... »

    Description d’Anne-Marie Ménard :

    « Je n’ai jamais vu une laideur pareille à la sienne. Brune, l’œil écarquillé, les cheveux ternes et sales, le visage tout prolé de tâches de rousseur, la lèvre mince et le rire bête, elle avait je ne sais quoi de sauvage qui rappelait l’effarement des oiseaux nocturnes subitement placés au soleil… ».

    Convulsions de paris, III, pages 113-114.

     

    Alexandre Dumas fils

    À propos du peintre Gustave Courbet (communard) :

    « De quel accouplement fabuleux d'une limace et d'un paon, de quelles antithèses génésiaques, de quel suintement sébacé peut avoir été générée cette chose qu'on appelle Gustave Courbet ? Sous quelle cloche, à l'aide de quel fumier, par suite de quelle mixture de vin, de bière, de mucus corrosif et d'œdème flatulent a pu pousser cette courge sonore et poilue, ce ventre esthétique, incarnation du Moi imbécile et impuissant ».

    Le même Dumas fils à propos des femmes de la Commune :

    « Nous ne dirons rien de leurs femelles par respect pour les femmes à qui elles ressemblent— quand elles sont mortes ».

     

    Friedrich Engels :

    « Le philistin allemand entre toujours dans une sainte terreur, au mot : dictature du prolétariat. Voulez-vous savoir, messieurs, ce que veut dire cette dictature ? Regardez la Commune de Paris. Voilà la dictature du prolétariat. »

    (Londres, le 20 anniversaire de la Commune, 18 mars 1891).

     

    Anatole France

    « Enfin le gouvernement du crime et de la démence pourrit à l'heure qu'il est dans les champs d'exécution ».

     

    Gustave Flaubert

    « Je trouve qu'on aurait dû condamner aux galères toute la Commune et forcer ces sanglants imbéciles à déblayer les ruines de Paris, la chaîne au cou, en simples forçats. Mais cela aurait blessé l'humanité. On est tendre pour les chiens enragés, et point pour ceux qu'ils ont mordus ».

     

    Théophile Gautier (dans ses Tableaux de siège) :

    Il évoque cette « population immonde, inconnue au jour, et qui grouille sinistrement dans les profondeurs des ténèbres souterraines », pour conclure : « Un jour il advient ceci que le belluaire distrait oublie ses clés aux portes de la ménagerie, et les animaux féroces se répandent par la ville épouvantée avec des hurlements sauvages. Des cages ouvertes s’élancent les hyènes de 93 et les gorilles de la Commune. »

     

    Edmond de Goncourt (Journal)

    « A toutes les fenêtres, les drapeaux tricolores ; sur toutes les voitures, des drapeaux tricolores. Les soupiraux de cave de toutes les maisons fermés et maçonnés. Sur les pavés qu'on replace, l'essaim des Parisiens, reprenant en habits de voyage la possession de leur ville. C'est bon. Il n'y a eu ni conciliation ni transaction. La solution a été brutale. Ç'a été de la force pure. La solution a retiré les âmes des lâches compromis. La solution a redonné confiance à l'armée, qui a appris, dans le sang des communeux, qu'elle était encore capable de se battre. Enfin, la saignée a été une saignée à blanc ; et les saignées comme celle-ci, en tuant la partie bataillante d'une population, ajournent d'une conscription la nouvelle révolution. C'est vingt ans de repos que l'ancienne société a devant elle, si le pouvoir ose tout ce qu'il peut oser en ce moment ».

    Journal, mercredi 31 mai 1871.

     

    Jules Guesde :

    « … Toute la Révolution du dix-huit mars est dans ce fait : la bourgeoisie, toutes les fractions de la bourgeoisie chassées du gouvernement, le gouvernement pris en main par le prolétariat parisien.

    Peu importe l’usage qu’ont pu faire de ce pouvoir, dans des circonstances exceptionnellement difficiles, les travailleurs non préparés, n’ayant ni but ni méthode.

    Peu importe qu’imbus des idées bourgeoises sur la propriété, ils aient organisé eux-mêmes leur défaite en « respectant » la Banque de France.

    Peu importe qu’égarés par d’autres idées non moins bourgeoises, négligeant le véritable et unique ennemi : le capitalisme, pour un adversaire de fantaisie : le cléricalisme, ils aient pris leurs otages dans les archevêchés et les sacristies, alors qu’ils avaient Rothschild au bout de leur mandat d’amener.

    Peu importe qu’ayant à venger leurs assassinés d’avril et de mai, le fusil de leurs représailles se soit trompé de cible, perdant ses balles de désespoir dans la carcasse de « quelques obscurs jésuites », lorsque patrons et financiers traînaient par les rues à la douzaine.

    Toutes ces fautes – qui ne se répéteraient pas aujourd’hui – disparaissent devant et dans cet événement qui est un avènement : la classe dépossédée maîtresse pendant deux mois de l’outil de toutes les transformations sociales, l’Etat.

    C’est cette conquête – malheureusement provisoire – de l’Etat par les prolétaires de Paris que nous fêtons et que fête avec nous le prolétariat du monde entier, internationalement d’accord pour placer dans l’expropriation politique de la classe politique le secret et l’instrument de son expropriation économique. »

     

    Victor Hugo

    Victor Hugo n’est pas communard:

    Ce que représente la Commune est immense, elle pourrait faire de grandes choses, elle n’en fait que de petites. Et des petites choses qui sont des choses odieuses, c’est lamentable. Entendons-nous, je suis un homme de révolution. J’accepte donc les grandes nécessités à une seule condition : c’est qu’elles soient la confirmation des principes et non leur ébranlement. Toute ma pensée oscille entre ces deux pôles : « civilisation-révolution ». La construction d’une société égalitaire ne saurait découler que d’une recomposition de la société libérale elle-même. »

    Actes et paroles, Depuis l’exil.

    Il ne soutient pas non plus la réaction d’Adolphe Thiers.

    Devant la répression qui s’abat sur les communards, le poète dit son dégoût :

    « Des bandits ont tué soixante-quatre otages. On réplique en tuant six mille prisonniers »

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