Que dit le nouveau logo de la ville de Metz ? Il est intéressant de l'analyser, tant au niveau du thème que des couleurs. Le thème, c'est essentiellement un symbole du Graoully, et une phrase « bateau », c'est le cas de le dire : « J'aime la ville de Metz » . Les couleurs sont essentiellement l'orange (couleur de la mirabelle ? ), le noir, le bleu et le vert.

Le nouveau logo de la ville de Metz : le Graoully …

Que dit le nouveau logo de la ville de Metz ? Il est intéressant de l'analyser, tant au niveau du thème que des couleurs. Le thème, c'est essentiellement un symbole du Graoully, et une phrase « bateau », c'est le cas de le dire : « J'aime la ville de Metz » . Les couleurs sont essentiellement l'orange (couleur de la mirabelle ? ), le noir, le bleu et le vert.

Ce qui frappe d'abord, c’est la représentation très stylisée du Graoully. Je rappelle que cet animal fabuleux représentait aux premiers siècles, le paganisme, figuré alors par les juifs et les habitants des campagnes, plutôt polythéistes, comme les gallos-romains. Ce Graoully a été vaincu par Saint Clément, premier évêque connu de Metz, c'est-à-dire par le représentant du christianisme . L'élément principal de la légende, c'est donc bien l’Église (la Cathédrale) et le peuple élu de Dieu. Le Graoully, c'est le mal, le Diable, le négatif de la religion officielle. A noter que le Graoully représente la proue d'un « bateau », et il est tourné vers la gauche, donc vers le passé. Il crache une flammèche bleu, qui, politiquement renvoie plutôt à la droite bourgeoise (les paraiges?) et une flammèche verte (l'écologie telle que se la représente la droite classique, celle de JMR et de Jean Marie Pelt, car peu de vert, par rapport à l'ensemble). S'il crachait des flammèches bleu blanc rouge. En effet, le bleu, représente la bourgeoisie, le blanc l'aristocratie et le rouge le peuple, et ceci depuis la révolution bourgeoise de 1789, et surtout celle de 1848. Le Graoully sort triomphalement de cette affaire, puisqu'il commence à « manger » la ville de Metz. Je ne crois pas que l'électorat traditionnel catholique de Metz soit très ravie de ce logo. De plus ,l'absent ,c'est le peuple. Et si le logo donnait lieu à un débat, suivi d 'un référendum. Le Graoully, c'est à la fois un symbole du commerce de Metz, mais aussi de la peur (« Taisons-nous, Taisons-nous »). C'est un symbole, globalement plutôt passif et pas très dynamique, qui cherche à maintenir ce qui est. (Les privilèges des paraiges?) En tout cas, étant donné la surreprésentation de la franc-maçonnerie dans l'équipe de François Grosdidier, ce logo peut donner lieu à une belle planche dans les diverses tenues, y compris dans le hauts-grades ! La couleur orange représente , politiquement, plutôt le centre (Modem?) ; Où sont les « socialistes » réalistes et légalistes ?

Le Graoully apparaît comme la force obscure d'une allégorie chrétienne : la lutte de l’évêque chrétien Clément, premier évêque de Metz au III° siècle, contre les forces du mal. Voici cette légende :

« Un énorme dragon du nom de Graouilly sévit alors à Divodurum, terrorisant la population. Particulièrement impressionnant, avec son corps recouvert d’écailles, il peut voler tel un gigantesque oiseau, grâce à une paire d’ailes de chauve-souris géante. Le plus effrayant restait sa gueule, crachant des flammes à l’odeur de soufre et, surtout, lui permettait de happer ses proies en plein vol ; il affectionne particulièrement les jeunes filles. Clément apparaît comme un sauveur et la foule lui demande aussitôt de la débarrasser de ce monstre hideux. À la demande d’Orius, Clément se rend là où le monstre habite. Il prie sur la colline de Sainte-Croix puis reprend sa route au milieu d’une foule jacassante, qu’il fait taire d’un ferme « Taisons-nous », dans une rue qui est baptisée, à partir de ce moment, « rue Taison ». Il arrive à l’amphithéâtre de Metz, domicile du dragon et se précipite sur lui, l’encerclant de son étole. Pétrifié, le Graouilly se met à le suivre jusqu’à la Seille, dans laquelle il se jette avec sept petits Graouilly, juste après que le saint homme se soit signé. » 

Quelle est alors la conception de la laïcité ? En prenant un thème plutôt religieux , à savoir le Graoully, symbole du paganisme et de la religion juive, vaincue par le christianisme ? Étonnant, non, surtout si l'on transpose ce thème dans l' actualité ?

Quel est le but d'un logo ? C'est un symbole imagé d'une réalité, ici la ville de Metz, dans sa tradition et son avenir. Peut-on faire communauté autour du Graoully ? Si l'on prend la totalité du mythe, celui-ci conduit au triomphe des forces du bien sur les forces du mal, des Fils de la Lumière sur les Fils des Ténèbres.  La sortie du mythe est spirituelle.: l'issue est positive. Mais pourquoi retenir l'aspect obscur du mythe ? Dans l' Âge Sombre, il est naturel d'adorer la force brute, l'or et tout ce qui va avec . Mais l'évêque Clément triomphe du Graoully et le noie dans les eaux de la Seille. C’est donc le triomphe du spirituel sur le matériel. Selon la phrase prêtée à ,André Malraux « Le XXI° siècle sera spirituel ou ne sera pas ». Décidément, le maire de Metz a choisi son camp : Flatter plutôt les bas instincts. Cela augure mal de l'avenir de la ville de Metz et de la fin de la mandature ?

Si l'on prend le mythe du Minotaure, il y a un début, un milieu et une fin du mythe . Le roi Minos, son fils Minotaure, Thésée, Ariane, et les habitants de Crète et de Grèce. Avoir un culte du Minotaure, et faire communauté autour de ce culte, quelle erreur. Le véritable héros, c'est Thésée qui tue le Minotaure et parvient à quitter le labyrinthe grâce au fil d'Ariane. Échec de l'initiation : Thésée quitte le labyrinthe par la même porte par laquelle il est entré. On sait que la véritable sortie d'un labyrinthe, c'est en son centre , et par le haut. La sortie est spirituelle.