• « La vérité est la réalité » (Partie 4)

    Un sculpteur, un créateur artistique peut prendre un bloc de pierre, un bloc de granit ; toute forme, tout visage possible  sont implicitement contenus dans ce bloc de pierre. Prenons un bloc de granit ; l’artiste doit-il sculpter un cerf ou un visage par-dessus la pierre ? Non ! Toute forme est déjà comprise dans le bloc de granit et ce qu’il faut c’est un artiste capable de faire sortir ce visage ou cette forme de l’état latent vers l’état manifesté. Il en est de même du soi. Ce qu’il faut, c’est donc enlever les faux-semblants de la pierre brute pour faire surgir la pierre cubique. C’est être ce qui est éternel. Envelopper la pierre brute d’une construction artificielle, d’un fantôme éphémère, c’est construire un super-ego.

     

    « La vérité est la réalité » (Partie 4)

    Les francs-maçons ne traitent pas les autres comme des faire-valoir, ou bien des marchandises économiques qu’il convient d’exploiter. Ils traitent chacun comme une personne, de façon égalitaire. Il ne s’agit pas de donner un poisson, ni de faire pêcher autrui, pour lui voler ses poissons ; mas il faut apprendre à l’autre à pêche et à garder pour lui, ou à échanger au juste prix, le produit de sa pêche.

    En conséquence, si les responsables des obédiences ne précisent pas tous ces points, ils se retrouvent en bien mauvaise compagnie, aux côtés des représentants de l’Eglise catholique et du patronat !

    « Aimer la vie » et « Amour universel » : quel est le critère de vérité ?

    « Aimer la vie », cela peut être aimer son ego : alors l’ego interfère entre soi et les autres, et devient un obstacle. Chaque être humain dispose de ce quelque chose, que l’on peut appeler le Soi : au niveau du Soi, tous nous sommes Un et il y a fraternité universelle. Lorsque les ego s’en mêlent, il n’y a pas amour universel, mais on traite l’autre comme un objet, soit comme une marchandise qui se vend et s’achète, et s’exploite, soit comme l’objet de mon désir, par exemple, dans le cadre de la charité chrétienne, celui qui me permet de me mettre en valeur, « en faisant le bien ».

    L’initiation maçonnique permet d’accéder à cette verticalité, le Soi, et nous allons tenter d’appréhender cette réalité.

     

    Deuxième partie :

    Maçon mûr et maçon non mûr. Pierre cubique et pierre brute.

    De la pierre brute à la pierre cubique (ou pierre cachée) :

    Un sculpteur, un créateur artistique peut prendre un bloc de pierre, un bloc de granit ; toute forme, tout visage possible  sont implicitement contenus dans ce bloc de pierre. Prenons un bloc de granit ; l’artiste doit-il sculpter un cerf ou un visage par-dessus la pierre ? Non ! Toute forme est déjà comprise dans le bloc de granit et ce qu’il faut c’est un artiste capable de faire sortir ce visage ou cette forme de l’état latent vers l’état manifesté. Il en est de même du soi. Ce qu’il faut, c’est donc enlever les faux-semblants de la pierre brute pour faire surgir la pierre cubique. C’est être ce qui est éternel. Envelopper la pierre brute d’une construction artificielle, d’un fantôme éphémère, c’est construire un super-ego.

    Qu’est-ce que la réalité pour le franc-maçon : la pierre cubique ou la pierre brute ?

    La recherche scientifique, ou de temps en temps, une théorie nouvelle vient se substituer à une théorie ancienne, contribue à ce scepticisme à atteindre la vérité. Il faut oser aller à l’encontre de cette ignorance, et poser : cela est.

    1. Deux conceptions possibles de l’objet de la franc-maçonnerie : la pierre cubique ou la pierre philosophale.

    ·        Dans le premier cas l’objectif d’atteindre la pierre cubique est rejeté à l’infini : on peut s’en approcher plus ou moins sans jamais l’atteindre.

    ·        Dans le second cas, je suis la pierre cubique, de toute éternité : la pierre brute, c’est de l’ignorance, quelque chose qui s’est superposé à la pierre cubique, tout comme le serpent se superpose à la corde : c’est une illusion, et je doit retrouver ma vraie nature.

    1. Deux conceptions de la progression dans les hauts-grades :

    ·        Soit chaque degré des hauts-grades devient un échelon à gravir, en espérant atteindre un jour le but inaccessible ;

    ·        Soit j’ai conscience d’être déjà la pierre brute, et chaque échelon est une étape supplémentaire pour « me » (la pierre brute) dénuder, c’est-à-dire supprimer l’illusion entre « moi » et la pierre brute.

    On peut distinguer, selon ces critères, deux catégories de francs-maçons :

    • Ceux qui mettent l’accent sur les différences et arguent de leurs « supériorités » : c’est une hypertrophie de l’ego. (« Je suis maître », par rapport aux apprentis et aux compagnons, « « Je suis de tel haut-grade », par rapport aux membres des loges bleues, « Je suis vénérable », par rapport aux autres maîtres, « Je suis membre de l’Ordre », « J’ai plus d’ancienneté », etc.) ;
    • Ceux qui mettent l’accent sur l’identité et défendent l’égalité de tous les maçons, en droits et en devoirs. Il y a égalité, car chacun est la pierre cubique. Mais il y a différence de degré quant à l’évolution, car l’un ou l’autre a plus ou moins travaillé sa pierre brute.

    De quel côté sont les véritables initiés ?

    L’erreur fondamentale est d’opposer matérialisme et spiritualisme, corps et esprit, etc. L’erreur est le dualisme. Je suis. Je suis Cela. Mais je suis aussi le corps, le mental, l’esprit etc. Alors, il y a deux voies :

    • La première voie, erronée, est de m’identifier avec le corps, l’ego ;
    • La seconde voie est de m’identifier avec Cela.

    Tout dépend de ce que je vois en premier. Si je vois Cela e premier, alors il y a un « quatrième état » de conscience, celui du Témoin, qui est une sorte d’arrière-fond, sur lequel se déroulent les trois autres états : l’éveil, le rêve et le sommeil profond. Pour ce quatrième état, l’état d’éveil existe bien, mais il existe de la même façon que l’état de rêve existe pour l’état d’éveil. Donc, l’Eternité intègre le Temps, sans le nier. Il s’agit de voir le serpent à partir de la corde, et non la corde à partir du serpent.

    La différence entre la pierre cubique (le Soi) et la pierre brute est l’ego (ou les métaux : l’argent, le temps, le mental,…), du point de vue individuel.

    Du point de vue de la société, ce sont : l’argent, le sexe et le pouvoir.

     

     

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