• La spiritualité des arts martiaux

    Je vous présente un aspect peu abordé des arts martiaux, à savoir la spiritualité des arts martiaux. Texte trouvé sur Internet, et dont les exemples sont pris surtout dans la civilisation japonaise.

     

    La spiritualité des arts martiaux.

     

    Je vous présente un aspect peu abordé des arts martiaux, à savoir la spiritualité des arts martiaux. Texte trouvé sur Internet, et dont les exemples sont pris surtout dans la civilisation japonaise.

    D'abord , quelques citations de maîtres des arts martiaux :

    « Le karaté enseigne le respect des autres ; son but est la paix, pas le combat. » (Hironori Ohtsuka).

    « L’essence du karaté , c'est la recherche de la pureté, et l'amélioration de sa vie. » (Richard Amos).

    « L'aïkido est un art de non-violence active. On ne cherche pas à détruire l'adversaire, mais à l'amener à une attitude plus conciliante. C'est en ce sens qu'on peut parler d'envelopper son adversaire avec son cœur. » (Michel Soulenq).

    « Il n'y a pas de combat en aïkido. Un vrai guerrier est invincible, parce qu'il ou elle ne combat rien. « Battre » signifie « battre l'esprit de dispute que nous avons en nous » « . (Morihei Ueshiba : 1883-1938 ; sage qui créa l'aïkido).

    « Le premier caractère utilisé pour écrire « budo » est « bu » , qui signifie « arrêter les armes de destruction » . Si son sens véritable était compris par tous les peuples de la terre , rien ne me rendrait plus heureux ». (Takuan Soho).

    D'après la légende au VI° siècle, Bodhidharma, un moine bouddhiste de l'Inde, se rendit au monastère de Shaolin, en Chine. Après neuf années de méditation , il créa une nouvelle forme de bouddhisme : le Chan (Zen en japonais). Trouvant les moines de ce monastère dans un condition physique déplorable, il leur enseigne une série de mouvements qui seraient à l'origine du kung fu actuel. Le karaté est issu de cette tradition martiale chinoise.

    Au Japon, jusqu'à l'ère des Tokugawa, on pratiquait le bujutsu, le kenjutsu, le iaijutsu, le jujutsu, le karaté jutsu, le terme « jutsu » accolé signifiant qu'il s'agissait de techniques destinées à neutraliser les ennemis.

    A l'arrivée de Tokugawa, on vit fleurir ce que l'on appelle de nos jours les « budo », le suffixe « do » mettant l'accent sur la pratique d'une voie de perfectionnement intérieur plus que sur l'acquisition de techniques : on parle alors de kendo, de iaido, de judo, de karatédo, etc.

    Avec le temps, nous voyons donc que la discipline guerrière se transforma véritablement en voie d'évolution , le guerrier ayant pris conscience que

    l'essence de l'art martial est l'amour de l’autre. Pour y parvenir, il lui a fallu se vaincre lui-même et faire preuve de courage et de persévérance.

    La difficulté de présenter la notion de do (voie) par rapport à celle de jutsu ou jitsu (technique) réside dans la contradiction qui existe entre le combat contre un adversaire physique et le combat contre soi-même. Chaque adepte, selon son aptitude physique, son tempérament, son éducation ou son évolution spirituelle , a tendance à privilégier l'un ou l'autre type de combat. Quoi qu'il en soit, l'art martial est une voie royale dans laquelle le pratiquant est appelé , après un long et difficile apprentissage, à construire un chef-d’œuvre : ce chef-d’œuvre, c'est l'homme lui-même. En cela, le budo est un cheminement initiatique, un travail sur soi-même, une ascèse intérieure qui doit toujours avoir un lien avec une philosophie. C'est une pratique ayant pour but de se préserver de ce que la vie quotidienne a de violent et de frustrant, afin de trouver la plénitude. Son but est de permettre à chacun de se construire physiquement, mentalement et spirituellement.

    Dans un premier temps, l'adepte de l'art martial doit apprendre à défendre son corps contre tout ennemi, sans faire appel aux armes, afin de fortifier son mental. Dans un second temps , il lui faut comprendre que la rigidité corporelle doit faire place à la souplesse . Lorsqu'il se trouve confronté à une situation dangereuse, un budoka doit toujours conserver son sang-froid grâce à ce que l'on peut appeler la « maîtrise de soi ». Celle-ci ne s'acquiert que par l'entraînement du corps et de l'esprit. De plus, il doit être en mesure , non seulement de neutraliser un adversaire, mais également de le remettre sur le droit chemin, après lui avoir ôté l'envie de détruire et lui avoir fait comprendre son erreur de comportement. Ainsi, l'un des principes fondamentaux du jujitsu repose sur l'aptitude à vivre sans ennemi et sur la conviction que l'ennemi n'est autre que soi-même. Les arts martiaux ne sont en aucun cas une apologie de la violence, mais un combat contre la haine et pour instaurer l’amour. A priori, combattre, c'est se confronter à quelqu'un ; c 'est échanger des coups. Mais c'est aussi empêcher une personne de nuire (combattre un terroriste), arrêter une chose néfaste (combattre un incendie) ou s'opposer à soi-même (combattre sa paresse). La richesse des arts martiaux est bien là. Ils posent la question, de savoir qui est notre plus grand ennemi : l'autre ou soi-même ? Qui met notre vie en danger : celui qui veut attenter à notre vie ou nous-mêmes qui ne savons pas la préserver ni lui donner sa vraie valeur ? Si l'autre reste notre éternel ennemi, si nous ne cessons de vouloir nous en rendre maître, nous nous trompons alors d’objectif. En réalité, l’adversaire , ce n'est pas l'autre : c'est nous-mêmes. Pour être plus précis, c'est la partie de nous-mêmes qui nous échappe et que nous ne contrôlons pas . C'est notre ego, dans ce qu'il a de plus négatif.

    Le iaido, ou l'art de dégainer le sabre, est aussi l'art de « trancher l'ego ». De même le karatédo est l'art de « casser l'ego ». L'étymologie du mot « karaté » est d 'ailleurs très intéressante : « té » signifie « main », et « kara » veut dire « vide ». Gichin Funakoshi (1868-1957 ; universitaire fort cultivé et d'une rare distinction, père du karaté moderne) déclara à ce propos : « « Kara » , qui signifie « vide » , est vraiment le terme le plus approprié. D'abord, il représente le refus de recourir à d'autres armes que les mains et les pieds. De plus, le but des étudiants du karaté est non seulement de parfaire leur art, mais aussi de purifier leur cœur et leur esprit de tout désir terrestre et de toute vanité... La lecture des écritures bouddhistes nous conduit à des idées fondamentales, telles que « les choses, c'est le vide » et « le vide, c 'est les choses ». Le « kara » , le « vide » , exprime la réalité ultime. Tous les arts martiaux, en dépit de leur diversité, poursuivent le même objectif que le karaté. Convaincu avec les bouddhistes que la vacuité est le cœur de toute chose et donc de toute création, j'ai persisté dans l'usage de ce caractère particulier pour nommer l'art martial auquel j'ai voué ma vie. » Le karaté est donc la technique de la main vide, mais aussi du mental vide de pensées égoïstes et mauvaises .

    Il est intéressant de revenir sur un épisode marquant de la vie de Morihei Ueshiba. Durant le printemps 1925, un officier naval enseignant l'art du sabre lui rendit visite et lui demanda de l'affronter dans un combat de kendo. Ueshiba y consentit, mais resta sans arme. Offensé par cette attitude qu'il considérait comme du mépris pour son haut grade, l'officier l'attaqua vivement , mais aucun de ses coups ne parvenait au but. Souriant, Ueshiba les esquivait , jusqu'à ce que l'officier, épuisé, finisse par abandonner et s'asseoir. Il lui demanda alors quel était son secret : « Avant chacune de vos attaques, un rayon de lumière se manifestait devant mes yeux, révélant la direction des coups », répondit Ueshiba. Après ce combat , il se rendit dans son jardin et se sentit dans un état qu'il n'avait jamais connu. Subitement, il sentit le sol trembler sous ses pieds et fut enveloppé d'une lumière dorée. Ébloui, il perdit la notion de temps et de l'espace. Puis tout lui apparut clair et brillant, et il eut l'impression que l'univers s'ouvrait : « UN esprit de lumière s'éleva de terre , entoura mon corps et le changea en un corps d'or. Au même moment, mon esprit et mon corps devinrent lumière. Je fus capable de comprendre le chant des oiseaux et une claire conscience de la conscience de Dieu, le Créateur de l'univers envahi mon esprit. Je vis le Divin ; ce fut tout d'un coup l'illumination véritable, triomphale, et je sus avec certitude. A cet instant , je compris que l'essence du budo est l'amour de Dieu (…) Tout attachement aux choses matérielles s'évanouit. » Cette révélation soudaine changea à jamais l'art de combattre de Ueshiba, qui reçut le qualificatif de « O Sensei », signifiant « Grand Maître ».

    Dans le « Kojiki », ancien livre de légendes japonaises, il apparaît clairement que l'art martial était, non seulement un moyen de lutter, mais également un moyen d'atteindre une certaine sublimation de l'esprit et un éveil spirituel. Ce type d'ascèse vise à aller au fond de soi-même, en poussant les possibilités du corps jusqu'aux limites de l'humainement supportable. A travers un entraînement spécifique, il s'agit de forger le mental, comme un forgeron le ferait d'une barre d'acier pour la transformer en lame de sabre absolument parfaite. Une école martiale devait proposer aux élèves un idéal de vie. Pour cela , un membre nouvellement admis, ayant démontré qu'il était digne, devait promettre de faire tous ses efforts pour discipliner son corps, contrôler ses passions et ses émotions, élever ses pensées, et garder un contrôle absolu de ses actes. Par ailleurs, il s'engager à ne jamais se battre et à éviter , sous quelque forme que ce soit, toute confrontation , même entre pratiquants d'une même école. On lui enseignait aussi que l'art de la guerre ne consistait pas à tuer des gens , mais à exterminer le mal. Ainsi, le budo est tout simplement une école de vie , avec le refus d'une violence pourtant contenue dans des techniques qui enseignent comment donner la mort. A ceux qui doutent que le budo soit une démarche philosophique, précisons que le mot « dojo » a pour origine le mot sanskrit « bodhi-manda » , qui se réfère à la sphère rayonnante et pure qui entourait le Bouddha pleinement éveillé. Le dojo est donc un lieu consacré où se pratique un misogi, c'est-à-dire une purification du corps et de l'esprit, en vue d'atteindre l'état d'éveil et de vérité.

     

     

     

     

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