• LA « REVOLUTION », ŒUVRE DE MACRON ? (PARTIE 18)

    Voilà donc deux expériences cruciales pour l’avenir, que font les gilets jaunes :

    • celle de la solidarité recréée, qui peut aller jusqu’à la réelle fraternité et le partage : faire tomber les murs et construire des ponts, dialogues, être ensemble, échanger sur des valeurs communes, etc.
    • celle de la violence réactionnaire de l’Etat bourgeois (police/justice) Etat qui défend uniquement les intérêt      des plus riches, violence à laquelle il faut opposer la violence révolutionnaire.

     

     

     

    LA « REVOLUTION », ŒUVRE DE MACRON ? (PARTIE 18)

     

    D’accord pour la commisération de la part des médias pour les commerçants, chez lesquels les journalistes et les élus ont l’habitude de se fournir et de déjeuner (pour 200 € a dit le ministre Darmalin, pour deux menus, vin non compris. Mais voilà des années que les gilets jaunes ne vont plus chez ces commerçants là. Mais, depuis 40 ans, les médias ont-ils eu de la commisération pour les gilets jaunes, et les pauvres, qui ont tout perdu, y compris la dignité, et sont devenus enragés? La lutte seule leur rend la dignité! Un peu de patience, les commerçants, après tout vous vous gavez depuis longtemps.

    Les policiers constituent la force brute supplétive de l’ordre moral bourgeois.

    Macron promet une prime exceptionnelle aux policiers et CRS qui sont intervenus à Paris le 1° décembre 2018 ? Cela envoie deux signes aux gilets jaunes :

    n      Que les « robocops » sont bien les chiens de garde du capitalisme, et que la bourgeoisie ne se gêne pas pour leur envoyer un os pour les encourager à frapper sur les travailleurs et retraités ;

    n      Qu’il y a, quand les dirigeants le veulent, de l’argent dans les caisses. Bonne nouvelle ! Mais cela on le sait déjà, car, après la crise de 2008, les banques se sont vues offrir des milliards d’euros, en aides diverses, par l’Etat bourgeois !

    Donc : que la lutte des gilets jaunes continue !

    Autre exemple : certains journalistes exploitent sciemment la violence révolutionnaire du Peuple, certains gilets jaunes étant devenus des Enragés (comme leurs ancêtres révolutionnaires de 1789-1794), pour tenter de diviser le mouvement et de faire peur, afin qu’il perde le soutien de la masse de la population. Mais ces mêmes journalistes n’ont jamais analysé la violence sociale réactionnaire que subissent depuis de nombreuses années, plusieurs générations, surtout les plus pauvres du Peuple : anéantis, méprisés, conspués, victimes du chômage, des logements indignes qui s’écroulent, de la faim, du faible niveau de vie, de la nourriture de merde empoisonnée, de la précarité à outrance, avec des contrats CDD, de la vie d’esclaves à outrance, soumis à la maltraitance, etc.

    Autre exemple : certains journalistes abêtissent les participants au mouvement, en les présentant comme des « opposants de principe à tout impôt, des poujadistes, etc. ». Rien de plus inexact. Bien sûr que chacun aimerait payer de l’impôt au prorata de ses revenus. Mais ce n'est pas du tout le problème. Le problème est l'inégalité devant l'impôt (suppression de l'ISF, etc.) et l'inégalité du partage (tout à deux vitesses: école à deux vitesses, les riches et les pauvres, quartiers à deux vitesses: luxe et immeubles qui s'écroulent, santé à deux vitesses, espérance de vie à deux vitesse: 10 ans de vie de moins pour les ouvriers, etc.). Marre de raisonner en moyennes. Raisonnez en niveau par classes sociales, classe riches et classes laborieuses. Des millions de pauvres, dont des gilets jaunes aimeraient payer plus d'impôts et même 50 % de leur revenu, au lieu d'être au niveau du seuil de pauvreté.

    La solution est pourtant simple: combattre l'évasion fiscale, soit plus de 100 milliards d'euros. Rapatrier les fonds des paradis fiscaux: 800 milliards d'euros. Investir cet argent en France. Instaurer la déchéance nationale de  la nationalité française à tous les mauvais français qui ont profité/ profitent de la France, pour ensuite se mettre hors la loi. Ce sont de bien mauvais français, non ? En les obligeant à rester en France et à faire leurs devoirs de Français. Simple, non?

    La classe bourgeoise (le « roi » de la société) est nue. Cela veut dire qu’elle est d’autant plus dangereuse et capable de barbarie et de violence réactionnaire, si elle n’est pas maîtrisée avec force et détermination.

    Nue, parce que :

    -- La fonction de président de la république est dépréciée ;

    -- Le parlementarisme bourgeois ne représente plus le Peuple : incapable de se réformer, il n’a plus de légitimité  Les corps intermédiaires bourgeois sont affaiblis et exsangues (partis, syndicats,…);

    -- La crise des diverses institutions.

    Dans la marche du mouvement du 17 novembre et sa suite, à chaque étape, les traîtres au sein du mouvement (qui veulent négocier tout et n’importe quoi), les peureux et les lâches (qui craignent la confrontation « classe contre classe », bourgeoisie contre Peuple) sont éliminés du mouvement et remplacés par d’autres leaders, plus représentatifs, plus déterminés et plus combatifs.

    La lutte des gilets jaunes présente deux aspects positifs qui vont sans doute encore faire évoluer ce mouvement et le pérenniser :

    La recréation de discussions et de contactes sociaux, au sein de communautés de personnes (en particulier dans les barrages sur les routes), qui étaient jusque là isolées, séparées par des murs (travailleurs, chômeurs, retraités, étudiants, etc.), qui jusque-là ont perdu toute dignité, car oubliés et méprisés par la bourgeoisie.

    La confrontation directe, pour beaucoup, avec les instruments de toutes sortes de la bourgeoisie, qui servent à celle-ci à maintenir sa domination : police, justice, préfets, hommes politiques, etc.

    Voilà donc deux expériences cruciales pour l’avenir, que font les gilets jaunes :

    • celle de la solidarité recréée, qui peut aller jusqu’à la réelle fraternité et le partage : faire tomber les murs et construire des ponts, dialogues, être ensemble, échanger sur des valeurs communes, etc.
    • celle de la violence réactionnaire de l’Etat bourgeois (police/justice) Etat qui défend uniquement les intérêt des plus riches, violence à laquelle il faut opposer la violence révolutionnaire.

     

     

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