• LA RESISTANCE ET LA FRANC-MACONNERIE (Partie 20)

     

    Jean André Faucher, connu comme écrivain sous les pseudonymes d’Asmodée et Le Cousin Jean (1921-1999) : Franc-maçon. Militant nationaliste et vichyste dans sa jeunesse, gauche radical-socialiste ensuite, dignitaire de la franc-maçonnerie. Collaborateur condamné à mort par contumace par la cour d’assise de la Haute-Vienne en 1944.

    A l’âge de 16 ans, Faucher s’engage au Parti populaire français (PDF) de Jacques Doriot. Il s’engage après la défaite dans la Légion française des combattants en Haute-Vienne, et devient conseiller ouvrier des Chantiers de jeunesse. Paul Marion le fait devenir délégué à la Propagande du maréchal Pétain. Il participe au journal collaborationniste Je suis partout, dans lequel il fait l’éloge de la Révolution nationale. Lors de l’épuration, Jean André Faucher est dénoncé comme étant un indicateur de la Gestapo, et la Cour de justice de Limoges le condamne (juin 1946) à l’indignité nationale, et à la peine de mort par contumace pour « crime de trahison en temps de guerre ». Il sera accusé d’avoir torturé des résistants. En 1951, il participe au journal La Sentinelle, prônant le « racisme scientifique ». Il soutient le mouvement de Pierre Poujade. Il soutient les partisans de l’Algérie française. Un tract de l’OAS distribué en 1964 brise la réputation de Faucher dans le milieu, l’accusant d’être un indicateur des Renseignements généraux, infiltré dans l’OAS pour dénoncer ses membres.

    Ayant rencontré Charles Hernu, il est initié à la franc-maçonnerie, comme membre de la Grande Loge de France (GLF) et adhère au Parti radical-socialiste. Il est fondateur du club Louise Michel (1962), et le secrétaire général de l’Atelier républicain (fondé en 1962), club exclusivement composé de maçons, qui incarnait l’aile gauche du Parti radical, et dont l’objectif était de « redéfinir un socialisme solidariste en face du socialisme de tradition marxiste ». Il soutient ensuite Mitterrand. Tout en créant l’association Les amis d’Edouard Drumont. Tout en publiant des articles dans des journaux d’extrême –droite, comme le CrapouillotMinute, …et sous un pseudonyme dans l’hebdomadaire du Front national, National Hebdo, il poursuit son ascension dans la franc-maçonnerie : en 1977, il est grand secrétaire de la Grande Loge de France.

     

    LA RESISTANCE ET LA FRANC-MACONNERIE

    (Partie 20)

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    Jean André Faucher, connu comme écrivain sous les pseudonymes d’Asmodée et Le Cousin Jean (1921-1999) : Franc-maçon. Militant nationaliste et vichyste dans sa jeunesse, gauche radical-socialiste ensuite, dignitaire de la franc-maçonnerie. Collaborateur condamné à mort par contumace par la cour d’assise de la Haute-Vienne en 1944.

    A l’âge de 16 ans, Faucher s’engage au Parti populaire français (PDF) de Jacques Doriot. Il s’engage après la défaite dans la Légion française des combattants en Haute-Vienne, et devient conseiller ouvrier des Chantiers de jeunesse. Paul Marion le fait devenir délégué à la Propagande du maréchal Pétain. Il participe au journal collaborationniste Je suis partout, dans lequel il fait l’éloge de la Révolution nationale. Lors de l’épuration, Jean André Faucher est dénoncé comme étant un indicateur de la Gestapo, et la Cour de justice de Limoges le condamne (juin 1946) à l’indignité nationale, et à la peine de mort par contumace pour « crime de trahison en temps de guerre ». Il sera accusé d’avoir torturé des résistants. En 1951, il participe au journal La Sentinelle, prônant le « racisme scientifique ». Il soutient le mouvement de Pierre Poujade. Il soutient les partisans de l’Algérie française. Un tract de l’OAS distribué en 1964 brise la réputation de Faucher dans le milieu, l’accusant d’être un indicateur des Renseignements généraux, infiltré dans l’OAS pour dénoncer ses membres.

    Ayant rencontré Charles Hernu, il est initié à la franc-maçonnerie, comme membre de la Grande Loge de France (GLF) et adhère au Parti radical-socialiste. Il est fondateur du club Louise Michel (1962), et le secrétaire général de l’Atelier républicain (fondé en 1962), club exclusivement composé de maçons, qui incarnait l’aile gauche du Parti radical, et dont l’objectif était de « redéfinir un socialisme solidariste en face du socialisme de tradition marxiste ». Il soutient ensuite Mitterrand. Tout en créant l’association Les amis d’Edouard Drumont. Tout en publiant des articles dans des journaux d’extrême –droite, comme le Crapouillot, Minute, …et sous un pseudonyme dans l’hebdomadaire du Front national, National Hebdo, il poursuit son ascension dans la franc-maçonnerie : en 1977, il est grand secrétaire de la Grande Loge de France.

     

    Bernard Faÿ (1893-1978) : Universitaire, professeur au Collège de France, administrateur général de la Bibliothèque nationale sous le régime de Vichy et écrivain. Condamné à l’emprisonnement à perpétuité en 1945 pour collaboration avec l’occupant, il fut gracié en 1959 par le Président Coty. Il dénonce le complot judéo-maçonnique. Il joue un rôle très important dans la politique antimaçonnique de Vichy. Il est nommé chef du service des sociétés secrètes (SSS). Il publie pendant quatre ans une revue Les Documents maçonniques (dont le rédacteur en chef est le catholique traditionnaliste Robert Vallery-Radot). Il fait tourner un film, organise des conférences, une grande exposition au Petit-Palais en octobre-novembre 1941 et crée à Paris un musée permanent des sociétés secrètes. Il répertorie les anciens francs-maçons dans un fichier de près de 60000 noms, qui sert notamment à exclure les anciens maçons de la fonction publique.

     

    Eusebio Ferrari (1919-1942) : Résistant communiste. Le 25 août 1941, Ferrari fut l’un des auteurs de l’attentat contre l’Oasis, un café-dancing de la rue de Paris à Lille, où furent tués deux officiers allemands. Il fut abattu par la gendarmerie française à Anzin le 18 février 1942.

     

    Paul Fesch (1858-1910) : Abbé. Journaliste, essayiste et ecclésiastique catholique. A écrit une Bibliographie de la franc-maçonnerie et des sociétés secrètes.

     

    Jean Filliol (1909- ?) : Militant de l’Action française, il est très actif durant la manifestation des Ligues, le 6 février 1934. En 1935, il a fondé avec Eugène Deloncle, la Cagoule, organisation secrète, l’Organisation secrète d’action révolutionnaire nationale, qui deviendra le Comité Secret d’Action Révolutionnaire (C.S.A.R.). Vichyste. Affecté à la Franc-garde de la Milice dans le Limousin, il y torture des Résistants, comme Victor Renaud. Réfugié en Espagne franquiste, il est condamné par contumace à la peine capitale.

     

    Jean Fontenoy (1899-1945) : Né dans un milieu défavorisé. En 1933, il dénonce le nazisme. En 1937, il s’inscrit au Parti populaire français de Doriot. Il se rapproche des réseaux de Pierre Drieu La Rochelle, dont le comité « Allemagne-France », présidé par Otto Abetz, qui le rémunère pour sa collaboration à des journaux allemands. Collaborationniste convaincu. Un des cinq membres du Comité directeur du Rassemblement national populaire. Lieutenant de la Légion des volontaires français, la LVF. Il se suicide à Berlin en avril 1945.

     

    Marie Madeleine Fourcade (1909-1989) : Responsable du réseau de résistance Alliance, qui agit pour les Britanniques. Issue de la haute-bourgeoisie. Le réseau comporte 3000 agents et 429 morts. En 1968, elle publie L’Arche de Noé.

     

    Louis Charles Olivier de Fremond de la Merveillère (1854-1940) : Officier. Activiste antimaçonnique. Partisan de l’<Action Française. Il fut directeur du Comité Anti-Maçonnique et Anti-juif de Loire-Atlantique.

     

    Henri Frenay (1905-1988) : Issu d’une famille d’officiers, catholique et lyonnaise. Il se montre de gauche modérée, anticommuniste et patriote. Résistant. Avec Berty Albrecht, c’est le fondateur de Combat, mouvement de résistance essentiellement de droite, voire d’extrême droite.

     

    Louis Oscar Frossard, ou Ludovic Oscar Frossard (1889-1946) : Instituteur. Franc-maçon. Secrétaire général de la SFIO à partir de 1918, puis secrétaire général du jeune Parti Communiste Français, issu du Congrès de Tours. Il est hostile à la bolchevisation du parti et refuse la 22° condition de Moscou (le Komintern interdit l’appartenance à la franc-maçonnerie). Il démissionne le 1° janvier 1923. Il sera ministre dans sept gouvernements entre 1935 et 1940. Il vote pour donner les pleins pouvoirs à Pétain. Vichyste, il anime, en zone Sud, Le Mot d’ordre, où il vante les bienfaits de la révolution nationale. .

     

    Eugène Frot (1893-1983) : SFIO de 1924 à 1936. Union socialiste républicaine de 1936 à) 1940. Le 10 juillet 1940, il fait partie des 549 parlementaires à voter les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Franc-maçon. Membre des loges Etienne Dolet, Les Fervents du Travail et Aristide Briand.

     

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    Maurice Gustave Gamelin (1872-1958) : Général. Il commanda l’armée française pendant la drôle de guerre de 1939-21940 et vit sa stratégie mise en déroute par les Allemands lors de la percée de Sedan. Pendant le régime de Vichy, il fut arrêté et interné en Allemagne.

     

    Roland Gaucher, de son vrai nom Roland Goguillot (1919-2007) : Journaliste et écrivain nationaliste. Il commence sa carrière à l’extrême –gauche. Il est successivement membre du groupe trotskyste Fédération des étudiants révolutionnaires, aux Jeunesses socialistes ouvrières (où il croise Robert Hersant et Alexandre Hébert), puis du Parti socialiste ouvrier et paysan de Marceau Pivert. De 1942 à 1944, il est responsable des Jeunesses nationales populaires, mouvement de jeunesse du collaborationniste Rassemblement national populaire. Après guerre, il est journaliste (Minute,…). En octobre 1972, il est l’un des fondateurs du Front national. En 1984, il fonde National-Hebdo, l’hebdomadaire du Front national.

     

    Charles André Joseph Pierre Marie de Gaulle (1890-1970) : Général, écrivain. Il est à la tête de la France de 1944 à 1946, puis de 1959 à 1969.

     

    Geneviève Germaine Marie Agnès de Gaulle, dite de Gaulle-Anthonioz (1920-2002) : Nièce de Charles de Gaulle. Résistante, déportée en 1944. Militante des droits de l’homme. Présidente d’ATD Quart Monde.

     

    Eugène Gauthier : Franc-maçon. Conseiller de l’Ordre GODF. Il participa activement aux groupes clandestins maçonniques de résistance, l’Atelier de la Bastille (automne 1940), devenu Conseil Provisoire de la Maçonnerie Française (janvier 1941), puis Comité d’Action Maçonnique (printemps 1943), et au réseau Patriam Recuperare.

     

    Pierre Georges (1919-1944) : Ancien membre des Brigades internationales, plus connu sous le nom de Fabien (ou colonel Fabien) ou Frédo. Militant communiste et résistant. Apprenti boulanger, poseur de rivets, enfin ajusteur. Il adhère au PCF à l’âge de 14 ans et s’engage dans les Brigades internationales à 17 ans, en 1936. Fin juillet 1941, il est commissaire militaire de l’Organisation Spéciale du PCF.

     

    Marcel Gitton, de son vrai nom Marcel Giroux (1903-1941) : Ouvrier du bâtiment. Au congrès de Tours, il vote l’adhésion au Parti Communiste Français, et devient rapidement un dirigeant de la Jeunesse communiste et de la CGTU. Membre du bureau politique du PCF en 1932. Député de la Seine en mai 1936.Il quitte le PCF après la signature du Pacte germano-soviétique, le 23 août 1939, suivi de 25 autres députés communistes. Vichyste. Après la défaite de juin 1940, il cherche à réunir les éléments du PCF entré s en dissidence, afin de les orienter vers la Révolution nationale. Avec d’autres parlementaires communistes dissidents, comme Marcel Capron et Jean Marie Clamamus, il fonde le Parti ouvrier et paysan français. Il est assassiné le 5 septembre 1941 par Marcel Cretagne, dit Focardi, membre du détachement Valmy, groupe d’action sous la direction du PCF visant notamment à exécuter les traîtres.

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