• La dictature du prolétariat (Partie 7)

    LA CONTRADICTION

     

     

     

    Toute chose bouge, évolue, que ce soit dans la nature, dans la société ou dans la pensée humaine. Qu’est-ce qui fait que la société existe, vit, évolue, régresse ou progresse ? C’est le fait qu’en son sein existent différentes classes sociales, distinctes, des groupes humains ayant des intérêts divers et opposés. Il y a de multiples contradictions qui expliquent l’existence et le changement des choses, de la réalité. La cause du changement n’est pas à chercher à l’extérieur ; mais à l’intérieur des choses elles-mêmes. Une contradiction résolue fait place à une nouvelle contradiction, et ceci à l’infini. Sans contradiction, c’est le néant.

     

     

    CHAPITRE III

     

     

     

    « BOURGEOIS ET PROLETAIRES »

     

     

     

     

    Voici quelques définitions :

     

     

     

    • Qu’est-ce qu’une classe sociale ?

     

    C’est un ensemble d’individus ayant la même position sociale (dans la production), donc des intérêts communs et une idéologie commune.

     

    Les deux pôles, les deux classes principales de la société moderne, capitaliste, sont la bourgeoisie et le prolétariat.

     

    La classe sociale est une réalité vécue, ressentie, consciemment ou inconsciemment, par tous les membres des sociétés de classe. Le concept de classe sociale n’a pas été élaboré par Marx, mais antérieurement par des historiens bourgeois comme Augustin Thierry (29).

     

     

     

    • Qu’est-ce qu la bourgeoisie ?

     

    C’est la classe sociale qui possède les moyens de production et exploite la force de travail (30) des ouvriers. C’est la classe dominante, et en système capitaliste, l’Etat lui appartient ; l’Etat est un instrument permettant à la bourgeoisie d’exploiter et d’opprimer les autres classes de la société.

     

     

     

    • Qu’est-ce que le prolétariat ?

     

    C’est une classe sociale qui ne possède aucun moyen de production, car elle en a été dépossédée, et elle est obligée de vendre sa force de travail à la bourgeoisie pour vivre.

     

     

     

    Bourgeoisie et prolétariat sont donc deux classes complémentaires, nées en même temps, qui se développent en même temps et disparaîtront en même temps. C’est une unité dialectique de deux contraires.

     

     

     

    1. L’HISTOIRE DE L’HUMANITE

     

     

     

    L’affirmation par laquelle s’ouvre le Chapitre I du Manifeste est essentielle : « L’histoire de toute société jusqu’à nos jours est l’histoire de la lutte des classes. »

     

    Dans les premiers paragraphes du livre, cette histoire est tracée à grands traits. Elle concerne surtout – ainsi que le précise une note d’Engels datée de 1888 – l’histoire écrite, et non la préhistoire.

     

    A l’origine existait la société primitive communiste, ou communauté primitive. Quels sont les caractères de cette époque ? Le caractère essentiel, c’est la propriété commune du sol. Les hommes vivent en petits groupes, ou tribus, de la cueillette, de la chasse et de la pêche. Il n’y avait alors pas de divisions en classes sociales, et donc pas d’Etat.

     

    De là va naître la division de la société en classes distinctes et opposées. Les premières et principales divisions sont les suivantes :

     

    • La division des sexes (hommes/femmes). Il y a différentes étapes. D’abord les femmes s’occupent de l’agriculture, les hommes de la chasse. L’élément féminin joue alors un rôle prédominant : c’est le matriarcat. Puis les femmes s’occupent du foyer et il en découle une dépendance économique et une domination de l’homme sur la femme : c’est le patriarcat.

    • La division entre l’agriculture et l’artisanat (plus tard entre l’agriculture et l’industrie). A cette nouvelle division du travail et spécialisation vient se superposer la division entre ville et campagne : la ville, où se trouvent les industries, finit par dominer et par exploiter la campagne.

    • La division entre intellectuels et travailleurs manuels : les intellectuels forment une élite, possèdent le savoir, la culture, et en excluent les classes laborieuses. Aussi les intellectuels détiennent une partie du pouvoir.

     

     

     

    Quelle est l’origine de ces divisions ? C’est la spécialisation, la division du travail. Quand l’homme entre en société intervient une division du travail qui s’accentue sans cesse. A l’origine, chaque individu, grosso modo, devait satisfaire ses propres besoins. Mais ces besoins étaient simples, peu nombreux, et faciles à satisfaire (manger, boire, dormir, se reproduire). Il suffisait de savoir puiser dans le réservoir qu’est la nature pour survivre.

     

    Avec la société organisée, les besoins s’accroissent, se compliquent, se diversifient. Un seul individu ne peut plus tout réaliser à lui seul (chercher sa nourriture, construire son logement, fabriquer ses outils, ses vêtements, etc.).Il y a nécessairement spécialisation : c’est l’interdépendance, car il faut compter sur les autres pour survivre. Il se crée des corps de métiers diversifiés. Une division particulière du travail s’établit entre dirigeants et dirigés. Ainsi naît la société de classes.

     

     

     

    Pour tracer ce tableau de l’histoire humaine, Marx et Engels s’inspirent des principes de la dialectique (31) et du matérialisme (32). Les principes de la dialectique ont été développés par le philosophe allemand Hegel (33). Quels en sont les principes essentiels ? Quels sont les résultats de leur application à l’histoire ?

     

     

     

    LA CONTRADICTION

     

     

     

    Toute chose bouge, évolue, que ce soit dans la nature, dans la société ou dans la pensée humaine. Qu’est-ce qui fait que la société existe, vit, évolue, régresse ou progresse ? C’est le fait qu’en son sein existent différentes classes sociales, distinctes, des groupes humains ayant des intérêts divers et opposés. Il y a de multiples contradictions qui expliquent l’existence et le changement des choses, de la réalité. La cause du changement n’est pas à chercher à l’extérieur ; mais à l’intérieur des choses elles-mêmes. Une contradiction résolue fait place à une nouvelle contradiction, et ceci à l’infini. Sans contradiction, c’est le néant.

     

     

     

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