• La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 13)

    1. LA PRESSE

    Jamais dans Paris on ne s’était exprimé aussi librement, que depuis la proclamation de la République.

     

    Le Journal officiel de la Commune de Paris, puis Journal Officiel. L’édition va du n° 79 datée du 20 mars au n° 144, datée du 24 mai.

     

    L’Action : Edmond Bazire. Lissagaray, rédacteur en chef. Feuille vendue 10 centimes. Six numéros sont édités du mardi 4 avril au dimanche 9 avril 1871.

     

    La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 13)

     

    LISTE DES CLUBS :

     

    Le Club des Prolétaires : Il s’est emparé le 7 mai de l’église Ambroise dans le XI° arrondissement. Il a fondé son journal, Le Prolétaire. C’est le franc-maçon David qui est à l’origine de cette initiative.

    Le Club de la Révolution : On y retrouve le blanquiste Ferré et Louise Michel. Il occupe l’église Bernard.

    Le Club de la Révolution Sociale des Batignolles : Animé par les Internationaux, il occupe l’église Michel.

    Le Club de la Boule Noire à Montmartre.

    Le Club de l’église Saint-Sulpice.

     

    Clubs féminins :

    Eglise de la Trinité.

    Eglise Notre-Dame de la Croix.

     

    Dans le Journal Officiel de la Commune de Paris du vendredi 5 mai 1871, on lit :

    Un club a été ouvert hier soir, 3 mai, dans l’église Saint-Michel, rue Saint-Jean, à Batignolles.

    Il prend le nom de Club de la Révolution sociale.

    L’église était comble et les femmes en majorité. On sentait qu’en partant se battre pour la Commune, les maris avaient laissé au logis un germe solide d’idées révolutionnaires.

    Plusieurs membres de la Commune étaient présents.

    Le bureau, composé des citoyens Faillet, Sévin, Simon, Léon Angevin, était disposé juste en face de la tribune, la chaire naturellement.

    L’orgue a ouvert la séance par la Marseillaise, chantée tout au long par les citoyens et citoyennes du club, avec en enthousiasme admirable.

    Ce chant patriotique retentissant sous ces voûtes produisait un effet magistral.

    Après plusieurs discours révolutionnaires très intéressants, prononcés par les citoyens Combault, Sévin, Sassin, Faillet, l’écharpe rouge à été attachée à la chaire à prêcher, transformée désormais en une tribune populaire.

    Alors est venu le Chant du départ. Puis on a clos cette séance d’ouverture en reprenant la Marseillaise, et on s’est séparé aux cris unanimes de Vive la Commune ! Vive la Révolution sociale !

     

    1. LA PRESSE

    Jamais dans Paris on ne s’était exprimé aussi librement, que depuis la proclamation de la République.

     

    Le Journal officiel de la Commune de Paris, puis Journal Officiel. L’édition va du n° 79 datée du 20 mars au n° 144, datée du 24 mai.

     

    L’Action : Edmond Bazire. Lissagaray, rédacteur en chef. Feuille vendue 10 centimes. Six numéros sont édités du mardi 4 avril au dimanche 9 avril 1871.

    L’Affranchi : Rédacteur en chef : Paschal Grousset. Proche des idées blanquiste. Feuille vendue 10 centimes. 24 numéros parus du dimanche 2 avril au mardi 25 avril.

    Le Bonnet rouge : Journal quotidien. Une feuille vendue 2 sous. 13 numéros parus du lundi 10 au samedi 22 avril.

    La Bouche de fer de Vermorel. Journal fondé par Paschal Grousset.

    Le Châtiment : Le premier numéro paraît le 5 mars. D’inspiration blanquiste.

    La Commune : Journal quotidien, vendu 10 centimes.

    Le Cri du Peuple de Vallès, rédacteur en chef, qui tire à 100000 exemplaires. Une feuille quotidienne vendue 5 centimes.

    L’Estafette : Journal quotidien, vendu 1 sou. Ce journal fait suite au Bonnet rouge.

    Le fils Duchêne : Feuille publiée par Heugène, Gugusse et Dodorre. Vendu 5 centimes. Feuille éditée à Bruxelles.

    Le Fils du Père Duchêne : Vendu 2 sous.

    L’Indépendance française : Journal quotidien, vendu 10 centimes à Paris et 15 centimes en province.

    La Justice : Vendu 10 centimes. Le numéro 1 paraît le 10 mai. Le journal est supprimé au numéro 10 (le 19 mai).

    La Ligue du bien public : Vendu 10 centimes. Un seul numéro paru le 15 avril 1871.

    La Nouvelle république : Rédacteur en chef sous la Commune : Paschal Grousset.13 numéros parus. Remplacé par L’Affranchi.

    Paris Libre : Vendu 5 centimes.

    Le Père Duchesne de Vermesch, Humbert, Maroteau et Guillaume, qui tire à 60000 exemplaires. Vendu 1 sou. Il édita 63 numéros jusqu’au 22 mai. Ce fut le journal le plus lu sous la Commune avec Le Cri du Peuple.

    Le Père Fouettard : Vendu 1 sou. 9 numéros parus.

    Le Réveil du Peuple : Vendu 10 centimes. Du 18 avril au 22 mai, 34 numéros sont parus. Le journal prend la suite du Réveil de Delescluze, supprimé par le gouvernement de la Défense nationale.

    Le Triomphe de la République : Vendu 5 centimes. 6 numéros sont édités.

     

    Autres journaux parus :

    L’Ami du peuple : 4 numéros parus du dimanche 23 avril au samedi 29.

    L’Anonyme : 2 numéros.

    Caïn et Abel : 3 numéros parus les 15, 16 et 17 avril.

    Les Chefs révolutionnaires : 1 numéro paru courant mai.

    La Discussion : 5 numéros. Il fut supprimé par la Commune.

    Le Drapeau rouge : Revue hebdomadaire. 1 numéro paru en avril.

    Le Fédéraliste : 2 numéros parus les 21 et 22 mai.

    Journal du soir : 3 numéros les 5, 6 et 7 mai.

    Le Livre rouge : 1 numéro paru le 22 avril.

    La Mère Duchêne : 3 numéros parus les 3, 4 et 5 avril.

    L’Ordre : 4 numéros parus du 20 au 23 mai.

    Le Pirate : 4 numéros du 17 au 20 mai. Il fut supprimé par la Commune.

    Le Prolétaire : 4 numéros parus du 10 mai au 24 mai.

    La Souveraineté du Peuple : 1 numéro paru le 11 mai.

    Le Régime constitutionnel : 4 numéros parus de 14 au 17 mai. Il fut supprimé par la Commune. Les rédacteurs sont en faveur de Versailles, mais font semblant de vouloir la conciliation.

    Rigoletto : 2 numéros parus les 24 et 30 mars.

    La Rouge : « Journal des jeunes ». 2 numéros parus les 17 et 19 mai.

    Le Spectateur : 2 numéros parus les 10 et 11 mai. Se place contre la Commune.

    Le Tribun du Peuple : Créateur et rédacteur en chef : Lissagaray. 8 numéros parus du 17 au 24 mai.

     

    Autres journaux :

    Le Mot d’Ordre de Rochefort

    Le Vengeur de Félix Pyat

    L’Avant-Garde

    Le Pilori des mouchards

    L’Officiel

     

    1. LES STRUCTURES DE GOUVERNEMENT :

    Gouvernement de Napoléon III : 10 août 1870 au 4 septembre 1870

    • Comte de Palikao : Chef du Cabinet.

    • Henri Chevreau

    • Amiral Rigault de Genouilly

    • Jules Brame

    • Henri La Tour d’Auvergne

    • Grandperret

    • Clément Duvernois

    • Magne

    • Busson Billot

    • Jérôme David

     

    Gouvernement de la République ou Gouvernement de la Défense nationale (4 septembre) :

     

    « Ce gouvernement de fortune se compose de onze membres, parmi lesquels huit maçons – dix si l’on compte Jules Ferry, initié en 1875 seulement, et Jules Favre, initié en 1877. Tous les postes importants de l’administration sont par ailleurs confiés à des maçons. »

    Source : Pierre Marion Mes bien-aimés frères Histoire et dérive de la franc-maçonnerie Flammarion 2001.

     

    • Emmanuel Arago. Franc-maçon.

    • Adolphe Isaac Crémieux (à la Justice). Franc-maçon. Initié en 1818.

    • Jules Favre (aux Affaires étrangères). Franc-maçon. Initié en 1877.

    • Jules Ferry. Franc-maçon. Initié en 175.

    • Léon Gambetta (à l’Intérieur). Franc-maçon. Initié en 1869.

    • Louis-Antoine Garnier-Pagès. Franc-maçon.

    • Alexandre Glais-Bizoin.

    • Eugène Pelletan. Franc-maçon. Initié en 1864.

    • Ernest Picard (aux Finances). Franc-maçon.

    • Henri Rochefort. Franc-maçon.

    • Jules Simon (à l’Instruction publique). Franc-maçon.

    • Trochu, gouverneur de Paris (Victor Hugo : « Trochu, participe passé du verbe trop choir. »)

    Le ministère est complété par deux militaires :

    • Le général Le Flô

    • L’amiral Fourichon

    Et deux députés de province :

    • L’ingénieur Dorian (aux Travaux publics)

    • Magnin (au Commerce).

     

    Gouvernement Thiers :

    • Thiers, chef du pouvoir exécutif. Surnommé « Tom Pouce ». Son œuvre : décapitaliser Paris révolutionnaire, écraser les revendications ouvrières, rétablir une monarchie.

    • Jules Favre, ministre des affaires étrangères

    • Ernest Picard, intérieur

    • Dufaure, justice

    • Général Le Flô, guerre

    • Pouyer-Quertier, finances

    • Jules Simon, instruction publique

    • Amiral Porthuau, marine

    • Lambrecht, commerce

    • Delarey, travaux publics

    • Jules Ferry, maire de Paris

    • Vinoy, gouverneur de Paris

     

     

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