• L'IMITATION DE JESUS-CHRIST (Partie 20)

    Que je sois possédé par l'amour , m'élevant au-dessus de moi, par excessive ferveur, jusqu'à l'extase. Que je chante le chant d'amour, que je te suive, Toi, mon aimé, dans les hauteurs ; que défaille en te louant, mon âme enivrée par l 'amour.

     

    L'IMITATION DE JESUS-CHRIST (Partie 20)

    Chapitre II.

    Que la vérité nous parle intérieurement sans paroles retentissantes.

    LE DISCIPLE.- Parle, Seigneur, parce que ton serviteur écoute.

    Parle donc, Seigneur, ton serviteur écoute , car Tu as les paroles de la vie éternelle, parle-moi pour l'apaisement de mon âme, pour la purification de ma vie tout entière, aussi pour Ta gloire, Ta louange et Ton honneur, à jamais !

     

    Chapitre III.

    Que les paroles de Dieu , que beaucoup n'apprécient pas, sont à écouter avec humilité.

    LE MAÎTRE.- Écoute , mon fils, mes paroles, les paroles les plus douces, elles sont supérieures à toute la connaissance des philosophes et des sages de ce monde. Mes paroles sont Esprit et Vie (Jean, VI, 64), elles ne doivent pas être pesées selon la raison humaine.On ne doit pas y chercher une vaine complaisance mais les écouter dans le silence avec grande humilité et désir.

    LE DISCIPLE.- Heureux, Seigneur, celui que Tu auras initié et que Tu auras instruit dans Ta loi pour adoucir ses jours mauvais et qu'il ne soit pas désolé en la terre.

    LE MAÎTRE.- Écris mes paroles dans ton cœur et examine les avec discernement : elles seront grandement utiles au temps de la tentation. Ce que tu ne comprends pas quand tu le lis, tu le connaîtras au jour de ma venue en toi. J'ai coutume de visiter mes élus de deux manières, à savoir par la tentation et par l'apaisement, et chaque jour je leur lis deux leçons, par l'une je blâme leurs vices, par l'autre je les incite à progresser dans le bien.

     

    Prière pour employer la grâce de la ferveur.

    LE DISCIPLE.- Seigneur ! Enseigne-moi à faire Ta volonté, enseigne-moi à me tenir devant Toi dignement et humblement, car Tu es ma Sagesse [ Ici, la sagesse est la science sacrée et non la bonne conduite et la docilité.] , Toi qui me connais selon la vérité et qui m'as connu avant que le monde fût et avant que je sois né au monde.

     

    L'IMITATION DE JESUS-CHRIST (Partie 21)

    Chapitre IV.

    Que nous devons nous tenir en la présence de Dieu en vérité et en humilité.

    LE MAÎTRE.- Mon fils, marche devant moi dans la vérité et cherche-moi toujours dans la simplicité de ton cœur.

    Si la vérité t'a délivré, tu seras vraiment libre (Jean, VIII, 26) et tu n'auras plus souci des paroles vaines des hommes.

    LE DISCIPLE.- Que Ta vérité m'initie, qu'elle-même me garde et me conserve jusqu'à la régénération.

    LE MAÎTRE.- D'autres existent qui, l'intelligence illuminée et le cœur purifié, sont toujours haletants vers l’Éternel ; ils écoutent péniblement parler des choses de la terre et obéissent à regret aux nécessités de la nature. Et ceux-ci sentent ce que l'Esprit de vérité dit en eux ; Il leur enseigne à mépriser les choses de la terre et à aimer les célestes, à négliger le monde et à désirer le ciel, tout le jour et toute la nuit.

     

    Chapitre V.

    De l'effet admirable du divin amour.

    LE DISCIPLE.- O Seigneur Dieu, mon pur amour, quand Tu viendras en mon cœur, tous bondiront de joie en moi . [ Ceci est un enseignement ésotérique : ceux qui bondiront de joie, ce sont les êtres auxquels nous donnons asile, que nous devons purifier et conduire à la perfection, le troupeau dont nous sommes le berger.]

    Que je sois possédé par l'amour , m'élevant au-dessus de moi, par excessive ferveur, jusqu'à l'extase. Que je chante le chant d'amour, que je te suive, Toi, mon aimé, dans les hauteurs ; que défaille en te louant, mon âme enivrée par l 'amour.

     

    L'IMITATION DE JESUS-CHRIST (Partie 22)

    Chapitre VI.

    De l'épreuve du véritable adorateur.

    LE MAÎTRE.- L'adorateur avisé ne considère pas tant le don fait par l'Aimé que l'amour de Celui qui donne, il fait attention à l'attachement plutôt qu'à la valeur du don, et place l'Aimé au-dessus de tout don.

    L'adorateur élevé ne se repose pas sur le don, mais sur Moi, au-dessus de tout don.

    Cette perception douce et bonne que tu ressens parfois est une présence de la grâce et quelque avant-goût de la patrie céleste sur lesquels il ne faut pas trop compter , car ils vont et viennent.

    Ce n'est pas ta perdition parce qu'ayant été transporté hors de toi-même [mot à mot : ravir en sortie – c'est la vision de l'au-delà ] subitement, tu retombes aussitôt après , dans les inepties du cœur coutumières, car tu souffres celles-ci malgré toi plutôt que tu ne les provoques, et tant qu'elles te rebutent et que tu leur résistes, c'est pour ton mérite et non pour ta perte.

    « Le Seigneur est ma lumière et mon Sauveur, que craindrai-je ? » (Ps. XXVII, 1.)

    « Si un camp ennemi s'établissait devant moi, mon cœur ne craindrait pas.

    Le Seigneur est mon aide et mon Rédempteur. » (Ps. XVIII, 15.)

     

    Chapitre VII.

    De la grâce gardée et cachée sous l'humilité.

    LE MAÎTRE.- Mon fils, il est plus utile pour toi, et plus sûr, de cacher la grâce de ton ardeur, de ne pas t'en enorgueillir, de ne pas en parler beaucoup, de ne pas trop l'examiner, mais de te mépriser toi-même davantage et de craindre qu'elle t'ait été donnée comme à un indigne.Il n'y a pas à s'attacher tenacement à cette émotion qui peut assez vite se changer en contraire.

    Car la voie de l'homme n'est pas toujours en sa puissance (Jér., X, 23) mais c'est à Dieu de donner Son soutien quand Il veut, autant qu'Il veut et à qui Il veut, comme il Lui plaît, sans plus.

    Mieux vaut un faible savoir avec l'humilité et la pauvreté en esprit qu'un grand trésor de science avec un vain orgueil, mieux est pour toi d'avoir peu, que beaucoup dont tu pourrais t'enorgueillir.

     

    L'IMITATION DE JESUS-CHRIST (Partie 23)

    Chapitre VIII.

    Qu'il faut s'estimer vil aux yeux de Dieu.

    LE DISCIPLE.- Je parlerai à mon Seigneur quoique je sois poussière et cendre.

    Là, Tu me découvres qui je suis, qui je fus et ce que je suis devenu, car je ne suis rien et je ne le savais pas ; si Tu m'abandonnes à moi-même, me voici rien et rien qu'infirmité ; mais si, subitement, Tu tournes Ton regard vers moi, je deviens fort et à nouveau rempli de joie, et c'est une grande merveille qu'ainsi je sois soulevé et si doucement étreint par Toi, moi qui suis toujours entraîné au plus bas par mon propre poids.

    Si du moins, c'est en m'aimant moi-même dans le mal que je me suis perdu, c'est en T'aimant d'un unique et pur amour que j'ai trouvé ensemble : Toi et moi, et par amour, je me suis retiré dans la profondeur du Rien.

     

    Chapitre IX.

    Que tout doit être ramené à Dieu comme à la fin dernière.

    LE MAÎTRE.- Mon fils, je dois être ta fin dernière et suprême si, vraiment, tu désires être heureux. Par cet effort, seront purifiés tes affections, si souvent tournées vers toi-même et les choses créées, car si tu te cherches dans les êtres, à l'instant tout en toi meurt et se dessèche.

    Donc tout doit m’être rapporté , à Moi premièrement car, Je suis, Moi, celui qui ai tout donné : Si tu as la vraie sagesse, tu te réjouiras en Moi seul, en Moi seul tu espéreras : car personne n'est bon, si ce n'est Dieu seul, qui doit être loué au-dessus de tout et béni en toutes choses (LUC, XVIII , 19).

     

    L'IMITATION DE JESUS-CHRIST (Partie 24)

    Chapitre X.

    Méprisant le monde, il est agréable de servir Dieu.

    LE DISCIPLE.- « Oh ! Combien grande, Seigneur , est la multitude des douceurs que tu gardes cachée pour ceux qui te craignent. » (Ps., XXX, 20)

    Il ne doit pas me sembler grand de Te servir , mais ceci plutôt, que moi si pauvre et si indigne, Tu as daigné m'admettre à Ton service et au nombre de Tes serviteurs aimés.

    O plaisante et agréable servitude de Dieu qui fait l'homme vraiment libre et saint. O état sacré, esclavage du disciple qui rend l'homme égal aux anges, favorable à Dieu, terrible aux démons et recommandable à tous les Amis.

    O service qui doit toujours être étreint et désiré, qui nous rend digne du bien souverain et nous acquiert la joie qui demeure sans fin.

     

    Chapitre XI.

    Les appétits du cœur sont à examiner et à modérer.

    LE MAÎTRE.- Que ton désir s'accorde pleinement avec Ma volonté et que tu ne t'aimes pas toi-même mais que tu désires être mon émule dans l’accomplissement de Ma volonté.

    Il est vrai qu'il importe aussi d'user de violence de temps à autre et de contrarier virilement la force des désirs , de ne pas faire attention à ce que veut le corps ou à ce qu'il ne veut pas, mais plutôt de l'assujettir à l'Esprit, même s'il ne le veut pas , cela aussi longtemps qu'il doit être châtié et forcé à subir la servitude, tant qu'il n'est pas disposé à tout, qu'il n'a pas appris à se contenter de peu, à se délecter de choses simples et à ne pas murmurer contre quelques contrariétés.

     

    « Le trotskisme est-il soluble dans le marxisme-léninisme ?L'IMITATION DE JESUS-CHRIST (Partie 25) »
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter