• Dominique Gros, maire « socialiste » de Metz n’est pas un démocrate : voilà pourquoi ! (Troisième partie)

    Il n’est pas dit que les caciques du parti socialiste l’entendent de cette oreille et n’est pas envie, face à une situation délétère (effondrement de l’électorat de gauche et essor du parti frontiste), de plus en plus visible, de siffler la fin de la partie et de changer de logiciel, en mettant en place un/une représentant(e) plus « moderne », capable de redorer le blason « socialiste » à Metz. Pourquoi pas Aurélie Filippetti ? Les prochaines échéances électorales de 2015 seront sans doute le bon indicateur, pour savoir si Dominique Gros est encore « présentable".

    2       La laïcité

    Dominique Grauche écrit dans « Le Chardon » : « Encore une « pastille rouge », c’est-à-dire un point déjà validé ailleurs, qui ne se discute pas, et qui est adopté à la Panurge : à l’unanimité : Le point 26 relatif à la garantie d’emprunt accordée à l’œuvre sociale protestante Foyer de la jeune fille, réaménagement d’emprunts.

    Cela aurait pourtant valu une bonne discussion de principe sur la laïcité et les relations avec les diverses religions de Metz. Mais il était déjà tard et nos digne représentants, fatigués, étaient pressés de se retrouver dans les bras de Morphée !

    Que font sur les travées du conseil municipal représentants de la libre-pensée, présents dans tous les groupes ? Pourtant, les messins sont intéressés par la relation entre la mairie et les diverses religions : comment sont utilisés les impôts dans ce cadre ?

    Pour le prédécesseur, les choses étaient simples : il cumulait tous les pouvoirs, outre le sabre, il s’était allié au goupillon (en « recrutant dans les rangs des élus, fait validé par les « électeurs », la petite sœur de l’évêque), avec le seul média qui comptait alors (le « Républicain lorrain » de Madame Puhl-Demange) et le FC Metz (avec le président Molinari). Il semble que Dominique Grausch poursuive dans les mêmes « orientations ». On ne peut pas dire que toutes les religions soient traitées sur un pied d’égalité : participation du maire ès qualité à diverses cérémonies catholiques, présence de croix dans les salles de classe du grand séminaire, pourtant intégré dans l’université publique dans le cadre d’un diplôme de théologie, etc. Que penser de l’aide indirecte versée à l’évêché pour l’entretien par les services de la ville du parc qui enserre le grand séminaire ? Le même dispositif est dans les cartons pour ouvrir le parc de l’évêché aux habitants en échange d’un entretien de ce parc. ».

    Y a-t-il traitement identique et égalitaire de toutes les religions sur le ban de Metz ? Une étude des montants budgétaires consacrés à chaque religion, y compris aux libres-penseurs, permettrait de répondre. Ne pas traiter de la même façon, par exemple les messins musulmans serait une faute conduisant à favoriser le développement de l’intégrisme et du fanatisme.

    Pour être précis, si la religion musulmane sert de chiffon rouge lors des périodes électorales à la « gauche », pour faire voter front national et affaiblir la droite républicaine, c’est là un bien mauvais calcul, qui va se tourner contre les véritables laïcs, et dans ce cas, les messins musulmans peuvent se sentir humiliés.

    Etant dans une république laïque, même dans le cadre du concordat d’Alsace Moselle, il serait de bon ton que les autorités municipales appliquent la plus stricte neutralité par rapport aux croyants et aux non-croyants.

     

    3       La « démocratie participative »

    Dominique Grauche écrit dans « Le Chardon » : « Avec cette absence de désir démocratique, que ce soit avec l’opposition ou avec sa propre majorité, face à une opposition atone, qui ne sait que constater, mais nullement s’oppose, le budget participatif de un million d’euros, pour soi disant créer de la « démocratie participative », est vraiment la cerise sur le gâteau ! Un million d’euros, par rapport à un budget primitif 2014 de 203 millions d’euros, c’est donc de la démocratie à 0,5 %. Dominique Grausch devient donc le maire « 0,5 % de démocratie ». Thomas Scudéri, en charge de la citoyenneté et de la démocratie participative n’a pas honte de présenter un tel programme ? C’est une sorte d’attrape-mouche qui consiste à faire croire à quelques citoyens qu’ils décident de leur vie quotidienne. Mais pour la plupart des projets, il s’agit d’opérations qui se réaliseront d toute façon. Prenons l’exemple d’installation dans les quartiers de bancs publics. C’est à ce genre de détail que l’on se rend véritablement compte dans l’intérêt de qui le vivre ensemble est organisé dans la ville. Les bancs installés interdisent de pouvoir s’allonger : sont donc exclus les SDF et autres pauvres. Face à un comité qui souhaite installés des bancs publics sur un lieu précis, le simple appel téléphonique d’un commerçant influent, ennuyé par la proximité de ces bancs, les fera enlever par les services de la ville. Peut-être que ces bancs étaient occupés par des travailleurs pauvres, ou des sans emplois, qui de plus, ne « sentaient pas bon », et pouvaient donc importuner la clientèle ! »

     

    Conclusion :

    Dominique Gros, manœuvrier de l’antidémocratie : en fin de compte pour faire « démocratie », sa suffisance, et les présidents de groupe, c’est largement suffisant ! Quel spectacle déplorable ! Et quel renforcement de la tendance « abstention » dans l’opinion publique !

    Avec moi, la démocratie entre à l’hôtel de ville, disait Dominique Gros en 2008, au bas de l’escabeau. Le constat est imparable : loin de toute transparence et du développement de la démocratie, la mairie est devenue opaque : c’est le lieu de l’entre soi et des petits comités secrets.

    Voilà encore de quoi agrandir le fossé entre les électeurs et les divers élus, complices de cette mascarade de démocratie ! Aucune transparence, que du secret : qu’y a-t-il donc à cacher ? Voilà des élus, qui une fois élus, se considèrent au-dessus des électeurs, à part, et refusent de rendre compte de leur action à leurs mandants. Il est sûr que Dominique Gros compte sur la complicité des « présidents de groupes », son message subliminale étant : aujourd’hui, c’est moi qui ait la place, demain ce sera vous, et vous serez à votre tour, les caïds ! Son argument massue : « Les présidents se sont mis d’accord ! », ou encore « Pastille rouge » : motus et bouches cousues ! Parfois, menaçant, il fait appel aux réflexes de clan des élus de tout bord par un : « L’opinion met tout le monde dans le même sac ! ». Ce n’est pas faux ! En tout cas si on en juge par l’extension du taux d’abstention ! Démocratique, le fait d’attribuer une subvention à un club sportif professionnel, en contradiction avec la légalité bourgeoise ? Démocratique, la création d’une structure d’adoption des délibérations, la réunion des présidents de groupes, structure non élue et non prévue par les textes législatifs et réglementaires ? Avec cette absence de contrôle effectif, si aujourd’hui Dominique Gros n’a plus l’âge d’être un maire autocrate, qu’en sera-t-il demain, avec l’effet de l’habitude, si un maire autocrate (du front national par exemple) prend le pouvoir ?

    L’effet doublement négatif de ce second mandat est facile à prévoir : une montée en puissance, comme dans les années 1930, du fascisme, à Metz comme ailleurs, et un taux d’abstention jamais égalé !

    Le Front national, c’est le faux nez fasciste de la bourgeoisie. Le Front national est poussé en avant par la fraction la plus barbare et la plus agressive de la bourgeoisie. Sa montée en puissance face aux vieux appareils UMPS est plutôt positif : il s’agit de se saisir de l’épine, dans le corps national que constitue le Front national, pour extraire l’épine UMPS, puis jeter les deux épines. Quelque soit la fraction bourgeoise qui l’emporte, cela constitue l’antichambre de la révolution prolétarienne et de l’instauration d’un Etat socialiste. Que l’on passe par la case fascisme, ou guerre, l’issue est inévitable : après la guerre populaire, ce sera le triomphe du socialisme. A suivre de près les alliances entre le « socialisme » national et le national « socialisme », qui étaient frères jumeaux dans les années 1930. Traiter les élus du front national de « partenaires «  est un début de collusion.

    L’aspect positif de cette situation est l’émergence inévitable d’un contre-courant démocratique, y compris dans l’électorat actuel du front national. Qui a intérêt à développer une véritable démocratie ?

    • D’une part les démocrates ont intérêt à s’emparer du pouvoir pour gérer leurs affaires. Cela commence par les démocrates présents au conseil municipal que ce soit ceux de la majorité ou de l’opposition. Ces représentants élus, s’ils veulent un avenir, ont tout intérêt à mettre un terme à cette politique de l’opacité et du secret, et à instaurer de la transparence et du dialogue.
    • D’autre part, l’écologie ne peut se développer que dans un environnement démocratique, hors des petits comités secrets. Outre Aurélie Filippetti, qui représente visiblement un danger pour l’avenir du maire, car candidat à sa succession, même avant le terme électoral naturel, un autre élu est tenu à l’écart. C’est un vert, Philippe Casin : visiblement, il est free, et il a tout compris. Donc pas d’indemnité et pas de fonction extravagante pour lui. L’écologie ne peut donner toute sa mesure qu’en mobilisant effectivement les plus grandes masses. La lutte contre le nucléaire et contre l’aéroport de Nantes en sont deux exemples.

    Après avoir « réveillé » les électeurs pendant la période électorale, ceux-ci sont invités à aller se « recoucher » pour une période de six années. Il se trouve que les choses ne se passent plus ainsi. En mettant ses pas dans ceux de son prédécesseur, Jean Marie Rausch, Dominique Gros a perdu une partie de son électorat traditionnel de gauche. Ce faisant, il a aussi pris « un coup de vieux » et apparaît aussi archaïque que son prédécesseur, avec les frasques sexuelles en moins. En optant pour une forme obsolète de politique, les résultats attendus sont à la fois une augmentation de l’abstention lors des diverses échéances électorales à venir et une forte poussée du fascisme. Dominique Gros ne pourra pas justifier son double échec en s’appuyant sur une évolution nationale : en effet, dans la ville voisine de Nancy, la droite humaniste et la gauche ont réussi à brider l’essor du front national. Dominique Gros espère tenir jusqu’en 2020, par une entente avec les présidents de groupe, dont les présidents de la coalition UMP-centriste et du front national, sur la base du contrat : maintenant, c’est mon tour, demain ce sera peut-être le votre. Jusque là, c’est mépris à tous les étages, par une classe politique qui se place au-dessus des lois et règlement : mépris de l’électeur, qui est tenu à l’écart de la gestion de sa vie quotidienne, mépris de l’opposition, représentée par son président de groupe, et même mépris de la majorité. Le conseil municipal est transformé en chambre d’enregistrement : la disposition des élus, qui se tournent le dos, un temps de parole négligeable, tout cela rend le dialogue impossible ! Ecologistes et pseudo communistes auront bien du mal à faire croire encore que le conseil municipal est un lieu ou s’épanouit la démocratie. Il n’est pas dit que les caciques du parti socialiste l’entendent de cette oreille et n’est pas envie, face à une situation délétère (effondrement de l’électorat de gauche et essor du parti frontiste), de plus en plus visible, de siffler la fin de la partie et de changer de logiciel, en mettant en place un/une représentant(e) plus « moderne », capable de redorer le blason « socialiste » à Metz. Pourquoi pas Aurélie Filippetti ? Les prochaines échéances électorales de 2015 seront sans doute le bon indicateur, pour savoir si Dominique Gros est encore « présentable".

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