• Danse de Saint-Guy Abstention ou vote Macron ?

    Plus qu'un vote pour Emmanuel Macron ou une abstention, ce qui paraît important, c'est l'analyse objective de ce scrutin présidentiel. Les hésitations entre les deux options , abstention ou Macron, donnent lieu à une vrai danse de Saint-Guy ! Pourtant, comme d'habitude, pour les révolutionnaires, les choses sont simples !

    Divers constats  :

    Danse de Saint-Guy Abstention ou vote Macron ?

    Plus qu'un vote pour Emmanuel Macron ou une abstention, ce qui paraît important, c'est l'analyse objective de ce scrutin présidentiel. Les hésitations entre les deux options , abstention ou Macron, donnent lieu à une vrai danse de Saint-Guy ! Pourtant, comme d'habitude, pour les révolutionnaires, les choses sont simples !

    Divers constats  :

    • Il y a du Macron dans Le Pen et du Le Pen dans Macron. Depuis 2017, l'un et l'autre se considèrent comme une belle paire, et il est évident pour l'un et l'autre que le match de retour se jouera entre les deux. C'est ce qu'ont matraqué à outrance les médias dominants bourgeois. Au point qu'un journaliste a posé la question aux deux portes-paroles du Rassemblement National et de La République En Marche, respectivement Jordan Bardelle et Gabriel Attal, s'ils avaient déjà déjeuné ensemble ! En tout cas l'un et l'autre ont répondu qu'ils se respectent !

    • Pour Emmanuel Macron, Marine Le Pen est le repoussoir qu'il faut pour être réélu et faire un mandat de dix ans. C'est ce que souhaitent les très riches, car Macron est le patron qu'il leur faut ! Voter Macron, c'est donc le « peuple » qui valide son programme, qui est celui de la classe bourgeoise. Cela lui importe peu que le vote se fasse avec ou sans pince à linge !

    • Marine Le Pen n'est pas « présidentiable ». Malgré cinq années pour se préparer, elle n'a pas le niveau. A preuve, ses arguments, comme présenter un tweet qui date de 2014 ! D'ailleurs, la petite entreprise Le Pen, depuis Mitterrand au moins jusqu'à Macron, en passant par Chirac , a joué ce rôle là pour la classe bourgeoise : être les horribles « fascistes » que le camp adverse doit repousser par une « union républicaine » et rendent une réélection possible. Grâce à cette activité, les Le Pen paient l'impôt sur la fortune. Tant pis pour leurs électeurs, à chaque fois cocufiés !

    • C'est donc Emmanuel Macron qui sera réélu dimanche soir (environ 60 % des voix pour lui et 40 % pour Marine Le Pen). Appeler à voter Macron, c'est donc lui donner une légitimité, Tout comme Mitterrand avait sa légitimité en 1988, Chirac en 2002 et Macron en 2022.

    • Et si malgré tout, Marine Le Pen passait en 2022 ? A ce jour, la fraction dominante de la classe bourgeoise est celle qui est libérale, proche de la superpuissance américaine. Voir l'union Sarkozy, Pécresse, Hollande, Macron. Marine présidente, elle devra se contenter d'inaugurer les chrysanthèmes, et de toute façon le programme de la classe bourgeoise sera exécuté.

    • Le jour où la classe bourgeoise mettra en œuvre une option fasciste, ce sera avec une personne d'un autre calibre que Marine Le Pen. Ce sera une femme ou un homme, pourquoi pas général de l'armée, à l'image de Philippe Pétain ou Charles de Gaulle (pas un pantin comme le général Pierre de Villiers). Ce sera le cas si la bourgeoisie se sent menacée, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

    • C'est pourquoi, l'option d'une frange des gilets jaunes est préférable, qui souhaitent une abstention de 50 % (peu probable!), afin d'affaiblir le futur président et rendre ses mesures illégitimes.

    • Se pose alors la question de la nature du mouvement « La France Insoumise » ? A-t-il un programme de gauche ? Voyons le résultat pratique, qui sort des urnes. Vous le savez, les marxistes sont limpides , concernant leurs objectifs : transformer la formation sociale capitaliste en formation sociale socialiste. Vous constatez que ce qui ressort du programme de Mélenchon, c'est l'auberge espagnole. Venez comme vous êtes , dit-il aux électeurs. C'est pourquoi ceux-ci naviguent de l'extrême droite à l'extrême gauche. Il y a aussi du Le Pen chez Mélenchon, et c'est pourquoi 20 % à 30 % de l'électorat LFI sont prêts à voter de bon cœur, tout comme ils ont voté LFI, à voter RN. Il y a aussi du Macron chez Mélenchon : c'est pourquoi, après avoir manifesté pendant cinq années contre la politique de celui-ci, et avoir avalé des couleuvres, 30 % à 40 % de l'électorat LFI sont prêts à voter de bon cœur pour Macron, tout comme ils ont voté pour Mélenchon.

    • LFI a créé une Union Populaire, et tous les Français qui le veulent y ont leur place. Même les très riches ? Et pourquoi pas ! Imagine-t-on passer à un nouveau système avec les capitalistes ? Alors , on répond que JLM ne dit pas tout. C'est une position marxiste que de cacher ses intentions ? Cela rappelle l'orateur Mitterrand, qui, pour être élu, avait une bonne parole pour chaque segment d'électeurs, Et notamment des accents ultra révolutionnaires réservés aux militants du PCF et de la gauche. Tout cela a vite été abandonné, une fois au pouvoir. Les promesses de gauche ont été arrêté dès 1984, et la parenthèse fermée depuis n'a plus été réouverte

    • Et alors, au niveau local, l'union, c'est possible, non ? Dans le cadre des élections législatives par exemple ? Un révolutionnaire peut s'unir avec le diable, si cela sert sa cause, non ? Bien sûr, mais encore faut-il en avoir les moyens politiques. Par exemple, par les accords de Munich, et la façon de laisser faire Hitler en Europe , étaient un message clair : les bourgeoisies anglo-françaises, souhaitaient tourner le brûlot nazi vers une agression contre l'URSS. Cela a conduit Staline à faire une alliance avec le Diable, et de rendre la politesse en tournant le brûlot nazi vers l'Europe de l'Ouest, pour ensuite mieux écraser le nazisme (20 millions de russes morts quand même).

    • Les échéances électorales doivent être vues dans une perspective globale, à long terme, avec la question de base suivante : la position prise fait-elle progresser ou régresser la mise en place d'une nouvelle formation sociale ? Peu importe alors le résultat des élections organisées par la bourgeoisie Un exemple ? Napoléon III a été plébiscité par une très large majorité du peuple français en 1852, ce qui lui a donné une légitimité pour gérer les affaires pendant près de 20 années. En 1870, une nouvelle élection générale lui a donné le même chiffre d'électeurs, pour poursuivre le gouvernement de la France. Qu'ont pesé ces dernières élections ? Rien. Dès 1870, il a été destitué, la République classique bourgeoise a été créée, et la Commune a éclaté. Plus que les élections ce sont donc les événements tant nationaux, qu'internationaux, qui décident de l'issue.

     

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