• Au 21° siècle : « Révolution » macronienne ou Révolution prolétarienne ? (Partie 57) Dictature de la bourgeoisie ou dictature du prolétariat ? Barbarie ou Socialisme ? Code du Capital ou Co

    « Prenez la société bourgeoise qui se targue de son suffrage universel. En fait, nous le savons, ce suffrage universel, tout cet appareil est transformé en une duperie, car l’énorme majorité des travailleurs est opprimée, écrasée même dans les pays démocratiques les plus avancés, les plus civilisés, écrasée par le bagne capitaliste au point que, pratiquement, elle ne participe pas et ne peut pas participer à la politique. (…) Du point de vue des porte-parole de la société bourgeoise, dès lors qu’il y a « démocratie » et que le capitaliste et le prolétaire participent au scrutin, c’est l’expression des désirs du peuple. Nous savons quel ignoble mensonge constituent ces discours… ». (191)

     

    Au 21° siècle : « Révolution » macronienne ou Révolution prolétarienne ? (Partie 57) Dictature de la bourgeoisie ou dictature du prolétariat ? Barbarie ou Socialisme ? Code du Capital ou Code du Travail ? Pour commémorer la Révolution russe d’octobre 2017.

     

    LES ELECTIONS

     

    On ne saurait avoir sur les élections qu’un point de vue de classe. Le contenu des élections varie avec le contenu de la démocratie. Le but des élections diffère selon qu’elles ont lieu en système capitaliste ou en système socialiste. Les élections organisées par la bourgeoisie au pouvoir ont pour but principal de duper le peuple. En organisant périodiquement son jeu électoral, jeu faussé d’avance, la bourgeoisie cherche à persuader le travailleur qu’il détient une « parcelle de pouvoir » qui, avec celle de ses concitoyens, forment la « souveraineté populaire ». Mais depuis que ce système existe, plus d’un siècle, ce « souverain » fait plutôt figure d’esclave, et quelle que soit la République, et la couleur des « élus du peuple », ce qui existe c’est toujours la dictature d’une minorité d’exploiteurs sur la majorité du peuple, c’est toujours la domination du Capital sur le Travail :

    « Prenez la société bourgeoise qui se targue de son suffrage universel. En fait, nous le savons, ce suffrage universel, tout cet appareil est transformé en une duperie, car l’énorme majorité des travailleurs est opprimée, écrasée même dans les pays démocratiques les plus avancés, les plus civilisés, écrasée par le bagne capitaliste au point que, pratiquement, elle ne participe pas et ne peut pas participer à la politique. (…) Du point de vue des porte-parole de la société bourgeoise, dès lors qu’il y a « démocratie » et que le capitaliste et le prolétaire participent au scrutin, c’est l’expression des désirs du peuple. Nous savons quel ignoble mensonge constituent ces discours… ». (191)

     

    Les élections organisées par le prolétariat au pouvoir ont un autre but, fondamentalement opposé : celui de déléguer un pouvoir que les masses travailleuses possèdent déjà dans la pratique – et encore cette « délégation de pouvoir » est assortie de toute une série de conditions (tels que contrôle régulier de l’élu, possibilité de le révoquer, etc.). C’est un pouvoir que les travailleurs possèdent déjà. Le prolétariat, par l’intermédiaire de son parti communiste, détient le pouvoir, tout le pouvoir, qu’il a arraché à la bourgeoisie ; les élections ont alors pour but de confier certaines tâches centrales, encore nécessaires sous le socialisme, à des délégués (députés, fonctionnaires, juges…) considérés comme des serviteurs du peuple et responsables devant lui. Tel était selon Marx, le but des élections pendant la Commune de Paris :

    « Au lieu de décider une fois pour tous les trois ou six ans quel membre de la classe dirigeante devait « représenter » et fouler aux pieds le peuple au Parlement, le suffrage universel devait servir au peuple constitué en communes, comme le suffrage individuel sert à tout autre employeur en quête d’ouvriers, de contrôleurs et de comptables pour son affaire. » (192)

    Mais pourquoi faut-il encore des organismes représentatifs, donc des élections, dans le régime socialiste ? Lénine l’a souvent expliqué notamment dans l’Etat et la Révolution :

    « Nous ne pouvons concevoir une démocratie, même une démocratie prolétarienne, sans organismes représentatifs. (…) Il ne saurait être question de supprimer d’emblée, partout et complètement, le fonctionnarisme. C’est une utopie. Mais briser d’emblée la vieille machine administrative pour commencer sans délai à en construire une nouvelle, permettant de supprimer graduellement tout fonctionnarisme, cela n’est pas une utopie, c’est l’expérience de la Commune ; c’est la tâche urgente, immédiate du prolétariat révolutionnaire. (…) Nous ne sommes pas des utopistes. Nous ne « rêvons » pas de nous passer d’emblée de toute administration, de toute subordination ; ces rêves anarchistes, fondés sur l’incompréhension des tâches qui incombent à la dictature du prolétariat, sont franchement étrangers au marxisme et ne servent qu’à différer la révolution socialiste jusqu’au jour où les hommes auront changé. Nous nous voulons la révolution socialiste avec les hommes tels qu’ils sont aujourd’hui, et qui ne se passeront pas de subordination, de contrôle, de surveillants et de comptables. » (193)

    Il faut donc sous le socialisme, combiner discipline et liberté, exercice indirect et direct du pouvoir, contrôle par en haut (« subordination » dit Lénine) et par en bas. Bref : centralisme et démocratie. Toutefois, cela ne va pas sans créer des contradictions. Parmi les « contradictions au sein du peuple », Mao Tsetoung cite ce type de contradiction :

    « Entre le gouvernement populaire et les masses, il y a également des contradictions. Ce sont notamment celles qui existent entre les intérêts de l’Etat, de la collectivité et de l’individu, entre la démocratie et le centralisme, entre les dirigeants et les dirigés, entre certains travailleurs de l’Etat au style de travail bureaucratique et les masses populaires. » (194)

    Mais ces contradictions peuvent être résolues car, sous la dictature du prolétariat, les institutions représentatives et le principe électif ont un contenu entièrement nouveau, défini par trois conditions :

    ·                    1) Suppression du parlementarisme ;

    ·                    2) Contrôle des masses sur les organismes élus comme sur tout organe de l’appareil d’Etat ;

    ·                    3) Participation de plus en plus active et directe des masses au gouvernement du pays.

     

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