• C’est la valeur « famille bourgeoise » comme idéal ! Cet idéal est mis à mal, et même supprimé de fait par la bourgeoisie, pour la plus grande partie de la société. Cette « famille » n’existe pas pour le peuple, cet idéal est irréalisable pour lui étant donné ses conditions de vie matérielle et spirituelle. Dans le milieu bourgeois, il y a discordance totale entre le discours moralisateur sur la famille et la réalité vécue de celle-ci. Il s’agit donc de supprimer quelque chose qui n’a plus que l’existence d’un fantôme, d’une institution morte, mais qui néanmoins demeure un idéal envahissant.

     

    L’éducation, dans le socialisme, ne se fera plus par la famille, mais par la société : on remplacera les conditionnements bourgeois par d’autres, plus en rapport avec la nature humaine contemporaine, et le niveau actuel des forces productives, et qui épanouiront plus l’individu. S’il est impossible de deviner ce que seront les structures de base de la société communiste, la famille sous sa forme socialiste continuera sans doute à subsister pendant une certaine période après le capitalisme, à côté d’autres expériences sexuelles, affectives, communautaires, entre individus.

     

    Lire la suite...

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Les moyens de production appartiennent aujourd’hui à une classe privilégiée : après la révolution prolétarienne, ils appartiendront à la société. En fait, cette révolution prolétarienne n’exproprie personne, car c’est les travailleurs qui, par leur labeur depuis des générations, ont créé ces richesses et mille fois remboursé la valeur de celles-ci.

     

    Les moyens de production seront donc collectivisés (c’est-à-dire rendus à la communauté) afin d’empêcher tout retour à l’exploitation de l’homme par l’homme par l’intermédiaire de ces moyens de production. Mais il n’en sera pas ainsi pour les biens de consommation, qui appartiendront aux travailleurs individuels : « Nous ne voulons absolument pas abolir cette appropriation personnelle des produits du travail, indispensable à la reproduction de la vie du lendemain, cette appropriation ne laissant aucun profit net conférant un pouvoir sur le travail d’autrui. » (68)

     

    Lire la suite...

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Les classes moyennes ont une double nature : de fait, elles se sentent plus proches de la bourgeoisie, mais en voie de prolétarisation, elles peuvent devenir révolutionnaires et des alliés du prolétariat.

     

    Quant au prolétariat, il n’a pas de famille, pas de propriété, pas de nationalité, pas de religion. L’ouvrier ne peut espérer s’en sortir : la révolution prolétarienne est pour lui une nécessité car la bourgeoisie est incapable de régler les contradictions qui minent le système.

     

    La différence essentielle entre la révolution prolétarienne et les révolutions antérieures est que, pour la première fois dans l’histoire, cette révolution a pour objectif la défense des intérêts de la majorité et la suppression de la domination d’une minorité de privilégiés sur la majorité des travailleurs.

     

     

     

     

     

     

    Lire la suite...

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Mais pour autant, la bourgeoisie a-t-elle remplacé le féodalisme par un système plus juste, où règne l’égalité sociale ? Non bien sûr. Elle lui a substitué un régime encore plus injuste, encore plus « inégalitaire » s’il se peut, car l’injustice et l’inégalité sont ressenties avec encore plus d’acuité. Le mirage de la religion s’étant estompé, les illusions s’étant dissipées, la bourgeoisie a remplacé les relations mystifiées par les rapports d’argent et l’égoïsme, l’individualisme outrancier priment. Elle a substitué à une exploitation voilée, une exploitation ouverte. C’est là l’aspect négatif de la bourgeoisie, aspect qui donne naissance à une nouvelle contradiction, entre bourgeoisie et prolétariat.  

    Lire la suite...

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Comment peut-on imaginer la naissance de la classe bourgeoise ?

     

    Au moyen âge, la classe dominante comprend les « seigneurs », les propriétaires fonciers et le haut clergé. Du fait du développement des forces productives, des progrès scientifiques et techniques, de l’accumulation des richesses, il intervient une différenciation dans la classe inférieure, les paysans ou serfs.

     

    Certains serfs s’enrichissent, et ils gagnent les petits bourgs, qui se développent et deviennent des centres commerciaux et culturels. De même, certains artisans s’enrichissent et agrandissent leurs ateliers. Ces éléments forment les premiers noyaux de la bourgeoisie. C’est cela qui constitue l’acte de naissance, puis l’essor de la classe bourgeoise. Bien sûr, l’enrichissement de quelques-uns uns se fait la plupart du temps au prix de l’appauvrissement de beaucoup d’autres paysans ou artisans qui, ruinés, constituent l’embryon de la future classe ouvrière, et des ouvriers agricoles. C’est là la cause interne du fondement du capitalisme. Une des causes externes de l’épanouissement du système capitaliste, c’est le développement du commerce international et des échanges.

     

    Dans cette première étape, qui est celle de l’accession de la bourgeoisie au pouvoir politique, celle-ci joue un rôle révolutionnaire : elle guide et dirige l’ensemble du peuple vers la destruction de l’ancien régime. En effet, en face de la cible à abattre, le féodalisme, les intérêts de la bourgeoisie fusionnent avec les intérêts de l’immense majorité du peuple. Le mérite des premiers bourgeois est très grand : au lieu de dépenser leurs richesses en plaisirs, ou de les thésauriser, ils l’investissent, et par là, ils sapent la base du féodalisme, et préparent de nouveaux rapports sociaux.

     

    Il apparaît au fur et à mesure une contradiction aiguë entre les forces productives (nouvelles, développées) et les rapports de production (anciens, étriqués, étroits). Il n’y a plus adéquation – équilibre – entre les deux aspects. Les anciens rapports de production constituent un frein, et il faut les détruire pour leur en substituer de nouveaux : c’est la tâche impartie au peuple, guidé par la bourgeoisie.

     

    Lire la suite...

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires