1. Dans Que faire ? (mars 1902), Lénine développa les principes idéologiques du parti marxiste.

    Le parti doit fonder sa ligne et son activité sur les principes idéologiques et organisationnels élaborés et défendus par Lénine à partir des enseignements de Marx et Engels, la thèse de la dictature du prolétariat et l’importance historique de la paysannerie comme alliée de la classe ouvrière.

    Liberté, égalité, fraternité (Partie 28)

     

    CHAPITRE IV

    LE PARTI LENINISTE

    « Le prolétariat n’a d’autre arme dans sa lutte pour le pouvoir que l’organisation. » Lénine

    Arme principale et indispensable de la révolution prolétarienne, le Parti marxiste-léniniste est né de la lutte des classes. Aussi pour qu’à la lumière du matérialisme historique et dialectique, soit plus claire sa conception est-il indispensable d’en connaître et d’en étudier la genèse ; c’est-à-dire sa formation progressive. Cette formation n’échappe pas à la loi du matérialisme dialectique.

    « Nier la nécessité du parti et de la discipline du parti (…) cela équivaut à désarmer entièrement le prolétariat au profit de la bourgeoisie. Cela équivaut, précisément à faire sien ces défauts de la petite bourgeoisie que sont la dispersion, l’instabilité, l’inaptitude à la fermeté, à l’union, à l’action conjuguée, défauts qui causeront inévitablement la perte de tout mouvement du prolétariat révolutionnaire, pour peu qu’on l’encourage. » (164)

     

      1. LES APPORTS FONDAMENTAUX DE MARX ET ENGELS : LE PREMIER CONCEPT DE « PARTI COMMUNISTE »

     

    Les débuts de la grande industrialisation capitaliste dans les pays occidentaux, en France notamment, se situent entre 1830 et 1850. Aussi trouve-t-on dans le Manifeste du parti communiste la première description et la première analyse du phénomène social et économique qui accompagne et caractérise fondamentalement le développement du capitalisme dès sa première phase. Dans ce document, Marx et Engels écrivaient :

    « A mesure que grandit la bourgeoisie, c’est-à-dire le capital, se développe aussi le prolétariat, la classe des ouvriers modernes qui ne vivent qu’à la condition de trouver du travail et qui n’en trouvent que si leur travail accroît le capital… » (165)

    Dans ce document, Marx et Engels décrivent le processus de développement de cette nouvelle classe produite par le capitalisme : le prolétariat. Quelles furent les conditions historiques dans lesquelles surgit le premier concept de « parti communiste » ?

    « Le progrès de l’industrie, dont la bourgeoisie est le véhicule passif et inconscient, remplace peu à peu l’isolement des travailleurs, né de la concurrence, par leur union révolutionnaire par l’association. » (166)

    Marx et Engels exposaient également le programme du « parti communiste » non sans avoir préalablement précisé leur conception de ce « parti » par rapport à l’ensemble des prolétaires :

    « …Les communistes ne forment pas un parti distinct, opposé aux autres partis ouvriers. (…) Les communistes ne se distinguent des autres partis ouvriers que sur deux points :

    1. Dans les différentes luttes nationales des prolétaires, ils mettent en avant et font valoir les intérêts indépendants de la nationalité et communs à tous les prolétaires.

    2. Dans les différentes phases que traverse la lutte entre prolétaires et bourgeois, ils représentent toujours les intérêts du mouvement dans sa totalité. » (167)

    Ainsi étaient formulés pour la première fois les premiers fondements de la doctrine du parti de la classe ouvrière. En effet, si Marx et Engels n’abordaient alors que la première démarche participant à l’élaboration théorique et à la construction pratique du parti du prolétariat, ils n’en proclamaient pas moins d’emblée, quatre principes fondamentaux :

    1. Le parti est internationaliste ;

    2. Le parti a pour but le renversement de la bourgeoisie, c’est-à-dire la révolution ;

    3. Le parti constitue l’avant-garde du prolétariat : « Pratiquement, les communistes sont donc la fraction la plus résolue des partis ouvriers de tous les pays, la fraction qui stimule toutes les autres. »

    4. Le parti est armé de la théorie révolutionnaire : « Théoriquement, (les communistes) ont sur le reste du prolétariat l’avantage d’une intelligence claire des conditions, de la marche et des fins générales du mouvement prolétarien. »

    « Le but immédiat des communistes est le même que celui de tous les autres partis prolétariens : constitution des prolétaires en classe, renversement de la domination de la bourgeoisie, conquête du pouvoir politique par le prolétariat. » (168)

     

    L’échec de la Commune de Paris apporta ses enseignements « par la négative ». Il permit à Marx et Engels de dégager les principes que l’on a vus sur la question de l’Etat et de la dictature du prolétariat. Il permit aussi de déterminer des progrès dans la conception marxiste du parti du prolétariat.

    L’une des raisons de cet échec est l’absence d’un solide parti prolétarien, la division des différentes organisations existantes et dans l’absence d’une direction exclusive de la classe ouvrière en France. Lors d’une réunion, du 17 au 23 septembre 1871, l’ « Association Internationale des Travailleurs » (A.I.T. dite depuis « Première Internationale ») adopta une résolution capitale sur la nécessité de créer dans chaque pays un « parti politique prolétarien » indépendant des formations bourgeoises et petites bourgeoises :

    « Dans sa lutte contre le pouvoir collectif des classes possédantes le prolétariat ne peut agir comme classe qu’en se constituant lui-même en parti politique distinct opposé à tous les anciens partis formés par les clases possédantes. Cette constitution du prolétariat en parti politique est indispensable pour assurer le triomphe de la révolution sociale et de son but suprême : l’abolition des classes. (…) Les seigneurs de la terre et du capital se servant toujours de leurs privilèges politiques pour défendre et perpétuer leurs monopoles économiques et asservir le travail, la conquête du pouvoir politique devient le grand devoir du prolétariat. » (169)

    De la conception des « communistes ne formant pas un parti distinct opposé aux autres partis ouvriers » (1848) à celle de la « constitution du prolétariat en parti politique opposé à tous les anciens partis formés par les classes possédantes » (1871) avait été parcouru à travers les luttes entre deux classes, le long et difficile chemin de la première élaboration du « parti du prolétariat », du « parti marxiste ». Mais une grande pratique restait encore indispensable pour consolider et enrichir, à travers de nouvelles épreuves et dans l’affrontement continuel des idéologies prolétariennes et bourgeoises, cette théorie marxiste du parti, sans laquelle n’aurait pu naître le parti « léniniste » de type nouveau qui dirigea 45 ans plus tard la première révolution prolétarienne victorieuse de l’histoire, la révolution d’Octobre.

     

      1. LENINE, FONDATEUR DU PARTI DE TYPE NOUVEAU. LE PREMIER PARTI MARXISTE-LENINISTE DE L’HISTOIRE, LE PARTI BOLCHEVIQUE

     

    L’expérience de la révolution prolétarienne d’Octobre 1917 en Russie a été décisive pour faire avancer la théorie du « parti du prolétariat, du parti de type nouveau ». Lénine a formulé les principes de cette théorie applicable à la création comme à l’édification du parti avant et pendant la révolution prolétarienne :

    « Certes, presque tout le monde voit aujourd’hui que les bolcheviques ne se seraient pas maintenus au pouvoir, je ne dis pas deux années et demi, mais même deux mois et demi, sans la discipline la plus rigoureuse, une véritable discipline de fer dans notre parti, sans l’appui total et indéfectible accordé à ce dernier par la masse de la classe ouvrière, c’est-à-dire par tout ce qu’elle possède de réfléchi, d’honnête, de dévoué jusqu’à l’abnégation, de lié aux masses, d’apte à conduire derrière soi ou à entraîner les couches arriérées. » (170)

    Pour ce qui concerne l’édification et le rôle du parti après la victoire de la révolution, dans la phase de construction du socialisme, la riche expérience pratique et théorique de Lénine a été d’une durée relativement courte, mais elle a été recueillie et développée par Staline. Par la suite, après avoir tiré les enseignements positifs et négatifs de l’histoire du Parti communiste d’Union Soviétique tant à l’époque où il fut dirigé par Staline qu’à celle où il dégénéra du fait du révisionnisme moderne, Mao Tsétoung, en déclenchant la première Grande Révolution culturelle prolétarienne en Chine, a encore enrichi la théorie du parti de type nouveau en l’envisageant essentiellement dans la phase postérieure à la victoire de la révolution, sous la dictature du prolétariat. Au préalable, Mao Tsétoung avait déjà pratiqué une application créatrice des principes d’édification du parti marxiste-léniniste aux conditions spécifiques de la révolution chinoise.

     

    QUELLES FURENT LES GRANDES LIGNES DU TRAVAIL D’EDIFICATION DU PARTI PAR LENINE ?

     

    1. Dans Que faire ? (mars 1902), Lénine développa les principes idéologiques du parti marxiste.

    Le parti doit fonder sa ligne et son activité sur les principes idéologiques et organisationnels élaborés et défendus par Lénine à partir des enseignements de Marx et Engels, la thèse de la dictature du prolétariat et l’importance historique de la paysannerie comme alliée de la classe ouvrière.

    Lénine proclame la nécessité d’un parti qui mène une lutte pratique et ne limite pas son action à des débats académiques. Il affirme que le parti devait « formuler dans son programme de la façon la plus claire son accusation à l’égard du capitalisme russe, déclarer la guerre au capitalisme russe. » Il défend le principe de l’internationalisme prolétarien, en soutenant la position marxiste concernant le droit des nations à disposer d’elles-mêmes. Il fit adopter un programme minimum (pour la période de la révolution démocratique bourgeoise) et un programme maximum (prévoyant la victoire ultérieure de la révolution socialiste).

     

    1. Dans Un pas en avant, deux pas en arrière (mai 1904), Lénine développa les principes d’organisation du parti marxiste.

    La lutte menée par Lénine fut acharnée à propos des principes d’organisation du parti. Ses adversaires, les mencheviks (« minoritaires »), ne rêvaient que d’un parti réformiste, conciliateur, sans structures d’organisation clairement définies, à l’image des partis opportunistes de la Deuxième Internationale. Leur opposition à la lutte révolutionnaire, ayant pour but final la dictature du prolétariat, s’accompagnait fort logiquement de leur refus d’un parti centralisé et discipliné. Lénine les fustigea sans faiblesse ; il expliqua avec fermeté la conception qu’il entendait voir appliquer à la qualité de « membre du parti », pour les dirigeants comme pour les adhérents de la base. Dans sa thèse figurait la formulation « que chaque membre du parti est responsable de tout le parti, et que le parti est responsable de chacun de ses membres ». Il proclama indispensable de « veiller à la fermeté, à la maîtrise et à la pureté de notre parti », ajoutant : « Nous devons nous efforcer d’élever toujours plus haut le titre et l’importance de membre du parti… »

    A l’intense lutte de classes qui s’était déchaînée sur la question de la création du parti, lutte entre deux lignes, deux voies, deux idéologies contraires, celles de la bourgeoisie et celles du prolétariat, succéda une lutte de classes non moins aiguë pendant toute la période d’édification du parti, période marquée par l’essor et l’échec de la Révolution de 1905.

    Aussitôt après les assises du 2° Congrès du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (P.O.S.D.R.) réuni le 30 juillet 1903, Lénine se mit à étudier soigneusement tous les éléments de ce Congrès : procès- verbaux des séances, résolutions, interventions de chaque délégué, regroupements politiques intervenus, documents du Comité central et du Conseil du Parti. Il rédigea à cette occasion l’ouvrage Un pas en avant, deux pas en arrière sous-titré : « La crise dans notre Parti » ; Lénine y traitait essentiellement des principes du parti marxiste en matière d’organisation et traçait à ce sujet une ligne de démarcation fondamentale avec les fantaisies et le libéralisme des spontanéistes et autres opportunistes.

     

    1. Dans Deux tactiques de la social-démocratie dans la révolution prolétarienne (juillet 1905) Lénine développa les principes tactiques du parti marxiste.

    En 1905, année de l’échec de la première tentative de révolution démocratique, l’affrontement de classes dans le parti déboucha sur une scission de fait : après les journées révolutionnaires de janvier seuls les bolcheviks participèrent en mai 1905 au 3° Congrès convoqué à Londres, tandis que les mencheviks se réunissaient avec Trotski, dans une conférence séparée à Genève. Une telle situation n’était pas fortuite : elle traduisait deux orientations fondamentalement contraires du Parti ouvrier social-démocrate de Russie : l’orientation révolutionnaire de Lénine et des bolcheviks, l’orientation opportuniste et contre-révolutionnaire des mencheviks. Les premiers s’appuyaient sur les travailleurs et les masses populaires ; les seconds défendaient des positions de la bourgeoisie libérale désireuse de confisquer à son profit tout succès éventuel des forces révolutionnaires. Ils se refusaient ouvertement à « pousser plus loin » la révolution.

     

    1. Dans Matérialisme et empiriocriticisme (octobre 1908), Lénine développa les principes théoriques du parti marxiste.

     

    Ainsi, de 1902 à 1908, Lénine, continuateur de l’œuvre entreprise par Marx et Engels, édifia-t-il un authentique parti marxiste, arme révolutionnaire qui allait permettre de conduire le prolétariat et les masses révolutionnaires de Russie à la victoire. Il a développé les principes idéologiques, organisationnels, tactiques et théoriques du parti marxiste. C’est ce que Staline résume dans l’Histoire du Parti communiste (bolchevik) de l’U.R.S.S. :

    « Les bolcheviks (…) ont mené une lutte intransigeante contre les opportunistes ; ils ont épuré le parti prolétarien de la souillure de l’opportunisme et sont parvenus à créer un parti d’un type nouveau, un parti léniniste, le parti qui, plus tard, allait conquérir la dictature du prolétariat… » (171).

     

      1. L’ESSOR DU PARTI BOLCHEVIK

     

    Lorsqu’ éclate la première guerre impérialiste mondiale, seul le parti bolchevik de Russie resta fidèle aux principes marxistes, à la cause de l’internationalisme prolétarien et du socialisme. Au cours des deux années qui avaient précédé l’événement, il avait connu un développement important, en alliant sans cesse le travail illégal à l’action légale. La situation créée par le déclenchement de la guerre modifia de nouveau temporairement les conditions de l’action légale du Parti ouvrier social-démocrate (bolchevik) de Russie. Aussi durant les premières années du conflit entre les grandes puissances impérialistes, les mencheviks et les socialistes-révolutionnaires (nouvelle mouture plus ou moins gauchiste formée par des éléments de la petite bourgeoisie) parvinrent à reconquérir une influence et occupèrent une place dominante dans les soviets. Cependant, la situation du peuple ne cessait d’empirer, et l’activité des bolcheviks portait ses fruits. A tel point que les 26 et 27 février 1917, après une semaine de grèves, de manifestations ouvrières violentes et d’affrontements sanglants avec les troupes de la police ou de l’armée chargée de la répression, triompha la révolution bourgeoise. Les bolcheviks avaient assumé la direction des combats populaires et révolutionnaires, tandis que les mencheviks s’occupaient à gagner des sièges de députés dans les soviets.

    Au point de vue de notre propos – l’édification du parti – le 6° Congrès tenu du 26 juillet au 3 août 1917, adopta une décision d’une portée considérable : il vota de nouveaux statuts du parti, instituant un fonctionnement basé sur le principe du « centralisme démocratique ». Cette mesure reposait sur une idéologie et une organisation comportant les dispositions suivantes :

    1. Election de tous les organismes dirigeants du parti ;

    2. Comptes-rendus périodiques des organismes dirigeants du parti devant leurs organisations de base respectives ;

    3. Discipline rigoureuse dans le parti et soumission de la minorité à la majorité ;

    4. Obligation pour les organismes inférieurs et pour tous les adhérents du parti de respecter et appliquer les décisions des organismes supérieurs.

     

    En fait ce fut le dernier Congrès avant la victoire de la révolution prolétarienne qui fut acquise le 25 octobre 1917, sous la direction du parti créé et édifié par Lénine, avec le soutien de Staline. Analysant les raisons du triomphe de la révolution socialiste, Staline indiqua :

    « …A la tête de la classe ouvrière se trouvait ce parti rompu à la lutte politique qu’est le parti bolchevik. Seul un parti comme le parti bolchevik, suffisamment hardi pour mener le peuple à l’assaut décisif et suffisamment circonspect pour éviter les écueils de tout genre sur le chemin du succès, seul un tel parti pouvait fondre d’une façon aussi judicieuse, en un seul flot révolutionnaire, des mouvements révolutionnaires aussi divers qu’étaient le mouvement démocratique général pour la paix, le mouvement démocratique paysan pour la mainmise sur les terres seigneuriales, le mouvement de libération nationale des peuples opprimés en lutte pour l’égalité nationale et le mouvement socialiste du prolétariat pour le renversement de la bourgeoisie, pour l’instauration de la dictature du prolétariat.

    Il est évident que c’est la fusion de ces divers courants révolutionnaires en un flot révolutionnaire unique et puissant qui a décidé du sort du capitalisme en Russie. » (170)

     

      1. STALINE DRESSE LE BILAN DE L’ŒUVRE DE LENINE ET FORMULE LES PRINCIPES DU PARTI DE TYPE NOUVEAU

     

    Le 7° Congrès, le 6 mars 1918, décida de modifier le nom du parti et, sur proposition de Lénine, l’appela « Parti communiste (bolchevik) de Russie » (P.C. (b.) R.). Pourquoi ? Simplement parce que le parti avait pour but de réaliser le communisme.

    Mais bientôt les pays impérialistes de l’Entente, victorieux de l’impérialisme allemand, déclenchèrent une agression militaire contre le pays des soviets, en collusion avec tous les contre-révolutionnaires russes qui avaient été dépouillés de leurs avantages et de leur pouvoir par la révolution. Pendant trois années, les peuples soviétiques eurent à repousser leurs assauts violents. Mais finalement, l’Armée Rouge parvint à sauver le pays et la révolution. A la question : « Comment fut remportée la victoire ? », Staline répondit entre autres explications :

    « L’Armée Rouge a vaincu parce que son noyau dirigeant, à l’arrière et au front, était le Parti Bolchevik, soudé par sa cohésion et sa discipline, puissant par son esprit révolutionnaire et sa volonté de consentir tous les sacrifices pour faire triompher la cause commune, insurpassé par sa capacité à organiser les multitudes et à les diriger de façon judicieuse, dans une situation complexe. » (172)

    Aussitôt après la mort de Lénine (le 21 janvier 1924), Staline entreprit une série de conférences pour exposer les principes du léninisme. La huitième séance fut consacrée au sujet « Le Parti ». Staline y dressa le bilan des principes léninistes du parti du prolétariat, du parti marxiste conçu et expérimenté par Lénine. Il souligna d’abord que le nouveau parti révolutionnaire prolétarien ne pouvait s’identifier en rien avec les vieux partis sociaux-démocrates. Il démontra que le parti léniniste répondait à la nécessité d’un nouveau parti, puis énuméra les particularités de ce nouveau parti :

    1. Le parti doit être un détachement d’avant-garde de la classe ouvrière ;

    2. Le parti doit être un détachement organisé de la classe ouvrière ;

    3. Le parti doit être la forme suprême de l’organisation de classe du prolétariat ;

    4. Le parti doit être l’instrument de la dictature du prolétariat ;

    5. Le parti doit se fonder sur une unité de volonté incompatible avec l’existence de fractions ;

    6. Le parti se fortifie en s’épurant des éléments opportunistes.

     

    « Le parti est l’avant-garde du prolétariat, l’avant-garde qui gouverne directement, c’est le dirigeant. Le moyen spécifique d’action sur l’avant-garde, pour l’épurer et l’aguerrir, c’est l’exclusion du parti et non la contrainte. » (173)

    La conception théorique du parti de type nouveau, développée à partir de l’expérience historique concrète du mouvement révolutionnaire, avait ainsi atteint un niveau supérieur. Elle allait devoir affronter de nouvelles expériences pour s’enrichir encore grâce aux enseignements positifs et négatifs de la pratique à travers l’affrontement incessant entre deux lignes, deux voies, deux idéologies.

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