• STOP AU HARCELEMENT MORAL ! (Partie 8)

    La crainte du président-minotaure est si grande, ainsi que la volonté de lui faire plaisir, que Duhaut ne dit pas tout, mais cache tout ce qui peut déplaire et annonce tout ce qui peut faire plaisir. C’est là sa forme d’intelligence et son désir de survivre ! Ainsi, il n’annonce pas au président les conditions dans lesquelles il a volontairement créé une impasse de 34 millions d’euros dans le budget 2011.

     

    STOP AU HARCELEMENT MORAL ! (Partie 8)

     

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    Thésée tue le minotaure ?

     

    Seul Thésée pourra, en 2012, terrasser le minotaure. Aucun bon sentiment ne sera épargné. Le président sera remis en face de son vrai moi et de la réalité banale quotidienne. Ceci malgré sa crainte irraisonnée qu’il ne soit mis fin au culte de son ego surdimensionné. Lui-même aspire à la délivrance. Seul Thésée pourra terrasser le minotaure, sous réserve de condamner le palais départemental et s’engager à le transformer en musée. Il faudra prendre un bureau et renouer un contact avec la base populaire, mettant ainsi fin à la malédiction du palais du minotaure.

    La victoire de Thésée sur le minotaure est une étape importante de toute démarche initiatique, puisqu’il s’agit de la maîtrise par l’homme conscient de son aspect animal : c’est la conquête du ventre, des bas instincts par la tête et le cœur. Cependant, cette victoire a une limite : Thésée ressort du labyrinthe de la même façon qu’il y est entré, la porte d’entrée et de sortie sont une seule et même porte. C’est dire qu’il ne sort pas par le haut.

    Trois issues sont donc possibles pour le président du conseil général. Comme la création du minotaure est la fusion entre son propre ego et un palais somptuaire construit de fait pour accueillir le minotaure, il peut, dès aujourd’hui, faire une rupture et un acte fort : installer son bureau présidentiel hors de ce bâtiment, en se rapprochant des services départementaux. Secondement, il peut vaincre le minotaure par l’ascèse, l’humilité, la sobriété et le silence : les forces ayant constituées le minotaure peuvent s’effilocher si elles ne sont pas nourries par les bas instincts. Troisièmement, il peut s’enferrer dans cette damnation du minotaure, et alors il sera vaincu par un Thésée, de gauche ou de droite lors des prochaines élections cantonales. Dans le premier cas : « éloge de la fuite », dans le second cas, « courage » et dans le troisième cas, « perte d’une opportunité de progresser et retour à la case départ ».

     

    Le labyrinthe :

     

    Le labyrinthe représente une danse, avec des allées et des retours, aboutissant au centre du cercle.

    Au moyen âge, le labyrinthe figure le pèlerinage de Compostelle, réservé aux pauvres ou aux personnes qui n’avaient pas le temps d’entreprendre le pèlerinage réel.

    La question qui se pose est : une fois arrivé au centre, que se passe-t-il ? Normalement, des ailes ont du pousser, et le récipiendaire doit sortir par le haut : en quelque sorte, il s’est spiritualisé !

    Or Thésée, après avoir tué le minotaure, sort du labyrinthe par le même chemin que celui par lequel il est entré, grâce au fil d’Ariane. Cela indique un manque de confiance, et une initiation non réussie et non aboutie. Thésée revient à son point de départ, au lieu d’entrer dans le monde de la spiritualité.

    Le labyrinthe de Crète est pour les alchimistes, le symbole de la matière en putréfaction.

    Le mot de l’ancien français, baler, qui signifie danser, vient directement du grec ballô (jeter, lancer), sur lequel s’est formé symballein (jeter ou lancer ensemble) et le substantif symbolè, dont a été fait le mot symbole, ainsi que diaballein (jeter de part et d’autre) dont découle le mot diable.

    L’une des plus anciennes danses rituelles du monde méditerranéen, est celle que les Grecs appelaient geranos, la grue, exécutée par les adolescents des deux sexes autour de l’autel cornu d’Aphrodite à Délos. Selon Plutarque, elle aurait été instituée par Thésée en commémoration de la délivrance des jeunes gens qu’il avait sauvés de la gueule du minotaure. Elle figurait l’enroulement et le déroulement de la marche du héros dans les circonvolutions complexes du labyrinthe de Crète.

    C’est là le mystère de la mort et de la résurrection, la voie de tout ce qui meurt pour retourner à la lumière de la vie, selon le rythme du solve et coagula dans lequel nous entraîne le quatrain de Nuysement :

    « Si le fixe tu sais dissoudre

    Et le dissous faire voller

    Et le vollant fixer en poudre

    Tu as dequoy te consoler. »

     

    Le symbolisme du labyrinthe de la cathédrale de Chartres :

     

    Si vous entrez dans le labyrinthe et que vous suivez le chemin, vous vous retrouvez en train de vous déplacer en spirale : d’abord vous allez à gauche, puis vous revenez vers la droite, tout en vous rapprochant du centre, Les pèlerins qui suivent ce chemin se retrouvent engagés dans une danse, comme celle de Jésus décrite dans les Actes de Jean. Le but du labyrinthe, comme de toute pratique initiatique, est d’atteindre un état de conscience alternatif dans lequel l’esprit s’élève dans le monde des esprits et fait l’expérience de la mort, tout en restant en vie.

    A Chartres, Ariane intervenant pour sauver Thésée est Marie, qui donne naissance au dieu Soleil, et à travers Lui, nous pouvons donner naissance à notre être supérieur.

    Le labyrinthe de Chartres est donc une aide à la méditation et à l’accession à un état de conscience alternatif.

     

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    ACTE 2

    MIDAS BONIMENTEUR

     

    Le sens de l’organisation est dévoyé par le culte du Minotaure.

    Dans ce cadre, se pose le dilemme suivant pour le directeur des services financiers :

    Soit plier devant le culte du minotaure, et ne rien dire ;

    Soit refuser, dire la vérité, et se retrouver au placard (« mort professionnelle »)

    Le directeur du service des finances choisit de remplir sa mission. Il dit la vérité, et se retrouve au placard.

     

    Comme l’objectif du minotaure est de réussir à tout prix, quelle que soit la voie empruntée et les moyens utilisés, l’un de ces moyens est le mensonge. Alors que le Midas mythique transformait tout ce qu’il touchait en or, le minotaure bellovaque transforme tout ce qui passe dans son esprit en mensonge. L’une des raisons est également le caractère obséquieux et flatteur de son entourage. Personne n’ose lui présenter la réalité telle qu’elle est, souvent par calcul et pour protéger sa propre peau.

    Ceci repose sur deux considérations :

    D’abord, le président utilise la collectivité territoriale, non pas pour servir le bien commun, mais pour réaliser ses propres ambitions : devenir un jour sénateur de l’Isare, se maintenir tant que possible en tant que président du conseil général, et satisfaire son goût du pouvoir.

    Ensuite, une fois que le président a développé une vision de la réalité, les éléments de la réalité doivent être, au niveau du mental et de la communication, tordus de telle sorte que ces éléments entrent dans son schéma de pensée. Et ce sont essentiellement Duhaut et Dubas qui se chargent de la manœuvre, afin de donner une interprétation des faits conforme à la vision présidentielle. Il en résulte que, de plus en plus, le président vit dans une bulle, le « château du minotaure », étrangère à la vie quotidienne des Isariennes et Isariens.

     

    Le Daubeur. D.O.B. ou daube ?

     

    Lors de la préparation du débat d’orientations budgétaires, pour préparer le budget primitif de l’exercice 2011 du conseil général de l’Isare, techniquement et financièrement, il est possible de présenter un document correspondant à la réalité conduisant à un budget pour l’exercice sincère et équilibré. Ainsi, les dépenses de fonctionnement augmentent de la même façon que les recettes de fonctionnement, avec une progression positive d’environ 3,5 %. Il en résulte une épargne brute (différence entre les recettes de fonctionnement et les dépenses de fonctionnement, encore satisfaisante, d’environ 70 millions d’euros, cette épargne brute permettant à la fois de couvrir le remboursement de la dette en capital et de financer les amortissements et une partie des dépenses d’investissement. Si l’on ajoute à ce montant de 70 millions d’euros, le montant de l’excédent de l’exercice 2010, soit environ 30 millions d’euros, le total de l’épargne brute serait de 100 millions d’euros.

    Au lieu de cela, le président a organisé un grand mensonge, avec divers objectifs : tromper sa propre majorité politique, tromper son opposition et tromper l’ensemble des citoyens. Il s’agit à la fois d’organiser le budget 2011 de  la collectivité territoriale, de façon à faire entrer le débat d’orientations budgétaires dans sa conception de la réalité, et aussi de se créer une marge de manœuvre permettant de façon favorable au minotaure de se présenter aux élections sénatoriales et aussi aux élections cantonales de 2012.

    Ainsi, afin de faire la démonstration que le président a toujours raison malgré les faits et contre la réalité, il diminue artificiellement les recettes de fonctionnement de 10 millions d’euros, ceci afin de prouver que l’effet ciseau (diminution plus rapide des recettes de fonctionnement que des dépenses de fonctionnement)  exerce ses effets néfastes dès 2011. De plus il diminue de façon tout à fait artificielle les dépenses de fonctionnement de près de 34 millions d’euros, s’agissant surtout de dépenses obligatoires d’aides sociales. Il diminue la plupart des subventions de fonctionnement de 25 % des montants demandés, se réservant une cagnotte qu’il pourra révéler en fin d’exercice, lors de la décision modificative prévue fin septembre ou octobre 2011, apparaissant alors comme le sauveur.

    Mais par ailleurs, il maintient, malgré les nouvelles conditions économiques et financières, un montant de près de 180 millions de crédits de paiement, en dépenses d’investissement, dépenses d’équipement brut et subventions d’investissement versées à des tiers !

    A plusieurs reprises, le directeur du service des finances a insisté sur le respect de la distinction des deux étapes budgétaires ; d’abord le débat d’orientation budgétaire, ensuite le vote du budget primitif. Le lundi 11 janvier 2011, le Président a été très clair sur la distinction de ces deux étapes et l’antériorité logique du débat d’orientation budgétaire. Or il semble que le budget soit évoqué lors des commissions du mois de janvier. C’est mettre la charrue avant les bœufs, cela crée de la confusion par rapport à l’opposition ; et surtout il en résulte un risque juridique d’annulation du budget primitif 2011. Il est essentiel, après examen par les services juridiques, que l’ordre logique et réglementaire soit rétabli : d’abord, le débat d’orientation budgétaire, en assemblée départemental, animé par le Président, dont c’est la prérogative, ensuite examen, en fonction des orientations retenues lors de ce débat, des propositions budgétaires à inscrire au budget primitif 2011 : donc il convient de prévoir les réunions des commissions budgétaires en février prochain, après débat d’orientation budgétaire !

    La crainte du président-minotaure est si grande, ainsi que la volonté de lui faire plaisir, que Duhaut ne dit pas tout, mais cache tout ce qui peut déplaire et annonce tout ce qui peut faire plaisir. C’est là sa forme d’intelligence et son désir de survivre ! Ainsi, il n’annonce pas au président les conditions dans lesquelles il a volontairement créé une impasse de 34 millions d’euros dans le budget 2011.

     

     

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