• SOCIALISME OU BARBARIE : LE MONDE A VENIR (Partie 4)

    Ce qui a nui longtemps au mouvement révolutionnaire en France, c’est l’ouvriérisme, l’anti-intellectualisme, en un mot le dogmatisme. Exemple : les étudiants abandonnent leurs études, prenant un rücksack et allant vers le peuple opprimé, dans la plus pure tradition du socialisme utopique français. Est-ce là la meilleure façon d’aider les ouvriers ? N’est-ce pas plutôt de l’humanitarisme bourgeois et petit-bourgeois ? La base de cette religion populiste, c’est le sentiment de culpabilité parce que l’on est intellectuel. Mais le problème à poser n’est pas : intellectuel ou non. C’est : intellectuel au service de qui, de la bourgeoisie ou du prolétariat ?

     

     

    SOCIALISME OU BARBARIE : LE MONDE A VENIR (Partie 4)

     

    Quelle est l’attitude correcte ?

     

    Un marxiste authentique est un travailleur sérieux qui ne fait aucun compromis sur les principes et qui ne se cache pas (« Les communistes ne s’abaissent pas à dissimuler leurs opinions et leurs projets » - Manifeste du parti communiste de Marx et Engels).

    Une attitude juste d écoule d’une véritable compréhension de ce qu’est le marxisme : lien théorie/pratique et refus du dogmatisme.

    Le marxisme est une science qui étudie la réalité sociale présente et son histoire. Cette réalité a changé, change et changera encore. Donc le marxisme change aussi, se transforme et s’enrichit. Il faut l’appliquer aux conditions concrètes. Mais cette révision peut se faire de deux points de vue : celui du prolétariat ou celui de la bourgeoisie. Comme pour toute science, la vérité, c’est la pratique. Le critère de vérité d’une théorie, c’est la pratique.

    Le marxisme est également une conception du monde. C’est l’idéologie du prolétariat. Il existe de nombreuses autres idéologies. Même parmi le prolétariat existent de nombreux courants de pensée. Le marxisme se développe en lutte contre ces idéologies.

    Le marxisme est une éthique, une manière de vivre. C’est aussi la base théorique du parti du prolétariat.

     

    Ce qui a nui longtemps au mouvement révolutionnaire en France, c’est l’ouvriérisme, l’anti-intellectualisme, en un mot le dogmatisme. Exemple : les étudiants abandonnent leurs études, prenant un rücksack et allant vers le peuple opprimé, dans la plus pure tradition du socialisme utopique français. Est-ce là la meilleure façon d’aider les ouvriers ? N’est-ce pas plutôt de l’humanitarisme bourgeois et petit-bourgeois ? La base de cette religion populiste, c’est le sentiment de culpabilité parce que l’on est intellectuel. Mais le problème à poser n’est pas : intellectuel ou non. C’est : intellectuel au service de qui, de la bourgeoisie ou du prolétariat ?

     

    Si l’on ne peut éliminer et rayer le marxisme, une manière de s’en débarrasser, c’est d’en faire un dogme. Dans de nombreux pays dits « socialistes », le marxisme est devenu une religion d’Etat, un corps de principes dogmatiques que l’on est forcé d’accepter, sinon on est hérétique et dissident. C’est une façon de figer une situation et de défendre des privilèges sociaux. Cette situation rappelle l’Europe du Moyen-Âge : on court actuellement le risque de voir jeter sur le monde un voile d’obscurantisme, avec une Eglise hégémonique, une vérité, les « Ecritures saintes », des cérémonies, des processions, des images saintes.

     

    Il faut opposer à ce marxisme quelques idées clés :

    -                     Le marxisme n’est pas un ensemble de recettes. Ce qui est plus important que le marxisme, c’est la réalité.

    -                     Marx, Engels, Lénine, Staline et Mao sont sans doute des individus importants. Mais ce ne sont ni des demi-dieux, ni des bouddhas, ni des héros. Ce sont des hommes, avec leurs qualités et leurs défauts. Ce sont aussi des hommes du passé. Le peuple vivant, réel, est plus important qu’eux.

     

    La pédagogie révolutionnaire.

     

    En France, il faut distinguer deux étapes :

    -                     L’éducation aujourd’hui : Le peuple n’a pas le pouvoir politique. Il faut mettre en œuvre une pédagogie s’adressant aux opprimés et éduquant la majorité du peuple pour faire la révolution. 

    -                     L’éducation demain : Le peuple détient le pouvoir politique. Ce qui est à mettre en œuvre, c’est une pédagogie de la libération continue (libération à l’égard de la nature, lutte contre les restes de la société de classes, pour le développement des sciences) en vue du développement harmonieux de l’individu et, par étapes, pour atteindre la société communiste. 

     

     

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