• ROBES-PIERRE Blanche, ROBES-PIERRE Noire Ou de la conception maçonnique du pouvoir. (Partie 15)

     

     

    Jean Jaurès dans son Histoire socialiste de la Révolution française :

    « C’est une erreur de croire que Robespierre était une sorte de rhéteur «épris d’idées générales et capable seulement de phrases et de théories. La forme de ses discours où il procède souvent par allusions, où il enveloppe volontiers de formules générales un exposé très substantiel et des indications ou des accusations très précises, a contribué à ce malentendu. En fait, il se tenait au courant de tous les détails de l’action révolutionnaire dans le pays tout entier et aux armées ; et avec une tension incroyable, avec un souci minutieux du réel, il essayait de se représenter l’exacte valeur des hommes que la Révolution employait. Toujours aux Jacobins, il est prêt à redresser, par les renseignements les plus précis, les vagues allégations et accusations d’une démagogie querelleuse […]. Quelle âpre et dure vie d’aller presque tous les soirs dans une assemblée populaire souvent houleuse et défiante, rendre compte du travail de la journée et dissiper les préventions, animer les courages, calmer les impatiences, désarmer les calomnies !... »

    ROBES-PIERRE Blanche, ROBES-PIERRE Noire

    Ou de la conception maçonnique du pouvoir.

    (Partie 15)

     

    ANNEXE 2 :

     

    Quelques avis sur Robespierre :

     

    Mirabeau, à propos de Robespierre :

    « Celui-là ira loin : il croit tout ce qu’il dit. »

     

    Chateaubriand, dans les Mémoires d’Outre-tombe :

    « A la fin d’une discussion violente, je vis monter à la tribune un député d’un air commun, d’une figure grise et inanimée, régulièrement coiffé, proprement habillé comme le régisseur d’une bonne maison, ou comme un notaire de village soigneux de sa personne. Il fit un rapport long et ennuyeux ; on ne l’écouta pas ; je demandai son nom : c’était Robespierre. »

     

    Napoléon dans son Mémorial (Las Cases) le 18 novembre 1815 :

    « L’Empereur s’est arrêté sur Robespierre […] auquel il ne croyait ni talent, ni force, ni système. Il le pensait néanmoins le vrai bouc émissaire de la Révolution, immolé dès qu’il avait voulu entreprendre de l’arrêter dans sa course […]. Il avait vu de longues lettres de lui à son frère blâmant les horreurs des commissaires conventionnels qui perdaient, disait-il, la Révolution par leur tyrannie et leurs atrocités. »

     

    Thiers dans Histoire de la Révolution française :

    « Robespierre était intègre et il faut une bonne réputation pour captiver les masses. Il était sans pitié, et elle perd ceux qui en ont dans les révolutions. Il avait un orgueil opiniâtre et persévérant, et c’est le seul moyen de se rendre toujours présent aux esprits. »

     

    Georges Sand dans Histoire de ma vie :

    « Soyons justes enfin, et ne craignons pas de le dire : Robespierre est l’un des plus grands hommes de l’histoire. Ce n’est pas à dire qu’il n’ait eu des fautes, des erreurs, et par conséquent des crimes à se reprocher ; entraîné sur une pente rapide, il fur au niveau des malheureuses théories du moment, bien supérieur à tous les hommes qui les appliquaient. Mais dans quelle carrière politique orageuse, l’histoire nous monte-t-elle un seul homme pur de quelque péché mortel contre l’humanité […]. Quel grand ministre, quel grand prince, quel grand capitaine, quel grand législateur n’a commis des actes qui font frémir la nature et qui révoltent la conscience ? Pourquoi donc Robespierre serait-il le bouc-émissaire de tous les forfaits qu’engendre ou subit notre malheureuse race dans ses heures de luttes suprêmes ! »

     

    Jules Michelet, dans Histoire de la Révolution française :

    « Robespierre n’avait point l’audace politique, le sentiment de la force qui fait qu’on prend autorité. Il n’avait pas davantage le haut essor spéculatif, il suivait de trop près ses maîtres Rousseau et Mably. Il lui manquait enfin la connaissance variée des hommes et des choses […]. En revanche, il eut entre tous la volonté persévérante, un travail consciencieux, admirable qui ne se démentit jamais […]. Avec moins de génie que plusieurs autres, moins de cœur et de bonté, Robespierre représente la suite, la continuité de la Révolution, la persévérance passionnée des Jacobins. S’i a été la plus forte personnification de la société jacobine, c’est moins encore par l’éclat du talent que comme moyenne complète, équilibrée, des qualités et défauts communs à la société, communs même à une grande partie des hommes politiques d’alors qui ne furent pas Jacobins/ »

     

    Victor Hugo dans ses notes pour Quatrevingttreize :

    « Le correcteur d’épreuves de la Révolution, c’est Robespierre ; il revoyait tout, il rectifiait tout ; il semble que, même lui disparut, la lueur sinistre de sa prunelle soit restée sur ce formidable exemplaire de progrès. Robespierre soignait son style comme son costume ; il ne risquait une phrase qu’en grande toilette […]. Il était vertueux comme il était propre. Il ne pouvait souffrir sur lui une graine de poussière ou de vice. Sa probité faisait partie de sa correction. Il ne fut pas la raison de la révolution, il en fut la logique ; il en fut plus que la logique, il en fut l’algèbre. Il eut l’immense force de la ligne droite ; il en eut aussi la puissance. Le défaut de sa politique fut celui de sa littérature, l’abstraction. Avec cela sagace, trouvant le joint, voyant juste. Pas un homme ne fut plus bourgeois, pas un homme ne fut plus populaire. »

     

    Jean Jaurès dans son Histoire socialiste de la Révolution française :

    « C’est une erreur de croire que Robespierre était une sorte de rhéteur «épris d’idées générales et capable seulement de phrases et de théories. La forme de ses discours où il procède souvent par allusions, où il enveloppe volontiers de formules générales un exposé très substantiel et des indications ou des accusations très précises, a contribué à ce malentendu. En fait, il se tenait au courant de tous les détails de l’action révolutionnaire dans le pays tout entier et aux armées ; et avec une tension incroyable, avec un souci minutieux du réel, il essayait de se représenter l’exacte valeur des hommes que la Révolution employait. Toujours aux Jacobins, il est prêt à redresser, par les renseignements les plus précis, les vagues allégations et accusations d’une démagogie querelleuse […]. Quelle âpre et dure vie d’aller presque tous les soirs dans une assemblée populaire souvent houleuse et défiante, rendre compte du travail de la journée et dissiper les préventions, animer les courages, calmer les impatiences, désarmer les calomnies !... »

     

    ANNEXE 3 :

     

    Robespierre voulait faire du Français, un homme nouveau.

    Pour cela il devait être provisoirement dictateur, au moins pendant la durée où la République était en danger.

    Les explications « psychologiques » du caractère de Robespierre :

    Mort de sa mère et départ de son père

    A la mort de s amère, Robespierre avait six ans. Puis son père disparaît totalement. Il est mort à Munich le 6 novembre 1777. Robespierre, recueilli par son grand-père maternel, brasseur, va, en tant qu’aîné, jouer le rôle de substitut du père.

    Sa pauvreté (tenue négligée, vêtements râpés,…) au milieu des jeunes nantis qui fréquentent le collège, puis le Lycée et l’université, conduit Robespierre à s’écarter d’eux, par honte et par orgueil ; C’est un solitaire, rêveur, qui lit beaucoup. Il est quasiment obligé de se cacher pour ne pas montrer son indigence.

    Il fera de brillantes études.

    Collégien : pauvre, il doit demander une bourse

    Sexualité

    Caractère homosexuel de Robespierre, notamment à l’égard de Saint-Just

    Robespierre est un puritain, pas intéressé par le sexe.

    Sa sœur Charlotte prétend qu’en 1789 Robespierre était sur le point d’épouser Mlle Deshorties.

    Robespierre et la mort :

    Que l’on ne s’y trompe pas : Robespierre comme d’autres révolutionnaires (ainsi, Duport, Marat et saint-Just) était favorable à l’abolition de la peine de Mort. Lorsqu’il était juge à la prévôté épiscopale d’Arras, il refuse de signer l’arrêt de mort d’un condamné, et démissionne de la prévôté épiscopale.

    Cependant cela n’empêche pas Marat de demander encore 270 000 têtes ! Cela signifie que la période révolutionnaire est particulière, et qu’il n’est pas possible de faire autrement : Le choix est soit de tuer, soit d’être tué.

    La période de dictature ne dure que pendant un temps limité.

    Lorsque lui-même a été mené à la guillotine, selon un témoin oculaire ; Robespierre gardait les yeux fermés, et il ne les a ouvert que lorsque le bourreau s’est saisi de lui pour l’emmener à la guillotine.

    Robespierre est frappé par le désir des députés des Etats généraux d’étouffer la révolution populaire qui menace.

    Robespierre sera l’interprète du peuple et non de la classe bourgeoise à laquelle il appartient et qui craint les émeutes populaires.

    A paris, il vit avec une femme de modeste condition, à laquelle il verse une pension, selon le témoignage de son secrétaire, Pierre Villiers.

    Certains auteurs estiment le nombre de morts de la période de la Révolution à 1 000 000, dont environ 500 000 morts pour la seule guerre civile de Vendée, sur une population française total de 28 millions d’habitants.

    Dans cette mathématique funèbre, il convient de distinguer les morts des deux camps, et aussi de s’interroger de ce qu’il serait advenu des révolutionnaires en cas de victoire des contre-révolutionnaires, que ce soit les émigrés, ou les troupes étrangères. Le Duc de Brunswick avait menacé de raser Paris !

     

     

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