• ROBES-PIERRE Blanche, ROBES-PIERRE Noire Ou de la conception maçonnique du pouvoir. (Partie 14)

    Lors de la révolution, la contradiction principale oppose le féodalisme, et la bourgeoisie, classe montante, progressiste et révolutionnaire. Robespierre a su s’emparer de cette contradiction principale et la mener jusqu’au bout. En cela il a été un révolutionnaire conséquent et l’allié des clases populaires, sans-culottes et bras nus.

    Pour une situation où émerge clairement la contradiction entre le prolétariat et la bourgeoisie, où elle s’aggrave et mûrit, le féodalisme doit être balayé.

    C’est la base de la raison pourquoi les ancêtres du prolétariat ont été les plus déterminés contre le féodalisme et ont lutté en première ligne. Parce que, plus le féodalisme est balayé par un combat paysan déterminé, plus émerge la contradiction entre bourgeoisie et prolétariat, et les conditions favorables apparaissent pour la lutte de classe du prolétariat pour le socialisme.

    Insensiblement, Robespierre est passé de la méfiance envers les ennemis de la patrie à un fanatisme qui se défie de tous, son idéal de pureté et de vertu dévie vers l’intolérance et le sectarisme.

     

    ROBES-PIERRE Blanche, ROBES-PIERRE Noire

    Ou de la conception maçonnique du pouvoir.

    (Partie 14)

     

    CONCLUSION :

    Lors de la révolution, la contradiction principale oppose le féodalisme, et la bourgeoisie, classe montante, progressiste et révolutionnaire. Robespierre a su s’emparer de cette contradiction principale et la mener jusqu’au bout. En cela il a été un révolutionnaire conséquent et l’allié des clases populaires, sans-culottes et bras nus.

    Pour une situation où émerge clairement la contradiction entre le prolétariat et la bourgeoisie, où elle s’aggrave et mûrit, le féodalisme doit être balayé.

    C’est la base de la raison pourquoi les ancêtres du prolétariat ont été les plus déterminés contre le féodalisme et ont lutté en première ligne. Parce que, plus le féodalisme est balayé par un combat paysan déterminé, plus émerge la contradiction entre bourgeoisie et prolétariat, et les conditions favorables apparaissent pour la lutte de classe du prolétariat pour le socialisme.

    Insensiblement, Robespierre est passé de la méfiance envers les ennemis de la patrie à un fanatisme qui se défie de tous, son idéal de pureté et de vertu dévie vers l’intolérance et le sectarisme.

    Robespierre, à la fin, ne supporte plus la contestation de ses idées, et son incorruptibilité évidente vire à une intransigeance qui deviendra de plus en plus impitoyable.

    Son dernier discours : il est incantatoire. Robespierre est seul. Il parle de « fripons, », « calomniateurs », »contre-révolutionnaires », « criminels », « comploteurs », « aristocrates », tandis que lui-même se pare de vertu et de raison. A ses yeux, il est le seul qui détienne la vérité. Mystique révolutionnaire, voulant changer l’homme et le monde, il se prononce pour la révolution permanente.

    Il est seul. Il se réclame du peuple, mais n’est plus en phase avec lui. Celui-ci est lassé de la Terreur, des victimes, qui ne cessent d’augmenter et qui sont pour la plupart de sa classe sociale, il vit une crise économique grave, il connaît plus ou moins la famine.

    « Vive le Tiers Etat ! ». Le cri est aussi bien lancé par le bourgeois aisé, lecteur de Sieyès, que par le sans-culotte. Ce cri n’a certes pas le même contenu d’une bouche à l’autre.

    Bonaparte pourra dire : « La Révolution est close, ses principes sont fixés dans ma personne. »

    En la personne de Napoléon, la bourgeoisie libérale trouva encore une fois dressée contre elle la terreur ; sous les traits des Bourbons, de la restauration, elle trouva encore une fois en face d’elle la contre-révolution. C’est en 1830 qu’elle finit par réaliser ses désirs de 1789.

    Le monde créé par la révolution française est celui dépeint par Balzac, dans sa Comédie humaine.

    Contre l’arbitraire de l’Ancien Régime, la Révolution fut une œuvre de raison.

    Ainsi, s’il y eut 391 personnes décapitées à Arras, c’est œuvre rationnelle : cela a permis sans doute d’éviter plus de morts (en cas de victoire des contre-révolutionnaires ou des émigrés).

    La révolution de 1789 est le passage d’un monde ancien, marqué par la domination de l’agriculture, à celui de la « révolution industrielle ».

    La révolution n’est pas terminée. Elle hante les esprits des hommes qui, ou bien l’exècrent (l’abbé Berruel), ou bien l’admirent.

    Créer un musée à Arras, afin d’honorer l’enfant du pays qu’est Maximilien de Robespierre, ce serait une excellente chose ; mais encore faudra-t-il exposer de façon scientifique, le double aspect du personnage :

    • Un bourgeois révolutionnaire qui, de 1789 à 1793, a contribué à détruire le féodalisme et à instaurer un régime bourgeois ;

    • Le réactionnaire qui, de novembre 1793 à sa mort en 1794, a contribué à maintenir en servitude les classes laborieuses, bras nus hier, ouvriers et paysans aujourd’hui ?

    Donc :

    • Salle blanche : Le rôle révolutionnaire de la bourgeoisie (et de Robespierre)

    • Salle noire : Le rôle réactionnaire de la bourgeoisie (et de Robespierre) contre les « bras nus ».

    Robespierre, pour ma part, mérite une majorité de boules blanches : ses qualités furent énormes pour mettre en place un nouveau système, plus propre au développement de l’humanité.

    Les limites de ce système reposent sur les conditions historiques objectives, et il ne pouvait pas aller plus loin et sortir du cadre qui lui était imposé. En conséquence, il ne pouvait créer qu’un système capitaliste et bourgeois, qui est celui du XIX° siècle. C’est à nous de poursuivre l’œuvre, si nous voulons aller plus loin.

    Un révolutionnaire qui avait 20 ans en 1789 (Age de Napoléon 1°, né en 1769), a 30 ans en 1799, 45 ans en 1814, 61 ans en 1830 et 79 ans en 1848, date de la seconde République.

    La bourgeoisie, quand elle a combattu le féodalisme, pour renforcer le capitalisme, n’a jamais triomphé en une seule nuit, ou en une seule bataille.

    La Révolution a contribué à implanter la nation, l’Etat, la propriété, la famille, l’éducation,… bourgeoises.

    Les frères et soeurs qui invoquent la république en fin de tenue devraient préciser de quelle république ils parlent. En effet :

    • La première république a régressé de façon réactionnaire après le 9 Thermidor, voyant l’instauration du Directoire, de la dictature napoléonienne, puis la Restauration ;

    • La seconde république de 1848 a fait tirer sur le peuple, conduisant à la victoire du plébiscite en faveur de Napoléon III ;

    • La naissance de la troisième république est née sur l’extermination de la Commune de Paris en 1871 (30 000 morts) ;

    • Les quatrième et cinquième républiques ont vu le développement des guerres coloniales (Indochine, Algérie,…) et la trahison du parti communiste français.

    Il s’agit donc là de républiques bourgeoises. Les seules républiques ayant tenté d’instaurer des valeurs de fraternité et d’égalité sont les tentatives de 1792 à 1794 et de la Commune de Paris en 1871 !

    Ma conclusion est donc mitigée : Historiquement, il ne pouvait en, être différemment. Oui, Robespierre a été un grand révolutionnaire, et il mérite beaucoup de respect. Cinq boules blanches. Mais cela a été un révolutionnaire bourgeois. Une boule noire. Et donc son œuvre doit être continuée et approfondie contre l’oppression politique, religieuse et militaire.

     

    ANNEXE 1 :

     

    Chronologie des derniers mois de Robespierre :

    1794

    7 mai 18 floréal : Rapport de Robespierre « Sur les rapports des idées religieuses et morales avec les principes républicains, et sur les fêtes nationales. »

    22-23 mai 3-4 prairial : Tentatives d’assassinat d’Admirat contre Collot d’Herbois, de Cécile Renault contre Robespierre.

    4 juin 16 prairial : Robespierre est élu président de la Convention.

    8 juin 20 prairial : Fêtes de l’Etre suprême à Paris et en province.

    10 juin 22 prairial : Loi réorganisant le tribunal révolutionnaire.

    15 juin 27 prairial : Rapport de Vadier sur l’affaire Catherine Théot.

    17 juin 29 prairial : Exécution de 54 condamnés (fournée dite des « chemises rouges »).

    19 juin 29 prairial : La section de la Montagne ouvre un registre d’adhésions à la Constitution de 1793.

    26 juin 8 messidor : Victoire de Fleurus.

    27 juin 9 messidor : Lettre de Payan à Robespierre : il critique le comité de sûreté générale.

    1° juillet 17 messidor : Adoption du maximum des salaires par la Commune de Paris.

    14 juillet 26 messidor : Banquets fraternels à Paris. Fouché, exclu des Jacobins.

    22-23 juillet 4-5 thermidor : Séances communes des comités de salut public et de sûreté générale.

    23 juillet 5 thermidor : Publication du maximum des salaires parisiens.

    25 juillet 7 thermidor : Rapport de Barère sur « un état comparatif » de la situation au 31 mai 1793 et au 7 thermidor.

    26 juillet 8 thermidor : Dernier discours de Robespierre à la Convention. Le soir, Collot d’Herbois et Billaud-Varenne sont chassés des Jacobins.

    27 juillet 9 thermidor : Arrestation puis mise hors la loi de Robespierre, de son frère Augustin, de Couthon, Saint-Just t Le Bas, de Hanriot, Dumas, etc. Insurrection de la Commune de Paris.

    28 juillet 10 thermidor : Exécution de 22 condamnés : Robespierre, Couthon, Saint-Just, A. Robespierre, Lescot-Fleuriot, Payan, Dumas, Hanriot, etc.

    29 juillet 11 thermidor : Exécution de 71 « Robespierristes », en particulier des membres du Conseil général de la Commune de Paris. Réouverture des Jacobins.

    30 juillet 12 thermidor : Exécution de 12 « hors-la-loi ».

    1° août 14 thermidor : Renouvellement du comité de sûreté générale. La loi du 22 prairial est rapportée. Arrestation de Fouquier-Tinville.

    2 août 15 thermidor : Arrestation de Le Bon et de David.

    5 août 18 thermidor : Exécution de Coffinhal.

    17 août 30 thermidor : Décret d’impression du discours commencé par Saint-Just le 9 thermidor.

    22 août 5 fructidor : Exécution de Deschamps, aide de camp de hanriot.

    24 août 7 fructidor : Décrets réorganisant le gouvernement révolutionnaire et réduisant le nombre des comités de surveillance.

    31 août 14 fructidor : Suppression de la municipalité de Paris.

     

    Comité de salut public :

    Le Comité est composé de douze membres : Barère, Billaud-Varenne, Carnot, Collot d’Herbois, Couthon, Hérault de Séchelles, Jeanbon Saint-André, Robert Lindet, Prieur (de la Côte d’Or), Prieur (de la Marne), Robespierre et Saint-Just. Sauf Hérault, dénoncé en frimaire, an II, et exécuté en germinal, ces députés sont constamment réélus par la convention jusqu’en thermidor an II.

     

    Comité de sûreté générale :

    Ses membres demeurent inchangés jusqu’au 9 thermidor : ce sont Amar, Barbeau-Dubarran, Bayle, David, Jagot, Elie Lacoste, Lavicomterie, Le Bas, Louis (du Bas-Rhin), Rühl, Vadier et Voulland, tous Montagnards.

     

     

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