• REVOLUTION EN MARCHE EN FRANCE (Partie 27)

    Les atermoiements de la petite bourgeoisie, en matière de démocratie, s'expliquent par la nature de celle-ci. Le petit-bourgeois se retrouve socialement, entre le capitaliste d'une part, et l'ouvrier et le petit employé d'autre part. Il participe des deux aspects : à la fois, il peut être propriétaire (terres, commerces, etc.) et d'autre part il doit utiliser sa force de travail pour survivre et répondre à ses besoins. Mais de plus en plus, avec le développement du capitalisme et de la mondialisation, il est dépossédé de ses moyens de production (les machines et les outils pour l'artisan, etc.) et la paupérisation généralisée le rejette dans la classe ouvrière. C'est le cas de nombreux membres de la classe dite moyenne, qui deviennent des « gilets jaunes ». Mais , pendant un certain temps, ces personnes appauvries, écrasées d'impôts, conservent les illusions : il serait possible de faire machine arrière, de retrouver un capitalisme flamboyant, comme lors des « Trente Glorieuses ». En somme il suffirait de « guérir » le capitalisme, en mettant un terme à ses excès, à sa barbarie, pour permettre une meilleure répartition des richesses. Il serait possible d'humaniser le capitalisme, en condamnant les patrons dits « voyous ». Ce sont les illusions que partagent les militants de La France Insoumise : le passage à une 6 ° république, qui mettrait un terme aux aspects aberrants de la 5 ° république, serait suffisant : il suffirait donc de faire la révolution « dans les urnes », en portant au pouvoir une bourgeoisie assagie, « humaniste »...

    REVOLUTION EN MARCHE EN FRANCE (Partie 27)

     

     

    Thomas Scuderi, candidat du parti « socialiste » à Metz, déclare, quant à son programme électoral : «Metz en Confiance propose de passer d'une démocratie participative, où les citoye(ne)s  émettent des avis , à une démocratie active qui leur permettra de décider avec leurs élus(e) e et d'élaborer des projets en commun. »

    C'est là un aveu : à l'époque de Dominique Gros,maire de Metz de 2008 à 2020, il n'y avait pas de démocratie active, mais seulement une démocratie « participative ». En quoi consiste cette dernière ? Sur le budget de la ville, de plus de 200 millions d'euros, il était possible à la population de donner un avis sur un budget « participatif » de 1 millions d'euros. Encore s'agit d'il d'un simple avis , pas obligatoirement suivi par les élus. Et cet avis était souvent téléguidé vers des objectifs déjà décidés par les services municipaux, comme : l'installation d'un banc public, d'une poubelle, la plantation d'un arbre … En somme une « démocratie » fictive, un ersatz de démocratie. Voilà donc que l'on fait un pas sémantique supplémentaire, vers une démocratie « active » ! Passe-t-on alors d'une démocratie de 0 ,5 % à une démocratie à 1 % ? (c'est-à-dire, un simili choix de 1 million d'euros à 2 millions d'euros sur un total de 200 millions d'euros ?).

    D'autres parlent d'une « démocratie approfondie entre représentation , transparence et initiative citoyenne ». Mais quel que soit l'attribut qui qualifie la démocratie : « active » , etc, pourquoi pas « réelle », etc. il demeure un péché originel : on ne peut pas parler de la démocratie, de façon abstraite, sans préciser le contexte dans lequel la démocratie s'exerce. La question clé à se poser est : qui détient le pouvoir ? Si c'est la bourgeoisie qui détient le pouvoir, la démocratie est bourgeoise, c'est-à-dire qu'elle ne s'exerce qu'en faveur de la bourgeoisie, et qu'il y a oppression du Peuple. Si le Peuple détient le pouvoir, la démocratie est populaire : elle s'exerce en faveur du Peuple, et il y a oppression sur la bourgeoisie.

    Les atermoiements de la petite bourgeoisie, en matière de démocratie, s'expliquent par la nature de celle-ci. Le petit-bourgeois se retrouve socialement, entre le capitaliste d'une part, et l'ouvrier et le petit employé d'autre part. Il participe des deux aspects : à la fois, il peut être propriétaire (terres, commerces, etc.) et d'autre part il doit utiliser sa force de travail pour survivre et répondre à ses besoins. Mais de plus en plus, avec le développement du capitalisme et de la mondialisation, il est dépossédé de ses moyens de production (les machines et les outils pour l'artisan, etc.) et la paupérisation généralisée le rejette dans la classe ouvrière. C'est le cas de nombreux membres de la classe dite moyenne, qui deviennent des « gilets jaunes ». Mais , pendant un certain temps, ces personnes appauvries, écrasées d'impôts, conservent les illusions : il serait possible de faire machine arrière, de retrouver un capitalisme flamboyant, comme lors des « Trente Glorieuses ». En somme il suffirait de « guérir » le capitalisme, en mettant un terme à ses excès, à sa barbarie, pour permettre une meilleure répartition des richesses. Il serait possible d'humaniser le capitalisme, en condamnant les patrons dits « voyous ». Ce sont les illusions que partagent les militants de La France Insoumise : le passage à une 6 ° république, qui mettrait un terme aux aspects aberrants de la 5 ° république, serait suffisant : il suffirait donc de faire la révolution « dans les urnes », en portant au pouvoir une bourgeoisie assagie, « humaniste »...

    Ainsi ; il suffirait d'étendre la « démocratie », en ajoutant les termes de démocratie réelle, étendue, participative, et pourquoi pas, in fine, totale ?

    Mais peu à peu, ces petits-bourgeois, par les luttes, prennent conscience que rien ne changera tant que la bourgeoisie conservera le pouvoir !

    La démocratie politique n'est pas indépendante de la démocratie économique. Comment peut-on, concevoir la démocratie dans la cité, s'il n'y a pas la démocratie, également dans l'entreprise ? C'est là un aspect que se gardent bien d'évoquer les politologues et les idéologues (notamment des médias officiels) ! Quelle illusion de penser qu'un homme , c'est une voix et que toutes les voix se valent ! Comment imaginer que la voix d’un patron du CAC 40 ait la même valeur, le même poids que la voix de sa femme de ménage, de son chauffeur, ou de son ouvrier ? Ce n'est qu'après avoir renversé les capitalistes, qu'il sera enfin possible d'instaurer une réelle égalité, une réelle liberté, une réelle fraternité : dans le système actuel, seuls pèsent les voix des bourgeois, et les élections (même le suffrage universel), n'a qu'un objectif : à échéances constantes, le Peuple choisit la fraction de la bourgeoisie qui va gérer les affaires communes, tant dans l'entreprise, que dans la ville. D'ailleurs, en cas de menace, la bourgeoisie ne se gêne pas pour limiter les droits politiques et économiques du peuple, et même à supprimer ces droits , en instaurant le fascisme.

    Alors à quoi cela sert-il de se présenter aux diverses élections, dont les élections municipales ? Pourquoi chercher à appliquer une démocratie populaire au niveau d'une commune ? A quoi sert la démocratie communale aujourd'hui, alors que la bourgeoisie détient encore tous les rouages de l’État ? Cela permet, dans le cadre d'une légalité et d'un droit qui demeurent bourgeois, d'affecter les moyens de la commune aux besoins du peuple, afin que celui-ci vive mieux, ait accès au travail et au logement, etc.

     

    1. Gilets jaunes contre-révolutionnaires et gilets jaunes révolutionnaires

    L'assemblée générale des « gilets jaunes » du groupe Ligne Jaune (dont l'avocat François Boulo est membre et l'un des dirigeants) s'est tenue à Algrange en 2019. Ayant participé à cette assemblée, j'ai constaté deux éléments : A la fin des interventions des « officiels », il est affiché un nom : « Rothschild », et un écrivain , membre de cette catégorie de gilets jaunes a bien précisé qu'il n'était pas « franc-maçon ». Sous-entendu : il faut dénoncer le complot des francs-maçons. Cela rappelle bien la lutte du régime de Vichy, contre les juifs, les francs-maçons (les communistes, n’existant plus de fait aujourd'hui, n'ont pas été cités). Il s'agit bien d'une frange de gilets jaunes avec de fortes tendances fascistes. Par ailleurs, lors de diverses manifestations, il y a profusion de drapeaux « bleu-blanc-rouge » et chant de la « Marseillaise » : cela sent bien l'impérialisme français. Aussi présence des drapeaux régionaux, « terres françaises ». Les petits bourgeois radicalisés et paupérisés par la crise constituaient bien la masse de manœuvre des nazis en Allemagne , dans les années 1930 ?

     

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