• REVOLUTION EN MARCHE EN FRANCE (Partie 21)

     

    Le Président Macron fait le spectacle devant 600 maires : cela est désolant à un double titre : D’abord Macron fait le travail des sous-préfets d’arrondissement, en collectant les « doléances » des maires, ce qui semble lui manquer beaucoup. En effet, président tout à fait inexpérimenté, c’est avant de prendre la direction du pays que Macron aurait du satisfaire à ce genre d’exercice. Ensuite, on comprend pourquoi, avec de tels pseudo-« représentants », les maires ruraux, pourquoi les zones rurales sont désertifiés, et continueront à le faire, pourquoi les « invisibles » sont de plus en plus pauvres et de moins en moins représentés en fait. Il ne faut compter que sur soi, et sur la lutte déterminée des gilets jaunes, pour inverser le cours des événements. En tout cas le grand débat a une vertu cardinale : faire entrer dans le mouvement révolutionnaire les membres le plus timorés de la « classe moyenne » !

    REVOLUTION EN MARCHE EN FRANCE (Partie 21)

     

    Mais cette métamorphose ne s’est pas produite : pourquoi ?

    Au lieu de cela, nous avons eu un mouvement de contestation, dit de « Mai 1968 », une intégration de l’économie française dans une Europe bourgeoise unifiée, la mondialisation, et enfin une succession de crises économiques, politiques, institutionnelles qui vont s’aggravant pour aboutir sans doute à un nouveau conflit mondial, peut-être à la barbarie.

    La bourgeoisie sait où donner de la tête, mais elle hésite entre une politique libérale à l’ancienne, ce qu’elle a toujours fait, et, si celle-ci devient impossible, une politique délibérément fasciste et nationaliste, qu’elle a déjà menée dans le cadre du second conflit mondial, avec le régime de Pétain.

    De tous ces éléments résulte donc un déphasage complet et croissant entre l’infrastructure et la superstructure : il y a incohérence entre un système politique, un État bourgeois, doté d’une cinquième, ou d’une sixième, constitution, faisant partie de la superstructure, État que la classe bourgeoise cherche à maintenir de toutes ses forces, d’une part, et une infrastructure économique, grosse d’une aspiration irrésistible à un nouveau système, le système socialiste, avec un nouvel État, un État prolétarien, d’autre part. Seule cette remise en cohérence d’une infrastructure, déjà « socialiste », et d’une superstructure, encore capitaliste et bourgeoise, peut apporter une solution à cette contradiction antagonique, entre la classe bourgeoise et le Peuple.

    Régler ce déphasage entre une infrastructure, déjà « socialiste, et une superstructure dominée par la classe bourgeoise, c’est mener jusqu’au bout la révolution prolétarienne, qui enfin donne au Peuple tous les pouvoirs, économique, politique et culturel. Le Peuple, qui est TOUT économiquement, par son Travail, demande à devenir TOUT également, politiquement et culturellement.

    Le déphasage entre l’infrastructure économique et la superstructure politique peut être illustré par l’anecdote suivante : « Au-delà de 40% de prélèvements obligatoires (en proportion du PIB), nous basculerons dans le socialisme... ». Valéry Giscard d'Estaing, alors chef de l’État, avait ce genre de phrase définitive. Apôtre d'une « société libérale avancée », il craignait l'envolée des impôts en tous genres. Et voyait s'approcher ce seuil fatidique des 40%, synonyme de changement de société, à ses yeux, du moins. Sous son septennat, de 1974 à 1981, les prélèvements obligatoires sont passés de 33,5% du PIB à 39,4%, une hausse de six points qu'aucun de ses prédécesseurs n'avait approchée. Et aujourd’hui, ce taux est d’environ 56%. Il est donc temps de passer à un système socialiste. Mais c’est ce que les représentants de la bourgeoisie ne veulent pas. C’est pourquoi, depuis Valérie Giscard d'Estaing, l’objectif de tous les gouvernements est de diminuer ce taux, en s’attaquant au pouvoir d’achat du Peuple, en cherchant à diminuer le revenu des plus pauvres et de la classe moyenne !

    Les deux forces sociales essentielles en présence sont, d’une part, la classe bourgeoise, représentant un pour cent de la population totale, et d’autre part, le Peuple, représentant quatre-vingt dix-neuf pour cent de la population totale.

    La classe bourgeoise comporte une « pointe », ou avant-garde : ceux que l’on appelle les « hyper riches », symbolisés par le CAC 40 et les très grands capitalistes, ainsi qu’un « milieu », regroupant l’ensemble des rentiers, et des grands bourgeois de toutes sortes.

    De même, le Peuple comporte une avant-garde, composée des ouvriers et employés, suivie de la masse de tous les autres travailleurs, dont les petits commerçants, petits cadres, techniciens, ingénieurs, etc.

    Pour devenir TOUT, et remplir sa mission historique, le Peuple doit renverser de fond en comble l’ancienne superstructure, ce qui nécessite d’abord une révolution politique qui brise l’État capitaliste et construit un nouvel État socialiste, révolution politique suivie d’une révolution permanente constituée de plusieurs révolutions culturelles, afin d’instituer de nouvelles mœurs et une nouvelle civilisation.

    Pour remettre en harmonie l’infrastructure, qui est déjà devenue, pour ainsi dire, « socialiste », et la superstructure, qui est restée bourgeoise et impérialiste, le passage obligé est donc la révolution prolétarienne, qui met à bas tout l’édifice étatique bourgeois, et le remplace par le nouvel État socialiste. Pour ce faire, il est nécessaire de réunir au moins trois conditions subjectives, et de doter le Peuple de ces moyens, à savoir : un parti communiste, un front uni populaire et une armée rouge.

    Comment la classe bourgeoise a-t-elle imposée (par la force et par la ruse), puis maintenue, sa suprématie (dictature bourgeoise) ?

    Que se passe-t-il si rien n’est fait ? Ceci correspond à deux hypothèses. Premièrement, la classe bourgeoise, grâce à l’expertise acquise, réussit à maintenir, et même à consolider provisoirement, par diverses ruses, ou par la force (libéralisme ou fascisme), sa domination sur le Peuple. Deuxièmement, le Peuple, soit renonce à prendre ses responsabilités historiques, soit ne parvient pas à inverser les rapports de force et à prendre TOUS les pouvoirs (politique, économique et culturel).

    L’alternative est : soit le socialisme (le Peuple devient TOUT), soit la barbarie (le Peuple demeure RIEN).

     

    Le Président Macron fait le spectacle devant 600 maires : cela est désolant à un double titre : D’abord Macron fait le travail des sous-préfets d’arrondissement, en collectant les « doléances » des maires, ce qui semble lui manquer beaucoup. En effet, président tout à fait inexpérimenté, c’est avant de prendre la direction du pays que Macron aurait du satisfaire à ce genre d’exercice. Ensuite, on comprend pourquoi, avec de tels pseudo-« représentants », les maires ruraux, pourquoi les zones rurales sont désertifiés, et continueront à le faire, pourquoi les « invisibles » sont de plus en plus pauvres et de moins en moins représentés en fait. Il ne faut compter que sur soi, et sur la lutte déterminée des gilets jaunes, pour inverser le cours des événements. En tout cas le grand débat a une vertu cardinale : faire entrer dans le mouvement révolutionnaire les membres le plus timorés de la « classe moyenne » !

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