• RECIT DU CHEMINEMENT DE PIERRE QUADER QUI A AIME, TRAVAILLE ET PRIE POUR NE PLUS RENAITRE (Partie 85)

    Je me prépare pour transiter « consciemment » pour la seconde fois. En effet, je suis « mort » à moi-même une première fois lors de mes vingt ans : j’avais alors « décidé » que les années que je vivrais en plus, au-delà de mes vingt ans, seraient « données » et « gratuites » et donc légères. Je vais procéder pour moi-même à l’image de mon frère aîné Paul, qui a eu un malaise provoqué par un anévrisme, le 21 septembre 1976, à 16 heures 30. Il marchait dans les rues de Metz, aux environs de la cathédrale, il est tombé, les sapeurs-pompiers ont essayé de le réanimer, en vain, et il est mort une heure après.

    Il est 16 heures 30 et je vais mourir pour la seconde fois. Fin de ma vie. Qu’est- ce que j’emporte, qu’est-ce que je laisse derrière moi ?

    Tout se passe à l’intérieur et ce sont là les plus belles aventures. C’est aussi la fin d’une étape : je peux faire le bilan et considérer où j’en suis arrivé. Première mort : en 1935, à vingt ans, deuxième mort : 1978 à soixante -deux ans.

     

    RECIT DU CHEMINEMENT DE PIERRE QUADER QUI A AIME, TRAVAILLE ET PRIE POUR NE PLUS RENAITRE (Partie 85)

     

    MARDI 3 JANVIER 1978

    Je me prépare pour transiter « consciemment » pour la seconde fois. En effet, je suis « mort » à moi-même une première fois lors de mes vingt ans : j’avais alors « décidé » que les années que je vivrais en plus, au-delà de mes vingt ans, seraient « données » et « gratuites » et donc légères. Je vais procéder pour moi-même à l’image de mon frère aîné Paul, qui a eu un malaise provoqué par un anévrisme, le 21 septembre 1976, à 16 heures 30. Il marchait dans les rues de Metz, aux environs de la cathédrale, il est tombé, les sapeurs-pompiers ont essayé de le réanimer, en vain, et il est mort une heure après.

    Il est 16 heures 30 et je vais mourir pour la seconde fois. Fin de ma vie. Qu’est- ce que j’emporte, qu’est-ce que je laisse derrière moi ?

    Tout se passe à l’intérieur et ce sont là les plus belles aventures. C’est aussi la fin d’une étape : je peux faire le bilan et considérer où j’en suis arrivé. Première mort : en 1935, à vingt ans, deuxième mort : 1978 à soixante -deux ans.

    Voilà dix ans, en 1968, que j’ai rencontré pour la première fois le rosicrucianisme : quels sont les efforts consentis et quels sont les progrès accomplis ? Le fait d’être sur le sentier est déjà en soi un bonheur !

    Mais j’ai toujours des tentations fortes en matière d’alcoolisme, et des pensées malsaines en matière de sexualité et d’onanisme.

     

    MERCREDI 4 JANVIER 1978

    L’ancien et le nouveau ne peuvent coexister : pour que naisse ce qui est neuf, il faut « mourir » à l’ancien et au connu. Il est bon de se débarrasser des séquelles du passé, de tout ce qui est figé et moribond : ce sont là des fardeaux inutiles qui retardent ma marche en avant. Je ne serai pas effrayé par cette mort, car mourir à chaque instant, c’est aussi se renouveler à chaque instant, s’ouvrant à ce qui naît et laissant derrière soi les vieux schémas d’existence.

    Je ne compterai que sur moi-même, car lorsque je crois à l’autorité de quelqu’un et que je m’appuie sur lui, j’affaiblis ma propre intelligence et j’empêche l’éveil du flot de ma propre sagesse intuitive. Avec une claire conscience, je fais face à n’importe quelle situation dans la vie, librement. Le piège, dans ce qui m’arrive de mal, serait la tentation d’accuser les situations extérieures ou les gens, ou n’importe quoi d’autre. Une fois pour toute, j’accepterai ma responsabilité pour ce que je suis : j’ai été construit par mon propre karma, qui sont l’ensemble des actes bons ou mauvais effectués par moi-même, passés et présents qui m’ont forgé.

     

    VENDREDI 6 JANVIER 1978

    Suite du rapport annuel 1977.

    A l’étape actuelle, je lâcherai prise et me débarrasserai de nombreux fardeaux. Pour ce faire, je n’aurai pas peur, mais j’aurai confiance. L’Instructeur me vient en aide pour cela, car je m’aperçois qu’il crée les conditions matérielles – dans mon travail, dans ma famille, dans ma vie – avec diverses tentations pour m’apprendre à lever les obstacles. A l’avenir, je me tournerai encore beaucoup plus vers le Seigneur et mettrai ma confiance en lui seul.

    J’ai perdu ma mère et mon père et, en 1976, j’ai perdu un autre être cher, mon frère Paul : voilà donc qu’au moins à deux reprises, je meurs à une partie de mon passé, et à chaque fois, les années qui me restent à vivre me sont pour ainsi dire données  «  en plus » : elles sont « gratuites », donc plus légères. Mort par deux fois à moi-même – psychologiquement – à chaque instant que je dois mourir à ce monde. Je suis dans le monde sans être du monde.

    Voilà dix ans que j’ai eu le bonheur de rencontrer sur ma route le rosicrucianisme, et depuis cette date j’ai progressé, mais le chemin à parcourir est encore long. Mon engagement est faiblement et en tout cas insuffisamment respecté.

    Concernant la nourriture, il m’arrive encore trop fréquemment de boire des boissons alcoolisées : c’est un trouble qui doit cesser. Je mange de la viande et même, parfois, je me régale de celle-ci : c’est un manquement à l’égard du respect que je dois manifester à l’égard de mes frères inférieurs.

    Malgré mes bonnes intentions d’y renoncer totalement, je passe trop de temps affalé devant la télévision : cela est tout à fait négatif, car c’est au détriment de ma vie familiale et professionnelle. Cela conduit à ingurgiter passivement des sommes d’images et d’informations trop souvent néfastes et sans aucune utilité.

    Inversement j’accorde à mon corps insuffisamment de temps d’activités sportives, ce qui me conduit à le rendre inapte à être un véhicule en bonne santé.

    Je laisse libre cours à mes passions négatives et aux « idées » sexuelles qui s’intercalent dans mes relations avec les autres, l’onanisme en particulier, pratiqué maintenant depuis longtemps : le résultat est un chaos psychique et psychologique qui constitue le plus grand obstacle pour ma progression.

    Professionnellement, des freins, tels l’endormissement et la dispersion, m’incitent à mal faire et à faire trop peu, malgré ma bonne volonté.

    Je ne prie pas suffisamment, et j’ai trop négligé les deux exercices du matin et du soir, qui m’ont pourtant déjà montré leur résultat pour arriver à me connaître mieux moi-même, à me voir tel que les autres me voient et à me maîtriser.

    En conséquence, je sollicite l’Instructeur pour qu’il m’accorde en 1978 deux faveurs :

    - 1.  Qu’il me donne de « bonnes » tentations, me permettant de progresser toujours sur la voie et ceci vers plus d’amour des autres.

    - 2.  Qu’il m’aide à effectuer les deux exercices du matin et du soir avec plus de constance afin d’atteindre la sérénité !

     

     

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