• RECIT DU CHEMINEMENT DE PIERRE QUADER QUI A AIME, TRAVAILLE ET PRIE POUR NE PLUS RENAITRE (Partie 84)

    En poursuivant mon chemin, j’ai compris, de manière pratique, quel est l'objectif : c’est la disparition du « petit moi », et sa fusion avec le Soi. J’ai une situation – familiale, professionnelle –, un caractère, de l’argent, des biens, une identité, etc. Je ferai abstraction de tout cela pour aller vers l’essentiel, l’éternel en moi-même : mon âme divine, mon Maître. Une fois que j’ai bien compris – c’est-à-dire que je vis cela – « mon » corps, « mon » véhicule », « mes » biens, « mon » identité deviennent accessoires : ce ne sont que des moyens indispensables visant à servir l’humanité, celle-ci étant représentée par les membres de ma famille, ceux qui m’entourent, mais aussi les autres, tous les autres. Que l’Instructeur me vienne en aide, pour que je ne lâche p as prise sur l’essentiel. Je serai un bon gérant des biens mis à ma disposition pour atteindre le but.

     

    RECIT DU CHEMINEMENT DE PIERRE QUADER QUI A AIME, TRAVAILLE ET PRIE POUR NE PLUS RENAITRE (Partie 84)

     

     

    MARDI 1° MARS 1977

    Chacun reçoit exactement ce qu’il mérite.

    Professionnellement, je m’intéresserai plus aux détails de ma tâche quotidienne, circonscrivant le détail et l’exécutant à la perfection. Pour moi, dans ma destinée, c’est cela servir l’homme, l’humanité, le prochain. J’obéirai et me donnerai moi-même : c’est cela servir Dieu.

    Ma santé est chancelante : ma tête me tourne, j’ai le tournis et une sorte d’ivresse. Que Dieu fasse selon Sa volonté ! Le sort en est jeté : ne porte-t-on pas, depuis la naissance, le germe de sa mort ?

    La nuit essentiellement, je progresserai dans les choses importantes et prendrai à cœur les exercices du matin et du soir.

     

    LUNDI 4 AVRIL 1977

    Sans cesse, je rechute de nouveau dans les plaies que sont l’onanisme et les pensées sexuelles néfastes, car il y a trop de tentations autour de moi. S’y ajoutent de plus l’abus d’alcool, la consommation de viande et de café. N’est-ce pas un manque de volonté ? Je suis triste, abattu et fatigué et je fais un effort sur moi-même pour vaincre cette lassitude. De l’action et du courage, voilà ce qu’il me faut.

     

    SAMEDI 30 JUILLET 1977

    Voilà longtemps déjà que j’écris divers préceptes dans mon journal intime : ils correspondent à des intentions que je ne m’applique pas toujours à mettre en œuvres avec toute la ferveur souhaitée. Je passerai à l’action avec vigueur.

    Dans mes relations avec les autres interfèrent encore trop souvent des pensées sexuelles : cela est vain et puéril et empêche ces relations d’être saines et authentiques. Sur le plan individuel, j’ai une sexualité débridée, faisant preuve de désirs pervers attachés à l’onanisme : c’est de l’enfantillage, qui au lieu de me libérer, en réalité déforme et rend difforme mes relations avec autrui. Cette pratique répétitive et névrotique ne renvoie- t-elle pas à une vie antérieure, où j’aurais fait actes d’homophilie et de pédérastie ? Lorsque ces désirs m’assaillent, je n’y sacrifierai pas, mais m’adonnerai à un travail pratique, à un moment de sport ou à une lecture inspirante, comme « L’imitation de Jésus-Christ ». 

    En matière d’alimentation, j’ai mangé de la viande et le soir j’ai mangé en trop grande quantité, presque un double repas. Je jeûnerai au moins une fois par semaine et me purgerai par des lavages anaux aussi souvent que possible.

    Je ne suis pas assez attentif à l’égard de mon épouse et de mes enfants : je les aimerai plus et mieux, ferai avec eux des activités et des sorties.

    Dans mon milieu professionnel, je suis trop tendu, je cherche des complications, alors que je devrais être simple, aller au devant des collègues et des clients. Je m’énerve, me crispe et monte immédiatement au front : c’est la guerre, sans discussion aucune, alors que je devrais être calme et apaisant.

     

    DIMANCHE 31 JUILLET 1977

    Le monde a plus besoin de gens qui agissent que de gens qui rêvent, c’est pourquoi je me plaindrai moins, me pencherai moins sur moi-même, en ayant aussi moins peur. J’agirai et servirai, en allant au-devant des autres.

    J’aiderai plus mon épouse dans les tâches ménagères et serai plus le père de mes enfants.

    La télévision tient encore une trop grande place.

    La mort peut arriver inopinément, de manière pour ainsi dire inaperçue, quand Dieu décide d’appuyer sur l’interrupteur, et il convient donc d’être toujours prêt à cette échéance. C’est un appel brusque et net pour lequel je n’ai pas le temps de me préparer : cela ne vaut vraiment pas la peine d’y songer constamment, car alors j’oublie de vivre.

     

    VENDREDI 5 AOUT 1977

    Me rendre serviable constitue un effort parfois insurmontable, ne serait-ce qu’à l’égard de mes plus proches voisins. J’ai compris ce mois-ci, par mon comportement exécrable, quelle est l’origine de toute guerre : la colère non fondée exprimée à l’égard d’autrui.

    J’exécute les deux exercices du matin et du soir avec insuffisamment de rigueur, de manière trop tiède et pas assez concentrée. Par ailleurs, des activités contrarient encore mon engagement : la consommation d’alcool et de viande et la pratique de l’onanisme.

     

    SAMEDI 27 AOUT 1977

    L’évolution spirituelle, dans « L’imitation de Jésus-Christ » se déroule en trois étapes : la vie purificative, la vie contemplative et la vie unitive. Ces étapes sont ponctuées de trois morts : la mort dans la « maison », la mort sur le sentier et la mort au bout du chemin. Ce sont les étapes d’apprenti, de compagnon et de maître. Suis-je à l’orée de la troisième journée ?

     

    LUNDI 29 AOUT 1977

    Peu importe où je me trouve situé sur l’échelle de l’évolution, l’important est de ne pas me décourager.

    Samedi dernier j’ai encore une fois bu de l’alcool et mangé de la viande. Cela est contraire à mon objectif et je reviendrai résolument à ma promesse.

     

    DIMANCHE 30 OCTOBRE 1977

    Aujourd’hui, j’ai de nouveau bu de l’alcool et mangé de la viande, ce qui contrevient à mon engagement. Quelle erreur !

     

    LUNDI 7 NOVEMBRE 1977

    Etre toujours préparé à un décès, y compris ma propre mort est la bonne conception de la vie. Aimer les autres et envoyer toujours des pensées positives. Si cela n’est pas possible au moins ne détester personne et ne pas vouloir le mal.

     

    DIMANCHE 25 DECEMBRE 1977

    Mes pires ennemis ne sont pas à l’extérieur, mais à l’intérieur de moi-même : ce sont l’égocentrisme et l’impatience.

    La crainte est un obstacle majeur à l’avancement : ne pas avoir peur et gagner dans la paix.

     

    MERCREDI 28 DECEMBRE 1977

    Bilan de l’année 1977.

    En poursuivant mon chemin, j’ai compris, de manière pratique, quel est l'objectif : c’est la disparition du « petit moi », et sa fusion avec le Soi. J’ai une situation – familiale, professionnelle –, un caractère, de l’argent, des biens, une identité, etc. Je ferai abstraction de tout cela pour aller vers l’essentiel, l’éternel en moi-même : mon âme divine, mon Maître. Une fois que j’ai bien compris – c’est-à-dire que je vis cela – « mon » corps, « mon » véhicule », « mes » biens, « mon » identité deviennent accessoires : ce ne sont que des moyens indispensables visant à servir l’humanité, celle-ci étant représentée par les membres de ma famille, ceux qui m’entourent, mais aussi les autres, tous les autres. Que l’Instructeur me vienne en aide, pour que je ne lâche p as prise sur l’essentiel. Je serai un bon gérant des biens mis à ma disposition pour atteindre le but.

     

     

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