• Quand on prétend rendre compte « objectivement » de tous les points de vue, alors on prétend à l’objectivisme. L’objectivisme est une théorie bourgeoise qui vise à nier la lutte de classes, en prétendant se placer au-dessus des clases et des partis pour mieux faire passer le point de vue de la classe bourgeoise. Au nom de l’ « objectivité », la bourgeoisie accuse le marxisme d’être partisan, pour dissimuler son propre point de vue de classe.

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  • Le marxisme est une science qui étudie la réalité sociale présente et son histoire. Cette réalité a changé, change et changera encore. Donc le marxisme change aussi, se transforme et s’enrichit. Il faut l’appliquer aux conditions concrètes. Mais cette révision peut se faire de deux points de vue : celui du prolétariat ou celui de la bourgeoisie. Comme pour toute science, la vérité, c’est la pratique. Le critère de vérité d’une théorie, c’est la pratique.

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  • Si l’on considère la catégorie des travailleurs de l’éducation se réclamant du marxisme, on peut distinguer au moins trois catégories :

    ·                    Dans un premier cas, on rencontre celui qui affirme travailler pour obtenir un salaire, travailler pour vivre, afin de consacrer le temps disponible au militantisme. C’est un individu qui sépare radicalement sa vie professionnelle et son engagement politique, peu importe les raisons exposées (peur de la répression, ou bien affirmation de l’inutilité de militer dans le milieu enseignant, milieu qui n’est pas principal). C’est une conscience malheureuse, tiraillée sans cesse entre ses affirmations verbales (« Il faut lutter contre le capitalisme, s’engager au côté du prolétariat »etc.) et son attitude pratique (sur le secteur où cette personne pourrait être le plus efficace, son secteur professionnel). Souvent cette attitude est assortie d'ouvriérisme : en somme, c’est une position facile et lâche, où l’on demande à d’autres (aux ouvriers) des choses (créer des cellules d’entreprise, lutter dans son secteur professionnel, son entreprise) que l’on n’est pas capable d’assumer soi-même. C’est de l’opportunisme.

    ·                    Dans un second cas, la rupture entre les paroles et les actes est menée encore plus loin. D’un côté, dans la réalité professionnelle, on fait preuve de carriérisme, on est tout à fait intégré au système capitaliste, on y fait sa place jusqu’à en devenir un rouage : on est le travailleur moyen sans principe, ou qui met ses principes dans sa poche. De l’autre côté, une fois sorti du temps consacré au métier, on joue à la révolution, on discute de la transformation révolutionnaire de la société : en réalité, libéral des plus plats, en apparence et en paroles, révolutionnaire très dur. On traite avec le plus grand sérieux sa propre carrière, sans faire aucune concession là-dessus, et on consacre ses loisirs à aligner phrase sur phrase sur le « parti » et la « révolution ».On rêve d’un « monde meilleur » sans faire le moindre effort pour que cet idéal se réalise un jour. Mais quel meilleur terrain pour changer le monde que celui où le déterminisme social nous a mis ? Ceux qui adoptent cette attitude sont, au fond, satisfaits de leurs sorts, et leur « révolutionnarisme » n’est qu’un luxe moral qui ne mène à aucune conséquence.

     

    Dans le premier cas, pour une raison quelconque, on estime qu’ « il n’y a rien à faire », et qu’il faut, avant d’entreprendre tout changement, « faire la révolution prolétarienne ». Mais on estime que cette révolution prolétarienne ne se prépare pas aujourd’hui, ici et maintenant. La révolution ne concerne pas les personnes de cette catégorie, elle concerne les autres, les ouvriers et les paysans, ailleurs.

    Dans le second cas, ce sont de beaux parleurs, des phraseurs, des individus peu crédibles. Ces gens, en fin de compte, ne croient en rien, leurs discours leur servent à se mettre en valeur.

    Dans les deux cas, ces individus représentent un danger, non pas pour la bourgeoisie, car ce ne sont que des bavards, mais pour le camp révolutionnaire, car ils jettent le discrédit sur les principes du marxisme : l’un des fondements du marxisme, son abc, c’est le lien de la théorie et de la pratique, de la parole et des faits, de l’objectif et du subjectif. Scissionner ces deux aspects, c’est vider le marxisme de sa substance révolutionnaire.

     

     

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  • La conception du monde d’une époque donnée (antiquité, moyen âge, etc.) est la conception dominante de cette époque, car chaque époque est une unité de contraires de différentes conceptions et d’une lutte entre elles.

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  • L’idéal du christianisme est le saint, c’est-à-dire un homme qui a complètement abdiqué sa condition, et est devenu un être désincarné, un pur esprit, un néant. Le christianisme vise au perfectionnement de l’individu et fait abstraction de l’individu en tant qu’être social : « Ne soyez donc point en souci, disant : que mangerons-nous, que boirons-nous, ou de quoi serons-nous vêtus ? Car ce sont les païens qui recherchent toutes ces choses ».Le christianisme, en tant que système philosophique contenu dans les quatre évangiles est un idéalisme : il lâche la proie pour l’ombre, il se détourne du monde réel qui est « misère » et travail, pour se consacrer au monde de l’au-delà. En tant que doctrine religieuse, c’est là le caractère le plus nuisible du christianisme : il distingue deux mondes, le royaume des hommes et le royaume de dieu, et il donne la première place au royaume de dieu. Il faut, selon le christianisme, vivre et mourir pour le second monde, pour un fantasme. C’est là dévaluer le monde réel, lui enlever toute valeur, au profit d’une réalité « fantomatique ».C’est là l’idée principale à détruire et à remplacer par celle-ci : seul existe le monde réel, il faut le vivre complètement, courageusement. Les prêtres réactionnaires tirent de ces prémisses de telles conclusions : « Si le monde réel n’a pas de valeur, à quoi bon le changer ? Sachons souffrir et supporter nos peines, la « vie » ne sera que plus belle dans l’au-delà ! ».

     

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