• Quel est l’avenir du monde : Socialisme ou barbarie ? Eusebio Ferrari ou Steeve Briois ? Jean Burger « Mario » ou Fabien Engelmann ? La classe ouvrière face aux élections bourgeoises. (Quatrièm

    Presque tous les élus « socialistes » gagnants aux élections départementales le sont grâce au « front républicain », ou « front fort » comme le disait cyniquement François Mitterrand. Les duels classiques droite/gauche, ont été presque toujours perdus par les « socialistes ». Tant qu’à faire, la montée du Front National a au moins une utilité : elle permet de mettre l’accent sur un système à bout de souffle. En quelque sorte, l’extrême droite a la fonction d’une épine qui sert à retirer une seconde épine enfoncée dans la chair du peuple : le vieux système UMPS. Ensuite il faut jeter les deux épines dans la poubelle de l’histoire.

     

    Quel est l’avenir du monde : Socialisme ou barbarie ? Eusebio Ferrari ou Steeve Briois ? Jean Burger « Mario » ou Fabien Engelmann ? La classe ouvrière face aux élections bourgeoises. (Quatrième partie)

     

    Le fascisme, danger principal !

    De l’autre côté, le Front National, parti fasciste, raciste et antisémite. Son idéologie est le nationalisme, c’est-à-dire la collaboration des classes sous la direction des bourgeois et du patronat. Ce parti, à peine présent sur la scène électorale, a déjà tous les défauts d’un parti de notables : cumul des mandats et des indemnités, népotisme, etc.

    S’il est besoin de démontrer son caractère conservateur (maintien du système existant), il suffit de rappeler que le Front National ne remet pas en cause les règles de la « démocratie » bourgeoise. Par exemple, un des notables du Front National, Florian Philippot, parachuté en Moselle, technocrate de Paris et eurocrate à Bruxelles, cumulard de chez cumulard, n’est pas Mosellan de souche. "Philippot serait l'amant de M. Rebsamen, éventuellement, cela poserait problème" s'est exclamé Jean-Marie Le Pen, en 2014. "L'homosexualité n'est pas un délit, mais constitue une anomalie biologique et sociale" répondait Jean Marie Le Pen  dans "L'heure de vérité", en 1984.

    Si l’homosexualité, comme l’hétérosexualité, sont des réalités tout aussi dignes et honorables, ce qu’il convient de constater, est que les différents cadres du Front National qui font leur « coming out », partagent les acquis de l’évolution des mœurs, dont ceux de mai 1968, mais le parti souhaite mettre ces acquis en cause. Si du point de vue stratégique, le Front National représente la fraction la plus agressive de la classe bourgeoise, donc, le pilier ultime du système, du point de vue tactique, sa ligne politique, en raison d’un système électoral qui a pour objet de désigner les membres de l’élite chargés de nous gouverner, est « attrape-tout ». Il en résulte de nombreuses incohérences : on peut parler d’une pluralité de Fronts fascistes, du point de vue tactique, mais un seul Front fasciste, du point de vue stratégique : le maintien au pouvoir de la fraction la plus agressive de la bourgeoisie, par les moyens de la guerre civile (voir la Commune de Paris de 1871), ou de la guerre extérieure (le pétainisme) si besoin. A quand « la nuit des longs couteaux » pour éliminer les intrus les plus déviants par rapport aux valeurs conservatrices bourgeoises ?

    Prenons l’exemple de l’élection du maire Front National, Fabien Engelmann, à Hayange. Sur un total d’inscrits de 11979 électeurs, Fabien Engelmann est élu avec 2290 voix au second tour, soit 19,1 % des électeurs inscrits (dont près de la moitié a refusé de participer au scrutin). En conséquence, 2 habitants sur 10 ont envoyé à la mairie de Hayange une majorité de 23 élus sur un total de 33 élus. Il en résulte que chaque élu frontiste représente environ 100 voix, et chacun des 10 élus de l’opposition représente 431 voix. Comme par ailleurs, trois élus frontistes se sont brouillés avec le maire, le Front National ne représente plus que 1991 habitants. Cela signifie donc qu’un comité d’habitants regroupant plus de 2000 habitants (ou une pétition) a autant et plus de légitimité démocratique que le pseudo conseil municipal censé représenter la commune dans son ensemble. Et si l’on observe chaque élection, quel qu’en soit le niveau, national ou local, la conclusion est la même : il n’y a aucune légitimité pour représenter la majorité. La majorité des habitants de Hayange est d’environ 6000 habitants : il en résulte que le maire, s’il veut respecter un esprit démocratique, devrait prendre les délibérations, dont les plus importantes, à l’unanimité des suffrages du conseil municipal : ce devrait être le cas notamment des délibérations relatives au budget et aux impôts locaux. Au lieu de cela, une fois élu, même avec une extrême minorité des voix, l’élu se considère comme représentant tous les électeurs, et refuse d’être démis, même s’il n’applique pas le programme pour lequel il a été élu. Ainsi, par exemple, le président de la République, comme tout maire, une fois élu par une minorité des électeurs inscrits sur les listes électorales, demande à être jugé à la fin de son mandat !

    La bourgeoisie, sans vergogne, remet en cause les principes démocratiques, comme par exemple « un homme, une voix ». A considérer le résultat des élections municipales d’Hayange, en 2014, chaque élu frontiste représente 100 voix, alors que le candidat de l’opposition, à lui seul représente 643 voix. Et il en est ainsi de toutes les élections ! Si le système était réformé, pour revenir à des conceptions réellement démocratiques, ce serait la fin du système capitaliste. Mais c’est là une conception utopique qui suppose que les privilégiés acceptent de céder le pouvoir, ou même une parcelle de pouvoir, de façon pacifique. Cela n’a jamais été le cas dans l’histoire, contrairement à ce que veut nous faire croire Jean Luc Mélenchon avec son passage à une VI° République rénovée !

    Que dire de l’élection municipale d’Hénin-Beaumont, en 2014 ?

    Sans doute, ce qui va de soi, c’est de considérer que cette élection est « démocratique » ; Que le système mis en place est le meilleur des systèmes. Que ce système est appliqué à la satisfaction générale depuis de nombreuses années.

    Mais si on se place du point de vue des principes de la démocratie, par exemple, « un homme, une voix » ? Que penser de la démocratie « représentative » ? N’est-ce pas un déni de la démocratie ? Mais il s’agit là d’un système inique et antidémocratique.

    A Hénin-Beaumont, le nombre d’électeurs inscrits est de 19048. Au premier tour des élections municipales de 2014, si l’on applique le principe « un homme, une voix », sur un total de 35 élus du conseil municipal, chaque élu devrait représenter 544 citoyens.

    Or, il y a 6744 abstentions, et 354 votes blancs ou nuls. Cela signifie que les citoyens qui estiment qu’aucune offre politique ne correspond à leurs besoins représentent un électeur sur deux. Ces citoyens, qui composent le premier parti d’Hénin-Beaumont, ne sont pas représentés au niveau d la commune. Ils sont « invisibles » et inexistants.

    La liste Front National représente 6006 voix, soit 31,53 % des électeurs, et récupèrent 28 élus. Chaque élu représente donc 215 voix. La liste Union de la Gauche représente 3829 voix, et recueille 6 élus : chaque élu représente donc 638 voix. Gérard Dalongeville, élu, représente 1167 voix. La représentation des habitants d’Hénin-Beaumont est encore plus inique concernant la communauté de communes.

    La justification serait d’affirmer que le système existe, et donc qu’il est juste. Mais si l’on a tant soit peu l’esprit véritablement démocratique, la majorité des citoyens représente 9524 personnes, ou électeurs. Et au niveau des textes de la V° République, si tant est que le maire Steeve Briois a la fibre démocratique, rien n’empêche d’adopter les délibérations, au moins les plus importantes (budget, impôts,…), par un nombre de représentants, ou élus, totalisant la majorité, soit 9524 voix. Cela signifie qu’un compromis soit passé entre les élus du conseil municipal, afin de représenter a minima, ce nombre d’électeurs !

    Au lieu de cela, Steeve Briois, comme les élus du vieux système, l’UMPS, se braque sur son élection par une minorité, et, de façon tout à fait illégitime, estime avoir « droit » à un mandat de « seigneur » et de « petit prince » d’Hénin-Beaumont, pendant une durée de six années ! Mais quelle légitimité a-t-il alors que 13042 électeurs, soit 68,47 % du total de la liste électorale, n’ont pas voté pour lui ? Décidément, cette pseudo démocratie est bonne fille !

    D’un point de vue tactique, le Front National a encore de beaux jours devant lui, car il est de fait devenu le premier parti de Moselle. C’est dire que le fascisme, le racisme et l’antisémitisme vont encore se développer. Par contre, on peut être raisonnablement optimiste, d’un point de vue stratégique, et si vous me demandez, quel est l’avenir du monde, le socialisme ou la barbarie, avec d’un côté Eusebio Ferrari, vrai patriote résistant communiste, abattu par la gendarmerie française à Anzin le 18 février 1942, combattant antifasciste, ou bien de l’autre côté, Steeve Briois et Fabien Engelmann, respectivement maires Front National  de Hénin-beaumont et de Hayange, on peut répondre sans hésiter : le combattant antifasciste ! Le socialisme ou la barbarie, avec d’un côté, Jean Burger, alias « Mario », résistant communiste transféré au fort de Queuleu à Metz, puis à Dachau et à Auschwitz, mort au camp de Dora le 3 avril 1945, et de l’autre côté, Fabien Engelmann : le choix se porte sans conteste sur le patriote, internationaliste prolétarien et lutteur contre le fascisme ! Face au danger fasciste, c’est par milliers que vont surgir les Eusebio Ferrari et Jean Burger !

    Selon la période, la bourgeoisie a donc deux fers au feu : une représentation « républicaine » et une représentation fasciste. Il s’agit de deux épines dans la chair du peuple. Le peuple doit se saisir de l’une de ces épines pour extraire l’autre, afin ensuite de jeter les deux épines dans la poubelle de l’Histoire.

    Presque tous les élus « socialistes » gagnants aux élections départementales le sont grâce au « front républicain », ou « front fort » comme le disait cyniquement François Mitterrand. Les duels classiques droite/gauche, ont été presque toujours perdus par les « socialistes ». Tant qu’à faire, la montée du Front National a au moins une utilité : elle permet de mettre l’accent sur un système à bout de souffle. En quelque sorte, l’extrême droite a la fonction d’une épine qui sert à retirer une seconde épine enfoncée dans la chair du peuple : le vieux système UMPS. Ensuite il faut jeter les deux épines dans la poubelle de l’histoire.

     

     

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