• Qu'est-ce que le Peuple ? (Partie 5)

    Quel bilan peut-on faire des premiers « actes » (les samedis) de révolte des Gilets Jaunes ?

    Le Peuple représente la très grande majorité de la population française, soit 99 % du total. Son ennemi, les ci-devant bourgeois représentent une extrême minorité de la population. Cependant le système capitaliste est aux mains de cette bourgeoisie (l’État bourgeois et tous ses démembrements, dont la police et l’armée). Peu à peu, la bourgeoisie (notamment les hyper riches) est devenue étrangère au Peuple : elle est en-dehors de la vie quotidienne, plus ou moins cosmopolite, disposant de tous les leviers politiques et économiques.

    Qu'est-ce que le Peuple ? (Partie 5)

    Quel bilan peut-on faire des premiers « actes » (les samedis) de révolte des Gilets Jaunes ? Le Peuple représente la très grande majorité de la population française, soit 99 % du total. Son ennemi, les ci-devant bourgeois représentent une extrême minorité de la population. Cependant le système capitaliste est aux mains de cette bourgeoisie (l’État bourgeois et tous ses démembrements, dont la police et l’armée). Peu à peu, la bourgeoisie (notamment les hyper riches) est devenue étrangère au Peuple : elle est en-dehors de la vie quotidienne, plus ou moins cosmopolite, disposant de tous les leviers politiques et économiques. L’étape historique actuelle vise à détruire l’État bourgeois, et à rendre au Peuple tous les pouvoirs, politiques, économiques et culturels. Pour ce faire, la révolution prolétarienne est nécessaire, pour rétablir l’harmonie entre l’infrastructure et la superstructure. Il est donc nécessaire de renverser la bourgeoisie, tout comme celle-ci avait, avec l’aide de tout le Tiers État, renversé la féodalité en 1789. Une période de dictature sur la bourgeoisie est indispensable, afin d’obliger celle-ci à réintégrer le peuple : par exemple, en limitant les écarts de revenus de un à dix, en restaurant les diverses libertés (information, aux mains des oligarques, en réalité une dizaine de familles milliardaires) ainsi que l’égalité (logement, scolarité, revenu, etc.). Dans la première partie de ce mouvement révolutionnaire, ce sont les classes dites moyennes qui se sont mises en mouvement. Ce sont les couches de la petite-bourgeoisie (employés, artisans, petits commerçants, etc.), couches en voie de prolétarisation, et donc de déclassement, mais qui ont encore les moyens matériels et financiers (voiture, maison individuelle, etc.), mais qui vivent aussi dans un monde illusoire, celui de pouvoir aménager le capitalisme, de le rendre plus humain, de faire faire à la roue de l’histoire, une marche arrière. Voilà pourquoi le mouvement actuel se nourrit de nombreuses illusions : -- Illusion quant à la violence : L’État bourgeois oppose au Peuple une sévère violence réactionnaire, manifestée en particulier par la police : yeux crevés, mains arrachées, grenadage, gaz lacrymogène, etc., ainsi que par la justice : prison ferme pour les gilets jaunes, etc. Il est absurde de penser que le mouvement obtiendra des résultats tangibles (quant au pouvoir d’achat), sans recourir à la violence révolutionnaire, et à la résistance populaire : c’est là la seule façon de faire reculer le gouvernement. -- Illusion quant aux négociations avec les représentants du gouvernement : comme tout mouvement révolutionnaire qui débute, les gilets jaunes voient charrier tout un ensemble de personnages interlopes, qui s’auto désignent les « représentants », un ensemble de carriéristes, parfois de provocateurs. Il est certain que l’avancée du mouvement va faire reculer et disparaître tous ces éléments négatifs et opportunistes. -- Illusions quant aux intentions de la bourgeoisie dominante : ce serait une erreur de penser que la bourgeoisie dominante va, de façon pacifique, reculer et accepter des compromis : seul le rapport de force favorable au Peuple permet d’aboutir à cela. D’accord pour la commisération de la part des médias pour les commerçants encore en activité et parfois aisés, qui perdent du revenu en raison des manifestations des gilets jaunes au cours des samedis, chez lesquels les journalistes et les élus ont l’habitude de se fournir et de déjeuner (pour 200 € a dit le ministre Darmalin, pour deux menus, vin non compris). Mais voilà des années que les gilets jaunes ne vont plus chez ces commerçants là. Mais, depuis quarante ans, les médias ont-ils eu de la commisération pour les gilets jaunes, et les pauvres, qui ont tout perdu, y compris la dignité, et sont devenus enragés? La lutte seule leur rend la dignité! Un peu de patience, les commerçants, après tout vous vous gavez depuis longtemps ! Il faut venir voir la pauvreté dans les quartiers, pour voir, comment, à force de privations, depuis quarante ans, le pouvoir transforme les citoyens pauvres, majoritaires dans le pays, en "enragés". --. Illusion quant au légalisme bourgeois : Certains protagonistes lancent l’idée d’un R.I.C (référendum d’initiative citoyenne), comme si la bourgeoisie allait facilement accepter de partager le pouvoir avec le Peuple. Comme l’a dit, il y a longtemps, Coluche : si les élections devaient changer quelque chose, elles auraient été supprimées. De même, il est absurde de faire croire que le Peuple va décider de son avenir, par référendum, sans que le Peuple ne dispose d’abord de tous les pouvoirs, après avoir mis sur la touche la bourgeoisie (dictature du prolétariat). -- Illusion quant aux intentions des forces armées et de la police, dans leur ensemble : s’il y a bien, dans ces corporations, des individus prêts à servir le Peuple, plutôt que la grande bourgeoisie, il est absurde de penser que la nouvelle société à créer ne passera pas par la création d’une nouvelle police populaire, et d’une armée populaire. En affaiblissant la classe moyenne (appauvrissement, paupérisation, etc.), et donc aussi les classes populaires, en France, le gouvernement Macron contribue à affaiblir la France au niveau international (sans compter qu'il dévalue son image de "pays des droits de l'homme», de la « démocratie », etc.). Donc, oui, par leurs luttes pour un meilleur partage des richesses, les gilets jaunes contribuent aussi à renforcer la défense nationale (qui ne repose pas que sur l'armée), par le Peuple, de la France.

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