• Qu'est-ce que le Peuple ? (Partie 22)

    L’emprisonnement du PDG de Renault, Carlos Ghosn dans une prison japonaise, peut-être pour de longs mois, montre que nul n'est indispensable, et que le revenu scandaleux des PDG du CAC 40 est injustifié, puisque les entreprises se passent de ce genre de patron voyou! De plus cela met bien l’accent sur la justice française à deux vitesses, l’une, bienveillante, réservée aux bourgeois, l’autre très dure, pour les classes pauvres !

    Qu'est-ce que le Peuple ? (Partie 22)

     

    L’emprisonnement du PDG de Renault, Carlos Ghosn dans une prison japonaise, peut-être pour de longs mois, montre que nul n'est indispensable, et que le revenu scandaleux des PDG du CAC 40 est injustifié, puisque les entreprises se passent de ce genre de patron voyou! De plus cela met bien l’accent sur la justice française à deux vitesses, l’une, bienveillante, réservée aux bourgeois, l’autre très dure, pour les classes pauvres !

    Selon Montesquieu et Rousseau, la "démocratie représentative", ce n'est pas de la démocratie, mais une façon habile de dégager le peuple de toute présence dans les sphères dirigeantes, pour donner tout le pouvoir à l'élite, tout en faisant croire au peuple que c'est lui-même qui les a mis en place.

    La rue, grâce aux gilets jaunes, est devenue une université, où le Peuple s'affranchit tous les jours un peu plus et apprend à connaître la réalité de l'hypocrisie de ceux qui nous dominent!

    Le progrès technique a mis fin au travail des enfants, puis à permis de passer aux 60 puis 40 , et enfin 35, heures par semaine. Le progrès technique n'est ni bon ni mauvais en soi. Ce qui compte, c'est l'usage que l'on en fait. Donc , en régime capitaliste, il permet de licencier et d'exploiter, en régime socialiste, il permet à tous de travailler , de gagner dignement sa vie, et de passer à 32 heures et moins. Ne pas oublier que de 1980 à nos jours, la productivité du travail a été multipliée par quatre! Si l'on fait passer la part du PIB (PIB produit par le peuple seul!), de 14 % à 16 % pour payer les retraites, il serait possible de donner une retraite à 60 ans à tous les Français! Ce qu'il faut, c'est développer la connaissance économique ! Faire caissière, 32 heures par semaine, pour un salaire décent, ce serait mettre fin à une forme d'esclavage salarié moderne ! La lutte , c'est la vie!

    A quand un plan de lutte contre le séparatisme des très riches (1% de la population ) ? Il vivent dans des bunkers ou à l'étranger, ferment les usines en France, ouvrent des usines ailleurs, paient de moins en moins d'impôts, organisent l'évasion fiscale , etc.

    Les mots de « socialisme » et de « révolution » sont à la mode. Ce qui démontre l'actualité de la chose. Chacun peut employer ces termes à sa guise, mais encore convient-il de donner à ces mots leur sens précis.

    « Socialisme » : depuis la naissance du mouvement ouvrier, afin d'empêcher ce dernier d'atteindre ses objectifs, à savoir la prise du pouvoir par la classe ouvrière et la mise en œuvre du socialisme réel, les hommes politiques de la classe bourgeoise se sont acharnés à dévoyer le sens précis et exact de ce qu'est vraiment le socialisme.

    Au lieu de rupture avec le capitalisme, par un mouvement violent qui s'appelle « révolution », ils ont dévoyé ce terme, et l'on fait glisser vers le sens de « réformisme », du système capitaliste.

    Bien évidemment, la classe ouvrière n'est pas opposée à la mise en œuvre de réformes bénéfiques à ses conditions de vie. Mais son objectif ultime et stratégique, c'est bien la révolution prolétarienne, qui vise à abattre le capitalisme , à le détruire totalement, pour le remplacer par un nouveau système, le socialisme.

    « Révolution » : cette notion a aussi été dévoyée. De nos jours, même Macron, ultime représentant de la classe bourgeoise, se réclame de la révolution, mais il ajoute un qualificatif : « révolution démocratique », qui cantonne cette pseudo- « révolution » dans le cadre du système existant. Dans les faits, c'est une modernisation du capitalisme, une forme de replâtrage, baptisée « révolution », pour agréger la sympathie des masses. Il est vrai que pour Emmanuel Macron, la « révolution » est du domaine du rêve, alors que pour le Peuple, la Révolution est sa nécessaire Réalité !

    De même, le mouvement de La France Insoumise, veut la « révolution », tout en ajoutant les qualificatifs de « révolution citoyenne » ou de « révolution dans les urnes » : c'est encore une façon d'éviter la révolution réelle, dans la rue, dans les usines, etc., et de présenter le passage par les urnes comme une soi-disant rupture avec le capitalisme vieillot et dépassé, pour le remplacer par le capitalisme de la VI° république bourgeoise.

    Le point commun de toutes ces théories rejoint d'anciennes idées , habillées d'habits neufs, et que l'on veut réinstaurer, afin d'empêcher la révolution réelle :

    • Le refus de la lutte des classes : celle-ci ne doit pas arriver à son terme, à savoir, la seule façon de donner une solution à la contradiction entre la Bourgeoisie et le Prolétariat, c'est la révolution prolétarienne, qui est forcément insurrectionnelle et fondée sur la guerre populaire.

      Au lieu de cela, on énonce toutes sortes de théories fondées sur la collaboration de classes, l'union nationale, l'unité de tous les français, etc. , cette unité, bien évidemment, toujours réalisée sous la direction exclusive de la Bourgeoisie.

    • L'idée d'un État au-dessus des classes sociales, d'un État neutre. Il suffirait d'arracher cet État des mains de la Bourgeoisie, et de le confier à la gestion de tout le Peuple.

      Alors que dans une société de classe, toute organisation, toute idée, etc. a un contenu de classe. Donc est éludée la nature de classe de l’État bourgeois.

    Pour mettre en œuvre ces notions dévoyées de « socialisme » et de « révolution » , les idéologues de la classe bourgeoise utilisent à merveille l'instrument des élections et du suffrage universel, au nom de la « démocratie en général » ou de la « république en général ».

    Voici de nombreuses années qu'est mise en œuvre, dans ce cadre électoral, la théorie des deux camps, celui de la droite et de la « gauche » (Au moment de la Révolution française de 1789, on parlait déjà des « girondins » et des « montagnards ».). En réalité, il s'agit de deux fractions de la classe bourgeoise, qui présentent deux manières différentes de gérer le système capitaliste, mais qui sont tout à fait d'accord lorsqu'il s'agit de préserver les intérêts généraux du système capitaliste et donc de la classe bourgeoise dans son ensemble. La fraction de « gauche » se veut plus « sociale » que la fraction de droite. La différence entre ces deux fractions est donc tactique, mais nullement stratégique. Leur ennemi commun est le prolétariat et le Peuple dans son ensemble. Ces deux fractions, dont aucune ne représente les intérêts du Peuple, sollicitent la « légitimité » par les urnes. Mais depuis les diverses phases de « cohabitation » entre ces deux factions, puis, lors de la phase macroniste, cette fiction de deux camps qui se combattent a pris du plomb dans l'aile. De plus en plus cette fausse alternative conduit à une abstention record aux diverses échéances électorales, car cela mène de toutes façons au maintien de tous les pouvoirs aux mains de la même classe bourgeoise. Les deux camps n'ont plus de frontières délimitées, et les hommes politiques passent, en fonction de leurs intérêts propres, d'un « camp » à l'autre. A ces deux fractions, il convient d 'ajouter une troisième fraction, la plus dangereuse et le plus barbare : le fascisme.

     

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