• Qu'est-ce que le Peuple ? (Partie 18)

    Pour le Peuple, ne rien faire, faire trop peu, ou mal faire, ne peut que conduire à la barbarie, celle que la France a déjà expérimentée de 1940 à 1945, avec le fascisme et le régime de Vichy, mais cette fois décuplée par la rage de la bourgeoisie, aux abois, et qui se sait condamnée à terme par l’Histoire.

     

    Qu'est-ce que le Peuple ? (Partie 18)

     

     

    1. Peuple et « Gauches/Droites »

     

    Lors de la Révolution de 1789-1794, l’ancienne classe des privilégiés, les aristocrates et le clergé, dont Louis XVI, est, par sa situation, restée sourde et aveugle, aux demandes exprimées par le Tiers-état, notamment dans les cahiers de doléances. C’est là un point commun avec la situation d’aujourd’hui, de 2017 à 2022 : l’ancienne classe dominante, la bourgeoisie, dont les très riches, représentée par Emmanuel Macron, reste sourde et aveugle aux demandes exprimées par le Peuple (« classe moyenne » et prolétariat), notamment dans les cahiers de doléances : exigences d’amélioration du pouvoir d’achat (manger, s’habiller, se loger, travailler, etc.), exigences de justices fiscales, démocratie populaire dans les cités et les entreprises, etc. Il en résulte, immanquablement, que, dans les prochaines années, le mouvement révolutionnaire ne peut que s’approfondir. Le grand débat de 2019, lui-même, par les déceptions qui en résultent, a comme conséquence de faire plonger de nouvelles couches sociales (jeunes, cités, etc.) dans le mouvement général.

    Pour le Peuple, ne rien faire, faire trop peu, ou mal faire, ne peut que conduire à la barbarie, celle que la France a déjà expérimentée de 1940 à 1945, avec le fascisme et le régime de Vichy, mais cette fois décuplée par la rage de la bourgeoisie, aux abois, et qui se sait condamnée à terme par l’Histoire.

    Tous les partis politiques classiques ont déjà été largement secoués, en 2017, par la remise en cause de leur légitimité. Tous ces partis ne sont plus à l’ordre du jour : ils sont dépassés par l’accélération de l’Histoire. Tous ces partis devront se démettre, ou se soumettre aux initiatives populaires.

    La République En Marche n’est qu’un épiphénomène, comme en connaissent toutes les périodes prérévolutionnaires ; ce n’est qu’un conglomérat de « bonnes volontés », qui offrent un « kit de survie » à la bourgeoisie, en pressurant encore davantage le Peuple.

    Se pose la question : la maturité du Peuple est-elle suffisante pour faire l’impasse d’un passage provisoire par la case fasciste ? « Provisoire », car cette formule de barbarie est tout à fait en décalage avec la réalité et l’existant : au service de la grande bourgeoisie la plus féroce, cette formule fasciste est bien incapable de répondre aux solutions qu’il convient de mettre en place implacablement : la réappropriation par le Peuple de tous les moyens de production, et leur gestion directement par le Peuple, ainsi que la démocratie populaire, etc., en un mot le socialisme réel. Le fascisme ne peut être que l’ultime avatar, terrible, sanguinaire, d’une bourgeoisie exsangue et condamnée.

    Seul le Peuple est à même de mettre en œuvre toutes les solutions adéquates, et de conduire la France vers de nouveaux horizons, en l’intégrant dans une nouvelle civilisation humaine et fraternelle.

    C’est pourquoi, contrairement à ce que veulent encore faire croire les idéologues de la bourgeoisie, la question n’est pas, n’est plus, de remplacer le président de la république actuel, jugé incompétent, par un autre, ou bien les députés actuels, par d’autres, ou encore une cinquième république bourgeoise par une sixième république bourgeoise, mais bien de remplacer la république bourgeoise elle-même, par une république populaire, à l’image de la Commune de Paris de 1871.

    Bourgeoisie et Peuple : telles sont les forces sociales en présence. Et il y a un processus historique, long, périlleux, mais aussi inévitable, qui aboutit au socialisme intégral. C’est pourquoi croire, ou faire croire, au Peuple, qu’il suffit de quelques journées d’action (qui sont souvent des « promenades », qui ne débouchent sur rien de concret), ou d’un mouvement de foule, comme le 17 novembre 2018, pour faire reculer le gouvernement et le patronat, c’est là se bercer de douces illusions. Soyons sérieux : la situation exige du Peuple, à la fois l’édification des moyens et des outils (parti communiste révolutionnaire, des syndicats révolutionnaires, une armée rouge, etc.) et une véritable révolution, pour aboutir enfin à donner TOUS les pouvoirs au Peuple, et instaurer une démocratie populaire authentique. Tout le reste est verbiage inutile, ou mensonge avéré.

    La haine de classe se révèle, avec de plus en plus d’évidence, chaque jour qui passe : la haine des riches à l’égard des pauvres transpire en particulier dans la sauvagerie avec laquelle le mouvement des gilets jaunes est réprimé (yeux crevés, mains arrachées, scènes de guerre civile, etc.), et aussi dans la façon d’appréhender les divers événements. Que ce soit le président de la république, les divers représentants de la classe bourgeoise, dont les journalistes dominants, l’accent est mis sur les dégâts matériels (voitures brûlées, magasins endommagés, pertes de chiffre d’affaires pour les entreprises, etc.) et un silence assourdissant est mis sur les blessures graves causées aux êtres humains. Cela manifeste bien que le monde là, celui de l’argent à tout prix, doit être renversé par la révolution prolétarienne à venir !

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