• (Partie 5) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?

    Pour analyser les résultats des élections, il est nécessaire de se poser la question : « Qu'est-ce que la gauche ? Qu'est-ce que la droite ? Qu'est-ce que l'extrême-droite ou fascisme ? », et ceci bien évidemment, sans tenir compte des préconisations des médias bourgeois, car « l'idéologie dominante est au service de la classe dominante ».

    Également, il ne faut pas tenir compte des affirmations des divers partis et candidats, car bien souvent l'image que l'ion veut donner de soi-même est trompeuse, surtout à l'heure des choix électoraux : la conscience (ce que l'on dit, ce que l'on veut montrer de soi est en contradiction avec ce que l'on est réellement, du point de vue social et de classe).

    (Partie 5) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?

    Pour analyser les résultats des élections, il est nécessaire de se poser la question : « Qu'est-ce que la gauche ? Qu'est-ce que la droite ? Qu'est-ce que l'extrême-droite ou fascisme ? », et ceci bien évidemment, sans tenir compte des préconisations des médias bourgeois, car « l'idéologie dominante est au service de la classe dominante ».

    Également, il ne faut pas tenir compte des affirmations des divers partis et candidats, car bien souvent l'image que l'ion veut donner de soi-même est trompeuse, surtout à l'heure des choix électoraux : la conscience (ce que l'on dit, ce que l'on veut montrer de soi est en contradiction avec ce que l'on est réellement, du point de vue social et de classe).

    D'abord, il est nécessaire de disposer d'une connaissance de l'histoire de la société française : celle-ci est passée d'une formation sociale féodale, avec domination de la classe aristocratique, en lutte contre le tiers-état, dont la classe bourgeoise, à une formation sociale capitaliste, avec domination de la classe bourgeoise, en lutte contre le peuple, dont la classe ouvrière. Cette formation capitaliste est arrivée à son dernier stade, l'impérialisme pourrissant, et elle aspire, au cours du vingtième siècle , à une formation sociale socialiste, où, pour la première fois, c'est la domination de la majorité du peuple, sur l'ancienne minorité exploiteuse.

    Actuellement, donc c'est un État bourgeois qui gère les affaires, le gouvernement étant au service de la minorité bourgeoise, qui domine politiquement et économiquement (monopoles). Règne donc une démocratie bourgeoise, formelle, qui donne voix au peuple lors des échéances électorales pour attribuer le pouvoir total et la légitimité à une fraction de la bourgeoise : par exemple la fraction néo-libérale représentée par Macron. Depuis 1792, c'est donc une république bourgeoise qui est instaurée en France, et le Parlement n'est qu'une chambre d'enregistrement de tous les intérêts bourgeois . C'est aussi un reflet du rapport de force dans le pays : car le peuple doit être présent partout, y compris dans un parlement bourgeois, mais sans illusions .

    Du point de vue international, le marqueur est aussi essentiel : ainsi la classe ouvrière est-elle internationale. Si l'on prend l'exemple de la guerre de l'Ukraine, la question est : quelle partie du peuple ukrainien combat pour l'autonomie prolétarienne, à la fois contre la partie de la bourgeoisie ukrainienne qui combat dans le camp impérialiste russe, et contre la partie de la bourgeoisie ukrainienne qui combat dans le camp impérialiste américain (OTAN, Union européenne, etc.). Actuellement, les camps impérialistes qui visent à repartager le monde se dessinent, avec d'un côté le camp américain, et de l'autre côté le camp russe et surtout chinois. Un Ukrainien qui meurt au combat, croit mourir pour une Ukraine libre, alors qu'il meurt , soit pour les intérêts des impérialistes de l'un ou l'autre camp.

    En conséquence, le peuple français doit lutter contre la domination bourgeoise, tant à l'intérieur de la nation française, qu'à l’extérieur du pays (Mali, Afrique, Yémen, etc.). Son objectif est la destruction de l’État bourgeois pour l'instauration d'un État socialiste, prémisses d'une révolution mondiale socialiste. Voilà les divers marqueurs de la gauche en France.

    A partir de ces éléments, et d'une analyse des classes sociales en France, et de leur histoire, que l'on peut comprendre qui sont réellement les divers partis politiques et donc les divers candidats aux élections.

    Entre les classes bourgeoise et ouvrière se trouve une large couche petite-bourgeoise, qui, par sa nature de classe tend à la fois du côté de l'ancien régime et du côté du nouveau régime. Une partie de cette petite-bourgeoisie aimerait se hisser au niveau de la grande bourgeoise, et exercer la pouvoir de l’État bourgeois. Dans son ensemble, la couche petite-bourgeoise souffre, et de plus en plus : paupérisation et déclassement sont son lot. Elle est dépossédée de ses biens (voir la paysannerie, les commerçants, etc.) et se révolte contre le système. C'est le mouvement des gilets jaunes, des bonnets rouges, etc.). Politiquement, cette couche petite-bourgeoise est présente tant à l'extrême-droite qu'à « gauche ». Son ennemi principal , c'est le néo-libéralisme, c'est-à-dire l'évolution du capitalisme, qui tend à une domination exclusive et sauvage des monopoles alliés au capital financier. Pour une part important de cette couche, l'ennemi n'est pas le capitalisme. Certains politiciens font donc croire qu'il est possible de réformer le capitalisme, de lui faire faire un retour en arrière, de lui donner un visage plus « humain », plus « social », plus « partageur », etc. L'idéal, c'est par exemple le régime de Pétain (pour le fascisme), ou bien le CNR de 1945 , ou le gaullisme social, ou les années des trente glorieuses, etc. L'objectif, c'est un capitalisme « social », « socialiste » même (voir le national-socialisme) où coexistent les diverses classes sociales (voir la direction de la CFDT). Il s'agit de différentier les « bons » capitalistes français, des « mauvais » capitalistes (mondialistes, cosmopolites, « antifrançais »,...). De plus, la fraction petite-bourgeoise, qui veut soit s'associer à la bourgeoisie, soit se substituer à elle pour gérer l’État bourgeois, n'est pas internationaliste, mais nationaliste et chauvine.

    Ainsi, l’État français est un État neutre. Actuellement il est aux mains des monopoles et de la fraction mondialiste du MEDEF. Par les élections, par les luttes aussi, il est possible de s'emparer de cet État et de le faire fonctionner au profit de la majorité du peuple, comme l'a fait le Parti Socialiste, de 1981 à 1984. Ainsi, il n'est pas utile d'abolir (l'esclavage salarial, le patriarcat, etc.) le capitalisme, il suffit de l'aménager, de le réformer, d'obtenir quelques miettes. Si, bien évidemment, il s'agit aussi de lever un peu la pression des monopoles, d'obtenir des avantages économiques (pouvoir d'achat, retraites, etc.), l'erreur magistrale est de considérer cela comme le but ultime, de refuser d'aller jusqu'à la révolution et de renverser l’État bourgeois (avec une police et une armée aux services des intérêts de la seule bourgeoise, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays).

    Pour le Parti Socialiste, les choses sont claires : si, pendant longtemps, les statuts de ce parti comportaient une référence au marxisme, voilà longtemps déjà que ce « verbiage » de gauche &a été jeté aux orties, au profit du néo-socialisme, qui se contente d'être un bon gestionnaire de l’État bourgeois : être un parti de gouvernement de « gauche », c'est justement refuser une issue révolutionnaire aux luttes et se contenter des réformes et des grosse miettes, d'abord obtenues, puis perdues. La question à se poser est : dans l'état actuel , le capitalisme est-il encore amendable ? Ne va-t-il pas vers la destruction de l'humain, que ce soit par l’organisation sociale (destruction de l'hôpital, des divers services , etc.) ou par la guerre impérialiste ?

    Pour le Parti Communiste Français, il a prôné longtemps la révolution prolétarienne, puis il a renoncé à la dictature du prolétariat, et il s'est inscrit dans une démarche réformiste : pour la gestion d'un capitalisme monopoliste d’État à la française …

    Et la NUPES ? Veut-elle aller seulement jusqu'à la lutte contre le néo-libéralisme, la levée de la pression capitaliste (plus de pouvoir d'achat, meilleures retraites, plus tôt, etc.) ? Les dirigeants de la NUPES croient-ils cela possible, sur le long terme, ou bien ne sont-ils que des escrocs politiques, qui trompent le peuple, comme l'ont fait avant eux, bien des politicards bourgeois et petits bourgeois (Mitterrand, Fabius, Hollande, etc.) ?

    En tout cas , ils font l'impasse sur de nombreux marqueurs de gauche , comme par exemples :

    • La nature des députés : limitation des indemnités, dénonciation du caractère formel de la démocratie bourgeoise, mise à jour des divers traités qui lient la bourgeoisie pour exploiter les peuples en voie de développement (françafrique, …), etc.

    • Lutte contre l'impérialisme bourgeois (Mali, Yémen, départements d'Outre-Mer, etc.) ;

    • Caractère formel de la république bourgeoise : si Jean Luc Mélenchon est nommé premier ministre, il faudra remiser les luttes sociales et attendre les réformes d'un gouvernement qui sera de « gauche » ? Et s'il est battu, faudra-t-il attendre les prochaines échéances électorales, et ne pas compter sur les luttes sociales ?

    • Au niveau international, en cas de guerre mondiale, la NUPES choisira-t-elle un camp impérialiste, celui de la bourgeoisie française, ou bien la lutte contre sa propre bourgeoise et pour l'autonomie prolétarienne ?

      Par ailleurs, un président, des représentants parlementaires qui gouvernent avec 13 % ou à peine plus des électeurs inscrits, cela va même à l'encontre des valeurs annoncées verbalement par les idéologues de la classe bourgeoise, valeurs qui seront écartées pour mettre en œuvre la solution fasciste, dès que la classe bourgeoise est menacée dans ses intérêts ou son existence !

      Par ailleurs, si les élections donnent une indication sur les rapports de force entre les diverses forces politiques dans le pays, mais pas sur la lutte des classes sociales, ce reflet est largement déformé par différents éléments dont , ce qui n'est pas le moindre, l'organisation du scrutin électoral, qui déforme cette vision , le nombre de représentants ou la personne élue ne découlant pas, loin de là , du nombre de voix obtenues.

      Pour un parti comme le NPA, l'erreur est de compter à la fois sur le réformisme et la lutte révolutionnaire : c'est de faire semblant de croire aux illusions propagées sur le réformisme et l'électoralisme, en essayant de pousser , pousser, pousser plus loin, tout en maintenant la possibilité d'une révolution . C'est avoir à la fois un pied du côté de la lutte exclusive contre le néo-libéralisme, et un pied dans le camp révolutionnaire, en n'empêchant pas les luttes de s'exprimer. A un moment donné, le NPA devrait trancher entre l 'opportunisme révisionniste (actuellement majoritaire dans le parti) et l'action révolutionnaire : on ne peut à la fois , vouloir le maintien du système capitaliste, en amoindrissant ses aspects les plus sauvages, en luttant contre le néo-libéralisme, (si c'est possible!) et vouloir la destruction du capitalisme. Mais évidemment, personne ne s'oppose à des réformes qui améliorent la vie des travailleurs ou à des luttes qui écartent le danger fasciste ! Mais ne vouloir que ces réformes, c'est une illusion dramatique !

    • Pour l'extrême droite, les choses sont claires : il ne s'agit pas d'une lutte contre le capitalisme mais bien de la volonté d'instaurer un système capitaliste dur et violent, à l'image du régime de Pétain.

      En conséquence, dans l'analyse des résultats électoraux, il convient de tenir compte de la situation actuelle :

    • Les défenseurs du capitalisme et de son évolution ;

    • Les partisans de la lutte contre le néo-libéralisme, mais non contre le capitalisme français (la NUPES, dont les partis de l'ancienne « gauche ») ;

    • Les fascistes ;

    • Les révolutionnaires.

    Mais aussi tenir compte de la situation future, à moyen et court terme :

    Les abstentionnistes, plus d'un français sur deux. Mais aussi l'intérêt des électeurs des diverses tendances politiques actuelles (car il serait absurde d'imaginer que voter pour la droite classique, la fausse gauche ou les fascistes représente les intérêts réels et objectifs du peuple). Pour la majorité du peuple, une seule issue est possible …

    S'il est vrai que, de 1989 (Chute du mur de Berlin) à 2021, nous avons vécu une période de développement du capitalisme monopoliste, du moins de frein de la baisse tendancielle du taux de profit, (grâce à l'intégration de la Russie, des pays de l'est européen, mais surtout de la Chine dans le monde capitaliste, mais aussi en faisant payer les effets de la crise aux travailleurs et aux « classes moyennes », avec Hollande et Macron, un fort développement du capital financier et une chute de l'industrie , depuis 2022, nous vivons une nouvelle crise économique du système capitaliste (pandémie, inflation, lutte pour un nouveau partage du monde, écocide aggravé, etc.). Il peut y avoir une accélération du cycle historique, et donc un nouveau déclenchement de crises révolutionnaires, comme en 1914. La France est un maillon faible du système … Les jeux sont ouverts pour les prochaines années (lutte pour faire payer la crise aux travailleurs : baisse du pouvoir d'achat, remise en cause des avantages acquis, crise des institutions, guerres, …). A chacun de se déterminer : par exemple, certains sociaux-démocrates, alors participant au gouvernement bourgeois, ou non, ne vont pas se gêner pour lancer les travailleurs dans la lutte impérialiste , comme l'ont fait les sociaux-traîtres et chauvins , en 1914-1918, alors qu'il s'agit de faire la guerre à la guerre impérialiste et de lutter contre sa propre bourgeoisie, dans le cadre de l'autonomie prolétarienne, et pour les intérêts propres du peuple , l'instauration d'un État socialiste, avec une police et une armée au service du peuple …

    Il convient de bien préciser les termes utilisés : Exemple :

    -Démocratie bourgeoise : Le peuple (la majorité de la population) n'a rien à dire et rien à décider. Le peuple est appelé aux urnes à chaque échéance électorale, afin de choisir la fraction de la classe bourgeoise (minoritaire en nombre d'habitants) qui va gérer les affaires collectives pendant le mandat, avec la légitimité donnée par les élections. Mais les décision se prennent au niveau des monopoles , du CAC 40 et de la Bourse.

    -Démocratie « participative » : On ajoute à la formule précédente, quelques référendums (locaux ou nationaux). Même la fraction fasciste peut être favorable à ce type de formule. On peut adjoindre aussi quelques commissions Théodule ( sur le climat, sur les réformes, comme le CNR), dont on tient compte ou non : voir le grand débat national qui a suivi la révolté des gilets jaunes.

    -Démocratie populaire : Le peuple détient le pouvoir réel, non seulement lors du choix de ses représentants, mais tout au long du mandat (possibilité d'interrompre le mandat des élus, de les révoquer, d'intervenir par tous moyens dans les débats, création de comités populaires dans les lieux de travail, les quartiers, etc.). Même si l'expérience a été courte, la Commune de Paris a essayé de mettre en œuvre une telle démocratie. En cas de guerre, voir les triangles mis en place par la Parti Communiste Français ,...







    « (Partie 4) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?(Partie 1) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ? »
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter