• (Partie 3) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?

    L'erreur commise , dans le cadre de cette pétition, est de considérer les élections (présidentielles, parlementaires, locales, etc.) en soi et pour soi.

    Prenons l'exemple des élections parlementaires. Il convient de prendre en compte divers éléments (« Analyse concrète d'une situation concrète » disait-on autrefois). Premièrement ces élections se situent à un moment d'une formation sociale. Celle-ci est le capitalisme avancé, sous sa forme impérialiste pourrissante, antichambre du socialisme. Il s'agit d'élections se déroulant dans le cadre d'un État bourgeois, pour élire des députés dans un parlement bourgeois, donc une république avec une démocratie bourgeoise. Ceci se déroule dans le cadre de la superstructure.

    (Partie 3) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?

    Un appel pour voter NUPES, dans quel but ? Lutter contre le système capitaliste ou lutter contre Macron ?

    L'erreur commise , dans le cadre de cette pétition, est de considérer les élections (présidentielles, parlementaires, locales, etc.) en soi et pour soi.

    Prenons l'exemple des élections parlementaires. Il convient de prendre en compte divers éléments (« Analyse concrète d'une situation concrète » disait-on autrefois). Premièrement ces élections se situent à un moment d'une formation sociale. Celle-ci est le capitalisme avancé, sous sa forme impérialiste pourrissante, antichambre du socialisme. Il s'agit d'élections se déroulant dans le cadre d'un État bourgeois, pour élire des députés dans un parlement bourgeois, donc une république avec une démocratie bourgeoise. Ceci se déroule dans le cadre de la superstructure.

    Pour l'infrastructure, il y a domination des monopoles capitalistes, avec une crise économique et générale profonde, que la classe bourgeoise tente de faire payer à la classe des travailleurs et à la classe moyenne, y compris en ayant recours à la guerre impérialiste (Afrique, Ukraine, etc.).

    En France, il y a diverses classes et couchers sociales, dont la classe dominante, la classe bourgeoise, (dont les très riches, le CAC 40,..) opposée à la classe du prolétariat, ainsi que diverses couches intermédiaires, dont la petite-bourgeoisie.

    Il y a deux lignes qui s'affrontent dans la classe ouvrière : l'une, c'est de considérer que la seule solution est la destruction de l’État bourgeois, à remplacer par un État socialiste, puis communiste. Les élections font partie des éléments à prendre en compte, Mais l'élément essentiel, ce sont les diverses luttes, dans l'entreprise, et dans la ville, dans les divers comités. L'autre ligne est très diverse : elle considère que l'on parvient au socialisme par les réformes ; et même il est possible de réformer l’État bourgeois, instrument neutre, qui peut devenir plus démocratique, plus juste, …

    S'il y a une frange de la petite bourgeoisie qui , de plus en ^plus rejoindra le point de vue du prolétariat, il y a aussi aujourd'hui toute une catégorie de petits-bourgeois, qui se p^lacent dans la logique bourgeoise : ils pensent que s'ils prennent la place de la bourgeoise, grâce à une « majorité électorale », ils pourront apporter des réformes à l’État qui atténuent l'esclavage salarié.

    Le parlement bourgeois a toujours fonctionné avec une majorité et une minorité, l'une ou l'autre prenant les rênes de l’État à tour de rôle. Depuis toujours, il y a une forme d' « opposition » , qui s'oppose, non pas au régime bourgeois, mais à la fraction de la classe bourgeoise qui détient le pouvoir.

    Il en est ainsi du Rassemblement National : c celui-ci s'oppose au néo-libéralisme de Macron , non à l 'État capitaliste. Il en est de même de La France Insoumise, « opposition de gauche » au néo-libéralisme de Macron, mais nullement opposé à l’État capitaliste.

    Prenons l'attitude des députés , tant de droite que de gauche : voilà des années qu'ils ont établi un diagnostic des maux du capitalisme. Leur propositions consistent à faire des réformettes, qui ne règlent rien. Ce qu'ils disent : « Votez pour moi, et cela ira mieux ! » Y compris lors des élections locales : qui a fait le bilan de la présence , douze années , de la « gauche «  à la mairie de Metz ? Par exemple, y a-t-il un changement de gestion dans les maisons de retraite ? Ailleurs ?

    Cet électoralisme est démobilisateur : « attendez, disent-ils , que l'on prenne le pouvoir, et les choses iront mieux. Inutile de lutter, de faire grève, etc. Voter, c 'est lutter/ Et si cela ne fonctionne pas cette fois-ci, attendez le prochaines élections ! ». La frange de la petite bourgeoisie qui est sur cette ligne (de fait, il s'agit d'inféoder les classes populaires à la classe bourgeoise, il s'agit de prôner la collaboration de classe, et de préserver les structures bourgeoises,), sont en fait, opposés à un changement radical, car ils n'en ont pas besoin.

    Au niveau inter=national, cette frange ne prône pas l’internationalisme prolétarien mais contribue à préserver les intérêts de l'impérialisme français (voir Jean Yves Le Driant et autres). Demain, en cas de guerre mondiale, ils ne mettront pas en avant la lutte contre leur propre classe dominant (pourquoi le feraient-ils demain, puisqu'ils ne le font pas aujourd'hui ? ) mais continueront à mettre les masses laborieuses sous la coupe de la classe bourgeoise, comme « chair à canon ».

    Il convient de faire le portrait des députés dont le peuple a besoin dans la phase actuelle : de simples opposants , sur des positions bourgeoises, contre la fraction bourgeoise qui détient le pouvoir, ou bien des députés populaires, dénonçant le formalisme de la « démocratie «  bourgeoise et soutenant les luttes populaires ?

    Examinez de près l'action des élus bourgeois : ils ne cherchent jamais à associer les masses travailleuses aux diverses décisions, mais s'appuient exclusivement sur les administrations de l’État bourgeois (Pôle Emploi, etc.)

    Sachant que , de toute façon, quelle que soit la fraction bourgeoise au pouvoir, elle est toujours au service du patronat capitaliste ; Et même si une partie de la petite bourgeoisie espère un débordement, pour aller vers des luttes plus révolutionnaires, cela n'est possible que si le peuple est mobilisé (a sa propre armée, dispose de l'autonomie prolétarienne,etc.)

    Alors , on peut se gausser du faible score électoral de LO et autres. Ceux qui citent ces faibles résultats sont victimes de l'électoralisme bourgeois : il est possible de renverser l’État bourgeois, la logique capitaliste, par le recours aux élections (voir le Chili en 1973).

    Cependant il vaut mieux un faible score électoral, avec une ligne politique juste, que des illusions électoralistes, dont les personnes de mon âge, ayant vécu l'expérience Mitterrand , devraient être définitivement guéri ! Nous somme à une nouvelle époque, de crise générale du système capitaliste, avec le risque d'une nouvelle guerre impérialiste de repartage du monde. Il vaut infiniment mieux préparer le plus grand nombre à s'émanciper de l'idéologie collaborationniste , et de préparer les cadres du futur parti révolutionnaire.

    La façon dont se sont dégonflés les scores électoraux du PCF, du PS, de LR, etc. devraient être un signe pour chacun !

    C'est pourquoi, même si la ligne révolutionnaire est minoritaire au s sein du NPA aujourd'hui, il est certain pour moi qu'elle deviendra vite majoritaire devant l'époque qui vient, et que son intérêt sera alors de lâcher la main de toute la frange petite-bourgeoise, gonflée d'illusions sur la possibilité de réformer l’État bourgeois ! Prenez exemple sur les députés populaires (Commune de Paris, ou lorsque le PCF était révolutionnaire, favorable à la dictature du prolétariat), qui ont mis en œuvre la démocratie populaire. Quant à Jean Luc Mélenchon, après cinquante années de divers mandats électoraux, dont le plus long est sénateur du parti socialiste, il est loin des préoccupations populaires ! Son union ne vise qu'à sauvegarder les postes de divers partis en perdition (PCF, PS, etc) et, au mieux, à prendre le pouvoir au niveau national, d'un État bourgeois, et au pire à être l'opposition bourgeoise de gauche au néolibéralisme de Macron. C'est pourquoi cette pétition n'a aucun intérêt !

    Sauf à démontrer bien sûr que la démarche de LFI et JLM fait avancer la cause populaire vers un État socialiste, et ne constitue pas un illusoire réaménagement de l’État capitaliste vers « plus de libertés, de démocratie, de justice, de partage des richesses, etc. »

    Si LFI a un peu de respect pour son électorat potentiel, qu'attendent les 17 députés de la législature précédente pour faire un bilan , non pas pour faire mieux fonctionner la pseudo-démocratie d'un parlement bourgeois, mais pour mettre en place une réelle démocratie populaire, qui rende compte ?

    JLM et ses thuriféraires ont suffisamment de culture marxiste, léniniste et trotskiste , pour savoir que, privilégier la seule voie électorale, c'est vouloir pérenniser le système capitaliste et refuser son remplacement par un État socialiste. Ou bien qu'il explique par quelle voie il compte aboutir au progrès social, à l'instauration d'une démocratie populaire, à la lutte contre la guerre impérialiste … S'il ne le fait pas, n’est-ce pas parce qu'il s'agit d'un escroc politique ? Car dans le contexte actuel, tout miser sur les élections constitue un facteur de démobilisation quant aux luttes réelles pour une frange de travailleurs. Mais ceux-ci, par leur abstention massive, démontrent néanmoins globalement une forte maturité face au système (notamment électoral) bourgeois, en particulier dans les quartiers populaires …



    P.S. : Néanmoins, la pétition aura une seule utilité : mesurer localement la force petite bourgeoise (ATTAC et autres,...) qui souffre d'un déclassement et d'une prolétarisation due aux excès du néo-libéralisme, qui veut donc limiter les effets néfastes de ceux-ci (si c'est possible? Voir 1981, puis 1984) tout en refusant de s'attaquer à la racine du mal, qui est l’existence du système capitaliste (dont la propriété des moyens de production par les monopoles, et la baisse tendancielle du taux de profit), et en refusant le travail ardu, long, pénible, du remplacement de ce système par un État socialiste qui instaure une démocratie populaire , programme qui sera de plus en plus à l'ordre du jour … C'est ce que mesurera également le score national de NUPES, indiquant ainsi le travail de persuasion et de propagande qu'il reste à faire … A bas toutes les formes d'opportunisme ! Vive la Révolution prolétarienne !

    Le 03/06/2022



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