• Metz, une ville … gérée comment ? Dans l’intérêt de qui ? (Sixième partie)

    L’existence du P « C » F dans l’équipe de Dominique Gros se justifie encore selon deux points de vue : outre l’attribution de postes à ses membres les plus soumis, s’y ajoute le fait d’occuper un créneau qui empêche le plus longtemps possible l’émergence d’un véritable parti communiste, ouvrier, internationaliste et révolutionnaire. En ce sens les dirigeants révisionnistes et collaborateurs de classe du P « C »F sont les pires ennemis de la classe ouvrière. Mais les dirigeants du P « C » F, informés de cette réalité, ont-ils influé en quoi que ce soit pour la modifier, en allant dans le sens d’un gouvernement à bon marché de la vile ? Pourquoi continuent-ils de vouloir participer à une équipe dans laquelle leur pouvoir d’influence est nul ?  

    Metz, une ville … gérée comment ? Dans l’intérêt de qui ?

    (Sixième partie)

    Lors de la Commune de Paris, en 1871, certains principes ont été appliqués. Si, bien évidemment, la période est bien différente, il n’empêche que ces principes conservent toute leur actualité, pour les communistes, qui sont au service des travailleurs.

    Ainsi, le gouvernement d’Adolphe Thiers a demandé aux fonctionnaires de la ville de Paris de déserter leurs postes, et de venir s’installer à Versailles. Face à cette situation plus que difficile, en dépit de la guerre civile qui oppose Versaillais et Communards, la Commune de Paris a su mettre en place un gouvernement à bon marché de la ville, en associant par divers moyens la population. Cet aspect de la gestion quotidienne conserve toute son actualité, et les communistes doivent s’inspirer de cet état d’esprit, à la fois au service du peuple, et associant le peuple, dans le cadre d’une gestion peu onéreuse et efficace, même si l’expérience n’a duré que pendant un peu plus de deux mois, dans un contexte de guerre civile.

    La comparaison peut-être faite avec la gestion de la ville de Metz aujourd’hui.

    Considérons d’abord l’organigramme de la ville de Metz de l’époque de Jean Marie Rausch, soit avant l’année 2008. C’est un organigramme classique, hiérarchique, de 42 cadres, non compris le Cabinet du maire. Il comprend un directeur général des services, quatre directeurs généraux adjoints, deux directeurs techniques, l’un pour les services techniques, l’autre pour l’urbanisme. En-dessous, 35 directeurs de services.

    Il est connu que l’équipe municipale était en bout de souffle, JMR ayant alors effectué deux mandats « de trop », très peu utiles pour les messins. Noël Jouaville, directeur général des services, qui se présentait aux élections municipales de 2008, sur la liste de JMR, et qui aurait dû être, en cas de victoire de cette liste, le véritable maire, laissait entendre qu’il convenait de restreindre l’équipe des directeurs, qui était devenue, avec le temps, une véritable « armée mexicaine ». Cela laisse entrevoir une remise en ordre, car au cours des années, différents affidés avaient été congratulés d’un poste de directeur, sans que cette création ne soit nécessaire à la bonne marche de l’administration municipale. Il est certain que les réunions de services, avec plus de 40 membres présents, ne permettaient pas un fonctionnement efficace et rationnel.

    Qu’arrive-t-il en 2008, avec l’arrivée de l’équipe de Dominique Gros ?

    Il est réalisé un audit du personnel qui aboutit à l’organigramme du 16 avril 2009. Outre un directeur général des services et son adjointe, et non compris le Cabinet, largement étoffé en personnel par rapport à l’organigramme de JMR, cet organigramme se scinde en deux parties, d’un côté, 14 pôles, dirigés par des chefs de pôles, et comprenant 43 services, chacun dirigé par un directeur. De l’autre côté, cinq missions, avec à la tête de chacune un chef de mission, ces missions se déclinant en 15 services, ayant à sa tête un chef de service. Cela représente donc un total de 79 cadres. Chacun de ces cadres dispose d’avantages en nature divers et variés : logement de fonction, voiture de fonction, téléphone portable de fonction, primes, etc. Une réunion de chefs de service rassemble, y compris le Cabinet, plus de 80 encadrants ! Soit une augmentation de 88 % par rapport à l’époque JMR !

    Par exemple, Dominique Gros a tenu à recruter un directeur général des services issu de la préfectorale, qui, à peine nommé a tenu à disposer de crédits pour ses frais de bouche, supérieurs à ceux de l’ancien directeur général des services, Noël Jouaville. C’est un élément majeur que l’on s’est bien gardé de communiquer à Emmanuel Lebeau, quand cet élu un peu curieux a fait une enquête sur les frais de bouche !

    Il serait intéressant de faire le bilan de l’établissement de cet organigramme, à partir de l’audit d’un Cabinet de management. En effet, l’un des objectifs non écrits est de mettre « de côté » les cadres trop marqués par le « rauchisme » et de pouvoir recruter des cadres socialistes. Mais cela s’est fait dans un climat délétère, avec une absence totale de franchise. Ainsi, lors de la première réunion des chefs de service, donc les 42 cadres mis en place par JMR, Dominique Gros s’est engagé à « garder tout le monde ». Il en résulte un organigramme avec des doublons, qui tente de bricoler une synthèse entre la hiérarchie et la transversalité. Quelques cadres ont donc été mis dans un « placard doré », où ils passent leurs journées à lire la presse et à attendre la retraite, ces cas étant parfaitement connus de tous ! Ce sont là des conditions de travail incompatibles avec. la dignité humaine. A examiner également de plus près le favoritisme quant au recrutement : en fin de compte, cette conception a conduit à préserver toutes les couches, et à en ajouter d’autres. Reste à évaluer le coût de cela pour les contribuables messin, à savoir les hauts salaires des responsables municipaux, pas toujours utiles, mais aussi tous las avantages en nature. Tout cela est bien loin d’une gouvernance à bon marché de la ville.

    A noter que l’organigramme de l’équipe de Dominique Gros, daté d’octobre 2012, comprend, non compris le Cabinet, outre le directeur général des services et son adjointe, 22 directeurs adjoints ou chefs de missions, et 75 chefs de service, soit un total de 99 cadres ! C’est une augmentation de 136 % par rapport à l’époque de JMR, ceci alors que le successeur présumé de JMR voulait réduire la voilure !

    C’est pourquoi JMR a pu déclarer, concernant son successeur : Dominique Gros ne saurait même pas gérer une épicerie ! A noter la délicatesse habituelle de JMR, et son manque de reconnaissance à l’égard des « épiciers », qui ont contribué à le « faire » sénateur !

    Quelques remarques néanmoins :

    De 2008 à 2012, la population messine a baissé.

    Diverses compétences ont été transférées à la Communauté d’agglomération de Metz Métropole.

    S’il y a mutualisation de certains services (l’informatique, la Cité des congrès, le tourisme et l’attractivité), par contre d’autres services, comme la mission METTIS, apparaissent en doublon, n’étant pas vraiment de la compétence de la ville de Metz.

    Ainsi, les priorités de l’équipe Dominique Gros devraient transparaître au travers de l’organigramme, à savoir notamment : la démocratie participative, la politique de la ville lutte contre le logement indigne et pour la création de l’emploi… Or toutes ces politiques sont noyées dans un organigramme illisible et monstrueux, quant au nombre d’agents qui y figure. Où sont la rationalité et l’efficacité ?

    En conséquence, de l’équipe JMR, équipe alors en bout de course, essoufflée, à l’équipe de Dominique Gros, les choses ont empirées, concernant l’organigramme, vers un coût croissant et plus de bureaucratie. En quoi la population, et en particulier, les ouvriers, sont-ils associés aux politiques mises en œuvre ?

    L’existence du P « C » F dans l’équipe de Dominique Gros se justifie encore selon deux points de vue : outre l’attribution de postes à ses membres les plus soumis, s’y ajoute le fait d’occuper un créneau qui empêche le plus longtemps possible l’émergence d’un véritable parti communiste, ouvrier, internationaliste et révolutionnaire. En ce sens les dirigeants révisionnistes et collaborateurs de classe du P « C »F sont les pires ennemis de la classe ouvrière. Mais les dirigeants du P « C » F, informés de cette réalité, ont-ils influé en quoi que ce soit pour la modifier, en allant dans le sens d’un gouvernement à bon marché de la vile ? Pourquoi continuent-ils de vouloir participer à une équipe dans laquelle leur pouvoir d’influence est nul ?

    Par exemple, pour faire adopter un organigramme illisible, celui de 2009, Dominique Gros a troqué l’adhésion des syndicats avec l’attribution d’une prime exceptionnelle à la catégorie C des fonctionnaires de la ville. Cela en dit beaucoup sur la dégénérescence des syndicats de la ville ! Tout cela est parfaitement connu, et il sera intéressant de développer tous ces éléments. On peut imaginer le mal-être des agents municipaux, cadres ou non, dans un tel contexte. D’autant plus que des couches sont venues encore se surajouter depuis le premier organigramme « grauschiste » de 2009 !

    « Metz, une ville … gérée comment ? Dans l’intérêt de qui ? (Cinquième partie)Metz, une ville … gérée comment ? Dans l’intérêt de qui ? (Septième partie) »
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter