• Metz, une ville ... gérée comment? Dans l'intérêt de qui? (Deuxième partie)

    Chaque fin de mandat a vu la réalisation d’un équipement majeur : le centre saint Jacques, l’Arsenal, les Arènes, le centre Pompidou,… Comme par hasard, ces équipements ont permis aux bétonneurs  (Demathieu et Bard et autres), de faire de bien belles affaires sur le dos du contribuable. Il serait enfin temps que la justice se penche sur ces chantiers et examine les montants des factures, ainsi que les éventuelles rétrocommisssions.

    Metz, une ville … gérée comment ? Dans l’intérêt de qui ?

    (Deuxième partie)

     

    Jean Marie Rausch a une conception de la démocratie représentative, qui en fait un déni de la démocratie réelle : les élus sont désignés tous les six ans par le bas peuple. Ensuite, c’est le maire qui dirige, comme si la mairie était son entreprise personnelle, sans rendre de compte à personne, tenu par aucune promesse. De toute façon, les élus du conseil municipal sont considérés comme autant d’affidés, qui lui sont redevables. La réunion des « comités de quartiers » était purement formelle, « conseils de quartiers » rendus obligatoires dans les villes de plus de 80000 habitants, comme Metz, par la loi de mars 1982. Pour JMR, le décideur, sa suffisance, n’a aucune obligation de suivre les avis des administrés, et même aucune obligation de suivre son propre programme. C’est la souveraineté des élus, et notamment du maire, et non la souveraineté du peuple. En ce sens la démocratie représentative est la négation de toute démocratie. C’est le sentiment de non-préoccupation de ce que pensent les gens, une indifférence aux problèmes quotidiens.

     

    JMR a été le représentant typique des élus cumulards. Son principal mandat, qui est le fondement de tous les autres mandats, est maire de Metz pendant trente six années, de 1972 à 2008. C’est un élu qui vit en endogamie avec les siens, soumis à une concurrence électorale, coupé de la vie quotidienne et de la culture populaire, un élu qui applique fort inégalement son programme. Les décideurs n’ont aucune obligation de suivre les avis de leurs administrés. Il manifeste une incapacité de percevoir d’autres solutions aux divers problèmes locaux, que celles qui passent par lui. Engagé dans une posture paternaliste pour lui, le citoyen n’est jamais un égal.

    Le peuple s’exprime une fois tous les six ans pour choisir ses représentants. Ensuite, il n’a palus rien à dire. Seuls les élus, et surtout le premier d’entre eux, le maire, décide.

    Incontestablement, JMR a toujours œuvré pour le compte de la bourgeoise de Metz. Cela tient en particulier de son mandat de sénateur, élu au suffrage indirect par les « grands » électeurs, c’est-à-dire les électeurs les plus fortunés.

    En raison notamment de son âge, mais aussi de l’usure du pouvoir, es deux derniers mandats (de 1995 à 2008) ont été sans activité majeure, un peu las : c’est pourquoi on pouvait parler alors de la ville de Metz comme étant « la belle endormie ». Cela explique à la fois le faible taux d’endettement de la Ville de Metz et le bas de laine ou cassette laissé à l’issue de son mandat, soit près de 45 millions d’euros pour la vente de 15 % du capital de l’UEM et 15 millions d’euros de ventes de biens immobiliers, ce que l’on appelle aussi « les bijoux de famille ». Cette paresse et indolence des fins de mandat de JMR est mise au service de la fébrilité dépensière et gabegie de l’équipe Gros.

    Chaque fin de mandat a vu la réalisation d’un équipement majeur : le centre saint Jacques, l’Arsenal, les Arènes, le centre Pompidou,… Comme par hasard, ces équipements ont permis aux bétonneurs  (Demathieu et Bard et autres), de faire de bien belles affaires sur le dos du contribuable. Il serait enfin temps que la justice se penche sur ces chantiers et examine les montants des factures, ainsi que les éventuelles rétrocommisssions.

    Pourquoi n’a-t-on pas fait le bilan exact des opérations réalisées par les équipes de JMR ? Le successeur, Dominique Gros, disposait des éléments, et il s’est bien gardé de le faire : Pourquoi ?

    Deux exemples :

    ·   Le DSU de Metz-Borny : La Ville de Metz s’est vue verser des sommes conséquentes pour réhabiliter ce quartier, et le rendre un peu plus humain. S’il est vrai que l’on a supprimé de nombreux bâtiments, remplacés par des pelouses, rien d’essentiel n’a été fait sur ce quartier. Un simple bilan comptable permet de constater que les recettes perçues pour les opérations de réhabilitation du quartier par les divers intervenants sont largement plus importantes que les dépenses affectées à ce même quartier. Cela signifie donc que l’argent destiné à améliorer le quotidien des pauvres a été affecté à d’autres dépenses pour d’autres catégories sociales plus aisées. Si l’on observe les rapports annuels préparés par les services de la Ville pour justifier des fonds publics versés notamment par l’Etat, rapports réalisés obligatoirement au moins une fois par an à destination du préfet, on ne peut que constater la carence de ces rapports. Et cependant, aucun des préfets de passage n’a jamais rien trouvé à redire.

    ·   La culture : Prenez l’usage des équipements culturels, comme l’Opéra (transféré depuis 2004 à Metz-Métropole) ou bien l’Arsenal. Pour l’Arsenal, le coût annuel d’un fauteuil est d’environ 40 euros. La moyenne des participations des usagers qui assistent aux divers spectacles, est de 10 euros. Il reste donc un déficit de 30 euros pris en charge par la puissance publique, c’est-à-dire les impôts versés par les contribuables messins. En fin de compte, l’ensemble des contribuables messins met la main au porte-monnaie pour financer la culture à laquelle profite la classe la plus riche. Voit-on souvent de habitants de Borny, de Magny, ou d’autres « banlieues » de Metz fréquenter, ne serait-ce qu’occasionnellement, ces divers équipements culturels ?

    JMR a traité la mairie, maison du peuple, maison de tous les messins, comme son fief, son château fort. Ainsi, de son temps, il y avait table ouverte. Il s’était fait aménager une cuisine, avec personnel à son service, parfois débauchage à plein temps d’un cuisinier étoilé, et aux « frais de la princesse », n’hésitait pas à faire acheter viandes, poissons de prix et vins fins.

    Pour le personnel, on assiste à un véritable jeu de famille : ont été recruté le fils, le neveu,… du maire en place, sans compter la nombreuse domesticité à son service : chauffeurs, …

    La marque de fabrique de JMR, à l’égard de ses employées les plus jolies et les plus jeunes, est de leur donner une forte tape sur les fesses : ce n’est pas, quarante ans après les faits, que ces claques soient encore douloureuses, mais il reste, au fond des victimes concernées, une forte amertume, ce que la justice appelle pudiquement le « prix de la douleur » : c’est cette façon patriarcale et machiste d’être traitées comme de vulgaires vaches sarregueminoises !

    L’humour de JMR avait comme première victime ses collaborateurs immédiats. Ainsi, un jour, lors d’une cérémonie officielle, a-t-on vu mademoiselle Raffin et madame Griesbeck, toutes deux adjointes, vêtues du même tailleur : c’est sur l’insistance de JMR que ces deux dames étaient vêtues, en public, du même costume, pour la plus grande humiliation de l’une et de l’autre.

    Pendant toute la durée au cours de laquelle madame Nathalie Griesbeck a exercé son mandat d’adjointe des finances, sur la demande du directeur général des services, le service des finances s’est débrouiller pour ne lui donner aucun élément financier significatif. Le directeur des finances devait tenir en double les divers rapports financiers, ceux donnés à JMR, et ceux donnés à madame Griesbeck. En effet, JMR tenait à rester destinataire des éléments importants concernant la gestion financière. Ainsi, en particulier, le tableau de bord, remis hebdomadairement au directeur général des services, et le plan financier, n’ont jamais été transmis à l’adjointe des finances qu’était Nathalie Griesbeck. Celle-ci devait se contenter de signer, autant que » de besoin, les mandats et les bordereaux de mandats.

    Mais pour le directeur des finances, c’était une vraie schizophrénie : il devait garder toutes les archives en double exemplaire, et prendre garde de ne jamais se tromper : communique à JMR les éléments importants et à Nathalie Griesbeck les éléments édulcorés et inessentiels.

     

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