• Metz, une ville … gérée comment ? Dans l’intérêt de qui ?

    Les trois budgets annexes, sont les budgets des eaux, du camping et des zones industriels. Un constat évident : rien ne change par rapport à la gestion de ces mêmes budgets par la droite. Il n’y a donc pas de gestion que l’on pourrait qualifiée de droite et une gestion de gauche, plus sociale, mais bien une continuité d’une équipe à l’autre. Rien que ces trois budgets méritent un examen attentionné.

    Quelles différences entre la gauche et la droite, entre la « droite complexée » qu’est devenue la fausse « gauche »,représentée par l’équipe de Dominique Gros,  et la droite décomplexée, représentée par les anciens alliés de Jean Marie Rausch ?

    Avec l’élection de Dominique Gros, en 2008, qu’est-ce qui a changé ? Si, dès sa nomination, avec bruit et fracas, il a mis fin à divers abus excessif : il a fait supprimer la cuisine à demeure de JMR, il a mis un terme aux porte blindées qui obturaient hermétiquement le bureau de Rausch,… Ensuite, très vite, au nom de la poursuite de la « légalité républicaine », entre son prédécesseur et sa propre suffisance, les mêmes abus ont poursuivi le même cours : voir par exemple les embauches par les élus,… L’embauche continue d’être discrétionnaire : non seulement est donnée priorité à la famille « politique », mais également la famille tout court est privilégiée : épouse, fils, gendre,… voir par exemple le gendre de la dame Pallez.

    Mis en cause sur l’importance des frais de bouche, il a établi de savants calculs, pour démontrer, bien vainement, qu’il n’y a plus d’abus sous son règne.

    Donc, rien ne change : y a-t-il eu par exemple, un rattrapage sur les retards pris dans le quartier de Borny ?

    Sous prétexte d’être maire de « tous les messins », y a-t-il un rééquilibrage en faveur des plus déshérités, notamment des dépenses culturelles ? Peut-on dire que les habitants les plus pauvres ont accès aux concerts de l’Arsenal

    JMR a su profiter des mille feuilles administratifs, faisant de chaque strate un fromage : une de ses qualités était de choisir les collaborateurs compétents dont il savait s’entourer. L’urbanisme, depuis l’après-guerre, repose sur une ségrégation sociale hallucinante. Se sont créés dans les environs de Metz (notamment à Woippy, le quartier de Saint Eloy), mais aussi à Metz même, (notamment les quartiers de Borny et de Bellecroix), des ghettos de pauvres, à côté des quartiers de riches. Cela n’est pas du au hasard : cela correspond à une volonté délibérée. D’ailleurs, à plusieurs reprises, JMR s’est vanté : s’il n’avait pas envoyé les plus pauvres dans le quartier pourri de Saint-Eloy, il n’aurait pas pu se maintenir à la tête de la Mairie de Metz. Il aurait perdu certaines élections, dont les élections municipales de 1977, si cette population, plutôt pauvre, avait été maintenue à Metz. Seuls les crises sociales et la guérilla urbaine conduisent à réveiller les classes possédantes et les obligent à consacrer quelques financements à ces quartiers livrés à eux-mêmes, mal desservis, sans emploi, avec des services publics déficients.

    Une quadruple alliance, reposant sur des intérêts bien compris, en particulier des intérêts financiers, ont permis cette mainmise quasi-maffieuse sur la ville : l’alliance entre le club de football du FC- Metz, représenté par Carlo Molinari, le journal du Républicain lorrain, représenté par Marguerite Puhl Demande, l’alliance du « sabre et du goupillon », avec l’évêque, le dernier étant Pierre Raffin et JMR. Par exemple, est-il normal que la Ville verse une subvention à une association parallèle au FC Metz, alors que chacun sait bien qu’il s’agit d’une subvention déguisée au club lui-même ?

    Christine Raffin, sœur de l’évêque, était adjointe de JMR. Il serait utile de faire une étude coût/ avantages concernant l’exceptionnelle rémunération de cette cumularde. Sans doute s’apercevrait-on qu’il y a peu de retour « sur investissement » pour la ville, mais un retour « inestimable » quant au vote catholique lors des diverses consultations électorales en faveur de JMR.

    Une étude sur la mise en œuvre de la laïcité devrait permettre d’estimer l’ensemble des sommes versées par le budget de la ville aux diverses religions « importantes » quant aux votes ! Un exemple parmi d’autres : la prise en charge du jardin du grand séminaire par le budget de la ville. Sans compter les avantages non numéraires ; Par exemple, alors que le grand séminaire entre dans le cadre de l’Université de Metz pour attribuer des diplômes de « Théologie catholique » - cela ne s’invente pas – les étudiants qui assistent aux cours trouvent dans chaque salle de classe du grand séminaire, de façon ostentatoire, des crucifix. Au moins, au tribunal de Metz, ces éléments apparents d’un culte ont été masqués.

    L’ « aide » apportée aux commerçants n’a pas été modifiée, avec le changement d’équipe. La nouvelle équipe de Dominique Gros continue d’attribuer chaque année diverses aides aux associations des commerçants de Metz. Comme le disent les agents de la Ville : « C’est pour permettre aux commerçants de continuer de mettre du carburant dans leurs véhicules 4X4 qui sillonnent les rues du centre.

    L’art contemporain : l’équipe municipale de JMR a disséminé sur l’ensemble de la ville des œuvres d’art contemporain d’un goût douteux, mais d’un prix prohibitif : par exemple, des ronds à béton pour 400 000 €. Cela mériterait de les rétrocéder à JMR ! Après tout, l’esthétique de la ville appartient à tout le monde, et à défaut de consulter les citoyens, au moins aurait-il été convenable d’exposer des œuvres de toutes natures.

    C’est la même chose avec Dominique « Grosch ». La démocratie participative n’ajoute rien. Dans démocratie « participative », « participative » est un mot fétiche dans la bouche de Gros, auquel il ne croit pas réellement lui-même. C’est une manœuvre manipulatoire, où il ne retient que ce qu’il veut dans les propositions qui lui sont communiquées par les divers comités d’habitants.

    Or, donc, si JMR et DG sont les deux faces d’une seule et même pièce, « blanc-bonnet et bonnet blanc », on peut se demander ce que font les représentants du P « C » F dans cette galère. En effet, ils sont censés représenter les intérêts immédiats et à plus long terme des ouvriers et de manière plus large, du peuple, des sans-grades et des plus modestes. Or que font –ils ?

    Dénoncent-ils l’absence de démocratie ? Ont-ils fait un vrai bilan du rauschisme et de ses méfaits ? Donnent-ils une autre orientation à la politique en faveur des plus aisés ? Dénoncent-ils les malversations tel le recrutement du gendre d’une adjointe dans une association para municipale ? Ont-ils proposé un programme rectificatif en matière du logement indigne, afin de rattraper le retard ? Envisagent-ils une politique culturelle qui laisse une place aux classes laborieuses ?

    Par exemple, Danielle Bori, 8° adjointe au maire, en matière scolaire, se contente d’augmenter les miettes en matière de politique scolaire. Il est vrai, que bien trop souvent, elle reçoit une approbation unanime, y compris de l’opposition municipale. Au lieu de se méfier, elle s’en prévaut.

    Danielle Bori se targue d’un soutien unanime, y compris des élus de droite. Mais ce qu’elle fait, à savoir distribuer quelques miettes de plus, c’est ce qui est fait dans de nombreuses communes, y compris de droite. C’est une gestion de dame patronnesse. C’est véritablement le degré zéro de la politique !

    Au niveau local, comme Jean Luc Mélenchon au niveau national, ces agents jouent un rôle de voiture-balai de la social-démocratie : ce sont les pires ennemis de la classe ouvrière, car loin de donner une autonomie d’action à cette classe, ils contribuent à rattacher celle-ci aux fourgons de la bourgeoisie.

    Les trois budgets annexes, sont les budgets des eaux, du camping et des zones industriels. Un constat évident : rien ne change par rapport à la gestion de ces mêmes budgets par la droite. Il n’y a donc pas de gestion que l’on pourrait qualifiée de droite et une gestion de gauche, plus sociale, mais bien une continuité d’une équipe à l’autre. Rien que ces trois budgets méritent un examen attentionné.

    Le budget du camping, d’un point de vue purement réglementaire, devrait être géré comme un service industriel et commercial. Est-ce bien le cas ? Les préfets successifs, ainsi que les magistrats de la chambre régionale des comptes font-ils un travail minimum de contrôle ? En fin de compte est-il normal que ce budget bénéficie de financements des impôts du budget général, alors que seuls les usagers devraient participer à son financement.

    Le budget des eaux dégage en 2013, un reste à réaliser en dépenses de 4,2 millions d’euros, pour une réalisation la même année de seulement 3,2 millions d’euros. Que signifient ces chiffres quant au niveau d’entretien du réseau des eaux à Metz ? Quel impact sur la santé des messins ?

    Quant au budget annexe des zones, il est déficitaire de plus de 1,6 million d’euro. Il est prévu, depuis le début du mandat, en 2008, qu’une association gère le développent économique à Metz. Qu’attend le maire pour présenter un bilan des actions de cette association, en prenant par exemple deux critères : le nombre d’emplois maintenus et créés, et la part de valeur ajoutée maintenue ou créée ? Y a-t-il mise en œuvre d’un  « socialisme municipal » ? Pour le moins il serait normal d’attendre des militants du PCF une analyse de classe de la société messine qui débouche sur des compensations à l’égard des classes pauvres, et une solidarité plus importante demandée aux classes privilégiées.

    Les élections sont bordées : la droite et la « gauche » représentent la même classe sociale, la bourgeoisie. Les « votards » mentent lorsqu’ils allèguent que « s’abstenir, c’est faire le jeu de l’autre camp ». Le bulletin de vote permet-il le véritable changement ? Si c’était le cas, cela se saurait. « Vous avez des droits politiques », disent les « votards », « dont le droit de voter : utilisez ce droit ! » Oui mais, comment voter dans l’intérêt de la classe ouvrière ? Car les jeux sont pipés, et l’intérêt de la classe ouvrière n’est sûrement pas à droite, encore moins à l’extrême droite et il n’est pas non plus du côté de la fausse « gauche ». Ainsi, le parti socialiste a en sa possession toutes les fonctions électives, que ce soit les principales communes, dont Metz, la majorité des départements, presque toutes les régions, et l’Etat ; Et où est le changement, toujours attendu, et qui n’arrive jamais ? Il n’y a quasiment aucun ouvrier dans les diverses assemblées, et même lorsqu’un ouvrier est présent, il ne peut pas se faire entendre. Les ouvriers sont tenus en tutelle. Les « votards » ajoutent » « Ceux qui ne votent pas, ne peuvent se plaindre ! ». Mais enfin, que l’on vote, ou que l’on ne vote pas, rien ne change. Et même, lorsque le vote est défavorable à la bourgeoisie, celle-ci applique de toute façon son programme, comme c’est le cas en ce qui concerne la construction européenne. Bien plus que le vote, par ses manifestations massives, le peuple a montré son opposition aux réformes relatives à la retraite, telles que conduites par le gouvernement Sarkozy. Est-ce que cela a empêché ce gouvernement d’appliquer cette réforme, et ensuite au gouvernement Hollande de poursuivre sur la même lancée ?

    Ma conclusion provisoire sera donc la suivante : l’ère JMR, qui s’achève en 2008, a été mise au service des classes possédantes de Metz. Puis l’équipe Gros a poursuivi sur la même lancée. Elle n’a pas cherchée à rééquilibrer la gestion en faveur des laissés pour compte, ceci au nom d’une « équipe au service de tous les messins », et au nom de la « continuité républicaine ». C’est ce qu’il convient de démontrer dans les semaines prochaines…

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