• Liberté, égalité, fraternité (Partie 8)

    • La spirale :

     

     

    C’est la conception marxiste de l’histoire.

    L’histoire a un sens : l’humanité progresse. Mais il y a également des boucles, des « retours en arrière » : les sociétés naissent, se développent et meurent.

    L’homme sort de l’état animal : il naît. Au début et à la fin de l’histoire, on retrouve une étape similaire, que l’on peut appeler du terme général de communisme (société sans classes sociales). L’humanité se dégage de l’état animal, passe par le stade du communisme primitif (société sans classes sociales, pénurie, besoins élémentaires) et à l’issue de l’histoire, à travers différentes étapes, parvient au communisme supérieur (société de nouveau sans classes sociales, abondance, besoins complexes satisfaits).

    Entre ces deux bornes se trouvent, en ce qui concerne les pays européens (France, Angleterre, etc.) différentes étapes : esclavagisme, féodalisme, capitalisme. Ce sont des sociétés de classes. On peut schématiser simplement cette évolution :

    Liberté, égalité, fraternité (Partie 8)

     

     

    QU’EN EST-IL SI ON APPLIQUE CES PRINCIPES A L’HISTOIRE ?

     

    En philosophie, il y a différentes conceptions de l’histoire de l’humanité. Trois conceptions sont importantes :

     

    • La conception linéaire de l’histoire :

     

     

     

     

    C’est une conception simpliste. Les événements se succèdent, soit arbitrairement, soit selon un certain déterminisme (dans les mêmes conditions, les mêmes causes produisent les mêmes effets : si l’événement a se produit, b se produira nécessairement). Cette évolution peut avoir un sens (il y a alors progrès de la civilisation). Selon Bossuet (34) qui partage cette conception, il existe une Providence divine, qui crée l’histoire, qui en est la véritable cause, l’homme n’en est que l’instrument.

     

    • L’éternel retour :

     

     

     

    L’évolution, l’histoire, c’est le retour du même, selon un certain cycle qui peut durer, mettons par exemple 20 000 ans. On rencontre cette conception chez le philosophe de l’Antiquité, Empédocle (35), ainsi que chez Nietzsche (36).

    Voici la conception d’Empédocle en ce qui concerne le développement du monde. Le monde est composé de quatre éléments (la terre, l’eau, l’air et le feu), animés de deux forces motrices (l’Amour et la Haine) et se déroule en quatre périodes.

    Première période : c’est l’empire de la Haine. Les quatre éléments sont séparés, homogènes. Le cosmos est anéanti. L’Amour, bannie, assiège le chaos de l’extérieur.

    Deuxième période : de l’empire de la Haine à l’empire de l’Amou. Il y a une fissure et l’Amour accourt. Les quatre éléments se rapprochent et se mêlent pour former les choses.

    Troisième période : l’empire de l’Amour. La Haine fuit à la limite du cercle. L’Amour règne. C’est le monde parfait.

    Quatrième période : de l’empire de l’Amour à l’empire de la Haine. La Haine s’agite et tout s’éparpille en tout sens.

    Puis le cycle recommence éternellement.

     

    • La spirale :

     

     

    C’est la conception marxiste de l’histoire.

    L’histoire a un sens : l’humanité progresse. Mais il y a également des boucles, des « retours en arrière » : les sociétés naissent, se développent et meurent.

    L’homme sort de l’état animal : il naît. Au début et à la fin de l’histoire, on retrouve une étape similaire, que l’on peut appeler du terme général de communisme (société sans classes sociales). L’humanité se dégage de l’état animal, passe par le stade du communisme primitif (société sans classes sociales, pénurie, besoins élémentaires) et à l’issue de l’histoire, à travers différentes étapes, parvient au communisme supérieur (société de nouveau sans classes sociales, abondance, besoins complexes satisfaits).

    Entre ces deux bornes se trouvent, en ce qui concerne les pays européens (France, Angleterre, etc.) différentes étapes : esclavagisme, féodalisme, capitalisme. Ce sont des sociétés de classes. On peut schématiser simplement cette évolution :

    • A l’origine, il n’y a pas de surplus. Chaque tribu, chaque individu, accapare juste ce qu’il a besoin pour survivre. S’il ne trouve pas ces produits (par la cueillette, la chasse, la pêche), il disparaît.

    • Puis, au cours de l’évolution sociale, les richesses sociales augmentent, les sociétés humaines font des réserves. Il y a un surplus (de nourriture, de biens, etc.). Mais au lieu que ce surplus soit partagé de façon équitable, juste, entre tous les individus de la société, une catégorie de privilégiés (ce sont les maîtres d’esclaves, les seigneurs féodaux ou les capitalistes) se constitue et en accapare une grande partie à son seul profit.

    • En fin d’évolution, grâce à la révolution socialiste, l’humanité se débarrasse des privilégiés, et le surplus est réparti de façon égalitaire entre tous les membres de la communauté.

     

    Ceci a été rendu possible parce que le développement des forces productives (37) a considérablement augmenté les richesses, le surplus, étant donné qu’à l’origine, ce surplus était insuffisant, et ne pouvait vraiment bénéficier qu’à quelques-uns.

    Cette conception de l’histoire spirale met au premier plan la base matérielle, les forces productives. Ce qui donne :

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