• Liberté, égalité, fraternité (Partie 2)

    Liberté, égalité, fraternité (Partie 2)

     

     

     

    CHAPITRE I

     

     

     

    « PREFACE DE L’EDITION ANGLAISE DE 1888 » DE FRIEDRICH ENGELS.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Cette préface comprend trois parties : l’histoire de Manifeste du parti communiste, le résumé de la thèse générale de ce livre, et une précision essentielle sur ce qui a changé quant aux idées les plus importantes depuis que ce livre a été rédigé en 1847.

     

    1. HISTORIQUE DU LIVRE. SA GENESE.

     

    Friedrich Engels expose à quelle occasion le Manifeste du parti communiste  a été écrit, quel était l’objectif visé, et quel a été l’histoire de ce livre en relation avec les événements historiques qui lui sont contemporains. A l’origine, il s’agissait d’établir un programme (1) pour les communistes, organisés dans la « Ligue des communistes ».

    Liberté, égalité, fraternité (Partie 2)

     

     

     

    CHAPITRE I

     

     

     

    « PREFACE DE L’EDITION ANGLAISE DE 1888 » DE FRIEDRICH ENGELS.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Cette préface comprend trois parties : l’histoire de Manifeste du parti communiste, le résumé de la thèse générale de ce livre, et une précision essentielle sur ce qui a changé quant aux idées les plus importantes depuis que ce livre a été rédigé en 1847.

     

    1. HISTORIQUE DU LIVRE. SA GENESE.

     

    Friedrich Engels expose à quelle occasion le Manifeste du parti communiste  a été écrit, quel était l’objectif visé, et quel a été l’histoire de ce livre en relation avec les événements historiques qui lui sont contemporains. A l’origine, il s’agissait d’établir un programme (1) pour les communistes, organisés dans la « Ligue des communistes ».

     

    LA LIGUE DES COMMUNISTES.

     

    Au milieu du XIX° siècle, la classe ouvrière était encore dans un état embryonnaire, et il se développait alors une lutte aiguë en vue de la création d’un parti prolétarien, indépendant des autres forces politiques, capable de diriger les ouvriers tant dans leurs luttes économiques que politiques. Il existait alors de nombreuses sectes (2) qui prônaient la conspiration, s’illustraient par des rites d’initiation, des serments de fidélité, la concentration du pouvoir dans les mains des chefs.

    Afin de regrouper les éléments avancés de la classe ouvrière, Marx et Engels créèrent au début de l’année 1846, le « Comité communiste de correspondance de Bruxelles ».Ce Comité correspondait avec des ouvriers socialistes de différents pays d’Europe ; des circulaires lithographiées étaient publiées et il y avait des collectes permettant de couvrir les frais de propagande. Ce Comité entra en contact avec la « Ligue des justes », en France et en Angleterre, en vue de créer ce type de Comité partout.

    Engels avait connu les chefs de la « Ligue des justes » à Londres en 1843 : ceux-ci, l’horloger Joseph Moll, le cordonnier Heinrich Bauer, et Karl Schapper, ancien étudiant, exilé politique, fondèrent un Comité à leur tour.

    A la fin de 1846, il y eut un tournant dans l’état d’esprit des membres de la « Ligue des justes » : ils se détournaient des courants du socialisme utopique (3) qu’ils avaient prônés jusque là et se tournaient vers le socialisme scientifique (4).

    En novembre 1846, la Chambre du Peuple, organisme central de la « Ligue des justes », quitta Paris pour Londres et envisagea la réunion d’un congrès communiste international pour le début de mai 1847. Ne réussissant pas à élaborer un programme, les chefs de la « Ligue des justes » se tournèrent vers Marx et Engels. Moll, délégué à Bruxelles, proposa à tous deux l’adhésion à la « Ligue des justes » et demanda leur concours à la rédaction du programme. Déjà invités antérieurement à adhérer à la « Ligue des justes », Marx et Engels avaient refusé cette offre en raison des idées utopiques dominantes dans cette organisation, et des principes sectaires et conspirateurs développés par elle, à l’image de toutes les sociétés ouvrières sévissant à cette époque. Mais voyant la possibilité de faire de la « Ligue des justes » le noyau du parti prolétarien, le désir de changer manifesté par les chefs de la « Ligue des justes », tant du point de vue de l’orientation qu’en ce qui concerne la réorganisation, Marx et Engels y adhérèrent.

    Le congrès de la « Ligue des justes » se tint à Londres au début de juin 1847. Faute de ressources, Marx ne put s’y rendre. Wolff, délégué du groupe de Bruxelles, y alla avec les instructions de Marx. Engels fut délégué pour le groupe de Paris. A ce congrès, la « Ligue des justes » prit le nom de « Ligue des communistes ».Marx devait déclarer, dans une correspondance datant de 1877 : « La première adhésion d’Engels et de moi à la société secrète des communistes s’est faite à la condition absolue que l’on éliminerait des statuts tout ce qui concourt à la superstition des autorités ». (5)

    Marx voulait signifier par là son refus du culte des chefs.

    Quels furent les nouveaux statuts ? Ils renfermaient différents principes, comme :

    • L’électivité des dirigeants ;

    • La centralisation ;

    • La subordination des organismes inférieurs aux organismes supérieurs ;

    • L’organisme suprême était le congrès, composé des délégués des organisations locales ;

    • Le comité central détenait le pouvoir exécutif dans les intervalles entre deux congrès ;

    • La cellule de base était la « communauté » avec un président et un adjoint éligibles ;

    • Plusieurs communautés formaient une région dirigée par un comité. L’un des arrondissements du pays ou de la province était déclaré dirigeant ; tous les autres en relevaient et devaient passer par lui pour communiquer avec le comité central de province ;

    • Le candidat à l’adhésion à la « Ligue des communistes » prenait connaissance des statuts et adhérait avec l’approbation de la communauté, de son président et d’un membre répondant.

    Les statuts prévoyaient également des règles d’exclusion pour diverses infractions, un système de cotisations et des dépenses des ressources.

    Les membres de la « Ligue des communistes » devaient professer le communisme, mener une vie digne des communistes, se dévouer à la propagande, ne pas appartenir à des groupes hostiles à la Ligue, respecter ses décisions et garder les secrets du parti.

     

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