• Les luttes de classes en France et les élections présidentielles et législatives de 2017. (Partie 20)

    En 2017, la bourgeoisie a réussi une opération de nettoyage des représentants corrompus qui avaient le pouvoir depuis de nombreuses années, et qui ont fini par jeter le masque et apparaître comme de véritables voyous. Cela concerne d’ailleurs la position objective de la plus grande majorité des « élus », que ce soit les députés (européens et nationaux), les sénateurs, et les divers élus locaux. Voici ci-dessous quelques exemples vécus de cette corruption généralisée.

     

     

     

    Les luttes de classes en France et les élections présidentielles et législatives de 2017. (Partie 20)

     

     

     

    La légitimité du président de la république, pour parler au nom du peuple, est nulle : comme tous les « élus », il s’est fait élire sur un programme, en 2012, qu’il a aussitôt démenti dans les faits.

     

    Les élus, dans les diverses communes, n’ont pas plus de légitimité : après une courte période électorale, élus par moins de la moitié de la moitié des électeurs, ils appliquent un programme qui n’a rien à voir avec nos vrais besoins.

     

    Dans la mesure où l’assemblée nationale ne représente en rien l’image du peuple réel, les mesures qu’il prend ne visent qu’à renforcer le capitalisme !

     

    Que signifie le macronisme, du point de vue de l’analyse de la lutte des classes ? Depuis 1958, la bourgeoisie, qu’elle appartienne à la fraction de droit (les gaullistes et les centristes), ou de « gauche » (le Parti socialiste et le Parti « Communiste » Français) ont toujours su rallier, du point de vue électoral, une partie du peuple, dont les travailleurs ouvriers. Cela était possible, parce que lors des « trente glorieuses » (1945-1975), par la lutte du prolétariat, mais aussi par le développement du capitalisme et de l’impérialisme (pillage des pays dits en développement, notamment des pays semi-coloniaux et semi-féodaux d’Afrique), il  était possible de distribuer des miettes au peuple, et d’améliorer sensiblement le niveau de vie de l’ensemble de la population, en maintenant néanmoins un fort volant de chômeurs. Depuis les années 1980, en raison des contradictions qui s’exacerbent entre les divers impérialismes, et de la crise accentuée du capitalisme, cela est de moins en moins possible. Nous sommes dans les années dites des « Quarante piteuses ».

     

    Depuis vingt ans au moins, la bourgeoisie s’est recentrée sur elle-même : elle est devenue égoïste et ne cherche plus à rallier le peuple lors des périodes électorales. Ceci explique en grande partie la défiance du peuple à l’égard des anciens représentants de la bourgeoisie, de droite comme de « gauche », et donc aussi le niveau d’abstention croissant d’une élection à l’autre ? De plus, comme nous allons le voir ci-dessous, l’ancienne représentation de la classe bourgeoise est de moins en moins « présentable » : pour dire les choses avec précision, cette représentation a perdu toute légitimité (voir les révoltes urbaines de 2005, ou bien le référendum anti européen de 2005). Cela explique l’émergence d’une nouvelle représentation de la bourgeoisie : d’un côté le macronisme, de l’autre le fascisme. Avec une différence essentielle : le fascisme, par sa démagogie, parvient à mobiliser une partie de la classe ouvrière, comme l’avait fait le nazisme dans les années 1930 en Allemagne et le pétainisme en France pendant la dernière guerre mondiale. Par contre le macronisme ne cherche pas à mobiliser le peuple : ses représentants font partie de la catégorie socioprofessionnelle plu (CSP +). Le point commun du macronisme et du fascisme, est qu’ils pensent tous deux pouvoir appliquer sans vergogne les solutions permettant de moderniser le capitalisme français, le macronisme, dans le cadre de l’Union européenne, le fascisme, dans le cadre du nationalisme. L’aspect positif du macronisme, est qu’il laisse une possibilité de réorganiser la classe ouvrière dans le cadre d’un parti communiste authentique.

     

    En 2017, la bourgeoisie a réussi une opération de nettoyage des représentants corrompus qui avaient le pouvoir depuis de nombreuses années, et qui ont fini par jeter le masque et apparaître comme de véritables voyous. Cela concerne d’ailleurs la position objective de la plus grande majorité des « élus », que ce soit les députés (européens et nationaux), les sénateurs, et les divers élus locaux. Voici ci-dessous quelques exemples vécus de cette corruption généralisée.

     

     

     

    Longwy et sa région : Le Pôle Européen de Développement :

     

    Années 1985-1992 :

     

    Il existe dans cette région, au cours de ces années d’après guerre, un véritable « maître » de la région, « ancien maître de forges », maire de Gorcy. Ce dernier, Bernard Labbé, avait la haute main sur toutes les instances politiques et administratives, et régenter les choses depuis son château de Gorcy, pour le compte de la bourgeoisie de la fraction de droite, car il avait la haute main sur les affaires économiques, dont la sidérurgie finissante. En face, se trouvait à la fois le Parti « Communiste » Français, représenté notamment par l’ancien maire de Longwy et le maire de Longlaville, et le Parti Socialiste, représenté par le député Jean Paul Durieux. Ce dernier était un haut responsable de la sidérurgie, un administrateur d’Usinor. La communauté italienne du Pays-Haut se présentait comme divisé en deux parts égales : d’un côté les enfants des communistes italiens qui ont fui l’Italie de Mussolini, et de l’autre côté les enfants des fascistes italiens, qui ont fui la misère en Italie. Après les belles luttes de « Longwy Cœur d’Acier », c’est l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir : c’est alors la trahison de son mot d’ordre, défendu depuis 1979, à savoir : « Pas un seul licenciement sans une création d’emploi », ceci aussi bien à Thionville qu’à Longwy. Puis c’est la mise en place du Pôle Européen de Développement : il s’agit non pas d’aménagement du territoire, mais bien de déménagement du territoire. Ce programme devait permettre la création, côté français de 5000 emplois. En fait, la zone de Longwy a continué durant ces années de perdre des emplois et donc de la population. Ceci alors que ce projet avait rencontré l’assentiment, bien sûr des représentants du patronat, dont Bernard Labbé, mais aussi des élus socialistes et communistes, ainsi que des divers représentants « jaunes » des syndicats. C’est d’ailleurs un syndicaliste de la CFDT, Jacques Chérèque, nommé préfet puis ministre, qui était aux manettes. Ce projet s’est soldé par un désastre. Les entreprises sidérurgiques en ont profité pour délester la sidérurgie de tout ce qui pouvait encore peser sur elle, en transférant ces divers domaines sur les collectivités locales : réseau de l’eau, amenée depuis la Meuse pour répondre aux divers besoins de la sidérurgie, services de secours et des sapeurs-pompiers…

     

    Les ouvriers, excédés, ont bien eu raison de dévaster le local du député « socialiste » Jean Paul Durieux, et si leur fureur n’avait pas été contenue par les divers traîtres à la classe ouvrière, celui-ci airait été molesté quant à sa personne.

     

    L’influence de Maître Bernard Labbé dans son fief du Pays Haut était sans égale, sur la branche droite de la bourgeoisie. Ainsi, c’est lui qui décidait qui devait se présenter aux élections aux divers niveaux, y compris dans les communes, et il n’hésitait pas à ouvrir largement ses ressources financières pour ce faire, donnant de l’argent à l’un ou l’une pour qu’il ne se présente pas (par exemple 25 000 francs), et finançant les campagnes électorales d’autres. C’est d’ailleurs une pratique qui se trouve à de nombreux autres endroits, voir par exemple à Corbeil-Essonnes.

     

    Pendant toutes ces années, les prévarications diverses se sont déroulées, comme par exemple les marchés truqués. Trois exemples :

     

     

      1. Dans le cadre du Pôle Européen de Développent, il fallait verser à chaque parti politique dominant un pourcentage (2 %) pour avoir accès aux travaux. Ainsi, un chef d’entreprise de Longlaville franc-maçon de surcroît, avouait verser ce pourcentage à chacun des quatre partis alors dominats : RPR, UDF, PS et P « C »F. Un autre chef d’entreprise, membre de la loge maçonnique « Devoir et Liberté » à l’Orient de Longlaville, était appelé le « Tapie du Pays-Haut », ceci à l’époque où Bernard Tapie passait encore pour un cador de l’économie, et était ministre de François Mitterrand. Ce « frère » n’avait que faire des principes fraternels de la franc-maçonnerie ; il s’enrichissait, ainsi que ses acolytes, francs-maçons également, en rachetant, avec la complicité des membres de la Chambre de commerce et d’industrie, les entreprises en liquidations, licenciaient les salariés et revendaient avec profit. Nombre de membres du Pôle Européen de Développement, étaient d’ailleurs membre d’un ou autre obédience maçonnique. En fin de compte, peu d’emplois ont été créés du côté français, mais il y a eu apparition de nombreuses entreprises « chasseurs de primes », qui ont encaissé les divers fonds publics pour disparaître au bout de cinq années (Thomson, JVC, Daewoo, etc.).

     

      1. Les opérations malveillantes à l’encontre de la classe ouvrière ont été nombreuses. Il en est ainsi de la fameuse opération « Devanley-JVC) De quoi s’agit-il ?

     

     

     

     

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