• Les 32 voies de la Sagesse. Introduction à la Kabbale. (Partie 2)

    Apollonius de Tyane écrit, dans les Lettres à Valerius : «  Les choses ne meurent qu’en apparence (…) ; de même les choses ne naissent qu’en apparence. Lorsqu’une chose passe de l’état d’essence à l’état de nature, nous appelons cela la naissance ; et nous appelons mort le retour de l’état de nature à l’état d’essence. En réalité, une chose n’est jamais ni créée, ni détruite ; elle ne fait que devenir visible ou de devenir invisible. Dans le premier cas, la cause réside dans la densité de la matière, et dans le second cas, elle réside dans la ténuité de l’essence qui demeure toujours la même, ne différant que par sa condition de mouvement ou de repos. … Les modifications des êtres visibles n’appartiennent en réalité pas à ces êtres individuellement, mais toute modification appartient à l’Etre universel unique. Et qu’appellerions-nous la raison de tous ces phénomènes sinon l’essence primordiale qui, indubitablement, provoque et détermine, et devient tout en toutes choses ».

     

     

     

    Les 32 voies de la Sagesse.

    Introduction à la Kabbale. (Partie 2)

     

    L’ego est soumis à l’espace et au temps, et donc à la vieillesse, à la maladie, à la souffrance et à la mort.

    Le Soi est éternel, infini, immortel.

    L’éclair étincelant, l’épée flamboyante. Le Fiat Lux. Dans le Sepher Yetsirah, on lit : « L’apparition des dix séphiroth sorties du Néant sont comme un Eclair de Lumière qui serait sans fin. Le Verbe de Dieu circule en elles ; sortant et rentrant sans cesse, semblables à un tourbillon, elles exécutent Son ordre et s’inclinent humblement devant Son trône. »

    La naissance est un moment relativement pénible pour l’âme. En effet, elle correspond pour elle à une forme d’emprisonnement, car elle quitte son état spirituel pour s’introduire dans un corps matériel qui est soumis aux limites du temps et de l’espace. En s’incarnant, elle perd aussi le souvenir de ce qu’elle a vécu sur le plan spirituel et oublie la trame de ses voies passées. Par ailleurs, la vision des choses s’amoindrit considérablement, car elle ne bénéficie plus du champ de conscience qui était le sien sur le plan spirituel. Enfin, elle quitte d’autres âmes qui pour elles, constituaient une famille comparable à celle qui est actuellement la nôtre sur Terre. Aussi, pour toutes ces raisons, le moment de s’incarner est un moment difficile à vivre pour l’âme. Certaines personnes ayant connu une mort clinique ont éprouvé une difficulté comparable avant de « revenir » sur le plan terrestre. En effet, c’est avec regret qu’elles durent réintégrer leur corps physique, car l’état spirituel qu’elles vécurent dans le monde spirituel leur avait procuré un sentiment de paix et de liberté qu’elles auraient aimé prolonger. La mère n’est donc pas la seule à souffrir lorsqu’elle met un enfant au monde, car l’âme, en s’incarnant dans le corps physique, subit la même épreuve de sa nouvelle vie terrestre. Naturellement, cette souffrance n’est pas d’ordre physique, car elle ne ressent aucune douleur physiologique au moment de son incarnation. Il s’agit plutôt d’un moment de déphasage entre l’état spirituel qu’elle connaissait sur le plan spirituel et la condition limitée qu’elle expérimente en pénétrant dans son nouveau véhicule matériel. Bien que ce sentiment soit difficile à exprimer au moyen de mots, on peut le comparer à la sensation que l’on éprouve lorsque l’on est réveillé brusquement au milieu d’un rêve. Bien que cette sensation ne s’accompagne d’aucune douleur physique, elle laisse une impression désagréable pendant quelques minutes. De la même manière, lorsque l’âme s’incarne dans le corps au moment du premier souffle, elle éprouve un certain malaise intérieur qui se dissipe graduellement. Parallèlement à cette impression, elle éprouve un grand regret d’avoir quitté le monde spirituel. Tout au long de notre existence terrestre, ce regret demeure à un certain niveau de notre subconscient et se transforme en une nostalgie qui nous pousse inconsciemment à rechercher notre identité réelle, à comprendre d’où nous venons et vers quoi nous allons.

    La mort constitue l’une des phases de la vie universelle et correspond à un retour vers l’état spirituel qui était le nôtre avant de nous réincarner sur Terre. La mort n’est pas le départ vers le néant ou la fin définitive d’une vie. La mort n’est que le passage d’un plan de manifestation à un autre. La manière dont chaque individu envisage la mort conditionne la façon dont il vit. La mort est une transition de l’âme vers le plan spirituel et elle est la plus belle initiation qu’un être humain puisse recevoir au cours de sa vie terrestre.

    Le cycle de la vie :

    Toute naissance est une mort ; toute mort est une renaissance. Cette double affirmation peut sembler contradictoire, car elle établit une similitude entre deux mots dont la signification est littéralement opposée. Cependant, cette ambiguïté n’est qu’apparente, car il est vrai que lorsqu’un enfant naît sur Terre, son âme s’incarne sur le plan matériel et cesse de « vivre » sur le plan spirituel. Autrement dit, elle perd sa vie spirituelle, et c’est en ce sens que toute naissance est une mort. Inversement, lorsqu’une personne meurt, son âme se libère du plan matériel et retrouve l’état spirituel qui était le sien avant de s’incarner. Il s’agit donc pour elle d’une véritable renaissance et d’un retour à sa condition originelle. La naissance et la mort correspondent en fait aux deux étapes d’un seul et même cycle. Pythagore disait : « Naître et mourir sont une seule et même chose ». Lorsqu’un enfant vient au mode, ses parents se réjouissent de sa naissance. Une telle joie correspond à un événement qu’ils ont attendu et préparé avec amour. Le nouveau-né devient immédiatement le centre de la vie familiale et lui donne une impulsion nouvelle. Il est à la fois un sujet de fierté et de bonheur. A l’inverse, la mort d’un proche est vécue comme une épreuve que l’on considère bien souvent comme une injustice. Les sentiments prédominants sont alors le chagrin, la peine et le désarroi. De tels sentiments sont en eux-mêmes l’expression de l’affection que l’on portait à la personne qui est décédée. Si nous considérons ces deux événements opposés, naissance et mort, dans le monde matériel, c’est exactement la situation inverse qui a lieu sur le plan spirituel. En effet, lorsqu’une âme quitte l’au-delà pour s’incarner sur Terre, elle se sépare d’une famille d’âmes qui, à leur niveau, éprouvent des états de conscience comparables au chagrin, à la peine et au désarroi. En revanche, lorsqu’une personne meurt sur le plan terrestre, la transition de son âme est accueillis comme une naissance sur le plan spirituel et constitue un événement heureux. Ainsi, « naître » et « mourir » prennent un sens très différent selon que l’on applique ces deux termes à l’homme incarné ou désincarné.

    Apollonius de Tyane écrit, dans les Lettres à Valerius : «  Les choses ne meurent qu’en apparence (…) ; de même les choses ne naissent qu’en apparence. Lorsqu’une chose passe de l’état d’essence à l’état de nature, nous appelons cela la naissance ; et nous appelons mort le retour de l’état de nature à l’état d’essence. En réalité, une chose n’est jamais ni créée, ni détruite ; elle ne fait que devenir visible ou de devenir invisible. Dans le premier cas, la cause réside dans la densité de la matière, et dans le second cas, elle réside dans la ténuité de l’essence qui demeure toujours la même, ne différant que par sa condition de mouvement ou de repos. … Les modifications des êtres visibles n’appartiennent en réalité pas à ces êtres individuellement, mais toute modification appartient à l’Etre universel unique. Et qu’appellerions-nous la raison de tous ces phénomènes sinon l’essence primordiale qui, indubitablement, provoque et détermine, et devient tout en toutes choses ».

     

     

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