• Le secret maçonnique (Partie 72)

    Jean Paul Marat dans « Les Aventures du Comte Potowsky » (vers 1771), soit dix-huit années avant la Révolution de 1789.

    « Le premier coup que les princes portent à la liberté, n’est pas de violer avec audace les lois ; mais de les faire oublier. »

    « Pour soumettre les hommes, on travaille d’abord à les aveugler. »

    « Egarer les peuples en pervertissant le sens des mots. (…)Jamais aux choses leurs vrais noms. ».

    Marat « Les Chaînes de l’esclavage ».

     

    Le secret maçonnique (Partie 72)

     

    Les Français sont un peuple d’esclaves !

    1)                Peu à peu, le système électoral a été dévoyé par la bourgeoisie, créant d’un côté, les élus, ou « maîtres » et de l’autre côté, le peuple ou « esclaves » :

    La France est-elle une démocratie ? Si l’on se base uniquement sur le nombre d’élections, cela ne devrait faire aucun doute. Cependant, il convient d’examiner de plus près dans quelles conditions s’exerce aujourd’hui le suffrage universel : au lieu d’exprimer la souveraineté populaire, le système électoral français conduit directement à dessaisir le peuple de sa souveraineté. Il en résulte que le premier parti de France est celui de l’abstention. Mais il faut que le peuple aille plus loin que le rejet du système actuel, et qu’il reprenne en main sa souveraineté.

    Le comportement des élus est le même à tous les niveaux : une fois élus, ils considèrent qu’ils n’ont plus aucun compte à rendre au corps électoral. Il en résulte la création d’une oligarchie électorale.

    Les citoyens sont considérés comme des « mineurs » incapables. Pourtant depuis la génération de 1968, jusqu’à la génération des jeunes, dite génération Y des années 1990, et au-delà, les individus ont démontrés qu’ils savaient gérer leurs affaires.

    La Constitution de la V° République permet l’instauration d’un régime fasciste de façon « légale », c’est-à-dire conformément aux principes édictés par cette Constitution. Depuis son instauration, s’est installée une forme d’habitude. Bien plus, les principes édictés au niveau supérieur de l’Etat et du président de la République, se sont peu à peu instillés dans les rouages quotidiens des collectivités territoriales. Ainsi, on peut dire que chaque maire et son conseil municipal représentent, « en petit », « en miniature », le mode de fonctionnement du président de la république et des du parlement, tels que décrits par François Mitterrand dans son ouvrage « Le coup d’Etat permanent ». :

    « Tout pouvoir vient du peuple, disent avec un bel ensemble le général de Gaulle et les républicains. Qu’est-ce donc qui les distingue. Simplement la façon de répondre à cette deuxième question : à qui va le pouvoir du peuple ? Les républicains ont jadis pensé que seule une assemblée élue au suffrage universel direct était capable de recevoir pareille délégation. Ils ont ensuite admis qu’une Assemblée élue au suffrage universel indirect, ou à deux degrés, pouvait partager ce privilège. Ils ont enfin consenti au gouvernement de plus larges aises en retirant à la loi son emprise absolue au bénéfice de ce qu’on appelle le domaine réglementaire. Ainsi, par voie d’ordonnance ou de décret, le pouvoir exécutif est-il autorisé à prendre des décisions qui naguère lui étaient interdites. Mais, partisans d’une seule chambre ou de deux, du régime parlementaire ou du régime présidentiel, ils n’ont jamais varié sur ce thème : la souveraineté du peuple ne peut être déléguée ni à un seul homme, ni à un seul pouvoir, mais à la totalité de la représentation nationale, qui ne peut elle-même l’exercer qu’en assurant l’indépendance réciproque des fonctions essentielles de l’Etat. Le général de Gaulle, au contraire, contredit un siècle et demi d’une doctrine constante et, détournant à son exclusif profit le principe électif au nom d’une légitimité historique, rejoint la tradition de la souveraineté monarchique selon laquelle le roi tirait son droit de l’hérédité dynastique qui tenait le sien d’un décret divin. Le général de Gaulle, au-delà du suffrage universel, qu’il considère sans doute comme la résonance amplifiée des voix qu’entendit Jeanne d’Arc, a une conception théologique du « domaine suprême ». En foi de quoi, si jusqu’ici il torturait les textes, maintenant il usurpe la loi. » Tout est dit.

    De ce fait, on peut en déduire que le peuple, du point de vue de la représentation de ses intérêts, est réduit en esclavage. La définition de l’esclave est : « celui qui est de condition non libre, qui est sous la puissance absolue de quelqu’un, et qui se soumet servilement aux volontés d’une autre personne ». C’est ce qui se produit, au niveau politique, entre la catégorie des hommes politiques ou « élus » et le peuple français. Le citoyen est tenu enchaîné. Il n’y a qu’une solution : pour se libérer, il doit reprendre sa souveraineté, par la révolution.

    « Le mal est dans la chose même et le remède est violent. Il faut porter la cognée à la racine. Il faut faire connaître au peuple ses droits et l’engager à les revendiquer ; il faut lui mettre les armes à la main, se saisir dans tout le royaume des petits tyrans qui le tiennent opprimé, renverser l’édifice monstrueux de notre gouvernement, en établir un nouveau sur une base équitable (…). Les gens qui croient que le reste du genre humain est fait pour servir à leur bien-être n’approuveront pas sans doute ce remède, mais ce n’est pas eux qu’il faut consulter ; il s’agit de dédommager tout un peuple de l’injustice de ses oppresseurs. »

    Jean Paul Marat dans « Les Aventures du Comte Potowsky » (vers 1771), soit dix-huit années avant la Révolution de 1789.

    « Le premier coup que les princes portent à la liberté, n’est pas de violer avec audace les lois ; mais de les faire oublier. »

    « Pour soumettre les hommes, on travaille d’abord à les aveugler. »

    « Egarer les peuples en pervertissant le sens des mots. (…)Jamais aux choses leurs vrais noms. ».

    Marat « Les Chaînes de l’esclavage ».

    Depuis quelques mois interviennent au sein du Parlement, différents « représentants nationaux », dits « frondeurs ». A noter d’abord que la Fronde a été un mouvement d’opposition au XVII° siècle des possédants, aristocrates et nobles, contre la monarchie absolue de Louis XIV. Aujourd’hui également, les « frondeurs » sont du côté de la bourgeoisie, et ils défendent surtout leur pré carré. Comme l’écrivait François Mitterrand (« Le coup d’Etat permanent » 10/18 Plon 1964, Page 199) : « Il lui [la nouvelle classe dirigeante] arrive de fronder la V° République à laquelle elle doit tant. Mais la fronde est querelle de seigneurs. Quand le peuple bouge, sa révolte porte un autre nom. Les combats de la technocratie, qu’on y prenne garde n’ont rien de commun avec le combat pour la démocratie. »

     

     

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