• Le secret maçonnique (Partie 65)

    « Socialisme ou barbarie ? ». Le XXI° siècle est le siècle du passage de la France du capitalisme au socialisme. Inévitablement. Mais il n’est pas impossible que ce passage à la dictature du prolétariat se fasse en passant par la case « fascisme », et donc par une période intermédiaire de dictature barbare fasciste. Quel sera le rôle de la famille Le Pen dans cette étape ?

     

    Le secret maçonnique (Partie 65)

     

    Sur la base du second tour, on constate les éléments suivants :

    1)                  La majorité de 50 % des électeurs inscrits est de 5 990. La première liste, « vainqueur » du suffrage, ne représente que 2 290 voix, soit 19 % des électeurs inscrits. Les trois autres listes cumulées totalisent 4 309 voix, soit 36 % des électeurs inscrits. Encore une fois, comment expliquer, du point de vue de la démocratie, que 19 % des électeurs vont gérer la ville pendant un mandat ? Quelle légitimité ? Les délibérations prises par le conseil municipal devraient recueilli au moins le vote des élus représentant 5990 voix, pour avoir la légitimité.

    2)                Le principe « un homme, une voix » est-il adopté ?

    La liste Front National a obtenu 23 élus : chaque élu représente donc 100 électeurs. La seconde liste, « divers droite », a 5 sièges, soit chaque élu représente 374 électeurs. La liste PS a 4 sièges : chaque élu représente donc 449 électeurs. Enfin la quatrième liste, divers, a obtenu 1 siège, qui représente 643 électeurs. En conséquence, un électeur du Front National « pèse » 3,7 voix divers droite, 4,5 voix PS et 6,4 voix divers. Si l’on compare majorité et opposition, chaque voix de la majorité Front National « pèse » autant que 4,3 voix de l’opposition ! Où est la légitimité ?

    Sans aucun doute, pour les années à venir, l’ennemi principal de tous les démocrates est le fascisme.

    Cependant il convient d’apporter les nuances suivantes.

    Avec à sa tête la famille Le Pen – on peut dire que le Front national est un peu leur « petite entreprise » -- le danger fasciste n’est pas immédiat. Ainsi Jean Marie Le Pen est connu pour son amour de l’argent, ce qui l’éloigne d’autant de véritables idées fascistes. Lorsque les milieux économiques et financiers élimineront la famille Le Pen (par une mise au placard), pour mettre à la tête du mouvement un véritable fasciste, ce sera alors un signe, indiquant que ces milieux souhaitent la gestion de la France par la barbarie fasciste. Jusqu’à présent, la famille Le Pen a joué un rôle d’ »idiots utiles » : ils ont servi de repoussoir pour la gauche pour affaiblir la droite classique.

    De plus la montée du Front national est une sorte d’échappatoire pour les milieux populaires, qui permet de sortir de la pression exercée par l’UMPS. Cette montée a permis notamment la révélation d’une partie de nouveaux élus d’origine de classe populaire. Depuis plus de cinquante années, les notables UMPS trustent entre eux les divers postes, interdisant l’accès de nouvelles couches d’élus dans les diverses instances politique. Fabien Engelmann a le profil type d’élu issu de la classe populaire : militant de la CGT, ancien adhérent du NPA et de Lutte Ouvrière, rien n’indique qu’il restera indéfiniment militant du Front national. De nombreux militants, non pas ceux issus de la moyenne et grande bourgeoisie, mais issus d’un milieu populaire, ont démissionné du Front national en découvrant le contenu fasciste de l’idéologie de ce mouvement : remplacer les luttes de races au lieu des luttes de classes, prêcher la collaboration de classe entre riches et pauvres, et en fin de compte, se mettre à la traîne des milieux économiques et financiers les plus agressifs et les plus barbares. Certains militants UMPS, qui se disent « républicains », jurent leur grand dieu qu’ils feront preuve de la plus grande vigilance concernant le contrôle exercé sur les nouvelles municipalités gérées par le Front national. C’est plutôt positif. Mais on peut légitimement- se demander pourquoi ils ne font pas preuve de la même vigilance concernant les mairies gérées par leurs amis UMPS ? Ils connaissent bien les politiques « des copains et des coquins » pratiquées depuis des dizaines d’années par ces municipalités, et la charité bien ordonnée commence par soi-même. Qui ne connaît tel ou tel élu mafieux qui s’en est mis plein les poches indûment, à la vue de tout le monde ? Il suffit de citer Angoulême, Nice, Hénin-Beaumont, Lens et bien d’autres communes, ainsi que divers conseils généraux et régionaux qui ont servi ou servent encore de pompes à fric !

    « Socialisme ou barbarie ? ». Le XXI° siècle est le siècle du passage de la France du capitalisme au socialisme. Inévitablement. Mais il n’est pas impossible que ce passage à la dictature du prolétariat se fasse en passant par la case « fascisme », et donc par une période intermédiaire de dictature barbare fasciste. Quel sera le rôle de la famille Le Pen dans cette étape ?

    Dans les milieux fascistes, il est connu que Jean Marie Le Pen a un attachement immodéré de l’argent. De fait, ce n’est pas un véritable idéologue fasciste et ses convictions s’arrêtent à son porte-monnaie. On peut dire que pendant quarante années, il a joué les rôles d’ »idiot utile » du parti socialiste, au point que les historiens de demain pourront s’interroger sur le fait qu’il n’ait pas été un sous-marin caché du « socialisme » bourgeois ! Ceci à l’image d’autres personnages politiques, comme la « verte » et écologiste Dominique Voynet. On ne peut pas dire que Jean Marie Le Pen ait brillé par sa présence dans divers mandats, dont trente années comme député européen. Il a une conception très dynastique de la politique, qui n’est pas sans rappeler les hiérarques de la Corée du Nord. Mais, loin de là, ce n’est pas le seul politique à jouer du népotisme. Par contre, il a monté le parti Front National comme une sorte de petite entreprise familiale, où l’on trouve déjà sa fille,sa petite-fille et bientôt sans doute la quatrième génération. Cela signifie que si les milieux économiques et financiers bourgeois optent pour un passage par le fascisme, le premier signal envoyé sera la mise à l’écart de la famille Le Pen, pour mettre à la tête du parti fasciste, quel qu’il soit, un véritable idéologue, à l’image des vichystes ou des nazis allemands. De toute façon, il est certain qu’avec les diverses conquêtes du Front National aux élections communales et aux élections européennes, il va falloir que le Front National travaille enfin, et applique son programme, qui est national-socialiste, frère jumeau avec le socialisme national de certains membres du parti socialiste.

    Jaurès et Blum, au moins dans leurs intentions, voulaient supprimer l’esclavage salarié, et instaurer le socialisme, qui comprend à minima, la socialisation et la collectivisation des moyens de production. Ceux qui se prétendent leurs successeurs, les sociaux-démocrates du parti socialiste, se contentent de demander l’inversion de la courbe du chômage. C’est dire qu’ils sont tombés bien bas. Ils se comportent en bon gestionnaire du capitalisme, en prétendant qu’il n’est pas possible de faire autrement dans le cadre de la « mondialisation ». Les résultats en sont multiples. Par exemple, les enfants des classes populaires sont honteusement exploitées par la classe capitaliste, comme « stagiaires » dans les entreprises, ceci à titre gratuit, ou pour une indemnité dérisoire de 400 € par mois. Avec les socialistes au gouvernement, la bourgeoisie se sent pousser des ailes et n’hésitent pas à demander pour les enfants du prolétariat un SMIC au rabais, ou SMIC jeunes.

    Les élus, dont les députés, sont désignés périodiquement sur un programme : une fois élus, à chaque fois, ils renoncent à la réalisation de ce programme.

    Ainsi, par exemple, voilà plus de trente années qu’avait été prise la promesse d’étendre le suffrage universel aux personnes immigrées. Qu’attendent-ils pour réaliser cette promesse ?

    Peu à peu, la démocratie apparaît comme formelle : tous les postes politiques sont monopolisés par la même classe sociale : la bourgeoisie et ses affidés.

    La seule liberté qu’ont les citoyens, c’est, lors des élections, de désigner leurs représentants au sein de diverses fractions de cette classe bourgeoise. Une fois élus, il n’y a plus de liberté, et les représentants appliquent les mesures pour lesquelles ils n’ont pas été élus, sans que les électeurs puissent les démettre. Cela est vrai à tous les niveaux du mille feuilles administratif, depuis le président de la république jusqu’au maire de la commune.

    Au moins des mesures pourraient être prises pour protéger les biens communs, mais il n’en est rien : y compris l’Etat est mis à l’encan, au service des entreprises capitalistes.

    Il n’y a pas, non plus d’égalité entre les citoyens : le principe « un homme/une voix » est mis à mal (par exemple pas de vote des immigrés), mais de plus, les voix ne sont pas égales entre elles.

    Concernant l’élection du président de la république, seuls sont pris en compte les voix qui se portent sur le premier candidat. Ceux qui ont voté pour un autre candidat, ou qui n’ont pas voté, n’ayant pas de candidat répondant à leurs aspirations, sont écartés du résultat. Dans ces conditions, quelle est la légitimité du candidat élu ? Y a-t-il eu constitution équitable de la volonté générale ? La démocratie élémentaire ne devrait-elle pas conduire à retenir un collège de candidats représentant au moins 50 % des Français ? A défaut d’une solution satisfaisante, le président de la république est un usurpateur, et il a autant de légitimité que Miss France, qui pourrait être désignée reine des Français pour une période de cinq années. Il a moins de légitimité que le collège des personnalités préférées des Français, qui pourraient former un gouvernement tout aussi honorable.

    Il en est ainsi de toutes les élections.

    Egalité entre toutes les voix ? Le système électoral pour les élections municipales démontre que l’équipe vainqueur s’accapare tous les pouvoirs, cette victoire pouvant être remportée par beaucoup moins que 50 % des voix. Les équipes suivantes pourront désigner des représentants, mais dans ce cas, une voix ne vaut pas une voix.

    Dans ce cas également, rien ne permet aux électeurs de se démettre d’une équipe indigne. A nouveau, les électeurs sont privés de toute liberté, et sont soumis, tels des esclaves modernes, aux représentants élus.

    Ce système de désignation n’a cours nulle part ailleurs : les syndics de propriétaires, ou même les associations les plus élémentaires refuseraient de fonctionner dans de telles conditions.

     

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