• Le secret maçonnique (Partie 52)

     

    Si tous les francs-maçons, et notamment les responsables des obédiences, se réclament de la « république », il s’agit trop souvent de la république bourgeoise, la république de Thiers, Gambetta, Clemenceau, Blum et Mitterrand, etc. La république de référence est celle du drapeau bourgeois de Lamartine, « bleu-blanc-rouge », et de la « Marseillaise », chant guerrier de la révolution bourgeoise de 1789, lorsque la classe bourgeoise était progressiste. Mais ce n’est pas la république sociale, celle des Communards de 1871, du drapeau rouge et de l’ « Internationale ».

     

     

    Le secret maçonnique (Partie 52)

     

    Egalité : Parce que chacun vote une fois tous les cinq ans, tous ayant le même droit de vote, ne rend pas nécessairement égaux.

    Liberté : Dans une société où le seul critère de « dignité » humaine est la propriété, dont la possession monétaire, tous ne sont pas « libres » de la même façon.

    Fraternité : Il ne peut y avoir fraternité entre le milliardaire et le sans domicile fixe. Le droit bourgeois a introduit un formalisme dans les lois telle que celle-ci : « Il est défendu de dormir sous les ponts ». Il y a bien deux catégories de république, la république pour les riches et la république pour les pauvres.

    Pour appliquer effectivement l’idéal de « Liberté, Egalité, Fraternité », la base minimale est une égalité des droits réels.

    C’est pourquoi cet idéal est inapplicable en régime capitaliste, pour deux raisons :

    ·                    D’abord, l’infrastructure économique présente un certain retard, et il a fallu passer par une période de formation sociale capitaliste jusqu’à aujourd’hui. La classe bourgeoise a contribué a donner cette assise économique, en donnant naissance également à la classe sociale capable de mettre en œuvre cet idéal universaliste : le prolétariat moderne ; Son œuvre achevé, la classe capitaliste peut disparaître.

    ·                    Ensuite, la grande majorité de la classe bourgeoise a lutté contre toutes les tentatives pour donner un contenu réel à cet idéal universaliste : par la politique injuste des revenus, la lutte contre la « loi agraire » de 1789 à 1794, etc. De leur côté, les luttes économiques et politiques du prolétariat, pendant deux siècles, n’ont contribué qu’à limiter les excès d’un capitalisme « sauvage ».

    Aujourd’hui, les conditions sont réunies pour instaurer dans la société socialiste véritablement l’idéal maçonnique : il s’agit à la fois de socialiser les moyens de production et d’abolir l’esclavage salarié. Par la révolution prolétarienne, il est procédé à un rattrapage de l’infrastructure en mettant celle-ci en concordance avec la superstructure. La seule condition est de mettre un terme à la dictature bourgeoise, en brisant l’appareil d’Etat bourgeois.

    Ainsi, en trois siècles, les éléments éclairés et illuminés de la classe privilégiée ont repris des mains des maçons opératifs le flambeau de l’idéal « Liberté, Egalité, Fraternité », et ils sont prêts à transmettre ce flambeau à la classe prolétarienne, classe qui est à même de réaliser cet idéal. Voilà pour la superstructure.

    Pendant cette même période, la classe bourgeoise a mis « à niveau » l’infrastructure économique et sociale, pour permettre à la classe ouvrière de briser la formation capitaliste, mettant l’infrastructure en concordance et en harmonie avec la superstructure. Voilà pour l’infrastructure.

    L’origine bourgeoise de la plupart des francs-maçons a contribué à une certaine hypocrisie, celle de faire croire que le seul prononcé de l’idéal maçonnique conduit automatiquement à le créer véritablement.

    Si tous les francs-maçons, et notamment les responsables des obédiences, se réclament de la « république », il s’agit trop souvent de la république bourgeoise, la république de Thiers, Gambetta, Clemenceau, Blum et Mitterrand, etc. La république de référence est celle du drapeau bourgeois de Lamartine, « bleu-blanc-rouge », et de la « Marseillaise », chant guerrier de la révolution bourgeoise de 1789, lorsque la classe bourgeoise était progressiste. Mais ce n’est pas la république sociale, celle des Communards de 1871, du drapeau rouge et de l’ « Internationale ».

    Certaines périodes historiques présentent un caractère d’accélération, et le début du XXI° siècle constitue une telle période. Parfois l’histoire fait des « sauts », des bonds qualitatifs, surprenant le niveau de conscience resté « en arrière », et en particulier surprenant les affirmations péremptoires de l’idéologie dominante, diffusée par les mass-médias officiels, et aussi par les représentants officiels des obédiences maçonniques, obédiences qui font partie des appareils de l’Etat ancien.

    Cependant, le nouveau est préparé longtemps en avant du mouvement révolutionnaire de fond qui va balayer l’ancien.

    Parmi les divers signes qui préparent l’instauration d’une formation socialiste, il y a :

    ·                    Une abstention de plus en plus massive lors des diverses échéances électorales. E peuple n’a plus confiance dans l’ancien système. Il se rend compte que seule la mobilisation de ses propres forces pourra apporter des solutions viables au chômage, au mal-logement, à l’écocide, etc.

    ·                    Un rejet de tous les partis bourgeois traditionnels, y compris le front national : dans les faits, que ce soit l’élection présidentielle, ou toute autre élection, aucun de ces partis n’obtient véritablement une majorité décisive des suffrages exprimés.

    ·                    Les salariés, et notamment les plus jeunes (dont la génération Z, des personnes nées après 1995), rejettent viscéralement les relations sociales au sein des entreprises et aspirent à un management anticapitaliste et participatif.

    ·                    Les élus du système, y compris ceux du Front national, perdent toute légitimité et crédibilité : ils sont élus sur un programme (des promesses), qu’ils se gardent bien d’appliquer dans la vraie vie. Les élus, par contre, s’investissent pleinement dans une voie ancienne et dépassée : la protection des seuls intérêts des possédants. Les élus refusent de se mettre sous le contrôle constant de leurs mandants. Ils cumulent les mandats, les indemnités et les avantages en nature. Par leur style de vie, les élus traditionnels se rattachent à la classe bourgeoise, et sont donc coupés des préoccupations du peuple.

     

     

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