• Le secret maçonnique (Partie 42)

    « En août 1944, les forces armées révolutionnaires françaises libérèrent Paris, et, au mois de septembre de la même année, la France fut pratiquement libérée tout entière. Mais les fruits de la victoire, que le peuple français récolta au prix de son sang, furent rapidement usurpés par la grande bourgeoisie. A ce moment-là, les dirigeants du Parti communiste, le premier grand Parti de France, jouissant d’une forte influence parmi les masses populaires, appliquèrent de façon erronée une ligne déviationniste de droite, et crurent pouvoir changer la politique de la bourgeoisie et le système capitaliste par l voie parlementaire. Aspirant à des postes élevés et à de bons salaires, la clique dirigeante du P.C.F. fit un compromis honteux avec la grande bourgeoisie, rendit les armes et abandonna la lutte armée. Moins de trois ans après, les communistes furent expulsés du gouvernement par les forces réactionnaires, et devinrent aussitôt l’objet d’une cruelle répression. Cette erreur historique du Parti Communiste Français est une grave leçon qui doit mettre en garde le prolétariat et les peuples révolutionnaires du monde entier ».

    Le secret maçonnique (Partie 42) 

     

    On peut déduire qu’en 1944, le Parti Communiste Français n’avait déjà plus une ligne révolutionnaire de renversement de la bourgeoisie, mais les dirigeants étaient déjà prêts à se placer sous la direction de l’idéologie bourgeoise, ceci en brandissant le drapeau de Marx, Engels, Lénine et Staline, pour mieux tromper l’avant-garde ouvrière. Ils étaient prêts à déposer les armes, à renier toute insurrection sociale, et à écraser si besoin les représentants de la ligne révolutionnaire en son sein. Ce reniement se fait souvent au nom d’une « modernisation » du marxisme, d’une lutte contre le « dogmatisme », et d’une mise à jour du marxisme par rapport à une réalité objective qui aurait changé.

    Pourtant, fondamentalement, ce qui n’a pas changé, c’est l’existence des classes sociales, et l’exploitation des autres classes, dont le prolétariat, par la classe bourgeoise.

    De nos jours, les révisionnistes modernes utilisent les mêmes arguties pour soi-disant réviser le marxisme et lui substituer la collaboration de classe, et donc maintenir la domination de la classe bourgeoise. Cela a été le cas, par exemple, des dirigeants révisionnistes du Parti Communiste du Népal qui, comme le Parti Communiste Français en 1944, a contribué à désarmer le peuple, à interrompre le processus de la guerre populaire, pour mettre le Parti au service de la bourgeoisie.

    Dès 1944, les fruits de la victoire, que le peuple français récolta au prix de son sang, furent rapidement usurpés par la grande bourgeoisie. A ce moment là, les dirigeants du Parti Communiste Français, le premier grand parti de France, jouissant d’une forte influence parmi les masses populaires, appliquèrent une ligne déviationniste de droite, faisant croire que l’on peut changer la politique de la bourgeoisie et le système capitaliste par la voie parlementaire.

    Aspirant à des postes élevés et à de bons salaires, la clique dirigeante du Parti Communiste Français fit un compromis honteux avec la grande bourgeoisie, rendit les armes et abandonna la lutte armée.

    Pour l’avenir, il convient de retenir les leçons suivantes :

    • La question du pouvoir est centrale : l’objectif du parti communiste, que ce soit en période de paix ou de guerre, est de prendre le pouvoir par tous les moyens, et d’instaurer la dictature du prolétariat et le socialisme.
    • Comme le disait Mao Tsé-Toung, « sans armée, le peuple n’a rien » : il est indispensable de disposer d’une armée rouge, armée du peuple, indépendante et sous la direction unique du parti communiste. Cet outil se prépare à tout moment, même en temps de paix. Même petit, le parti communiste doit développer une ligne militaire. Il semble que le Parti Communiste Français ne se soit jamais réellement préoccupé de cette tâche. C’était une tâche marginale, non considérée comme centrale.

    Le Parti Communiste Français ne s’est pas véritablement attaché à réaliser ces deux objectifs : une ligne de prise du pouvoir, par de moyens violents, et une ligne militaire. La seconde guerre mondiale n’était même pas terminée, que la ligne opportuniste de droite, personnalisée par Maurice Thorez, s’est manifestée par le mot d’ordre : « Un seul Etat, une seule armée, une seule police ». Cela signifie que si l’Etat, l’armée et la police ne sont pas dirigés par le prolétariat, alors c’est la bourgeoisie qui les dirige. Cette direction révisionniste a fait croire que la classe ouvrière pouvait prendre le pouvoir par les élections, et uniquement par des moyens pacifiques.  En fin de compte la direction révisionniste a mis d’abord le parti communiste, puis l’ensemble de la classe ouvrière, sous la direction de la classe bourgeoise. Cela a conduit, de 1945 à 1960, à renoncer, morceau par morceau, à tous les aspects du marxisme-léninisme, pour s’enfoncer définitivement dans la fange révisionniste.

     

    En résumé, la ligne du P « C » F se caractérise par les éléments suivants :

    • Le parti affirme en paroles et en théorie les principes marxistes-léninistes, tout en appliquant dans les faits et en pratique une ligne opportuniste (parlementarisme, électoralisme). Se draper dans le drapeau marxiste-léniniste permet à la fois de tromper les ouvriers, et aussi empêche l’émergence d’un authentique parti communiste.
    • L’analyse des classes est énoncée en théorie, mais tout aussi vite abandonnée dans les faits, et remplacée par la lutte contre un ennemi représenté par une cible étriquée, comme les grands trusts. Cela protège la domination de la classe bourgeoise dans les faits, jamais ciblée en tant que classe sociale à combattre, et permet aux révisionnistes de postuler sur les différents postes d’élus bourgeois.
    • Dans les faits, nulle part est mis en avant la nécessité stratégique de la révolution socialiste, et donc à la fois, l’autonomie du prolétariat par rapport à la bourgeoisie et le rôle dirigeant du prolétariat lors de chaque étape. Ce qui est mis en avant de façon pratique, et effectivement réalisé, c’est l’inféodation du prolétariat par l’intermédiaire du parti communiste, aux intérêts de la bourgeoisie, intérêts qui consistent, pour la bourgeoisie républicaine, d’abord de chasser l’ennemi nazi de France et ensuite de reconstruire une nation bourgeoise. Les idées révolutionnaires sont remisées du côté des vieilleries (le « Grand Soir » mythique), plus d’actualité, et les partisans de la ligne révolutionnaire sont taxés de « gauchistes ».
    • La notion de nation est mise en avant, non pas comme cadre inévitable de la lutte de classes, mais comme un objectif en soi : il s’agit donc bien de la nation bourgeoise qu’il convient de restaurer et de consolider.
    • La cible n’est pas la bourgeoisie, dans son ensemble, mais elle est limitée aux trusts. A aucun moment, en 1944, il ne s’agit de transformer la lutte nationale en lutte sociale, pour prendre le pouvoir par la violence. La prise de pouvoir est renvoyée aux « calendes grecques » : ce n’est jamais le moment. S’y substitue la voie des élections dans le cadre de la « démocratie » bourgeoise.
    • Afin de détourner le prolétariat et le peuple de la lutte des classes, on met en avant les notions de « deux-cent familles », d’ « oligarchie financière » et des grandes banques, qu’il suffirait de nationaliser !
    • Jamais n’est clairement posée la question de la direction du mouvement : qui dirige ? La bourgeoisie ou le prolétariat ? Le fait de refuser une direction par le prolétariat conduit inévitablement à placer le ^prolétariat sous la direction de la bourgeoisie.
    • L’utilisation de la « Marseillaise », chant bourgeois, et l’utilisation du drapeau bourgeois bleu, blanc, rouge auraient dû donner lieu à des critiques ! Ce sont des signes d’alerte ! Le chant du prolétariat est « l’Internationale » et son drapeau est le drapeau rouge !
    • Jamais n’est posée la question militaire. Pourtant la question militaire devrait se poser à tout moment : même petit, même faible, idéologiquement, le parti d la classe ouvrière doit se poser cette question. Cette absence de la problématique démontre, s’il en est besoin, que les dirigeants opportunistes du Parti Communiste Français n’avaient jamais eu l’intention de prendre véritablement le pouvoir et d’instaurer un Etat socialiste.

    Cependant, il est évident que les politiciens bourgeois, ennemis de la classe du prolétariat, s’attendaient à ce que le Parti Communiste Français tente de transformer l’insurrection nationale en insurrection sociale. Mais ce n’était pas l’intention des dirigeants en place du Parti Communiste Français, qui souhaitent simplement rétablir le cadre bourgeois, en plaçant les ouvriers sous la dictature de la bourgeoisie, et en occupant eux-mêmes de bonnes places dans ce cadre.

    Comme l’indiquent les communistes chinois, pages 340 et 341 de l’ouvrage « Histoire économique des grands pays capitalistes » Editions du peuple, Pékin, Octobre 1975, texte traduit du chinois et édité par E100 en 1977 : « En août 1944, les forces armées révolutionnaires françaises libérèrent Paris, et, au mois de septembre de la même année, la France fut pratiquement libérée tout entière. Mais les fruits de la victoire, que le peuple français récolta au prix de son sang, furent rapidement usurpés par la grande bourgeoisie. A ce moment-là, les dirigeants du Parti communiste, le premier grand Parti de France, jouissant d’une forte influence parmi les masses populaires, appliquèrent de façon erronée une ligne déviationniste de droite, et crurent pouvoir changer la politique de la bourgeoisie et le système capitaliste par l voie parlementaire. Aspirant à des postes élevés et à de bons salaires, la clique dirigeante du P.C.F. fit un compromis honteux avec la grande bourgeoisie, rendit les armes et abandonna la lutte armée. Moins de trois ans après, les communistes furent expulsés du gouvernement par les forces réactionnaires, et devinrent aussitôt l’objet d’une cruelle répression. Cette erreur historique du Parti Communiste Français est une grave leçon qui doit mettre en garde le prolétariat et les peuples révolutionnaires du monde entier ».

     

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