• Le secret de la franc-maçonnerie (Partie 13)

    Dans un discours, daté du 5 décembre 1790, concernant les gardes nationales, Robespierre fait la proposition de dix-sept articles du décret et il insiste particulièrement sur l’article 16 : « Les gardes nationales porteront sur leur poitrine ces mots gravés : LE PEUPLE FRANÇAIS, et au-dessous : LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE. Les mêmes mots seront inscrits sur leurs drapeaux qui porteront les trois couleurs de la nation. » Robespierre vient d’inventer la devise de la république, qui est aussi celle d’une partie de la franc-maçonnerie.

     

     

    Le secret de la franc-maçonnerie (Partie 13)

     

    A)   Les références idéologiques :

     

    L’importance de la référence à Rome :

    Robespierre a été surnommé « le Romain » par ses professeurs, tant il était, déjà tout jeune, fasciné par les personnages de la république romaine, et notamment par ceux qui la défendirent lorsqu’elle était agonisante. Robespierre, d’une culture latine sans égale, comme nombre de ses confrères des différentes assemblées de la révolution, ne put jamais se détacher du modèle des Brutus, Cicéron et autre Caton d’Utique. Robespierre entra dans la révolution française comme s’il vivait au I° siècle avant notre ère, et à la convention nationale comme si elle était le reflet du sénat romain. Robespierre voulait réussir là où les républicains romains avaient échoué et faire du Français une sorte d’homme nouveau. Pour atteindre ce régime politique parfait, délivré de la dictature césariste qu’il craignait par-dessus tout, Robespierre se devait d’être dictateur, mais au sens où on l’entendait dans la Romme antique, provisoirement, et uniquement lorsque la république est en danger. Le surnom d’ »incorruptible » lui est resté à juste titre, car il était entouré d’hommes sans scrupules et de concussionnaires avec les Danton, les barras, les Fouché, etc.

    L’idéologie de la révolution française, avec son prolongement napoléonien, avait repris à son compte l’idéologie de la Rome antique, afin de se construire une idéologie, un drapeau, un objectif, surtout un masque pour cacher sa nature réelle.

    Selon Karl Marx : « L’examen de ces conjurations des morts de l’histoire révèle immédiatement une différence éclatante. Camille Desmoulins, Danton, Robespierre, Saint-Just, Napoléon, les héros, de même que les partis et la masse de la première Révolution française, accomplissent dans le costume romain et en se servant d’une phraséologie romaine, la tâche de leur époque, à savoir l’éclosion et l’instauration de la société bourgeoise moderne (…). La révolution sociale di XIX° siècle ne peut pas tirer sa poésie du passé, mais seulement de l’avenir. Elle ne peut pas commencer avec elle-même avant d’avoir liquidé complètement toute superstition à l’égard du passé. Les révolutions antérieures avaient besoin de réminiscences historiques pour dissimuler à elles-mêmes leur propre contenu. La révolution du XIX° siècle doit laisser les morts enterrer leurs morts pour réaliser son propre objeT. Autrefois, la phrase débordait le contenu, maintenant, c’est le contenu qui déborde la phrase. »

     

    L’importance de Jean-Jacques Rousseau :

    Au lendemain de l’élection de Robespierre aux Etats-généraux de 1789, celui-ci a rédigé une « Dédicace aux mânes de Jean-Jacques Rousseau ». Jean-Jacques Rousseau devient le père de substitution de Robespierre.

    Les idées philosophiques, par de nombreux supports, et de multiples intermédiaires, ont fini par toucher les milieux populaires. Se développe le droit de penser et de juger par soi-même. Les collèges, la gazette, la presse, les divers lieux de sociabilité (loges maçonniques, académies,…) sont autant de moyens de diffusion des idées nouvelles.

    Dans un discours, daté du 5 décembre 1790, concernant les gardes nationales, Robespierre fait la proposition de dix-sept articles du décret et il insiste particulièrement sur l’article 16 : « Les gardes nationales porteront sur leur poitrine ces mots gravés : LE PEUPLE FRANÇAIS, et au-dessous : LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE. Les mêmes mots seront inscrits sur leurs drapeaux qui porteront les trois couleurs de la nation. » Robespierre vient d’inventer la devise de la république, qui est aussi celle d’une partie de la franc-maçonnerie.

    La propriété est considérée comme un droit naturel, inviolable et sacré, jusqu’à ce que Jean-Jacques Rousseau le définisse comme un produit de l’histoire des hommes, dans la dépendance par conséquent, d’un pacte social toujours réformable. Si Rousseau estime que la loi peut limiter le droit de propriété, il ne le supprime pas. D’autres iront plus loin.

    La régénération est un mot clé du vocabulaire du temps. La bienfaisance à l’égard du prochain se laïcise, elle devient sentiment civique, exigence d’action, le bien de chacun, et le bien de tous. Elle est utilité sociale. La triade : avec la liberté et l’égalité, la solidarité – on dira bientôt la fraternité – sont indispensables à toute régénération, à toute réforme.

    Si Jean-Jacques Rousseau, et donc Maximilien Robespierre, devaient étudier notre régime de ce jour, à savoir la V° république, ils le considèreraient comme peu démocratique. En effet, il est d’une part, laissé très peu de place à la démocratie directe, et d’autre part, il y a négation de la souveraineté populaire au profit de la souveraineté nationale.

     

     

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