• LE PERE DUCHESNE -- NUMERO SIX -- FEVRIER 2018 (Partie 2)

    Jean Luc Mélenchon et ses affidés prônent la réunion d’une assemblée nationale constituante et l’instauration d’une sixième république. Que faut-il penser de ces formules ? Il s’agit là, consciemment ou non, d’une façon d’éluder la question centrale du pouvoir, et en fin de compte de maintenir la bourgeoisie au pouvoir, en préservant l’Etat Bourgeois. En effet, qui va organiser les élections ? Quels seront les candidats ? Quel sera le pouvoir réel de cette assemblée nationale ? A toutes ces questions, les « Insoumis » se gardent bien de donner une réponse claire. Incontestablement, la réponse est : c’est le vieil Etat, l’Etat bourgeois, avec son armée, sa police, ses fonctionnaires, qui sera à la manœuvre pour organiser tout cela. Car la question préalable, c’est bien celle du pouvoir. Avant d’organiser quelques élections que ce soit, la classe ouvrière doit d’abord prendre tout le pouvoir, politique et économique, ceci de manière violente, en utilisant l’insurrection armée (le peuple en armes), afin de détruire l’ancien Etat de fond en comble. Dans le cas contraire, il s’agit bien de « crétinisme parlementaire » : c’est l’illusion que la bourgeoisie va, de façon pacifique, autoriser la classe ouvrière à mettre en œuvre la démocratie populaire !

     

    LE PERE DUCHESNE -- NUMERO SIX -- FEVRIER 2018 (Partie 2)

     

    INTENATIONALISME PROLETARIEN :

     

    Introduction :

    Avant de définir ce qu’est l’internationalisme prolétarien, il convient d’apporter des précisions concernant deux éléments relatifs aux conditions intérieures de la France d’aujourd’hui :

    • La conception des rapports entre l’entreprise et les travailleurs. L’idéologie dominante tend à associer les intérêts des entreprises, et surtout des grandes entreprises monopolistiques, avec les intérêts des travailleurs. L’argument avancé est que, si les entreprises fonctionnent bien (font un profit maximum), alors les intérêts des travailleurs sont également défendus. Ou bien : la bonne santé des entreprises est l’élément déterminant qui permet de donner du travail aux ouvriers et d’améliorer leur pouvoir d’achat. C’est là une négation de la lutte des classes, et une culture de la collaboration des classes auxquelles ont largement contribué les divers représentants des syndicats. La réalité est que, dans le système capitaliste, les intérêts entre les patrons des entreprises et les ouvriers sont antagoniques, et les revenus du capital et du travail s’opposent dans le cadre d’une guerre économique. Il en sera différemment dans le cadre d’un système socialiste, lorsque les moyens de production seront appropriés par les travailleurs. En régime capitaliste, l’ouvrier n’a aucun droit à la participation des entreprises : c’est ce que l’on peut appeler un esclave salarié.
    • La fonction des élus politiques dans le cadre de la république bourgeoise. Ces élus sont présentés comme les représentants des intérêts du peuple. Une fois élus, ils accaparent tout le pouvoir politique à leur profit, sans rendre de compte à leurs mandants. En particulier, les maires des communes, notable local, sont présentés comme proche des habitants, toujours à l’écoute des habitants et défendant les intérêts de ceux-ci. L’idéologie dominante présente la démocratie représentative comme le nec plus ultra de la démocratie. Mais en fait, une fois élu, la majorité des habitants ne sont plus considérés comme des citoyens participant à la gestion de la vie publique : ils deviennent alors une sorte des « incapables », assistés et dépendants, n’ayant plus aucun droit quant à la gestion de leur vie personnelle : ils sont complètement aliénés. Par contre les élus représentent les intérêts de la classe bourgeoise, dont ils sont les simples exécutants. Il y a donc une contradiction antagonique entre les élus et l’immense majorité du peuple. Les sénateurs et députés, élus nationaux, sont de bons gros bourgeois, dont l’archétype est Gérard Larcher, qui, cumulard, parmi ses nombreux mandats, est maire de 1983 à 2014, et sénateur de 1986 à aujourd’hui, ministre, etc. etc.

    Jean Luc Mélenchon et ses affidés prônent la réunion d’une assemblée nationale constituante et l’instauration d’une sixième république. Que faut-il penser de ces formules ? Il s’agit là, consciemment ou non, d’une façon d’éluder la question centrale du pouvoir, et en fin de compte de maintenir la bourgeoisie au pouvoir, en préservant l’Etat Bourgeois. En effet, qui va organiser les élections ? Quels seront les candidats ? Quel sera le pouvoir réel de cette assemblée nationale ? A toutes ces questions, les « Insoumis » se gardent bien de donner une réponse claire. Incontestablement, la réponse est : c’est le vieil Etat, l’Etat bourgeois, avec son armée, sa police, ses fonctionnaires, qui sera à la manœuvre pour organiser tout cela. Car la question préalable, c’est bien celle du pouvoir. Avant d’organiser quelques élections que ce soit, la classe ouvrière doit d’abord prendre tout le pouvoir, politique et économique, ceci de manière violente, en utilisant l’insurrection armée (le peuple en armes), afin de détruire l’ancien Etat de fond en comble. Dans le cas contraire, il s’agit bien de « crétinisme parlementaire » : c’est l’illusion que la bourgeoisie va, de façon pacifique, autoriser la classe ouvrière à mettre en œuvre la démocratie populaire !

    En conséquence, tenant compte de ces éléments, la politique internationale de la France est bien évidemment la politique de la seule classe bourgeoise.

    C’est dire qu’au nom de la France, les décisions prises quant à la politique internationale, ne défendent que les intérêts des grands monopoles. Comme le disait Anatole France, les soldats croient mourir pour la défense de la patrie, alors qu’ils ne sont tués que pour améliorer les profits des grands groupes économiques.

     

     

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