• Le pain et le vin (Partie 1)

    Il est certain que la Tradition maçonnique repose sur un socle : c’est le judéo-christianisme, avec notamment la Bible (légendes de Salomon, d’Hiram, du Temple de Salomon, etc.). C’est aussi la philosophie égyptienne, grecque et romaine (Pythagore, le frère Peter Gore, Platon, le stoïcisme, les divers Mystères : Isis et Osiris, Delphes, Eleusis, Mithra, etc.). Il y a encore d’autres sources occidentales : les constructeurs de cathédrales (les symboles : les divers outils,…), les Templiers, les Chevaliers du Moyen Âge, etc. Ajoutons-y diverses branches, comme la kabbale, l’alchimie, etc. Mais aussi les Lumières du XVIII° siècle.

     

    Le pain et le vin (Partie 1)

     

    Introduction :

    « Le pain et le vin » ont à voir avec une cérémonie qui devrait clôturer la tenue au 18° degré, à savoir la Cène. J’ai eu l’heureuse surprise de constater, lorsque le Chevalier Rose-croix X était notre Très Sage Athirsata, la réhabilitation de la cérémonie de l’Agneau pascal. C’est donc un pas en avant, la suppression de la Cène étant un pas en arrière : nous voilà donc arrivé au point de départ. Mais ce n’est pas la pire des situations : il y a la danse d’Esternach, qui consiste à faire un pas en avant et deux pas en arrière, ce qui est une façon d’avancer à reculons.

    Le Mémento du grade de Rose-Croix du Suprême Conseil du Grand Collège des Rites précise, concernant la Cène : « La Cène était autrefois obligatoire à l’issue de chaque tenue du chapitre. Il est souhaitable qu’elle ait lieu au moins à chaque Tenue de réception. C’est au Très Sage qu’il appartient de régler la cérémonie conformément aux indications du rituel. Les Chevaliers ont simplement à se rappeler que les baguettes dont ils sont éventuellement munis rappellent le bâton du pèlerin, et que cette Cène est une Communion consistant à se partager le même pain et le même vin, et qu’elle se termine par la Chaîne d’union, dans laquelle circule me mot sacré ». Si la Cène n’est pas une obligation à l’issue de chaque tenue, les autres Chapitres réalisent toujours celle-ci.

    Je vais donc présenter la planche en deux parties : une première partie pour présenter les arguments défavorables à la cérémonie de la Cène, et une deuxième partie les arguments favorables à la cérémonie de la Cène.

     

    Première partie : Non à la Cène

    La Cène est souvent la source, chez quelques frères, d’un malaise, ou de doutes. Ceci conduit des frères, dans des loges au XVIII° grade, à quitter précipitamment l’atelier, dès la première partie de la tenue terminée, pour ne pas assister à la seconde partie, qui est la Cène, en prétextant un impératif impérieux et urgent.

    Quelle est l’origine de ce malaise et de ce doute ?

    La proximité physique : un vieux frère du nord, décédé aujourd’hui, refusait catégoriquement la bise fraternelle. Cela relève de l’éducation : j’ai rencontré des personnes qui vouvoyaient les membres de leur famille (c’était le cas du général de Gaulle), et qui refusent absolument le tutoiement. .

    Il y a également les arguments hygiénistes : par exemple boire dans le même verre peut être la source de diffusion des microbes. Mais cela ne doit pas devenir un prétexte : on peut trouver des solutions à ces arguments, comme essuyer le verre après chaque utilisation, ou bien distribuer des verres jetables en plastiques. .

    Un argument plus sérieux est l’origine chrétienne de la Cène. La Cène fait partie de l’eucharistie, qui est l’un des sept sacrements de l’Eglise catholique, à côté du baptême, de la confirmation, de la confession ou pénitence, de l’onction des malades ou extrême onction, du mariage et de l’ordination des prêtres. Cela est tout à fait exact : l’eucharistie est le partage du pain et du vin consacrés par le prêtre, et devenus le corps et le sang du Christ. C’est un dogme, celui de la transsubstantiation, qui est un mémorial du sacrifice du Christ. Christ a dit : « Je suis le pain de vie. Qui vient à moi n’aura jamais faim, qui croit en moi n’aura jamais soif. » Le sens du sang est la purification : dans l’Ancien Testament, le sang du bélier rachète les péchés.

    L’argument des frères est donc de dire que la Cène est une façon de réhabiliter, comme en contrebande, les divers dogmes de la religion chrétienne, ce qui s’oppose à la liberté de conscience. En somme, en pratiquant la Cène, c’est une façon détournée et hypocrite de ramener en catimini les frères dans le giron de l’Eglise catholique : le rite écossais ancien et accepté se prête bien à ce genre de manipulations.

    Que faut-il en penser ? Cela pose la question de l’origine de la Tradition et de son actualité.

    Il est certain que la Tradition maçonnique repose sur un socle : c’est le judéo-christianisme, avec notamment la Bible (légendes de Salomon, d’Hiram, du Temple de Salomon, etc.). C’est aussi la philosophie égyptienne, grecque et romaine (Pythagore, le frère Peter Gore, Platon, le stoïcisme, les divers Mystères : Isis et Osiris, Delphes, Eleusis, Mithra, etc.). Il y a encore d’autres sources occidentales : les constructeurs de cathédrales (les symboles : les divers outils,…), les Templiers, les Chevaliers du Moyen Âge, etc. Ajoutons-y diverses branches, comme la kabbale, l’alchimie, etc. Mais aussi les Lumières du XVIII° siècle.

     

     

    « « La vérité est la réalité » (Partie 8)Le pain et le vin (Partie 2) »
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter