• LA « REVOLUTION », ŒUVRE DE MACRON ? (PARTIE 27)

     

    Quel bilan peut-on faire du mouvement des gilets jaunes, depuis le 17 novembre 2018 à ce jour ?

     

    LA « REVOLUTION », ŒUVRE DE MACRON ? (PARTIE 27)

     

    Quel bilan peut-on faire du mouvement des gilets jaunes, depuis le 17 novembre 2018 à ce jour ?

    Les constats :

    Le Peuple n’est rien, tant du point de vue économique que politique :

    Le Peuple ne dispose d’aucun pouvoir dans les entreprises. Ceci est une évidence. Et du point de vue politique, tout le pouvoir est accaparé par la classe bourgeoise. Ceci est obtenu par l’entremise du système de la représentation : par ce moyen, le peuple est « libre » de choisir entre diverses catégories de représentants, à savoir diverses fractions bourgeoises. C’es fractions se réduisent de plus en ^plus à une dualité : soit une option libérale, représentée aujourd’hui par La république En Marche, soit par une option fasciste, représentée par le Rassemblement national. Une fois élue, l’option bourgeoise détient tous les pouvoirs, et le Peuple devient esclave.

    Il en résulte que la société française est divisée en deux composantes :

    D’un côté, la classe dominante, la bourgeoisie, très minoritaire (1 % de la population), qui détient tous les pouvoirs tant politiques qu’économiques ;

    De l’autre côté, le Peuple, très majoritaire (99 % de la population), qui contribue à réaliser toutes les richesses, mais qui ne détient aucun pouvoir, ni économique, ni politique.

    En conséquence, le Peuple n’est rien, et la bourgeoisie est tout, du point de vue politique et économique.

    La division de la société est de plus en plus évidente, et le Peuple a pris conscience de cela : d’une part, la pauvreté et la précarité de plus en plus grande, une nourriture pourrie et merdique, des logements insalubres et indignes, une scolarité au rabais, une justice ferme, etc. ; de l’autre côté, la grande richesse, l’évasion fiscale, l’impunité, et le sentiment d’être au-dessus des lois communes, etc.

    Si la France est une république (la cinquième, chronologiquement), cette république est donc bourgeoise, au service de la bourgeoisie, avec une force policière et une force militaire prêtes à défendre leurs maîtres bourgeois. Des médias, détenus pour l’essentiel par neuf milliardaires, contribue à formater les cerveaux et à faire croire que c’est là le seul système possible, et le plus juste.

    De plus en plus, ces deux catégories d’habitants se sont séparés, les très riches, vivant dans des quartiers séparés, leurs enfants fréquentant des écoles séparées, etc. et souvent ces personnes sont cosmopolites.

    La bourgeoisie a su créer toute une « élite » (« savants », pseudo intellectuels, journalistes, enseignants, responsables des syndicats et des divers partis politiques, juges, etc.), qui sont autant de valets à sa solde, car grassement rémunérés.

    Ce constat élémentaire peut être effectué par tout économiste, ou sociologue sérieux.

    Dans ce contexte général, que signifie le mouvement des gilets jaunes ?

    Le Peuple lui-même est divisé en diverses couches et classes sociales :

    Le prolétariat proprement dit, qui ne dispose que de ses bras pour travailler, et qui réside souvent dans les quartiers dits populaires, composé des ouvriers et des petits employés.

    La moyenne et petite bourgeoisie, ou « classe moyenne »composée elle-même en classe moyenne supérieure (ingénieurs, médecins, profession libérales, grands agriculteurs, etc.) et la classe moyenne inférieure (petits commerçants, petits agriculteurs, etc.).

    La classe moyenne a des caractéristiques propres à la bourgeoisie : elle possède un travail (souvent un CDI), une maison (avec chauffage central), une ou plusieurs voitures. Ses membres ont souvent fait des études supérieures. En conséquence, cette couche sociale est propriétaire, et souvent, elle est propriétaire de ses moyens de travail (artisans, etc.). Mais de plus en plus, la classe moyenne rejoint les rangs du prolétariat : elle est paupérisée, et depuis la fin des Trente Glorieuses, elle s’appauvrit de plus en plus, s’endette, etc. Du point de vue idéologique, elle a de nombreuses illusions sur le capitalisme (possibilité de réformer le système, en créant par exemple une sixième république bourgeoise, possibilité de recréer dans le système existant plus de justice fiscale, plus d’égalité, de retourner à une société plus opulente , etc.). Certaines franges de cette classe moyenne baigne aussi dans des idéologies franchouillardes, parfois du racisme et de l’antisémitisme,… Ses illusions et son idéologie expliquent que cette couche sociale n’ait pas d’empathie pour le prolétariat, pour la jeunesse des quartiers. De plus les membres de cette couche ne font pas d’effort pour parvenir à une solidarité au sein de son groupe, par exemple à l’égard des victimes de la répression policière.

    C’est parmi cette couche que se recrute pour l’essentiel le mouvement des gilets jaunes.

     

     

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