• La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.(Vingtième partie)

    Alexandre Guy Pingré (1711-1796) : Prêtre. Astronome. Géographe naval. Membre de l’Académie des Sciences en 1756. Membre associé de l’académie locale de Rouen, dont il est un des principaux animateurs. Franc-maçon. On ignore sa date d’initiation. Orateur de la Loge « Sainte Marguerite » en 1766, puis fondateur et vénérable d’une loge dont la titulature porte l’empreinte de ses préoccupations scientifiques, « Les Cœurs Simples de l’Etoile Polaire », à l’orient de Paris. Il devient Substitut du Grand Orient le 14 août 1771, puis Second Surveillant jusqu’en décembre 1778. A Rouen, il entérine la reconnaissance de deux loges nobiliaires comme étant les ateliers les plus anciens, tout en tentant d’imposer la validité des travaux de « L’Ardente Amitié », une loge de petits bourgeois rejetés par les aristocrates rouennais. Le 1° juillet 1778, il dénonce les préjugés sociaux de la noblesse rouennaise.

    Lors de la pose de la première pierre de la nouvelle église Sainte-Geneviève (Panthéon), il rédigea le quatrain suivant :

    « Lorsque le Sceptre en main Louis dicte des lois,

    Dans son maître en français bénit un tendre père ;

    Si, pour fonder un temple il prend en main l’Equerre,

    Dans son frère un maçon voit le plus grand des rois. »

     

     

    La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.(Vingtième partie)

     

    André Masséna Duc de Rivoli, prince d’Essling (1756-1817) : Maréchal d’Empire. Franc-maçon. Le 13 avril 1784, Masséna est reçu apprenti dans la loge « Les Elèves de Minerve » à Toulon. Sa progression au sein de la hiérarchie de cette loge est si rapide qu’il en devient maître de cérémonie le 5 juillet de la même année. Il est reçu chevalier rose-croix au chapitre du « Saint Sépulcre de Jérusalem en Palestine » le 18 septembre 1785, également à Toulon. Le 27 septembre 1787, le Grand Orient allume la loge de « La Parfaite Amitié » au sein même du régiment Royal-Italien, dont Masséna devient le vénérable fondateur. Grand Administrateur du Grand Orient de France. Il y sera premier maillet jusqu’à sa démission de l’armée en 1789. En 1804, année pendant laquelle il est nommé maréchal, il participe à la réorganisation des obédiences françaises. Alexandre Roëttiers de Montaleau (1748-1807), directeur de la Monnaie et grand officier du Grand Orient de France, le sollicite pour offrir à Joseph Bonaparte le titre de grand maître de cette obédience. En novembre 1804, Masséna devient grand représentant du grand maître du Suprême conseil. A ce titre, il sera l’un des négociateurs du concordat établi entre le Grand Orient de France et le Suprême conseil. Sous l’Empire, il sera membre de la Sainte Caroline, une loge parisienne très sélective et particulièrement recherchée pour sa mondanité. Il sera également « vénérable d’honneur » dans différents ateliers maçonniques, comme « Les Frères réunis » à Paris, « La Parfaite Amitié » à Toulon, « L’Etroite Union » à Thouars ou encore « Les Vrais Amis réunis » à Nice.

     

    Jérôme Pélagie Masson du Meslay (1742-1798) : Magistrat, président de la Chambre des comptes de Paris, musicien amateur. Franc-maçon. Il fut d’abord membre de la loge des « Neuf Sœurs. » Il fit partie des huit frères qui, le 7 avril 1778, furent chargés d’accueillir et de préparer Voltaire pour son initiation. Il fréquente ensuite la loge « L’Olympique de la parfaite estime », où sa présence est attestée entre 1783 et 1786, et dont il fait partie des premiers membres. Cette loge comptait 39 membres identifiés. Elle était à l’origine d’une société de concert appelée la « Société Olympique », dont tous les membres devaient être maçons. Elle comptait en 1786, 438 membres et était doublée d’une « loge d’adoption », qui permettait aux épouses des frères d’assister aux concerts avec eux. Son épouse, Laurence Marie Magon de La Balue, dite la « présidente Meslay », en faisait partie. Ces loges forment alors un réseau dense, lié par des intérêts communs dans les affaires et les finances, dans les métiers, et dans les familles. Les financiers, les intellectuels et les musiciens y étaient très représentés. Issu d’une famille de marchands bourgeois.

     

    Jean Mathéus (1754-1823) : Négociant allemand installé à Rouen en 1785. Franc-maçon. Porteur du grade de Chevalier Rose-Croix à cette date, il devient vénérable d’une loge bleue, « L’Ardente Amitié ». Il est rejeté par les deux loges aristocratiques de Rouen, du Grand Orient, « La Céleste Amitié » et « La Parfaite Union ». Il instaure à Rouen le Rite Hérodom de Kilwinning. La destinée maçonnique de Mathéus est caractéristique de la mentalité de nombreuses figures maçonniques de la fin du XVIII° siècle, portées par l’ambition sociale.

     

    Comte Jean Frédéric Phélypeaux de Maurepas (1701-1781) : Ministre. Franc-maçon. Membre de la loge des « Amis réunis » .

     

    Etienne Nicolas Mehul (1763-1817) : Franc-maçon. Auteur du Chant du Départ composé en 1794 sur des paroles de Chénier. En 1786, membre de la Société Olympique, souchée sur la loge « L’Olympique de la Parfaite Estime ». En 1808, la Loge du « Grand Sphinx », dont il est mentionné qu’il était membre, a organisé une cérémonie funèbre pour Henri-Nicolas Belleteste, membre de l’Institut d’Egypte, et c’est Mehul qui a composé la musique de la Scène lyrique écrite à cette occasion. Par ailleurs, sur la musique du Chant du départ, on trouve dans le Nouveau Recueil des Cantiques, Hymnes et Chansons maçonniques de P. Orsel (1867), un Hymne à la Nature pour l’installation d’un Loge.

     

    Louis Sébastien Mercier (1740-1814) : Père marchand fourbisseur. Avocat (1773). Se réfugie en Suisse. De retour à Paris en 1781. Il se mêle aux « déjeuners maçonnico-philosophiques » et se lie avec Cubières, Delisles de Salles, Grinod de La Reynière, Fontanes, Palissot, Beaumarchais, Colin d’Harleville, Cazotte, Anarcharsis Cloots, et surtout Restif de La Bretonne. En 1789, il prend parti pour la Révolution. Il donne dans le journalisme avec Carra (Annales patriotiques et littéraires), Condorcet, Dussaulx, Collot d’Herbois (Chroniques du mois). Ardent rousseauiste. Jacobin, puis girondin. Se lie avec Louvet, Brissot, Marat, Robespierre. Député de Seine-et-Oise à la Convention, non régicide. Arrêté le 6 octobre 1793. Libéré, il entre au Conseil des Cinq-Cents. En 1795, il entre à l’Institut, avec Volney, Garat, Cabanis, Lakanal. Auteur de : « L’An 2440 » (1771), roman progressiste d’anticipation, et le Tableau de Paris (1781), peinture de l’inégalité sociale du siècle. Franc-maçon. Membre de la loge « Les Neuf Sœurs » (tableaux annuels de 1778 à 1783). Il concourt au réveil de la loge en 1805, et est inscrit sur le tableau de 1806. Il apporta sa collaboration au Cercle Social et à la Bouche de Fer de Nicolas de Bonneville.

     

    Philippe Antoine comte de Merlin dit Merlin de Douai (1754-1838) : Avocat. Député représentant la noblesse en 1789. Ministre de la Justice. Conventionnel. Réclame, dès le 1° octobre 1792, l’exécution du roi. Franc-maçon. Son affiliation à la Loge « Le Centre des Amis » fut acceptée, puis refusée. Comme il s’agit d’une affiliation, il devait déjà être maçon. Grand Officier d’honneur du Grand Orient en 1804.

     

    Antoine Christophe Merlin dit Merlin de Thionville (1762-1833) : Franc-maçon. Membre de la loge « Le Centre des Amis », orient de Paris. Son affiliation fut acceptée, puis refusée (1796).

     

    Jean Meslier (1664-1729) : Curé de la paroisse d’Etrépigny, près de Mézières, dans les Ardennes, auteur d’un volumineux Mémoire des pens ées et des sentiments de Jean Meslier, prêtre, curé d’Etrépigny et de Balaives,… où l’on voit des démonstrations claires et évidentes de la vanité et de la fausseté de toutes les religions du monde pour être adressé à ses paroissiens après sa mort, et pour leur servir de témoignage de vérité à eux, et à tous leurs semblables,  posthume, dans lequel il fait profession d’un virulent athéisme.

     

    Georg Karl, duc puis prince de Metternich (1746-1818) : Père du fameux ministre autrichien, qui fut un ennemi constant de l’Ordre maçonnique. Franc-maçon. Le père avait été initié à la loge « Karoline zu den drei Pfauen », de Neuwied. Il est possible qu’oil ait aussi appartenu aux Illuminés.

     

    Franz Anton Mesmer (1734-1815) : Médecin allemand. Magnétiseur. Fondateur de la théorie du magnétisme animal, aussi connue sous le nom de mesmérisme. Ami de Mozart. Franc-maçon de la Stricte Observance Templière. Aurait été initié à la loge « La Vérité et l’Union », orient de Vienne. Membre de la Société « Les Frères Initiés de l’Asie ». Fondateur de la « Société de l’Harmonie », au rituel proche du rituel maçonnique.

     

    Antoine Meunier de Précourt : Négociant. Franc-maçon. Vénérable de « Saint-Jean des Parfaits Amis » à Metz, atelier constitué en 1759. Au milieu du XVIII° siècle, Metz est un creuset maçonnique où les influences françaises et allemandes, mais aussi russes, suédoises et italiennes sont reçues, acclimatées, appropriées, puis activement relayées. C’est dans ce cadre que le négociant Antoine Meunier de Précourt, correspondant, confident et partenaire commercial de Willermoz, déploie son activité.

     

    Jean Baptiste Pâris de Meyzieu (1718-1778) : Bibliophile, faisant partie de la riche famille des frères Pâris. Il a fourni à l’Encyclopédie de Diderot l’article qui concerne l’Ecole royale militaire. Ancien conseiller au Parlement. Franc-maçon.

     

    Nicolas Christiern de Thy, Comte de Milly (1728-1784) : Franc-maçon. Un des premiers vénérables de la loge des « Neuf Sœurs ». 

     

    Honoré Gabriel Victor Riquetti, comte de Mirabeau (1749-1791) : Publie à Paris en 1784 Les considérations sur l’ordre de Cincinnatus ; l’esprit de Cincinnatus vient du refus d’une quelconque hérédité au point de vue de la noblesse. Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs » en 1783. Cette affiliation indique que Mirabeau avait auparavant été reçu apprenti dans une autre loge. Il est à peu près certain qu’il fut initié par la loge de Bastia alors qu’il servait en Corse au régiment de Royal-Italien sous le nom de Pierrebuffière, qui était l’un des titres de sa famille. Il a entretenu des liens avec les Illuminaten et a écrit un texte intitulé : Mémoire concernant une association intime à établir dans l’ordre des F.°. M.°., pour ramener à ses vrais principes, et le faire tendre raisonnablement au bien de l’humanité, rédigé par le F.°. Mirabeau, nommé présentement Arcésilas, texte écrit en 1776, alors qu’il séjournait en Hollande, publié en 1834 par son fils adoptif, Lucas de Montigny. Mais selon certains auteurs, il n’aurait jamais été franc-maçon.

     

    André Boniface Louis Riquetti, vicomte de Mirabeau, dit Mirabeau-Tonneau (1754-1795, décédé à Friburg, im Breisgau, en Allemagne) : Franc-maçon. Officier. Colonel. Frère du célèbre tribun Honoré Gabriel de Mirabeau. Député aux Etats-généraux. Colonel au régiment de Touraine. Il leva, en émigration, pour le prince de Condé, la Légion Mirabeau. Fervent défenseur de la monarchie à la Constituante, dont il démissionne pour émigrer. Membre de la Loge « Saint-Jean d’Ecosse du Contrat Social », orient de Paris (1789). Député au Grand Orient. Officier du Grand Orient. .

     

    Bon Adrien Jeannot de Moncey (1754-1842) : Maréchal d’Empire et duc de Coneglano. Fils cadet d’un avocat au parlement de Besançon. Franc-maçon. Premier Grand Inspecteur. Général de la Gendarmerie. Il refusa, contre toutes les influences tentant de l’en dissuader, de présider le Conseil de Guerre qui devait condamner un frère, le Maréchal Ney.

     

    Gaspard Monge, comte de Péluse (1746-1818) : Mathématicien, fondateur de Polytechnique en 1794 (géométrie descriptive, analyse infinitésimale et géométrie analytique). Ministre de la Marine. Franc-maçon. Initié par la loge « L’Union Parfaite du Corps Royal du Génie » à Mézières, dont il est l’orateur en 1774. Il fréquente « Les Amis réunis » quand il est à Paris.

     

    Charles Louis de Secondat, Baron de La Brède et de Montesquieu (1689-1755) : Franc-maçon. Initié le 12 mai 1730 à la loge « Horn Tavern », orient de Westminster, Londres. Le duc de Norfolk officiait comme vénérable maître. Membre de la loge de l’Hôtel de Bussy, orient de Paris (1735) et de la loge « Aubigny » (1735). Membre de l’Académie française.

     

    Jacques Etienne de Montgolfier (1745-1799): Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ». Initié en 1784. Les montgolfières firent merveille lors des batailles de la révolution.

     

    Anne Charles Sigismond Duc de Montmorency-Luxembourg (1737-1803) : Pair et « premier baron chrétien ». Maréchal de camp (1780). Député du Bas Poitou, représentant la noblesse en 1789. A réclamé l’abolition de la noblesse. A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains. Franc-maçon. Membre d’une Loge de Laval. Emigre dès septembre 1789. Dignitaire maçonnique, il fut affilié à la loge « Saint Jean de Montmorency-Luxembourg » de 1762 à 1789 et, à partir de 1773, à celle de « Saint Jean » de Chartres. De 1773 à 1789, il fut administrateur général du Grand Orient de France.

     

    Adolphe Edouard Casimir Joseph Mortier, duc de Trévise (1768-1835) : Maréchal d’Empire. Franc-maçon. Initié le 9 février 1792 à la Loge « Les Amis Réunis » à Lille. Grand Officier d’Honneur du Grand Orient en 1806. Il est réélu en 1814. Sous la Restauration, il et membre du Suprême Conseil de France du Rite Ecossais Ancien et Accepté. Il était membre honoraire de la loge régimentaire « Les  Emules » d’Assas.

     

    Honoré, Comte Muraire (1750-1837) : Avocat. Maire de Draguignan. Député du Var à la Législative. Présida la Législative. Conventionnel. Franc-maçon. Initié à la Loge « Le Triomphe de l’Amitié », à l’orient de Draguignan (1785). Souverain Grand Commandeur du Rite Ecossais Ancien et Accepté. Membre du Suprême Conseil et lieutenant grand commandeur en 1825.

     

    Caroline Murat, Caroline Bonaparte (1782-1839) : Sœur de Napoléon. Franc-maçonne. Installée grande maîtresse des loges d’adoption du Royaume des deux Sicile.

     

    Joachim Murat (1767-1815) : Maréchal de France. Roi de Naples de 1808 à 1815. Franc-maçon. Il se fait initier le 26 décembre 1801, à Milan, à la Loge « L’Heureuse Rencontre ». Il fut le premier Grand Surveillant du Grand Orient de France et Grand Maître du Grand Orient de France. Il est vénérable de « La Colombe », qui change son titre contre celui de « Sainte-Caroline » en l’honneur de son épouse, la sœur de l’Empereur. Le 27 octobre 1809, il fonde le Grand Orient du royaume de Naples, dont il devient le Grand Maître. Il est très Puissant Souverain Grand Commandeur et Grand Maître du Conseil Suprême des Puissants et Souverains Grands Inspecteurs Généraux pour le royaume des Deux-Siciles. Alors qu’il tente de reconquérir son royaume en 1815, il est arrêté et fusillé.

     

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    Nicolas François de Neufchâteau (1750-1828) : Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».Ecrivain et agronome. Reçu à l’Académie de Dijon, de Lyon, de Marseille et de Stanislas à Nancy. Avocat. Il salua la Révolution avec enthousiasme. En 1789, il rédigea les cahiers de doléances du baillage de Toul et fut élu député suppléant aux Etats généraux. Le 3 septembre 1791, il est élu député des Vosges à l’Assemblée législative. Elu le 1 » février 1796 à la « classe des lettres », qui devient en 1803 l’Académie française. Membre du Directoire exécutif du 8 septembre 1797 au 20 mai 1798. Il se rallie à Bonaparte, et il est nommé au Sénat, dont il sera président. Comte d’Empire en 1808. Il fut l’un des promoteurs des comices agricoles.

     

    Loge des « Neufs Sœurs » : La Loge fut fondée en 1776, par Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande, avec le soutien d’Anne-Catherine de Ligniville Helvétius.

    Les « vénérables » successifs de la première décennie furent :

    ·   Benjamin Franklin (1779-1781)

    ·   Adrien-Nicolas de la Salle (1781-1783)

    ·   Nicolas-Christiern de Thy de Milly (1783-1784)

    ·   Charles-Marguerite-Jean-Baptiste Mercier Dupaty (1784)

    ·   Léonce-Elie de Beaumont (1784-1785)

    ·   Emmanuel de Pastoret (1788-1789)

    Les membres furent notamment :

    ·   Voltaire (1694-1778)

    ·   Benjamin Franklin (1706-1790)

    ·   Jean-François Marmontel (1723-1799)

    ·   Jacques Rangeard (1723-1797)

    ·   Pascal Paoli (1725-1807)

    ·   Jean-Baptiste Greuze (1725-1805)

    ·   Antoine Court de Gébelin (1725-1784)

    ·   Niccolo Vito Piccinni (1728-1800)

    ·   Augustin Pajou (1730-1809)

    ·   Nicolas Bricaire de la Dixmerie (1731 ? – 1791)

    ·   Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande (1732-1807)

    ·   Joseph Ignace Guillotin (1738-1794)

    ·   Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort (1741-1794)

    ·   Jean-Michel Moreau, dit Moreau le Jeune (1741-1814)

    ·   Jean-Antoine Houdon (1741-1828)

    ·   Jacques Montgolfier (1745-1799)

    ·   Joseph Bologne de Saint-Georges, dit le Chevalier de Saint-Georges (1745 ? -1799)

    ·   L’abbé Nicolas Roze (1745-1819)

    ·   John Paul Jones (marin) (1747-1792)

    ·   Pierre-Louis Guinguené (1748-1815)

    ·   Emmanuel-Joseph Sieyès (1748-1836)

    ·   Dominique Joseph Garat (1749-1833)

    ·   Nicolas François de Neufchâteau (1750-1828)

    ·   Henri Grégoire (1750-1831)

    ·   Jean Nicolas Démeunier (1751-1814)

    ·   Nicolas Dalayrac (1753-1809)

    ·   Emmanuel de Pastoret (1755-1840)

    ·   Bernard Germain de Lacépède (1756-1825)

    ·   Pierre Jean Georges Cabanis (1757-1808)

    ·   Louis Marcelin de Fontanes (1757-1821)

    ·   Claude Joseph Vernet (1714-1789)

    ·   Camille Desmoulins (1760-1794)

    ·   Jérôme Pélagie Masson de Meslay (1742-1798)

    ·   Louis Félix Guynement de Kéralio (1731-1793)

     

    Michel Ney, duc d’Elchingen, prince de la Moskova (1769-1815) :Franc-maçon. Initié en 1801 à la loge « Saint Jean de Jérusalem » à Nancy. Maréchal de France. Général de division en l’an IV, il signe avec les symboles maçonniques, car, comme beaucoup de militaires, il est franc-maçon.

     

    Philippe de Noailles, duc de Mouchy (1715-1794) : Maréchal de France. Franc-maçon. Il fut le fondateur de la loge « Saint Philippe ».

     

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    Louis Philippe Joseph d’Orléans, (1785-1793) : Prince de sang. Aurait demandé après Varennes, la déchéance du roi. Elu député de Paris à la Convention, il reçoit le nom d’Egalité en septembre. Il est arrêté par les Montagnards en avril 1793, pour servir d’otage à la république, après la trahison de son fils. En novembre, il est condamné à mort, pour « avoir aspiré à la royauté ». Franc-maçon. Duc de Chartres, grand maître de la franc-maçonnerie française à 39 ans. Il eut ses loges particulières, à commencer par celle du Palais-Royal, en activité depuis 1772. Sa Loge officielle était « Saint-Jean de Chartres », à l’orient de Mousseaux. A voté la mort du roi. Fut l’un des meneurs des 47 députés de la noblesse qui se rallièrent au Tiers-Etat en juin 1789. En 1790, il s’affilia au puissant club des Jacobins et prit le nom de Philippe Egalité. Il fit publier cette lettre dans le Journal de Paris le 22 février 1793 : « Dans un temps où personne, assurément, ne prévoyait notre Révolution, je m’étais attaché à la franc-maçonnerie qui offrait une image d’égalité, comme je m’étais attaché au parlement qui offrait une image de la liberté. J’ai, depuis, quitté ce fantôme pour la réalité. (…) Je pense qu’il ne doit y avoir aucun mystère ni aucune assemblé secrète dans une République, surtout au commencement de son établissement (…) ».

     

    Louise Marie Thérèse Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon (1750-1822) : Franc-maçonne. Sœur du duc de Chartres, futur duc d’Orléans et Philippe d’Egalité. Elle épouse le dernier prince de Condé. Fille de Louis Philippe d’Orléans et mère du duc d’Enghien. Elle s’éloigne du christianisme et  se passionna pour l’alchimie, l’occultisme et le mesmérisme. Son salon, au palais de l’Elysée, reçut nombre de francs-maçons, dont Louis Claude de Saint-Martin. Ce salon est connu dans toute l’Europe pour sa liberté de pensée et les esprits brillants qu’on y rencontre. Elle devint Grande Maîtresse des loges féminines d’adoption et présida, en 1777, la loge « La Candeur ».

     

    Nicolas Charles Marie Oudinot, duc de Reggio (1767-1847) : Maréchal d’Empire. Franc-maçon. Initié à Nancy dans la même loge que Ney, mais en 1799. Il est membre de la Loge « L’Amitié » à Arras le 5 juillet 1805. Il était Vénérable d’Honneur de la loge « Saint-Napoléon » à Amsterdam en 1811. Sous la Restauration, il fut Grand Officier d’Honneur du Grand Orient et Premier Grand Surveillant du Suprême Conseil des Rites (1815-1835).

     

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    Charles Palissot de Montenoy (1730-1814) : Auteur dramatique connu comme opposant anti-lumières au parti philosophique et, plus particulièrement, comme ennemi de Diderot. Il est notamment l’auteur d’une comédie, Les Philosophes, qui eut un énorme succès de scandale en 1760. Admis en 1753 au sein de la Société royale des Sciences et Belles-Lettres de Nancy. Il prononça au Club des Jacobins un discours contre la religion dont la virulence alarma Robespierre. Après 1795, il entra dans la secte des Théophilanthropes dont il devint l’un des pontifes.  Franc-maçon.

     

    Thomas François de Treil de Pardailhan (1754-1822) : Franc-maçon. Membre de la  Loge « Le Contrat Social » en 1781. Membre associé de la loge « La Liberté » de Saint Chinian.

     

    Pasquale Paoli, Pascal de Paoli (1725-1807) : Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ». Initié le 15 juin 1778 au sein de la loge « Les Neuf Muses N° 325 » à Londres.

     

    Evariste Désiré de Forges, chevalier puis vicomte de Parny (1753-1814) : Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».Poète. Il s’élève contre l’esclavage à l’île Bourbon (La Réunion), son île natale. En 1779, il est nommé capitaine au régiment des dragons de la Reine.

     

    Claude Emmanuel Joseph Pierre Marquis de Pastoret (1755-1840) : Auteur. Sa renommée lui valut d’être président des assemblées électorales de Paris. Refusa l’offre de Louis XVI pour le ministère de l’Intérieur ou celui de la Justice. Député de Paris à la Législative. Premier président de la Législative. Franc-maçon. Orateur puis vénérable maître de la loge des « Neuf Sœurs », orient de Paris.

     

    Catherine Dominique marquis de Pérignon (1754-1818) : Maréchal d’Empire. Franc-maçon. Initié à une date inconnue. Il est nommé Grand Officier d’Honneur du Grand Orient en 1807, membre de la Loge et du chapitre « Les Amis de la Gloire et des Arts », une loge régimentaire en Italie ; 33° et membre honoraire du Suprême Conseil du Rite Ecossais Ancien et Accepté. En juin 1813, il est membre honoraire du Suprême Conseil des 33° pour le royaume de Naples.

     

    Antoine Joseph dom Pernety (17116-1796) : Religieux bénédictin de la Congrégation de Saint-Maur. Aumônier de l’expédition maritime de Bougainville (1763). Conservateur de la bibliothèque de Berlin (nommé par Frédéric II de Prusse). Membre de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Prusse et de Florence. Traducteur des œuvres de Swedenborg. Quitte l’ordre de Saint-Benoît et retourne à l’état laïc. Franc-maçon. Membre des loges « Saint-Jean de Jérusalem », orient de Paris, « Saint-Jean d’Avignon », orient d’Avignon, où il établit six nouveaux grades, et « Les Sectateurs de la Vertu », orient d’Avignon. Fondateur du groupe spirituel « L’Ordre de la Nouvelle Jérusalem », basé sur les idées d’Emmanuel Swedenborg (1688-1771), et connu sous le nom d’ »Illuminés d’Avignon ».

     

    Jean Rodolphe Perronet (1708-1794) : Fils d’un garde suisse. Ingénieur et architecte, fondateur et premier directeur de l’Ecole nationale des ponts et chaussées. Il entre en 1756 à l’Académie royale d’architecture. Il a contribué aux articles « Pompe à feu » et « Epinglier » dans l’Encyclopédie de Diderot. Franc-maçon.

     

    Jérôme Pétion de Villeneuve (1753-1794) : Membre actif de la Société des Amis des Noirs. Franc-maçon.

     

    Nicolo Vito Piccini (1728-1800) : Musicien. Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs » en 1777.

     

    Jean Charles Pichegru (1761-1804) : Franc-maçon. Membre de la Loge « Centre des Amis » à Paris en 1797. Maréchal d’Empire.

     

    Pierre Antoine Augustin chevalier de Piis (ou de Piix) (1788-1832) : Ecrivain. Auteur dramatique. Secrétaire du comte d’Artois, puis de la préfecture de police. Franc-maçon. Membre de la Loge « La Candeur » (1781-1782) et de la Loge « Les Neuf Sœurs » (1806), orient de Paris.

     

    Jean François Pilâtre de Rozier (1754-1785) : Aéronaute. Franc-maçon. Membre de la Loge « Saint François du Parfait Consentement », Grande Loge de Clermont.

     

    Alexandre Guy Pingré (1711-1796) : Prêtre. Astronome. Géographe naval. Membre de l’Académie des Sciences en 1756. Membre associé de l’académie locale de Rouen, dont il est un des principaux animateurs. Franc-maçon. On ignore sa date d’initiation. Orateur de la Loge « Sainte Marguerite » en 1766, puis fondateur et vénérable d’une loge dont la titulature porte l’empreinte de ses préoccupations scientifiques, « Les Cœurs Simples de l’Etoile Polaire », à l’orient de Paris. Il devient Substitut du Grand Orient le 14 août 1771, puis Second Surveillant jusqu’en décembre 1778. A Rouen, il entérine la reconnaissance de deux loges nobiliaires comme étant les ateliers les plus anciens, tout en tentant d’imposer la validité des travaux de « L’Ardente Amitié », une loge de petits bourgeois rejetés par les aristocrates rouennais. Le 1° juillet 1778, il dénonce les préjugés sociaux de la noblesse rouennaise.

    Lors de la pose de la première pierre de la nouvelle église Sainte-Geneviève (Panthéon), il rédigea le quatrain suivant :

    « Lorsque le Sceptre en main Louis dicte des lois,

    Dans son maître en français bénit un tendre père ;

    Si, pour fonder un temple il prend en main l’Equerre,

    Dans son frère un maçon voit le plus grand des rois. »

     

     

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