• La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.(Vingt-quatrième partie)

    Louis-Auguste Blanqui (1805-1881) : Franc-maçon. Fondateur du journal Ni Dieu, ni maître, il est membre de plusieurs loges : les « Amis de la Vérité », le « Temple des Amis de l’Honneur Français » et le « Lien des Peuple »s. Affilié à la Charbonnerie en 1824.

    Karl Marx déclare dans La guerre civile en France (la commune de Paris), 1871 : « Le véritable meurtrier de l’archevêque Darboy, c’est Thiers. La Commune, à maintes reprises, avait offert d’échanger l’archevêque et tout un tas de prêtres pardessus le marché, contre le seul Blanqui, alors aux mains de Thiers. Thiers refusa obstinément. Il savait qu’avec Blanqui, il donnerait une tête à la Commune. »

    Lors de ses obsèques, le 5 janvier 1881, la loge parisienne « Le Lien des Peuples » défila avec bannières et insignes.

    Une majorité de communards se reconnaissaient en Blanqui. De très nombreux membres des groupes blanquistes ont adhéré à la franc-maçonnerie dans les années 1865-1870, dont notamment à la loge « La Justice n° 133 », dépendant du Suprême Conseil. Leur présence sur les colonnes a certainement contribué à donner à la franc-maçonnerie des dernières années de l’Empire son caractère républicain et explique la participation de nombreux francs-maçons à la Commune de Paris.

    Elu membre de la Commune, il ne put siéger, incarcéré au fort du Taureau. Son surnom est « l’enfermé ».

    Ses disciples, présents durant la Commune, sont à l’origine d’un socialisme national français, libre-penseur, xénophobe et antisémite. Blanqui est opposé au suffrage universel : « Le suffrage universel, c’est l’intronisation des Rothschild, l’avènement des juifs. ».

     

    La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.(Vingt-quatrième partie)

     

    Louis-Auguste Blanqui (1805-1881) : Franc-maçon. Fondateur du journal Ni Dieu, ni maître, il est membre de plusieurs loges : les « Amis de la Vérité », le « Temple des Amis de l’Honneur Français » et le « Lien des Peuple »s. Affilié à la Charbonnerie en 1824.

    Karl Marx déclare dans La guerre civile en France (la commune de Paris), 1871 : « Le véritable meurtrier de l’archevêque Darboy, c’est Thiers. La Commune, à maintes reprises, avait offert d’échanger l’archevêque et tout un tas de prêtres pardessus le marché, contre le seul Blanqui, alors aux mains de Thiers. Thiers refusa obstinément. Il savait qu’avec Blanqui, il donnerait une tête à la Commune. »

    Lors de ses obsèques, le 5 janvier 1881, la loge parisienne « Le Lien des Peuples » défila avec bannières et insignes.

    Une majorité de communards se reconnaissaient en Blanqui. De très nombreux membres des groupes blanquistes ont adhéré à la franc-maçonnerie dans les années 1865-1870, dont notamment à la loge « La Justice n° 133 », dépendant du Suprême Conseil. Leur présence sur les colonnes a certainement contribué à donner à la franc-maçonnerie des dernières années de l’Empire son caractère républicain et explique la participation de nombreux francs-maçons à la Commune de Paris.

    Elu membre de la Commune, il ne put siéger, incarcéré au fort du Taureau. Son surnom est « l’enfermé ».

    Ses disciples, présents durant la Commune, sont à l’origine d’un socialisme national français, libre-penseur, xénophobe et antisémite. Blanqui est opposé au suffrage universel : « Le suffrage universel, c’est l’intronisation des Rothschild, l’avènement des juifs. ».

     

    Jean Baptiste Antoine Blatin (1841-1911) : Franc-maçon. Clermontois, initié à Paris à la Loge « l’Avenir » le 14 décembre 1864. Enseigne à la faculté de médecine de Clermont. Elu maire en 1884, puis député du Puy-de-Dôme (1885-1899). Crématiste. Ecarté de la vie politique par le boulangisme. Il réveille en 1881, la loge locale « Les Enfants de Gergovie », dont il devient président en 1882. En 1884, l’article 1° de la Constitution du Grand Orient est à l’étude. Il y fait incorporer le troisième paragraphe suivant : « Considérant les conceptions métaphysiques comme étant du domaine exclusif de l’appréciation individuelle de ses membres, elle (la franc-maçonnerie) se refuse à toute affirmation dogmatique ». Président du Conseil de l’Oredre en 1894.. Rose-Croix en 1885, membre du Grand-Collège en 1888, il en devient en 1901 le Grand Commandeur. Il préside le Convent en 1898 qui prend à l’unanimité position en faveur de Dreyfus, et celui, tout aussi combatif, de 1902.

     

    Blin : « Pétroleuse ». A participé aux comités de vigilance.

     

    Madame Blondeau : Polisseuse en or. Membre du Comité central de l’Union des Femmes (18° arrondissement).

     

    Lucie Maris, femme Bocquin (née en 1843) : Journalière. Considérée comme une ouvrière travailleuse, d’un caractère doux et obligeant pour ses voisins. Elle fit la connaissance d’un certain Marcelin Dubois, garde au 135° Bataillon. Elle se trouve les 22 et 23 mai, à la Légion d’Honneur, où elle ramasse, sur la barricade, le cadavre de son amant. Combattante. Condamnée à dix ans de réclusion.

     

    Constance Boidard : Boutonnière. Cantinière au 160° Bataillon, où son mari est sergent-major.

     

    David Boison : Membre du Comité central de la Garde nationale.

     

    Lucie Euphranie Boisselin, femme Leblanc : Armée d’une petite carabine, elle accompagne le 84° Bataillon, pour suivre son mari. Elle a travaillé à la barricade de la rue de Bussy. Déportée à l’île des Pins avec ses deux enfants.

     

    Jérôme Joseph Charles Paul Bonaparte Napoléon dit le Prince Jérôme Bonaparte (1822-1891) : Cousin de Napoléon III. Fils de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie. Diplomate.  Franc-maçon de la Loge « Les Amis de la Patrie », à Paris. Il s’oppose au prince Murat, pour la Grande Maîtrise du GODF en 1861. Finalement, Napoléon III impose le maréchal Magnan.

     

    Louis Napoléon Bonaparte (Napoléon III) (1808-1873) : Son père, Louis Bonaparte (1778-1846), roi de Hollande de 1806 à 1810, fut Grand Officier du Grand Orient de France.

     

    Prince Pierre Napoléon Bonaparte (1815-1881) : Sixième enfant de Lucien Bonaparte, prince de Canino et de Musignano. Député d’extrême-gauche aux assemblées (1848) Poète; Ecrivain ; Il a tué le journaliste Victor Noir (1870), fait dont il fut acquitté. Franc-maçon.

     

    Louis Bernard Bonjean (1804-1871): Jurisconsulte. Bonapartiste. Président de la chambre à la Cour de Cassation (1865). Lors de l’insurrection du 18 mars 1871, il remplissait à titre provisoire les fonctions de premier président ; en cette qualité il fut arrêté, retenu comme otage, et après 64 jours passés au secret, fusillé le 24 mai, avec l’archevêque de Paris Georges Darboy, par ordre de la Commune de Paris.

     

    Louise Frédérique Noël, femme Bonnefoy (née en 1827) : Couturière en ombrelles. Condamnée à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation civique.

     

    Marie Bonnevial (1841-1918) : Franc-maçonne. Féministe d’origine populaire, tandis que ses amis Maria Deraismes et les époux Martin étaient issus de la haute bourgeoisie. Elle fut une des premières institutrices de l’enseignement public et enseigna à Lyon. Le gouvernement de l’Ordre Moral la révoque et lui interdit d’enseigner, car elle a ouvertement pris la défense des victimes de la répression contre la Commune. S’exile en Turquie et revient en France en 1877, où elle participe à la création à Paris d’une école professionnelle de jeunes filles. Initiée le 3 novembre 1894 (Droit Humain), vénérable de la loge de Lyon. Grande maîtresse de l’Ordre en 1916.

     

    Charles Bonnier (1863- ?) : Socialiste, écrivain et journaliste. Vécut longtemps en Angleterre. Membre du Parti ouvrier français. Prit une part active à la préparation des congrès de 1889 et 1891.

     

    Théodore Jacques Bonvalet : Maire du 3° arrondissement de Paris en 1870. Le créateur du plat du jour est Pierre Fraysse, un cuisinier natif de Sète, qui, de retour des États-Unis, ouvrit, en 1854, un restaurant dénommé Chez Peter's. Son établissement est entré dans les annales de la gastronomie pour avoir accommodé et servi les animaux du zoo de Vincennes lors du siège de Paris à Théodore Jacques Bonvalet, nouvellement élu maire du 3e arrondissement de Paris, lors du réveillon de 1870, et pour avoir inventé le homard à l'américaine.

     

    Rosa (ou Rosaline) Bordas de son vrai nom Rosalie Martin, dite La Bordas (1840-1901) : Chanteuse populaire. Rosa Bordas est née à Monteux le 26 février 1840. C'est une des premières interprètes féminines de la chanson française populaire, avec Amiati. Elle vivait avec sa mère qui tenait une auberge cabaret. Elle rencontra son époux lors d'une fête, il était guitariste chanteur et lui apprit la musique. Son succès fut rapide et devint vite national. Elle s'illustra à Paris pendant les événements de la Commune. Rendue célèbre dans Paris en chantant la Canaille au lendemain de l’assassinat de Victor Noir. Décédée le 30 mai 1901, elle fut enterrée à Monteux. Frédéric Mistral lui consacre un chapitre entier dans son ouvrage Memòri e Raconte (Mémoires et récits). De son vrai nom Rosalie Martin, dite Rosa Bordas ou tout simplement La Bordas, ou «la Rachel du peuple», elle avait, lors de la déclaration de la guerre en 1870, chanté « La Marseillaise » un drapeau à la main.

     

    Victor Bosc : Franc-maçon. Commune de Marseille. Le 7  août  1870, cette première insurrection populaire avec à sa tête Gaston Crémieux, Émile Bouchet, Maurice Rouvier et Gustave Naquet prend d'assaut la préfecture. Le soir même, ces radicaux se réunissent rue Vacon avec les socialistes, forment un comité d'action, et le lendemain, ils prennent d'assaut la mairie, installant un comité révolutionnaire, formé par Crémieux, Paul Giraud, Clovis Hugues, Félix Granet, Cabasse, un employé de mairie : Joseph Tardif, les journaliste Auguste Sorbier et Armand Elbert, les internationalistes Charles Alerini, Étienne-Louis Combes, Victor Bosc (des Catalans), Philibert Gilbert, Frédéric Bordes, Auguste Conteville et Célestin Matheron. Se joignent à eux un entrepreneur : Félix Debray, un cordonnier : Joseph Maviel, un maçon : Esprit Tourniaire et un employé : Eugène Barthélémy.

    Ce premier mouvement sera sévèrement réprimé par l'administration locale, fidèle aux lois impériales. Arrêtés les « factieux » sont emprisonnés dans un cachot du fort Saint-Jean. Le 27 août, un conseil de guerre statue sur le sort des meneurs et les condamne à passer quelques mois de prison à Saint-Pierre. Pierre Bernard, Tardif, Barthélémy et Giraud écopent d'un mois ; Tourniaire de trois ; Crémieux, Combe, Bosc et Sorbier de six ; Bordes de huit ; Conteville, Gilbert, Debray et Maviel, d'un an.

    Le 4 septembre 1870, jour de la proclamation de la République, les tire de leurs geôles ; Gambetta confirme l'ordre de les libérer tandis qu'une foule imposante va à la rencontre des prisonniers dans la nuit. Le même jour, le nouveau chef du gouvernement nomme Alphonse Esquiros administrateur supérieur des Bouches-du-Rhône ; Adolphe Carcassonne est nommé président de cette première commune ; le drapeau tricolore est hissé sur la mairie. Le 7 septembre, Crémieux accueille Esquiros à la gare Saint-Charles et l'accompagne à la préfecture.

     

    Paul Emile Bouchet (1840-1918) : Avocat. Il participa aux premiers soubresauts de la Commune de Marseille dès le 8 novembre 1870. Il est nommé substitut du procureur de la république le 4 septembre et abandonne ses fonctions lors de l’insurrection de mars. Lié à Gaston Crémieux, il est compromis avec le pouvoir insurrectionnel. Emprisonné pendant trois mois, il est acquitté mais interdit de barreau. Député.

     

    Etienne Boudin (1828-1872) : Capitaine adjoint du Palais des Tuileries, fusillé à Satory par les Versaillais le 16 février 1872.

     

    Casimir Dominique Bouis (1841-1916) : Rédacteur du Cri du peuple (journal de 1871). Un des rédacteurs du Cri du Peuple (tiré à 50000, 80000, voire 100000 exemplaires pour 18 numéros du 22 février au 12 mars 1871 et 65 numéros du 21 mars au 23 mai 1871). Disciple de Blanqui. Il a été parmi les signataires de l’Affiche rouge le 7 janvier 1871.

     

    Bouit : Membre du Comité central de la Garde nationale.

     

    Eugénie Boulanger : Communarde.

     

    Georges Ernest Jean Marie Boulanger (1837-1891) : Officier général. Il participe à la répression de la Commune de Paris à la tête du 114° régiment d’infanterie de ligne. Chef du mouvement boulangiste.

    Le boulangisme est un rassemblement national et socialiste sous le nom du général Boulanger. Ministre de la Guerre en 1886, il devient, dans l’imagerie populaire, le « général Revanche ». En 1887, à l’appel d’Henri Rochefort, il se voit porté par une élection partielle de la Seine, ce qui le met dans une position politique. Renvoyé de l’armée, il entre à la Chambre des députés en 1888. Il est soutenu par la Ligue des Patriotes de Déroulède et par l’extrême gauche. Selon le socialiste Lafargue, gendre de Marx, dans une lettre à Engels du 27 mai 1888, « les socialistes entrevoient toute l’importance du mouvement boulangiste, qui est un véritable mouvement populaire, pouvant revêtir une forme socialiste si on le laisse se développer librement. ». Inquiété par le gouvernement, le général s’enfuit en Belgique. Il est poursuivi en 1889 pour complot et corruption. Il se suicide sur la tombe de sa maîtresse, Mme de Bonnemain.

     

    Boulé : Terrassier. Socialiste et syndicaliste. Candidat aux élections législatives de 1885, se présente contre Boulanger. Un des organisateurs du congrès de 1889.

     

    Paul Bourde (1851-1914) : Journaliste. Lors de la guerre avec la Prusse, il s’est engagé dans la Garde nationale.

     

    Antoine Marie Bourdon : Graveur. Membre de la direction parisienne des sections de l’Internationale.

     

    Léon Victor Auguste Bourgeois (1851-1925) : Homme politique, ministre et président du Conseil, un des promoteurs de la Société des Nations. Préfet de police. Leader du parti républicain radical et radical-socialiste. Député de la Marne (1905-1925). Ministre de l’Instruction publique (1890), de la Justice (1893), de l’Intérieur (1895) des Affaires Etrangères (1895, 1906, 1914), du Travail (1912’ 1917), président du Conseil (novembre 1895-avril 1896). Ministre d’Etat (1915 et 1917). Président de la Chambre (1902-1904) et président du Sénat (1920-1923). Président de la Société des Nations. Membre de l’Académie des Sciences morales (1919). Fondateur du solidarisme. Franc-maçon. Frère de la Loge de « la Bienfaisance Châlonnaise », orient de Châlons-sur-Marne, dès 1894. Membre de la loge « la Sincérité », orient de Reims, où il a été initié le 15 avril 1882.

     

    Pierre Bourgeois (1848-1871) : Sergent au 45° de ligne. Fusillé en même temps que Louis Rossel et Théophile Ferré au camp de Satory à Versailles le 28 novembre 1871. On lui reprochait d’être passé de l’armée régulière à l’armée fédérée.

     

    Bourgouin : Capitaine. Communard. Tué en attaquant la barricade du pont de Neuilly.

     

    Désiré Bourneville (1840-1909) : Franc-maçon. Médecin. En 1867, il collabore au Panthéon de l’industrie et des arts, fondé par Charles Delescluze. Pendant la guerre franco prussienne, il est nommé aide major au 160° bataillon de la garde nationale de la Seine, et demeure à son poste pendant la Commune. Le 21 janvier 1891, il est initié à la Loge « La Clémente Amitié » ; il ne dépasse pas le grade d’apprenti et devient honoraire le 21 novembre 1906. Militant crématiste.

     

    Boursier : Membre du Comité central de la Garde nationale.

     

    Louise Boutin : Communarde.

     

    Alexis Bouvier (1836-1892) : Romancier populaire et auteur dramatique. Ciseleur en bronze jusqu’en 1863.

    Alexis BouvierLa Canaille 

    1863

    Paroles : Alexis Bouvier. Musique : Joseph Darcier Editeur : Vieillot

    Cette chanson a été rendue célèbre par la
    Commune de Paris en 1871.

    Dans la vieille cité française
    Existe une race de fer,
    Dont l’âme comme une fournaise
    A de son feu bronzé la chair.
    Tous ses fils naissent sur la paille,
    Pour palais, ils n’ont qu’un taudis.
    C’est la canaille !
    Eh bien ! j’en suis !

    Ce n’est pas le pilier du bagne ;
    C’est l’honnête homme dont la main
    Par la plume ou le marteau gagne,
    En suant, son morceau de pain.
    C’est le père, enfin, qui travaille
    Les jours et quelquefois les nuits.
    C’est la canaille !
    Eh bien ! j’en suis !

    C’est l’artiste, c’est le bohème
    Qui, sans souper, rime rêveur
    Un sonnet à celle qu’il aime,
    Trompant l’estomac par le cœur.
    C’est à crédit qu’il fait ripaille,
    Qu’il loge et qu’il a des habits.
    C’est la canaille !
    Eh bien ! j’en suis !

    C’est l’homme à la face terreuse,
    Au corps maigre, à l’œil de hibou,
    Au bras de fer à main nerveuse
    Qui sortant d'on ne sait pas où,
    Toujours avec esprit vous raille,
    Se riant de votre mépris.
    C’est la canaille !
    Eh bien ! j’en suis !

    C’est l’enfant que la destinée
    Force à rejeter ses haillons,
    Quand sonne sa vingtième année,
    Pour entrer dans nos bataillons.
    Chair à canon de la bataille,
    Toujours il succombe sans cris…
    C’est la canaille !
    Eh bien ! j’en suis !

    Ils fredonnaient la Marseillaise,
    Nos pères, les vieux vagabonds,
    Attaquant en quatre-vingt-treize
    Les bastilles dont les canons
    Défendaient la vieille muraille !
    Que de trembleurs ont dit depuis :
    « C’est la canaille ! »
    Eh bien ! j’en suis !

    Les uns travaillent par la plume,
    Le front dégarni de cheveux.
    Les autres martèlent l’enclume,
    Et se soûlent pour être heureux ;
    Car la misère, en sa tenaille,
    Fait saigner leurs flancs amaigris...
    C’est la canaille !
    Eh bien ! j’en suis !

    Enfin, c’est une armée immense,
    Vêtue en haillons, en sabots.
    Mais qu’aujourd’hui la vieille France
    Les appelle sous ses drapeaux,
    On les verra dans la mitraille,
    Ils feront dire aux ennemis :
    C’est la canaille !
    Eh bien ! j’en suis !

     

    Braleret : Candidat des républicains radicaux aux élections municipales de Paris du 30 juillet 1871.

     

    Jules Louis Joseph Brame (1808-1878) : Avocat. Dernier gouvernement de Napoléon III comme ministre de l’Instruction publique.

     

    Auguste Bruno Braquehais (1823-1875) : Photographe. Sourd-muet. C’est la commune de Paris, premier événement majeur en France à recevoir une couverture photographique, qui va le révéler. Quelques 140 clichés de la Commune, pour laquelle il avait fort certainement des sympathies.

     

    Pierre Brelay (1817-1889) : Négociant en tissus. Adjoint au maire du 2° arrondissement de Paris en 1872. Député de l’Assemblée nationale le 8 février 1871, jusqu’en 1889.

     

    Geneviève Breton : Jeune fille de la bourgeoisie restée à Paris sous la Commune, œuvrant à l’Ambulance internationale de la Croix-Rouge, hostile à l’insurrection, écrit dans son Journal intime : « 25 mai :…Le spectacle de ce matin, ces malades du parti vaincu croupissant, abandonnés, était  atroce et le chemin pour y arriver un dur martyre. Devant nos fenêtres, on arrêtait des individus et derrière la barricade, sans jugement, fusillés ! J’ai vu des choses sans nom avec un état de révolte triste et muet qui est plus douloureux que l’exaltation… » (Journal 1867-1871).

     

    Georges Brialou (1833- ?) : Ouvrier tisserand. Député communaliste du Rhône (1882-1885), puis député radical-socialiste de la Seine (1885-1889). Franc-maçon.

     

    Aristide Briand (1862-1932) : Avocat. Directeur de La Lanterne. Député socialiste de Saint-Etienne (Loire) (1902-1919), puis de la Loire-Inférieure (1919-1932). Rapporteur de la loi sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Plusieurs fois ministre. Président du Conseil. Franc-maçon. Mentionné affilié à la loge « Les Chevaliers du Travail », orient de Paris (1895).

     

    Gabriel Marie Brideau (1844-1875) : Blanquiste. Signa l’Affiche rouge. Un des collaborateurs de Rigault à la Préfecture de la Police.

     

    Louis Alfred Briosne (1825-1873) : Il signa l’Affiche rouge et fut délégué au Comité central républicain des vingt arrondissements. Sous la Commune, il commanda le 128° bataillon fédéré. Le 16 avril, il est élu au Conseil de la Commune. Il démissionne aussitôt parce que le nombre de votants était trop faible par rapport au nombre d’inscrits. Tuberculeux, il ne survécut pas longtemps à la Commune.

     

    Henri Brissac (1826-1906) : Journaliste et écrivain. Le 15 avril, il fut nommé secrétaire de la commission exécutive et le 1° mai secrétaire du Comité de salut public. Condamné en 1871 aux travaux forcés à perpétuité, il est déporté en Nouvelle-Calédonie.

     

    Eugène Henri Brisson (1835-1912) : Franc-maçon. Il est entré en maçonnerie en 1856, car, disait-il, « c’était le seul endroit en France où l’on pût encore parler bas, mais parler encore avec une certaine liberté ». Dans les années 1860, vénérable de la loge « L’Ecossaise 133 », fréquentée par Floquet et Mesureur, et de futurs communards. Cet atelier, qui milite pour la démocratisation du Rite Ecossais et pour l’abandon de la référence au Grand Architecte de l’Univers, jouera un rôle moteur dans la scission écossaise en 1880. Avocat, journaliste, homme politique. Nommé après le 4 septembre 1870 adjoint au maire de Paris, il donna sa démission le lendemain du 31 octobre, en même temps qu’Etienne Arago et Charles Floquet. Candidat d’extrême –gauche, il fut élu à l’assemblée nationale le 8 février 1871. Il n’a pas approuvé la Commune.

    Son intervention en juin 1899 à la tribune de l’assemblée nationale est demeurée célèbre : il croise les doigts, paumes vers l’avant, tend les bras au-dessus de sa tête, renverse son corps en arrière et lance « A moi les enfants de la veuve ». Ce cri aurait permis de rallier les députés francs-maçons présents et sauver le ministère Waldeck-Rousseau.

     

    Victorine Brocher : voir Victorine Rouchy-Brocher

     

    Brossut : Communarde.

     

     

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