• La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.(Vingt-cinquième partie)

    Paul Louis Marie Brousse (1844-1912) : Franc-maçon. Médecin. Il est reçu maçon en 1870, vraisemblablement à la loge du Suprême Conseil de France « Les Libres Pionniers du Progrès », ou « Les Disciples du Progrès », qui s’est ouverte l’année précédente à Montpellier, où le Grand Orient n’est pas représenté. Il est affilié à la loge « L’Etoile polaire », orient de Paris en 1900. Il se consacre à l’activité révolutionnaire. Il fut un militant de la Première Internationale. Favorable à la Commune, proche de Jules Guesde, il doit s’enfuir en 1872 en Espagne, où il édite une feuille anarchiste, La Solidarité révolutionnaire, émanation, en 1873, d’un Comité de propagande révolutionnaire socialiste de la France méridionale. Il participe au Congrès de l’Association internationale des travailleurs à Genève en 1873, où il fait l’apologie de l’anarchisme, Il est alors un des dirigeants de la fédération jurassienne. Revenu en France en 1880, il se prononce pour un socialisme réformiste. Il est un des fondateurs du Parti ouvrier français. En 1882, au congrès de Saint-Etienne, il provoque la scission du Parti et devient un des dirigeants des possibilistes. Il est élu vénérable par les neuf fondateurs de la loge du Grand Orient de France « Les Travailleurs socialistes de France », ouverte le 22 février 1904, orient de Paris. Cette loge destinée à regrouper des militants ouvriers compte quatre autres conseillers municipaux « broussistes » parisiens (L. Paris, J. Poiry, S. Paulard, P. Morel). Dès la première séance, s’y sont affiliés Frédéric Brunet (futur député), Henry Bagnol (député de la Seine), Jean Colly (conseiller municipal), Auguste Louis Heippenheimer (du Conseil supérieur du travail et futur conseiller municipal), l’économiste Victor Dalle ; ce jour-là, un autre conseiller municipal, Arthur Rozier, prononce une conférence, « Socialisme et franc-maçonnerie ». Parmi les futurs affiliés, on relève les noms de Jean Baptiste Dumay (député et maire du Creusot), du Dr. Meslier (député socialiste), et d’Abdel Craissac, trésorier de la Fédération nationale des syndicats d’ouvriers peintres, qui mène campagne, avec la loge, pour l’interdiction de l’emploi de composés du plomb et notamment du blanc de céruse dans les travaux publics ou particuliers. La loge travaille en relations étroites avec deux autres ateliers parisiens : « La France Socialiste » et « L’Union Socialiste », mais elle décline dans les années 1910. Brousse déclare au Grand Orient, lors de la fondation, avoir « égaré » son diplôme de maître, grade qu’il dit avoir obtenu le 30 avril 1870.

     

    La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.(Vingt-cinquième partie)

     

    Paul Louis Marie Brousse (1844-1912) : Franc-maçon. Médecin. Il est reçu maçon en 1870, vraisemblablement à la loge du Suprême Conseil de France « Les Libres Pionniers du Progrès », ou « Les Disciples du Progrès », qui s’est ouverte l’année précédente à Montpellier, où le Grand Orient n’est pas représenté. Il est affilié à la loge « L’Etoile polaire », orient de Paris en 1900. Il se consacre à l’activité révolutionnaire. Il fut un militant de la Première Internationale. Favorable à la Commune, proche de Jules Guesde, il doit s’enfuir en 1872 en Espagne, où il édite une feuille anarchiste, La Solidarité révolutionnaire, émanation, en 1873, d’un Comité de propagande révolutionnaire socialiste de la France méridionale. Il participe au Congrès de l’Association internationale des travailleurs à Genève en 1873, où il fait l’apologie de l’anarchisme, Il est alors un des dirigeants de la fédération jurassienne. Revenu en France en 1880, il se prononce pour un socialisme réformiste. Il est un des fondateurs du Parti ouvrier français. En 1882, au congrès de Saint-Etienne, il provoque la scission du Parti et devient un des dirigeants des possibilistes. Il est élu vénérable par les neuf fondateurs de la loge du Grand Orient de France « Les Travailleurs socialistes de France », ouverte le 22 février 1904, orient de Paris. Cette loge destinée à regrouper des militants ouvriers compte quatre autres conseillers municipaux « broussistes » parisiens (L. Paris, J. Poiry, S. Paulard, P. Morel). Dès la première séance, s’y sont affiliés Frédéric Brunet (futur député), Henry Bagnol (député de la Seine), Jean Colly (conseiller municipal), Auguste Louis Heippenheimer (du Conseil supérieur du travail et futur conseiller municipal), l’économiste Victor Dalle ; ce jour-là, un autre conseiller municipal, Arthur Rozier, prononce une conférence, « Socialisme et franc-maçonnerie ». Parmi les futurs affiliés, on relève les noms de Jean Baptiste Dumay (député et maire du Creusot), du Dr. Meslier (député socialiste), et d’Abdel Craissac, trésorier de la Fédération nationale des syndicats d’ouvriers peintres, qui mène campagne, avec la loge, pour l’interdiction de l’emploi de composés du plomb et notamment du blanc de céruse dans les travaux publics ou particuliers. La loge travaille en relations étroites avec deux autres ateliers parisiens : « La France Socialiste » et « L’Union Socialiste », mais elle décline dans les années 1910. Brousse déclare au Grand Orient, lors de la fondation, avoir « égaré » son diplôme de maître, grade qu’il dit avoir obtenu le 30 avril 1870.

     

    Paul Magloire Antoine Brunelle, dit Paul Antoine Brunel (1830-1904) : Officier. Il prend part au soulèvement blanquiste du 31 octobre 1870, contre le gouvernement de la défense nationale. Nommé le 24 mars 1871 général de la Commune, en même temps qu’Emile Eudes et Emile Victor Duval. Elu au Conseil de la Commune le 26 mars. Nommé général, il combattit avec bravoure jusqu’à l’écroulement final et fut blessé au Château d’eau. Il réussit cependant à passer la frontière et trouva un poste à l’Ecole navale de Darmouth. Rentré en France après l’amnistie. .

     

    Budaille : Franc-maçon. De la Loge des « Amis de la Paix ». Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

     

    Urbain Roucoux dit Paul Burani (1845-1901) : Auteur dramatique, comédien, chansonnier et librettiste. Il organise des représentations théâtrales pendant le siège de Paris en 1870.

     

    Marie Bure : Frangeuse à la Guillotière, tuée à 50 ans lors de la barricade de la Grand rue de la Guillotière, le 1° mai 1871.

     

    Philippe Burty (1830-1890) : Critique d’art. Ami de Goncourt.

     

    Julien Henry Busson Billault (1823-1888): Avocat. Dernier gouvernement de Napoléon III comme ministre-président du Conseil d’Etat.

     

    C

     

    Cadaze : Membre du Comité central de la Garde nationale.

     

    Gustave François Louis Calvinhac (1849-1902) : Le 28 mars 1871, il signa la déclaration suivante : « Les délégués de l’Algérie déclarent, au nom de tous leurs commettants, adhérer de la façon la plus absolue à la Commune de Paris ». Orateur très écouté durant la Commune du club Séraphin.

     

    Zéphirin Rémy Camélinat (1840-1932) : Ouvrier. Militant socialiste. Ouvrier bronzeur et ciseleur. Employé par Charles Garnier à l’Opéra. Lors de la Commune de 1871, il se voit confier l’organisation de la poste, puis il est nommé directeur de la Monnaie de Paris. Ami de Pierre-Joseph Proudhon. Fondateur de l’AIT, un des quinze membres de sa commission administrative. Un des dirigeants de la section parisienne de la 1° Internationale. En septembre 1871, il réussit à passer en Angleterre et fut condamné l’année suivante à la déportation dans une enceinte fortifiée. Après l’amnistie, il rentre en France et fut élu député en 1885. En 1920, il adhéra au Parti Communiste. Devient candidat aux élections présidentielles en 1924.

    Il fut l’un des fondateurs de l’Internationale. Membre de la Commune (1871). Il s’expatrie en Angleterre. Amnistié. Député socialiste de la Seine (1885-1889). Membre du conseil d’administration de l’Humanité, son intervention au congrès de Tours fit basculer ce journal du côté communiste (1920). Franc-maçon.

     

    François Jean Félix Cantagrel (1810-1887) : Député, représentant du Loir-et-Cher à l’Assemblée législative (1849), condamné à la déportation (1852), amnistié (1859). Franc-maçon. Radical. Disciple de Fourier. Il n’appartient pas à la Commune, dont il fut tout au plus sympathisant. Elu conseiller municipal de Paris dès juillet 1871, réélu en 1874,  et député de la Seine (1876-1887).

     

    Claude Romain Capellaro (1826-1899) : Sculpteur. Servi dans la Garde nationale et fut délégué au Comité central. Il appartint à la commission qui fit brûler la guillotine.

     

    Adolphe Joseph Vital Carcassonne (1826-1894) : Elu conseiller municipal de Marseille le 28 août 1870, il adhéra à la Ligue du midi, entra à son Comité central et fut commissaire général des Bouches-du-Rhône. Lors du soulèvement du 1° novembre, il fut élu président de la commission révolutionnaire de Marseille et lança l’idée de taxer les riches.

     

    François Caria : Déporté à l’île Nou.

     

    Etienne Carjat (1828-1906) : Célèbre photographe, journaliste, caricaturiste. . Ami de Vallès. Il collabora au journal La Commune. Proche de Courbet, en 1871 il apporte son soutien à la Commune et publie des poèmes politiques dans le journal La Commune.

     

    Lazare Hyppolite Carnot (1801-1888) : Franc-maçon, initié dans la loge « Les Amis Incorruptibles » en 1840. Il fréquenta ensuite la loge « Philadelphie » et le chapitre du même nom, vallée de Paris. Fils cadet de Lazare Carnot. Journaliste. Disciple de saint-Simon. Ministre de l’Instruction publique du Gouvernement provisoire en 1848. Maire du 8° arrondissement de Paris après le 4 décembre 1870. Elu député en février 1871 de Seine-et-Loire. Sénateur inamovible à partir de 1875 jusqu’en 1886. Membre de l’Académie des sciences morales et politiques (1887).

     

    Nicolas Léonard Sadi Carnot (1796-1832) : Fils de Lazare Carnot. Elève à Polytechnique (1812). Capitaine du génie. Inventeur de la thermodynamique. Franc-maçon. Membre de la loge « Les Amis Incomparables », orient de Paris.

     

    Marie François Sadi Carnot (1837-1894) : Franc-maçon. Président de la République du 3 décembre 1887 au 25 juin 1894, date de son assassinat. Initié dans la loge « les Amis Incorruptibles ».

     

    Cartier : « Pétroleuse ».

     

    Cartoux : Commune de Marseille. La préfecture est investie et les autorités destituées. Le préfet Paul Cosnier est fait prisonnier, le maire démissionné, Espivent en fuite est remplacé par un de ses seconds. Présidée par Crémieux, la commission départementale prend la place du préfet; elle comprend 12 membres : des Radicaux (Job et Étienne), des membres de l'Internationale (Alérini), de la Garde nationale (Bouchet, Cartoux), et trois délégués du Conseil municipal. L'insurrection victorieuse, Crémieux déclare du haut du balcon de l'Hôtel départemental la solidarité de Marseille avec Paris, appelle la population à maintenir l'ordre et prône la réconciliation. La Commune marseillaise durera quinze jours.

     

    Paul de Cassagnac (1843-1904) : Bonapartiste. Rédacteur en chef du Pays. Fonde L’Autorité en 1886 et soutient Boulanger. Célèbre par ses duels.

     

    Victor, comte de Castellane (1788-1862) : Général, puis maréchal de France. Franc-maçon. Dans son Journal, il affirme en 1862 qu’il était « Maçon depuis plus de cinquante ans ». En 1852, il se méfiait de l’Obédience, qu’il considérait comme un moyen de propagande et d’organisation révolutionnaire.

     

    Castioni : Membre du Comité central de la Garde nationale.

     

    Henri de Cathelineau (1813-1891) : Royaliste. Il obtient en 1870 de la délégation de Tours la permission de former un corps de volontaires vendéens. Nommé général de brigade, il combat la Commune.

     

    Joannès Caton (1849-1914) : Militant qui a participé à la Commune de Saint-Etienne en 1871. En septembre 1870, il fut secrétaire de l’actif comité de la rue de la Vigne, comité qui organisa en mars 1871 la prise de l’Hôtel de Ville. Il fut pendant un jour de fonction secrétaire du comité d’administration de la ville. A écrit dans 26 cahiers d’écolier, un Journal d’un déporté de la Commune à l’île des Pins.

     

    Gaston Caulet de Tayac (1840-1877) : Homme de lettres. A la fin du Second Empire, il entre dans l’équipe du Cri du peuple. Il participa à la guerre contre la Prusse dans un régiment de zouaves, et après la proclamation de la Commune, devint commissaire spécial du cabinet de Raoul Rigault.

     

    Jean Marie Lazare Caubet (1822-1891) : Philosophe. Journaliste. Libraire. Secrétaire général de la préfecture de police (4 septembre 1870). Directeur de la police municipale (1878), démissionnaire (1879). Franc-maçon. Initié à la loge « La Rose du Parfait Silence », dont il est vénérable en 1856. Membre du Conseil du Grand Maître (1863), dont il fut vice-président. Animateur de la revue Le Monde Maçonnique (1873-1879). Orateur du Grand Orient en 1871. Déclare alors « La Franc-maçonnerie française, dans l’immense majorité de ses membres, ne s’est mêlée à nos discordes civiles, que dans un but honorable d’apaisement et de conciliation ».

     

    Louis Eugène Cavaignac (1802-1857) : Général. Chef du pouvoir exécutif en 1848, il réprime les « journées de juin ». Général. Gouverneur d’Algérie (1848), puis président du Conseil des ministres chargé du pouvoir exécutif durant l’année 1848. Le 23 juin 1848 commence une révolution par les partisans de la République démocratique et sociale à Paris (Journées de Juin). Après plusieurs jours d’une lutte acharnée (24, 25 et 26 juin), qui fit 1600 tués côté gouvernement et entre 3000 et 5000 morts du côté de l’insurrection, Cavaignac parvient à prendre le contrôle. Ces journées ont été une préparation de la Commune. A ces 3000 à 5000 morts s’ajoutent environ 1500 fusillés sans jugement ; il y a 25000 arrestations et 11000 condamnations à la prison ou à la déportation en Algérie. Franc-maçon. Il fut maçon et figure sur le tableau de la loge « Thémis, » orient de Caen (1850).

     

    Eugène Godefroy Cavaignac (1835-1905) : Ministre de la Guerre des cabinets Bourgeois (1896) et Brisson (1898). Adversaire de la révision du procès Dreyfus. Franc-maçon. Il appartint à la loge « Les Amis du Progrès », orient du Mans.

     

    Georges Louis Marie Alexandre Cavalier, dit Pipe en Bois (1842-1878) : Ami de Vallès. Entre à l’école des Mines. Il collabore à des journaux d’opposition pendant l’Empire : le Citoyen, la Marseillaise, la Montagne, la Rue. Rentré à Paris le 19 mars, il se range aux côtés de la Commune, qui, le 7 avril, le nomme Directeur de la voie publique ou Ingénieur des voies et promenades publiques.

     

    Robert Caze (1853-1886) : Ecrivain, poète et romancier naturaliste. Décédé le 28 mars 1886 des suites d’un duel contre Charles Vignier (1863-1934). Journaliste, il collabora à diverses feuilles d’opposition à l’Empire. En 1870-1871, il prend part à la Commune aux côtés de Paschal Grousset qui l’attacha au ministère des Affaires étrangères.

     

    Claude Edme Chabert (1818-1890) : Ouvrier graveur sur métaux. Un des premiers français à adhérer à l’Internationale.

     

    Louis Denis Chalain (1845-1885) : Franc-maçon. Ouvrier tourneur. Il adhère à l’AIT en 1870. Elu au Conseil de la Commune, il est membre de la commission de Sûreté générale, et de celle du Travail et de l’Echange. Condamné à mort par contumace, rentré en France après 1880.

     

    Paul Armand Challemel-Lacour (1827-1896) : Enseignant de philosophie. Nommé préfet du Rhône par le gouvernement de la Défense nationale en septembre 1870, il réprime le soulèvement révolutionnaire à Lyon. Le 6 novembre 1870, il dissout le Comité central fédératif et arrête 32 de ses membres. Il sera ministre de Jules Ferry et président du Sénat.

     

    Léodile Champseix : Voir André Léo.

     

    Henri Jean Louis Champy (1846-1902) : Ouvrier coutelier. Il est membre du 203° bataillon de la garde nationale pendant le siège de Paris par les Allemands (septembre 1870-mars 1871). Il est élu au Conseil de Commune et fait partie de la commission des Subsistances. Parti de la Majorité. Proscrit de retour en 1880, il crée en 1882 la Solidarité des proscrits de 1871. Son nom change plusieurs fois : Solidarité des militants de 1871 en 1884, puis Société fraternelle des anciens combattants de la Commune en 1889.

     

    Jean Rollin Chandioux (1849-1915) : Sous-préfet de Cosne (Nièvre) sous la Commune, et condamné de ce fait à cinq mois de prison. Maire de Luzy (1884). Député de la Nièvre (1893-1910). Franc-maçon.

     

    Chanut : Franc-maçon. Vénérable. Signataire du Manifeste de la Franc-Maçonnerie du 8 avril 1871.

     

    Antoine Alfred Eugène Chanzy (1823-1883) : Général. A Versailles, il se range avec les républicains modérés et siège au centre gauche. Il commande la II° armée de la Loire pendant la guerre de 1870. Il devient maire adjoint de Paris en septembre 1870, après la chute du Second Empire. En tant que tel, il ordonne le 23 janvier 1871 de tirer sur la foule à l’Hôtel de Ville, celle-ci s’opposant à la décision du gouvernement de Défense nationale d’offrir aux Prussiens la capitulation de Paris. Cela lui vaut son arrestation par les Communards le 14 avril 1871 ; il est menacé d'exécution, puis libéré. À Versailles, il se range avec les républicains modérés et siège au centre-gauche. Puis il est nommé sénateur. Il devient gouverneur de l’Algérie en 1873.

     

    Pierre Charbonneau : Ebéniste. Membre de la direction parisienne de la section de l’Internationale.

     

    Jean Baptiste Chardon (1839-1898) : Ouvrier chaudronnier. Pendant le siège de Paris par les Allemands (septembre 1870-mars 1871), il est capitaine en second du 133° bataillon de la Garde nationale, avec lequel il lance l’assaut contre l’Hôtel de Ville de Paris lors de la journée du 31 octobre contre la politique jugée capitularde du gouvernement de la Défense nationale. En novembre 1870, il adhère à l’Association internationale des travailleurs (tendance blanquiste). Le 26 mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune et il est membre de la commission de la Guerre, puis de celle de la Sûreté générale (5 avril). Condamné à mort par contumace, réfugié en Suisse, où il ouvre un restaurant.

     

    Georges Charpentier (1846-1905) : Editeur, notamment des naturalistes (Zola, Flaubert et Maupassant).

     

    Joseph Charlemont  (1839-1918): Maître d’armes et entraîneur de boxe française, il s’engage activement aux côtés de la Commune. 

     

    Charles Louis Chassin (1831-1901) : Journaliste. Militant de l’Internationale, chef de la section de Villefranche (1867). Après l’armistice, il se rendit à Bordeaux, où la police l’arrête dès le 18 mars, de telle sorte qu’il demeura en prison pendant toute la Commune.

     

    Eugène Pierre Amable Chatelain (1829-1902) : Ouvrier ciseleur. Puis journaliste et poète. A écrit en 1871 la chanson Vive la Commune. Farouchement anticlérical. Révolutionnaire, il participe aux combats de rue de 1848, de décembre 1851, de la Commune de 1871, à la suite de laquelle il se réfugie en Angleterre. Revenu en 1879.

     

    Jean Baptiste Charlot (mort en 1889) : Officier lors de la guerre de 1870-1871. Franc-maçon. Initié à la loge « Le Libre Examen », orient de Paris. Membre du Souverain Conseil du REAA (1880 à sa mort).

     

    Jean-Baptiste Adolphe, baron Charras (1810-1865) : Colonel de l’armée d’Algérie. Représentant du peuple (1848). Collaborateur du général Cavaignac. Montagnard. Déporté sous le Second Empire. Franc-maçon. Membre de la loge « Les Gymnophiles », orient de Londres.

     

    Alexandre Chatrian (1826-1890) : Initié franc-maçon, en 1875, à la loge « Alsace-Lorraine » orient de Paris Grand Orient. Ecrivain. Employé des chemins de fer de l’Est. En collaboration avec Erckmann, auteurs de romans se rapportant à l’Alsace. Le plus célèbre est L’Ami Fritz.

     

    Ange Gustave Chaudey (1817-1871) : Magistrat et journaliste. Il a été rédacteur en chef du journal républicain Le Siècle. Légataire de Proudhon et membre de l’Internationale. Il devient maire-adjoint du 9° arrondissement de Paris en septembre 1870, après la chute de l’Empire (maire : Jules Ferry). En tant que tel, il ordonne le 22 janvier 1871 à la troupe de tirer sur la foule à l’Hôtel de Ville. Cela lui vaut son arrestation le 14 avril 1871 par les Communards, puis son exécution le 23 mai 1871, sur ordre du procureur de la Commune Raoul Rigault.

     

    Emile Chautemps (1850-1918) : Franc-maçon. Président du Conseil municipal de Paris, député de la Seine (1889-1897), puis député et sénateur de Haute-Savoie (1897-1918, deux fois ministre, en 1895 et 1914. Il est initié en 1890 à « Isis-Montyon » et a fréquenté diverses loges : « L’Amitié », « Cosmos 288 ».

     

    Jean Jules Emmanuel Chauvière (1850-1910) : Ouvrier correcteur d’imprimerie. Républicain sous l’Empire. Disciple de Blanqui. Il participe à la Commune. Secrétaire du général de la Commune Duval. Fondateur du journal Les Droits du Peuple. Conseiller municipal de Paris en 1888, jusqu’en 1893, député du XV° arrondissement de 1893 à sa mort. Socialiste « jaurésien ». Fondateur après la Commune de l’Association des Chevaliers du Travail, à Paris, dont il fut Grand Maître (23 novembre 1893). Franc-maçon. Initié en 1888 à la loge « La Fédération maçonnique n° 336 », dont il fut vénérable de 1898 à sa mort.

     

    René Auguste Chauvin (1860-1936) : Coiffeur. Fondateur de la Fédération syndicale des Ouvriers coiffeurs. Député de la Seine (Saint-Denis) (1893-1898). Fut un collaborateur de Jules Guesde. Franc-maçon.

     

    Adrien Cheptel : Mécanicien. Un des fondateurs de l’Internationale à Lyon. En septembre 1870, il fut condamné à l’emprisonnement pour sa participation aux événements révolutionnaires à Lyon.

     

    Chevalot : Communard. Membre du comité de Vigilance.

     

    Julien Théophile Henri Chevreau (1823-1903) : S’attacha à la fortune de Louis Napoléon Bonaparte. Dernier gouvernement de Napoléon III comme ministre de l’Intérieur.

     

    Marie Augustine Chiffon, née Gaboriaud (1835- ?) : Lingère. Félix Pyat la décrit comme une Louise Michel inconnue, plus peuple et non lettrée. Des rapports de Versailles mentionnent qu’on la surnomme « la capitaine » et que « ceinte d’une écharpe rouge et d’un revolver », elle encourage les fédérés à se battre durant la Semaine sanglante. « Compagne » d’un tailleur de pierre, Jules Chiffon, capitaine au 121° Bataillon. Elle entraîne son compagnon aux barricades du pont d’Austerlitz et du boulevard Mazas, organise une ambulance et introduit les Fédérés dans une maison pour défendre la barricade de l’avenue Daumesnil. Condamnée à 20 ans de travaux forcés. Déportée à Nouméa.

     

    Adèle Chignon : Combattante de 1848. S’est battue sur la barricade du Panthéon.

     

    Charles Chincholle (1845-1902) : Ecrivain et biographe. Journaliste au Figaro. A écrit en 1885 : Les survivants de la Commune.

     

    Henri Chouteau (1834-1896) : Membre du Comité central de la Garde nationale.

     

    Amilcare Cipriani (1843-1918) : Patriote italien. Chef d’état-major de la Commune.

     

    Léon Alpinien Cladel (1834-1892) : Romancier naturaliste et nouvelliste. S’il a vécu de près la période de la Commune (mars 1871-mai 1871), il n’y joue pas un rôle prépondérant, mais il manque cependant d’être fusillé comme suspect par les hommes de Thiers. Cette période de la Commune est présente dans un grand nombre de ses œuvres : Trois fois maudites (1876), Les Va-nu-pieds (1883), Urbains et Ruraux (1890), mais surtout I.N.R.I. (1887).

     

    Aristide Jean dit Régis Claris (1843-1906) : Collaborateur de Blanqui dans le journal La Patrie en danger. Signataire de l’Affiche rouge. Tridon le fit nommer chef de bureau de la presse parisienne au ministère de l’Intérieur.

     

    Hyppolite Adolphe Clémence dit Roussel (1838-1889) : Ouvrier relieur. Petit-fils d’un babouviste. Il adhère à l’Association Internationale des travailleurs et collabore à La tribune ouvrière, organe de la section française de l’AIT. Membre du Comité central de la Garde nationale. Le 26 mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune et il est membre de la commission de la Justice. Membre de la Minorité, il vote contre la création du Comité de Salut public. Condamné à mort par contumace.

     

    Georges Clemenceau (1841-1929) : S’éleva contre l’amnistie, ensuite conciliateur. Maire du 18° arrondissement de Paris en 1870. Député radical, directeur de La Justice. Il soutient d’abord Boulanger, puis se sépare de lui.

     

    Jean-Baptiste Clément (1836-1903) : Franc-maçon. Initié à la Loge « Les Rénovateurs », du Grand Orient de France, le 28 octobre 1898 à Clichy, qui lui confère les grades de compagnon et de maître. Il s’affilia, le 10 janvier 1900, à la loge « L’Evolution sociale » à Paris, où il passa Compagnon et Maître le même jour, le 6 juillet 1901. Chansonnier. Le Temps des Cerises (1866) est considéré comme l’hymne de la Commune, que les communards sifflaient sur les barricades. Membre de l’Internationale en 1866. Membre du Conseil de la Commune. Membre de la Commission des Services publics, il dirige les ateliers de munitions. Adversaire déclaré de l’Eglise. Adhère à la Majorité. A écrit en 1886-1887 : La revanche des communeux. Il passa en Suisse et rentra en France après l’amnistie.

     

    Emile Léopold Clément (1826-1881) : Ouvrier cordonnier. Il fut souvent emprisonné sous le Second Empire en raison de ses activités dans des sociétés secrètes. On le soupçonne d’être devenu un indicateur de la police pour obtenir sa libération. Il est élu au Conseil de la Commune et fait partie de la commission des Subsistances, puis de la commission de la Sûreté générale (13 mai). Il vote pour la création du Comité de salut public. Il est arrêté le 19 mai après la révélation de ses activités suspectes sous l’Empire.

     

    Victor Clément (1824- ? date postérieure à 1871) : Ouvrier teinturier. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune et siège dans la commission des Finances. Le 23 avril, il est chargé de visiter les prisons. Il vote contre la création du Comité de salut public.

     

    Alexis Clerc : Jésuite fusillé le 24 mai 1871, avec l’archevêque de Paris Georges Darboy, par ordre de la Commune de Paris

     

    Jules Clère (1850- ?) : A publié en 1872 : Les hommes de la Commune. Biographie complète de tous ses membres.

     

    Justin Clinchant (1820-1881) : Général Versaillais. Il reçoit le commandement du 5° corps d’armée chargé de liquider la Commune de Paris. En reconnaissance des services rendus, le gouvernement d’Adolphe Thiers le nomma gouverneur militaire de Paris, poste qu’il devait conserver jusqu’à sa mort en 1881. Républicain, à l’inverse de Cissey, il empêcha son corps d’armée de procéder à des exécutions de masse.

     

    Gustave Paul Cluseret (1823-1900) : Général. Sorti de Saint-Cyr, il prit part en 1848 à la répression des émeutes de juin ; ultérieurement, il combattit en Crimée, puis à la guerre des Deux-Siciles sous la conduite de Garibaldi, enfin à la guerre de Sécession, avec les nordistes, où il fut nommé général aux Etats-Unis. Membre reconnu de l’Internationale, bakouniniste. Il a pris part aux soulèvement de Lyon et de Marseille. Délégué à la guerre, ce qui fait de lui le chef de toutes les armées communalistes. Elu au Conseil de la Commune le 16 avril. La Commune lui confia le 3 avril la direction de la guerre. Mais quelques semaines plus tard, il fut accusé de trahison et incarcéré à Mazas. Remplacé par Louis Rossel le 1° mai. Acquitté le 21 mai, trois jours après il réussit à s’enfuir et gagna les Etats-Unis, tandis que le 3° Conseil de guerre le condamnait à mort par contumace. Rentré en France après l’amnistie, il fut élu député de Toulon en 1888. Il évolua dès lors vers le nationalisme et, lors de l’Affaire Dreyfus, prit parti contre les révisionnistes. A publié en 1887-1888 : Mémoires du général Cluseret.

    Député boulangiste du Var. Antisémite militant. En 1887, il entraîne une partie des blanquistes dans une alliance avec la Ligue des Patriotes de Déroulède. Collaborateur du journal antisémite de Drumont, La Libre parole. Antidreyfusard. En 1885, avec d’autres députés d’extrême gauche, il dépose un projet de loi de limitation du droit des naturalisés. En 1896, il dépose un projet de loi de limitation du droit au travail pour les étrangers. En 1899, il fait partie des 198 députés qui demandent au gouvernement « quelles mesures il comptait prendre pour arrêter la prédominance des juifs dans les diverses branches de l’administration française ». Opposant, comme Louise Michel, au suffrage universel. « La résultante logique, fatale, de la situation faite par le suffrage universel au prolétariat est son effacement » (Cluseret, Mémoires).

     

    François Coignet (1814-1888) : Industriel de Lyon. Fouriériste.

     

    Jean Claude Colfavru (1820-1891) : Fils d’un cordonnier. Avocat. Homme de lettres. Proudhonien en juin 1848. Franc-maçon. En 1848, il participe à la campagne des banquets et devient rédacteur en chef du journal d’extrême-gauche Le Père Duchesne. Elu député le 28 avril 1850. Représentant de la Saône-et-Loire à l’Assemblée législative (1850-1851). Proscrit par l’Empire. Député de Seine-et-Oise (1885-1889). Le 1° juillet 1850, à la loge « Les Philadelphes », orient de Londres, il est reçu apprenti dans la loge parisienne « Saint-Vincent-de-Paul », orient de Paris. Maître le 21 février 1863, il devient en 1868 vénérable de la Loge « Le Travail », orient de Paris. Durant le conflit franco-allemand, il est élu commandant du 85° bataillon de la garde nationale de Paris. Député de Seine-et-Oise. Il refuse d’adhérer à la Commune. De retour en France en 1880, il est membre d’honneur de la loge « Les Amis de la Patrie », vénérable fondateur de la « Constante Amitié », sis à Paris. Membre des loges « Saint Vincent-de-Paul », « L’Etoile Polaire » et « La Clémente Amitié, » orient de Paris. Président du Conseil de l’Ordre du Grand Orient (1885-1887). En 1890, au sein du Grand Orient, il conduit l’épuration anti boulangiste. C’est l’un des fondateurs de la Société des droits de l’homme et du citoyen.

     

    Joseph Collet : Journaliste. Membre du Conseil Général de l’Internationale.

     

    Noémie Colleville : Communarde. Membre du Comité central des citoyennes.

     

    Thérèse Collin : Chaussonnière. Communarde. Membre de l’Union des Femmes (2° ou 15° arrondissement ?).

     

    Lucien Louis Joseph Combatz (1837-1887) : Journaliste. Membre du Comité central de la Garde nationale. Nommé le 18 mars directeur du télégraphe, puis colonel de la VI° légion.

     

    Amédée Benjamin Combault (1838, mort après 1884) : Joaillier. Membre du Conseil Général de l’AIT. Nommé par la Commune directeur général des Contributions directes.

     

    Jean Coly (1858-1929) : Mineur de fond. Ouvrier à la manufacture d’armes de Saint-Étienne. Syndicaliste. Conseiller municipal de Paris. Député socialiste de la Seine (1910-1914). Franc-maçon.

     

    Amédée Benjamin Combault (1838, mort après 1884) : Joaillier. Membre du Conseil Général de l’AIT. Nommé par la Commune directeur général des Contributions directes.

     

    Emile Justin Louis Combes (1835-1921) : Franc-maçon. Médecin. Président du Conseil, il mena la lutte contre les congrégations religieuses et fit fermer les écoles chrétiennes. Il avait été initié en 1868 par la loge de Barbezieux « Les Amis Réunis ». Maître le 17 mai 1870, affilié le 1° juin 1896 à la loge « Tolérance et Etoile de Saintonge ».

     

    Conduner : Franc-maçon. Loge des « Acacias ». Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

     

    Victor Prosper Considérant (1808-1893) : Franc-maçon. Philosophe, économiste, polytechnicien. Penseur fouriériste, qui s’est rangé aux côtés de la Commune. Durant la Commune, il publia La Paix en 24 heures dictée par Paris à Versailles. Adresse aux Parisiens. Il y prenait partie pour l’autonomie de Paris et pour la démocratie directe réalisée par la Commune.

     

    Claude Anthime Corbon (1808-1891) : Fondateur du journal L’Atelier (1840). Représentant à l’Assemblée constituante (1848). Représentant de la Seine à l’Assemblée nationale (1871-1876). Sénateur inamovible (1876-1891). Questeur du Sénat. Maire du XV° arrondissement de Paris. Franc-maçon. Vénérable de la loge « L’Ecossaise » n° 133.

     

    Jean Baptiste Corot (1796-1875): Peintre. En 1871, il donna 20000 francs aux pauvres de Paris, qui subissaient le siège des Prussiens.

     

    Paul Cosnier (1808-1871) : Contre-amiral, commandeur de la Légion d’honneur, brièvement préfet des Bouches-du-Rhône le 27 février 1871. A ce dernier poste, il tente en vain de rallier la garde nationale contre la Commune de Marseille. Lorsque la préfecture est envahie le 23 mars 1871, Cosnier résigne ses fonctions. Gaston Crémieux tente d’obtenir sa libération mais la foule la lui refuse. Sa défection lui est ultérieurement reprochée par les autorités versaillaises et il se suicide le 3 juillet suivant. .

     

    Reine Cottin : Communarde.

     

    Gustave Courbet (1819-1877) : Peintre réaliste. Elu de la Commune accusé d’avoir fait renverser la Colonne de Vendôme. Président de la commission des musées et délégué aux Beaux-arts, ainsi que président de la Fédération des Artistes. Elu au Conseil de la Commune le 16 avril, remplaçant le docteur Robinet, démissionnaire. Il siège à la commission de l’Enseignement et vote contre la création du Comité de salut public. Il signe le manifeste de la Minorité. Proudhonien. Traduit en justice, les Versaillais l’accusent, entre autres, d’avoir détruit la colonne Vendôme, symbole du militarisme. Il est condamné à six de prison et à une énorme amende. Il émigre en Suisse, et y reste jusqu’à sa mort.

     

    Angelina Courcelles : Communarde.

     

    Frédéric Constant Etienne Cournet (1837-1885) : Employé. Chef d’un bataillon de la Garde nationale. Le 8 février 1871, il est élu député de Paris à l’Assemblée nationale. Elu au Conseil de la Commune le 26 mars 1871, il démissionne de sa fonction de député. Il est membre de la commission de Sûreté générale et de la commission exécutive 3 avril, puis de la commission de la Guerre le 15 mai. Le 24 avril, il devient délégué à la Sûreté générale. Il vote pour la création du Comité de Salut public. Blanquiste.

     

    Joséphine Courtois, veuve Delettra (née en 1820) : Couturière. A déjà combattu à Lyon en 1848, où on l’avait surnommée « la reine des barricades ». Elle a fréquenté les clubs de la Boule Noire et de l’église Saint-Bernard. Armée d’un fusil, une écharpe rouge sur sa jupe, elle réquisitionne les tonneaux vides du sieur Galliet pour construire la barricade à l’angle de la rue Doudeauville et de la rue Stephenson. Elle distribue des cartouches et en fait même porter aux combattants par sa petite fille. Condamnée à 20 ans de réclusion.

     

    Ernest Louis Octave Courtot de Cissey (1810-1882) : Général qui prend part à la répression de la Commune. Plusieurs fois ministre de la Guerre après 1871. Sénateur inamovible en 1876.

     

    Courty : Commerçant du III° arrondissement de Paris. Le 6 février 1871, à son initiative, une assemblé générale de la Garde nationale réunie au Cirque d’Hiver donne mandat à son bureau de convoquer rapidement les délégués d’arrondissement de la Garde nationale.

     

    Charles Marie Gabriel Cousin (1822-1894) : Inspecteur des chemins de fer du Nord. Bibliophile de renom. Franc-maçon. Membre de la loge « La Clémente Amitié », orient de Paris, dont il sera vénérable d’honneur (1891). Organisa à ce titre la cérémonie d’initiation d’Emile Littré et de Jules Ferry. Membre du Conseil de l’Ordre du Grand Orient (1872), second vice-président (1873-1875), premier vice-président (1875-1882), président du Conseil de l’Ordre (1883-1885). ,

     

    Isaac-Moïse-Jacob Crémieux, plus connu sous le nom d’Adolphe Crémieux (1796-1880) : Franc-maçon. Avocat. Membre du gouvernement de la Défense nationale, du 4 septembre 1870 au 17 février 1871, comme Ministre de la Justice. Initié en 1818, à la loge du « Bienfait anonyme » (à Nîmes), qui dépendait du Grand Orient de France. En 1830, il fait parti de la loge « Aide-toi, le ciel t’aidera » à Paris. En 1860, il quitte le Grand Orient de France pour le Suprême Conseil de France, dont il devient le Souverain Grand Commandeur en 1869. Il demeure Grand Commandeur jusqu’en 1890.

     

    Louis Gaston Isaac Crémieux (1836-1871 : fusillé le 30 novembre 1871 à Marseille) : Franc-maçon. Avocat à Nîmes, puis à Marseille. Journaliste et écrivain. Militant républicain. Fusillé par les Versaillais pour sa participation à la Commune de Marseille le 30 novembre dans les jardins du Pharo, en ordonnant lui-même son exécution. Il prie les soldats, par respect pour ses parents, de ne pas viser au visage. Ses derniers mots sont : « Visez la poitrine. Ne frappez pas la tête. Feu ! Vive la Répu (blique)… ». Ardent franc-maçon. Initié en 1862 au Grand Orient de France dans la loge « La Réunion des Amis choisis », orient de Marseille. Il en est vénérable en 1867-1868. Il participe à la fondation de la loge « La Réforme », à Marseille, dont il fut orateur. Ami de Gambetta, initié dans cette loge le 20 mai 1869, c’est Crémieux qui lui souhaite la bienvenue. Membre de la Commission maçonnique des Etudes. Ecrivit de nombreux articles dans la revue L’Union maçonnique, organe de la franc-maçonnerie marseillaise. C’est l’époque où des francs-maçons blanquistes et républicains (alors jugés d’extrême gauche) tentent d’entraîner leurs Frères dans la voie de la lutte révolutionnaire, au service des valeurs de la République, démocratique et sociale. Ceux des Amis choisis fondent le 11 février 1868 un comité central d’initiative des loges comprenant dix commissaires : Barne, Brochier, Carriol, Chappuis, Crémieux, Pleuc, Dhionnet, Massip, Rouvier et Adolphe Royannez, Ainsi qu’une caisse centrale de secours.

    C’est Crémieux qui a utilisé, le 13 février 1871, la formule : « Majorité rurale, honte de la France ! » pour qualifier l’Assemblée particulièrement réactionnaire, composée de notables légitimistes et orléanistes.

    Le 13 décembre les loges des « Amis choisis et de la parfaite union » font part de leur douleur devant l’exécution de leur ancien vénérable.

     

    François-Camille Cron (1836-1902) : Publication des Mémoires de François-Camille Cron (1836-1902), déporté de la Commune en Nouvelle-Calédonie.

     

    D

     

    Eugène François Da Costa (1818-1888) : Professeur de mathématiques. Fait Partie de la commission pour l’organisation de l’Enseignement, avec André, Manier Rama et Sanglier. Ses quatre fils servirent la Commune.

     

    Gaston Pierre Dacosta ou Da Costa (1850-1909) : Blanquiste. Pédagogue. Substitut du Procureur Raoul Rigault qui assurait la direction de la police, il participe aux événements de la capitale jusqu’à la chute des insurgés. Condamné à mort en 1872, certaines sources indiquent qu’il aurait tenté de faire fléchir ses juges en dénonçant certains de ses camarades. En janvier 1873, Da Costa voit sa peine commuée en travaux forcés à perpétuité au bagne de Nouvelle-Calédonie où il est envoyé aussitôt, sur l’île Nou. En 1889, proche des boulangistes de gauche. Publie en 1904 ses souvenirs en trois tomes, « La Commune vécue. 18 mars-28 mai 1871 ».

    Il relance après son amnistie le journal blanquiste Ni Dieu Ni Maître. En 1895, candidat aux municipales à Grenelle, sous une étiquette « socialiste anticléricale et anti-internationaliste », puis en 1896, comme candidat « socialiste nationaliste ». Antidreyfusard libre-penseur, membre du Parti Républicain Socialiste Français. Adversaire du suffrage universel : « A quel républicain d’éducation fera-t-on croire que les voix de cent, de mille, de cent mille imbéciles valent celle d’un citoyen éclairé ».

     

    Madame Dauguet : « Pétroleuse ». Membre du Comité de Vigilance de Montmartre.

     

    Aimé-Jules Dalou dit Jules Dalou (1838-1902) : Sculpteur. Officier au 83° bataillon des fédérés. Nommé par Gustave Courbet administrateur provisoire adjoint au musée du Louvre, au côté d’Henry Barbet de Jouy. Condamné par contumace à la déportation, il se réfugie à Londres, reprit son art et connut un succès rapide.

     

    Dandré : Franc-maçon. Vénérable. Signataire du Manifeste de la Franc-maçonnerie du 8 avril 1871.

     

    Francisco Salvador Daniel (1831-1871) : Musicologue et compositeur. Critique musical à La Lanterne de Rochefort. Pendant la Commune, il devient directeur du Conservatoire et sera fusillé par les Versaillais pendant la Semaine sanglante. 

     

    Georges Darboy (1813-1871) : Archevêque de Paris de 1863 à 1871. Exécuté par la Commune de paris le 24 mai 1871.

     

    Colonel Dardelles : Commandant. Après le 18 mars 1871, gouverneur communard des Tuileries.

     

    Christine Dargent : Communarde.

     

    Alfred Louis Darimon (1817-1902) : Disciple de Proudhon, il devient son secrétaire et se lance dans le journalisme. Député en 1857, il se rapproche de l’empereur Napoléon III.

     

    Alphonse Daudet (1840-1897) : Le 25 avril, alors que la Commune est proclamée, Daudet quitte Paris pour Champrosay. Il publie dans les journaux de Versailles des Lettres à un absent, reprises ensuite en volume (1871). Antisémite. En 1886, il prête de l’argent à Edouard Drumont, futur fondateur de la Ligue antisémitique de France, pour permettre à, ce dernier de publier à son compte un violent pamphlet : La France juive. Antidreyfusard.

     

    Honoré Daumier (1808-1879) : Graveur, caricaturiste, peintre et sculpteur.

     

    Jérôme Frédéric Paul, baron David (1823-1882) : Officier et journaliste.  Dernier gouvernement de Napoléon III. Ministre de l’agriculture et du commerce.

     

    Hortense David : Brossière. Vêtue d’un uniforme de la Marine, elle tirait au canon à la barricade de la rue Royale. Son adresse et son courage lui valurent d’être portée en triomphe par ses camarades à l’Hôtel de Ville.

     

    Judith David : Communarde.

     

    Marie Davier : Communarde.

     

    Pierre Jean David, dit David d’Angers (1788-1856) : Sculpteur. Maire du XV° arrondissement de Paris (1848). Membre de l’Assemblée constituante (1848). Franc-maçon. Membre de la loge « Le Père de Famille », orient d’Angers.

     

    De Baumont : Franc-maçon. Loge de la Tolérance. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

     

    Charles Marie Debierre (1853-1932) : Docteur en médecine. Chef du parti radical-socialiste du Nord. Sénateur. Franc-maçon. Initié en 1879 à la loge « L’Ecole Mutuelle », orient de Paris. Membre de la loge « La Lumière du Nord », orient de Lille (1898-1932). Vénérable (1900-1932). Membre du Conseil de l’Ordre du Grand Orient (1910). Président du Conseil de l’Ordre du Grand Orient (1911-1913). 33°. Membre du Grand Collège des Rites.

     

    Louis Guillaume Debock (1822-1891 ou 1892) : Ouvrier typographe, poète, syndicaliste. Membre de l’Association internationale des travailleurs. Directeur de l’Imprimerie nationale sous la Commune.

     

    De Bouteiller : Membre du Conseil de la Commune (XVI° arrondissement).

     

    Louis Benoni Decamps (1831-1873) : Ouvrier couvreur. Servit dans l’artillerie de la Garde nationale. En mai, membre de l’état-major d’Eudes. Exécuté à Satory le 22 janvier 1873.

     

    Joseph Décembre dit Décembre-Allonier (1836-1906) : Compositeur d’imprimerie. Prote. Ecrivain (ses premiers ouvrages ont été publiés en collaboration avec son beau-frère Edmond Allonier, d’où son nom). Ils ont publié un Dictionnaire de la Révolution française (1866-1868) et divers romans. Edmond mourut en 1871 et Joseph s’orienta vers le journalisme. Franc-maçon. Initié en 1867 à la loge « La Franche Union », orient de Dreux. Maître en 1868. Affilié en 1870 à la loge « Les Zélés Philanthropes », orient de Paris-Vaugirard. Vénérable de 1871 à 1887. Conseiller de l’Ordre du Grand Orient de 1871 à 1874. 33° du Rite écossais en 1886 et membre du Suprême Conseil. Il conféra ce grade en 1889 au docteur Martin, fondateur du Droit Humain, ce qui permit à cet Ordre de créer un Suprême Conseil.

     

    Blanche de Gorby (ou de Corbie) : Communarde.

     

    Gaspard Deguerry : Curé de la Madeleine fusillé le 24 mai 1871, avec l’archevêque de Paris Georges Darboy, par ordre de la Commune de Paris.

     

    Victor Louis Dejeante (1850-1927) : Secrétaire général de la Fédération des ouvriers chapeliers. Membre de la fédération des travailleurs socialistes (1890). Membre de l’Alliance communiste (1896). Membre de la SFIO. Député du XX° arrondissement de Paris (1893-1919) et (1924-1927). Franc-maçon. Membre de la loge « La Jérusalem Céleste », orient de Paris.

     

    Eugène Delacroix (1798-1863) : Peintre.

     

    Delarey : Ministre aux Travaux publics dans le gouvernement Thiers.

     

    Paul Eugène Delattre (1830-1898) : Avocat très lié avec Gambetta, dont il fut l’agent électoral (1869). Créa le journal L’Ennemi. Préfet de la Mayenne (1870). Député de la Seine (1881-1889), siégea à l’extrême-gauche. Avocat du mystificateur antimaçonnique Léo Taxil. Auteur de : Procès de la papauté : l’affaire Léo Taxil-Pie IX (1882). Franc-maçon. Membre de la loge « L’Ecole Mutuelle », orient de Paris.

     

    Palmyre Thierry, veuve Delcambre : Cantinière aux Volontaires de Montrouge ; dont son amant fait partie.

     

    Louis Charles Delescluze (1809-1871) : Journaliste. Militant républicain depuis 1830. Maire du 19° arrondissement de Paris en 1870. Elu le 8 février 1871 par un vote massif à l’Assemblée nationale. Le 26 mars, élu membre du Conseil de la Commune, il donne sa démission de député. Il est membre de la commission des Relations extérieures, de la commission exécutive le 4 avril et à celle de la Guerre le 11 mai. Le 9 mai 1871, il devient membre du Comité de Salut public. Il se fit tuer sur les barricades le 25 mai 1871.

     

    Odilon Delimal (1835-1888) : Journaliste. Rédacteur en chef du journal Le Vengeur, dont le directeur politique est Félix Pyat.

     

    Paul Délion, pseudonyme de Paul Bourde (1851-1914) : Membre du Comité central de la Commune. Journaliste au Temps. A publié en 1871 : Les membres de la Commune et du comité central. Ami de collège d'Arthur Rimbaud. Il a réintroduit la culture de l'olivier en Tunisie. Un buste le représentant est installé à l'entrée de la commune, à une croisée de chemins. Correspondant au journal "Le Temps" (l'ancêtre du "Monde"), Paul Bourde a beaucoup écrit. Outre ses récits de voyages (ex : De Paris au Tonkin, publié en 1885), il a beaucoup écrit sur la Révolution et la période napoléonienne. Il est également auteur de pièces de théâtre.

     

    Céline Delvainquier : Communarde. Membre du Comité central des citoyennes.

     

    Aimée Delvainquier : Communarde. Membre du Comité central des citoyennes.

     

    Antoine Mathieu Demay (1822-1884) : Ouvrier Sculpteur. Adhérent de l’Association internationale des travailleurs. Signataire de l’Affiche rouge de janvier 1871. Elu au III° arrondissement à la Commune de Paris  Le 26 mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune. Il siège à la commission de l’Enseignement. Il vote pour la création du Comité de Salut public. Il adhère à la Majorité. Condamné à mort par contumace. Franc-maçon. Maître (1880) de la loge « Le Lien des Peuples », orient de Paris, loge considérée comme « très avancée ».

     

    Deneuvillers : Communard.

     

    Pierre Denis (1828-1907) : Membre de la première Internationale, où il représente la tendance proudhonienne, il participe au Comité central républicain des Vingt arrondissements, dont il rédige Le Manifeste du 26 mars 1871. Il écrit la Déclaration au peuple français, qui représente le programme de la Commune de Paris adoptée le 18 avril 1871. Fondateur du journal La Voix du peuple et collaborateur de Jules Vallès au Cri du peuple. Il se rapproche du Général Boulanger, et devient son dernier secrétaire. Dans les années 1890, il collabore au journal La Cocarde.

     

    Anne Denis : Jeune libraire de la rue Monge. Elle accepte un poste d’institutrice et pour ce fait, elle comparaît devant le Conseil de guerre. On l’accuse aussi d’avoir quêté en faveur de l’Union pour la propagande républicaine.

     

    Louis Jules Ernest Denormandie (1821-1902) : Financier, avoué de la famille d’Orléans et gouverneur de la Banque de France.

     

    Maria Adélaïde Deraismes (1828-1894) : Féministe et femme de lettres. Elle est la première femme à avoir été initiée, en France, à la franc-maçonnerie à la fin du XIX° siècle. En 1865, elle accepte de participer aux conférences du Grand Orient de France. De 1866 à 1870, elle traite devant un auditoire de plus en plus nombreux de l’émancipation des femmes et de la libre pensée. Elle est la cofondatrice en 1869, avec Paule Minck, Louise Michel et Léon Richer de la « Société pour la revendication des droits civils des femmes », puis en 1870, toujours avec Léon Richer de l’Association pour le droit des femmes qu’elle préside. Pendant ces deux années, elle soutient activement le groupe de Louise Michel, André Léo, Elisée Reclus visant à l’instauration d’une éducation pour les filles. Initiée le 14 janvier 1882, à la Loge « Les Libres Penseurs », au Pecq, elle crée le 4 avril 1893 le « Droit humain », ou Grande Loge Symbolique Ecossaise.

     

    Simon (dit Louis-Simon) Dereure (1838-1900) : Ouvrier cordonnier. En 1869, il participe au congrès de Bâle de l’Association internationale des travailleurs. Il participe au soulèvement du 22 janvier 1871 contre le gouvernement de la Défense nationale. Elu du XVIII° arrondissement à la Commune de Paris  Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune. Il siège à la commission des Subsistances et à celle de la Justice (21 avril). Le 16 mai 1871, il est nommé commissaire civil auprès du général Jaroslaw Dombrowski. Il vote pour la création du Comité de salut public. Condamné à mort par contumace, il se réfugie en Suisse, puis à New-York, où il reprit son métier de cordonnier. Il rentre en France après l’amnistie. Par la suite militant « guesdiste ». Franc-maçon. A peut-être été initié dans une loge sauvage aux Etats-Unis (comme J.-B. Clément).

     

    Paul Déroulède (1846-1914) : Poète, auteur dramatique, romancier, militant nationaliste. Il participe à toute la campagne de 1870 dans les chasseurs à pied. Il fit ensuite partie de l’armée de Versailles contre la Commune. Nommé lieutenant et décoré de la Légion d’honneur après les derniers combats.

     

    Baptiste Descamps (1836- ? mort peut-être en 1873) : Mouleur en cuivre. Il est élu le 26 mars au Conseil de la Commune. IL ne siège dans aucune commission et n’a semble-t-il aucune activité. En septembre 1871, le 3° conseil de guerre l’acquitte à l’unanimité.

     

     

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