• La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle. (Quinzième partie).

    Félix Aimé Pyat (1810-1889) : Avocat (1831). Ecrivain. Journaliste. En 1848, commissaire de Ledru-Rollin, dans le Cher. Député montagnard (1848-1849), membre de la Constituante et de la Législative. Proscrit sous l’Empire. Franc-maçon. Membre de la loge « La Clémente Amitié », orient de Paris. Initié en 1844, puis est radié, probablement à la suite de conflits politiques. En 1870, il se considère toujours comme maçon, et le fait savoir. . Dramaturge et publiciste. Le 8 février 1871, il est élu à l’Assemblée nationale comme socialiste révolutionnaire (Député de la Seine). Le 26 mars il est élu au Conseil de la Commune et fait partie de la commission exécutive et de celle des Finances. Il est élu au Comité de Salut public (du 1° au 8 mai). Il déclare le 30 mai : « La France de la noblesse est morte en 89, avec le drapeau blanc ! La France bourgeoise est morte en 1870, avec le drapeau tricolore. Plus de castes, plus de classes ! La France du droit, la France du devoir, la France du travail, la France du peu^le, la France de tous commence, jeune, rieuse, vive, ardente comme son drapeau écarlate. » Fondateur du journal La Commune. Député d’extrême gauche des Bouches-du-Rhône en 1888.

    Dans une lettre à Kugelmann du 5 décembre 1868, Marx écrit : « Ou c’est un maniaque, ou c’est un agent de la police ».

     

     

    Louis Joseph Ernest Picard (1821-1877) : Franc-maçon. Avocat. Député républicain au Corps législatif (1857-1870). Ministre des Finances au gouvernement de la Défense nationale (septembre 1870). Participe à l’armistice de Versailles (janvier 1871). Député républicain (1871-1875). Thiers le prit comme ministre de l’Intérieur (1871). Sénateur (1875-1877).

     

    Ernest Pichiot : Artiste qui fait partie des 47 membres élus au suffrage universel du Comité de la Fédération. Il s’exila en 1872. Auteur de Le Mur des Fédérés, cimetière du Père-Lachaise, dimanche 28 mai 1871.

     

    Piconel : Membre du Comité central de la Garde nationale.

     

    Pie IX Giovanni Maria Mastai Ferelli (1792-1878) : A condamné la Commune.

     

    Victor Pilhes (1817-1882) : Blanquiste. Un des principaux rédacteurs du journal de Blanqui, La Patrie en danger, quotidien publié entre le 7 septembre et le 8 décembre 1870. Pendant la Commune, il prend la tête d’un régiment de la Garde nationale et devient capitaine du XII° régiment, au sein duquel il est surnommé le « Bayard de la démocratie ».

     

    Jean Jacques Pillot (1808-1877) : Ancien prêtre, médecin. Ecrivain socialiste. Figure du communisme néo-babouviste des années 1840, athée. Pendant le siège de Paris par les Allemands (septembre 1870-mars 1871), il se fait remarquer comme orateur au Club de l’Ecole de médecine. Il est membre de l’Association internationale des travailleurs et favorable au blanquisme. Aux élections complémentaires du 16 avril 1871, il est élu au Conseil de la Commune. Il vote pour le Comité de salut public.

     

    Georges Raoul Eugène Pilotelle, connu sous le pseudonyme de Pilotell (1845-1918) : Caricaturiste engagé. Appelé à des fonctions de commissaire spécial de la Commune. Participe aux exécutions de Veysset et de Chaudey.

     

    Jean Louis Pindy (1840-1907) : Ouvrier menuisier.  Anarchiste. Menuisier. Membre de l’Association internationale des travailleurs. Il participe aux congrès de l’AIT de Bruxelles (1868) et de Bâle (1869). Membre du Comité central de la Garde nationale. Le 26 mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune. Le 31 mars, il est nommé gouverneur de l’Hôtel de Ville de Paris (où siège le Conseil de la Commune). Il vote contre la création d’un Comité de salut public. Il devient par la suite anarchiste. Condamné à mort par contumace, il meurt en Suisse.

     

    Henri Place (1847- ?), connu sous le pseudonyme de Varlet : Typographe, puis journaliste. Franc-maçon. Blanquiste. Membre de l’Internationale. A publié en 1869, le Peuple et la Révolution, où il se déclare partisan de la République démocratique et sociale. Il appartient au Comité central provisoire du 8 au 15 mars. Elu commandant du 192° bataillon.

    Candidat boulangiste en 1890. Libre penseur voltairien et antisémite notoire. « Le tort de Sarcey, en cette occurrence, est de ne pas nous avoir expliqué comment il peut être à la fois un « vieux disciple de Voltaire » et aller contre la campagne antisémitique dont le nommé Voltaire fut un des plus brillants coryphées » écrit-il dans Le réveil du peuple, n° 13.

     

    Alexandre Marie Sébastien, marquis de Ploeuc (1815-1887) : Sous-gouverneur de la banque de France dont il fut le responsable pendant la Commune de Paris. Il fut aussi député de la Seine.

     

    Sophie Poirier (née Doctrinal) (1830-1879) : Préside le Comité de Vigilance du XVIII° arrondissement. Elle préside également un club, la Boule noire. Animait le club des femmes de la Boule-Noire à Montmartre. A recruté 80 ambulancières dans le XVIII° arrondissement. Durant la Commune elle milite pour les droits de la femme, propose la création d’écoles professionnelles féminines et se bat pour la suppression de la prostitution. Elle est également ambulancière.

     

    Antoine Marie Gabriel baron de Ponnat (1840-1905) : Franc-maçon. Ce descendant authentique d’une grande famille dauphinoise, devenu blanquiste, appartenait à la loge « Les Elus d’Hiram, n° 145 », à la fin de l’Empire.

     

    Pothier : Membre du Conseil de la Commune, élu le 16 avril (II° arrondissement).

     

    Louis Pierre Alexis Pothuau (1815-1882) : Vice-amiral. Ministre de la Marine et des Colonies dans le gouvernement Thiers.

     

    Eugène Edme Pottier (1816-1887) : Dessinateur sur étoffes, devenu chansonnier. Anarchiste. Participe aux Révolutions de 1830, 1848 et 1871. Franc-maçon. En exil il demande son admission à la loge maçonnique « Les Egalitaires » de New-York en 1875, qui comprend des proscrits de la Commune. . Revenu en France, il s’affilia en 1887 à la loge « Le Libre Examen » de Paris. Créateur de l’Internationale. Membre du Conseil de la Commune. Elu le 16 avril, il exercera les fonctions de maire du 2° arrondissement. Il jouera un rôle important dans l’organisation de la Fédération des artistes, présidée par Gustave Courbet. Membre de l’Internationale, il devient dans les années 60 un leader influent de la section parisienne de l’Internationale et de la fédération des sociétés ouvrières. Partisan de la Majorité. . Condamné à mort par contumace, il se réfugia aux Etats-Unis, et rentra en France en 1880.

     

    Pouchain : Membre du Comité central de la Garde nationale.

     

    Malvina Poulain : Communarde. Amie de Louise Michel.

     

    Stanislas Xavier Pourille : voir Blanchet.

     

    Augustin Thomas Pouyer-Quertier (1820-1891) : Fonda à Rouen une fabrique de cotonnades. Ministre des Finances du gouvernement Thiers. Député à l'Assemblée nationale (1871), il devint ministre des Finances (25 février 1871) et prit part aux négociations du traité de Francfort. Il permit aux communes de Villerupt et de Thil de rester françaises. Il préconisa une série d'impôts nouveaux, fit voter et émit avec succès l'emprunt permettant la libération anticipée du territoire.

     

    Joséphine Prat : Communarde. Membre du Comité central des citoyennes. (Union des Femmes).

     

    Gustave Simon Préau de Védel (1844-1872) : Ingénieur. Exécuté à Satory le 19 mars 1872.

     

    Edmond Dehault de Pressensé (1824-1891) : Pasteur protestant et théologien.

     

    Henry Louis dit le colonel Henry Prod’homme (1844-1924) : Ingénieur. La Commune le nomme colonel d’état-major et gouverneur de la place.

     

    Victor Prost (1847-1891) : Horloger à Gevrey-Chambertin. Député radical de Côte d’Or en 1889. Franc-maçon. Membre du Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France en 1889, il fut considéré comme « boulangiste », ce qui n’alla pas sans créer des difficultés dans son département. Initié en 1868 à la loge « SUPAR », orient de Besançon, affilié en 1872 à la loge « Solidarité et Progrès », orient de Dijon. Prost avait participé aux Congrès ouvriers de 1876 et 1878.

     

    Eugène Louis Charles Protot (1839-1921) : Franc-maçon. Initié le 3 mai 1866 à la loge « L’Alliance Fraternelle », orient de Paris, dont il fut orateur (1869). Avocat. Blanquiste. Il fut l’architecte du nouveau système judiciaire fondé sur les principes de démocratie et de justice égale et gratuite pour tous. Elu au Conseil de la Commune le 26 mars, il fut délégué de la justice. Condamné à mort par contumace, il rentra en France en 1880, mais ne fut pas admis à reprendre sa robe d’avocat. Après l’exil, devint anarchiste, mais resta un maçon actif au sein de sa loge et de la loge « La Prévoyance », rattachée au Suprême Conseil.

     

    Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865) : Economiste petit-bourgeois, sociologue et publiciste. Franc-maçon. Le 8 janvier 1847, il est initié franc-maçon à la loge « Sincérité, Parfaite Union et Constante Amitié Réunies » de Besançon, loge de filiation chrétienne, résultant d’une tentative de réveil du Régime Ecossais Rectifié. Il est parrainé par son oncle, Melchior Proudhon, prêtre constitutionnel défroqué, devenu président local du Club des Jacobins. Ancien Très Sage du Chapitre de « La Constante Amitié », 90° du Rite de Misraïm, ce dernier est âgé de 80 ans. Lors de la Commune, six ans après son décès, les « fédéralistes » (Varlin, Vallès, Malon, Courbet) se réclament de lui. Il prône l’ « infériorité intellectuelle naturelle » des femmes. « La femme est inférieure à l’homme par la conscience autant que par la puissance intellectuelle et la force musculaire. (…) Elle est à l’homme comme 3X3X3 est à 2X2X2 soit 27 et 8. » Antisémite.

    Il a donné en 1858, une définition du dieu des maçons :

    « Le Dieu des Maçons, n’est ni Substance, ni Cause, ni Ame, ni Monade,

    Ni créateur, ni Père, ni Verbe,

    Ni Amour, ni Paraclet, ni Satan,

    Ni rien qui correspond à un concept transcendantal :

    C’est la personnification de l’équilibre universel.

    Dieu est Architecte,

    Il tient le Compas, le Niveau, l’Equerre, le Marteau,

    Tous les instruments de travail et de mesure.

    Dans l’ordre moral, il est la Justice.

    Voilà toute la théologie maçonnique. »

    (« De la Justice dans la Révolution et dans l’Eglise ». VI° étude. Chapitre 5.).

     

    Prudent Dervillers (1849-1896) : Maître tailleur. L’un des fondateurs du Parti Ouvrier. Conseiller municipal de Paris. Député du XIX°arrondissement de Paris (1893-1896). Franc-maçon.

     

    Léon Prud’homme (1833-1921) : Général versaillais.

     

    Prudhomme : Membre de la section de Bordeaux de l’Internationale.

     

    Alfred Ernest Puget (1836- ?) : Peintre en porcelaines, puis comptable. Pendant le siège de Paris par les Allemands (septembre 1870-mars 1871), il commande le 157° bataillon de la Garde nationale. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission du Travail et de l’Echange. Mais il consacre l’essentiel de ses activités à la XIX° légion de la Garde nationale qu’il commande.

     

    Gustave Puissant : Opposant à l’Empire.

     

    Félix Aimé Pyat (1810-1889) : Avocat (1831). Ecrivain. Journaliste. En 1848, commissaire de Ledru-Rollin, dans le Cher. Député montagnard (1848-1849), membre de la Constituante et de la Législative. Proscrit sous l’Empire. Franc-maçon. Membre de la loge « La Clémente Amitié », orient de Paris. Initié en 1844, puis est radié, probablement à la suite de conflits politiques. En 1870, il se considère toujours comme maçon, et le fait savoir. . Dramaturge et publiciste. Le 8 février 1871, il est élu à l’Assemblée nationale comme socialiste révolutionnaire (Député de la Seine). Le 26 mars il est élu au Conseil de la Commune et fait partie de la commission exécutive et de celle des Finances. Il est élu au Comité de Salut public (du 1° au 8 mai). Il déclare le 30 mai : « La France de la noblesse est morte en 89, avec le drapeau blanc ! La France bourgeoise est morte en 1870, avec le drapeau tricolore. Plus de castes, plus de classes ! La France du droit, la France du devoir, la France du travail, la France du peu^le, la France de tous commence, jeune, rieuse, vive, ardente comme son drapeau écarlate. » Fondateur du journal La Commune. Député d’extrême gauche des Bouches-du-Rhône en 1888.

    Dans une lettre à Kugelmann du 5 décembre 1868, Marx écrit : « Ou c’est un maniaque, ou c’est un agent de la police ».

     

    Q

     

    Quatre sergents de La Rochelle : Trois, parmi les célèbres conspirateurs exécutés le 21 septembre 1822, étaient francs-maçons, et appartenaient à la loge « Les Amis de la Vérité », orient de Paris : Bories, Pommier et Goubin. Bories aurait aussi appartenu au Temple des « Amis de l’Honneur Français ». Le quatrième sous-officier de La Rochelle est Raoulx.

     

    Edgar Quinet (1803-1875) : Professeur de littérature au Collège de France (1841). Député (1848). Proscrit après le 2 septembre 1851. Auteur de : La Révolution (1865). Franc-maçon. Membre du Grand Orient de France. Elu député aux élections du 10 septembre 1870.

     

    Le marquis Adolphe de Quinsonas (1813-1891) : Combattant comme chef de bataillon, pendant la guerre de 1870. Il participa, auprès du général de Cissey à la lutte contre les fédérés. Elu représentant de l’Isère, en 1871, il fit partie de la peu généreuse Commission des Grâces.

     

    R

     

    Lucien Rabuel : Collaborateur de La Marseillaise de Rochefort en 1869. Communard. Fondateur du journal Gavroche. Puis Boulangiste.

     

    Radigue : Franc-maçon. De la Loge de « l’Etoile polaire ». Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

     

    Ragaigne : Franc-maçon. Vénérable. Signataire du Manifeste de la Franc-maçonnerie du 8 avril 1871.

     

    Rama : Délégué de la Société de l’Ecole Nouvelle. Membre de la commission pour l’organisation de l’enseignement, créée fin avril par la Commune près la délégation à l’Instruction publique. Responsable pour les questions de l’enseignement communal dans le XVII° arrondissement.

     

    Arthur Ranc (1831-1908) : Franc-maçon. Chartiste. Journaliste et essayiste. Rédacteur au Radical, à La Dépêche et à l’Aurore. Elu député de l’Assemblée nationale (représentant de la Seine) le 8 février 1871, il démissionne le 2 mars pour protester contre la signature des préliminaires de paix avec les Allemands. Il est élu le 26 mars au Conseil de la Commune. Il démissionne le 6 avril pour protester contre le décret sur les otages que vient de prendre la Commune. Animateur de la « Ligue d’Union républicaine des Droits de Paris ». A fondé la Société des Droits de l’Homme et du Citoyen. Poursuivi pour sa participation à la Commune, il préfère s’exiler. Fait partie de l’aile gauche de l’opportunisme. Député, puis sénateur sous la III° République. Représentant du Rhône (1873). Député de la Seine (1881-1885). Sénateur de la Seine (1891-1900). Sénateur de la Corse (1903-1908). Membre du Conseil de l’Ordre du Grand Orient. Initié en 1865 à la loge parisienne « La Renaissance ». En 1869, membre de la loge « La Mutualité », dépendant du Suprême Conseil et en 1886, aux « Amis Bienfaisants » (Grand Orient).

     

    Gabriel Ranvier (1828-1879) : Franc-maçon. Initié le 7 décembre 1863. Blanquiste. Ouvrier peintre et décorateur sur porcelaine. Membre du conseil général de l’Internationale jusqu’au congrès de La Haye en 1872. Maire du 20° arrondissement de Paris en 1870. Membre du Comité central de la Garde nationale. Elu le 26 mars au Conseil de la Commune, siégeant dès le 30 mars à la commission militaire. Ranvier prend part à l’expédition contre Versailles le 3 avril. Le 1° mai, il vote pour l’institution d’un Comité de salut public. Il est élu au Comité de Salut public. Réfugié en Angleterre, condamné à mort par contumace, il mourut à son retour en France. Initié en 1863, à la loge « La Ligne Droite », du Rite Ecossais. En exil, visite des loges anglaises et belges.

     

    François Vincent Raspail (1794-1878) : Séminariste. Président de la Société des Amis du Peuple. Membre de la Société des Droits de l’Homme.  Fondateur du journal Le Réformateur (1834-1835). Franc-maçon. En 1821, il est admis aux « Amis de la Vérité ». On le retrouve, en 1821, orateur adjoint de la loge « Les Amis Bienfaisants », soupçonnée d’être républicaine. Il appartenait aussi à la loge écossaise de Paris « la Justice », orient de Paris Membre de la loge « Les Amis Bienfaisants et Imitateurs d’Osiris Réunis », orient de Paris de 1828 à 1878. Après 1830, il est convoqué à une tenue de la Loge « Les Trois Jours », fondée par des amis de La Fayette. En 1835, Raspail faisait partie du Conseil Supérieur de la loge «écossaise des « Trois Jours ». Chimiste et médecin. Membre du Parti républicain. Il prit part aux révolutions de 1830 et 1848. Proclame le premier la République à l’Hôtel de Ville (25 février 1848). Député à la Constituante en 1848. Candidat à la présidence de la République contre Louis Napoléon Bonaparte (1848). Député (1869). Adhère au carbonarisme. Elu député des Bouches-du-Rhône, de 1876 à 1878, il vota contre la déclaration de guerre à la Prusse. Il fustigea la répression des Versaillais et fut condamné à deux ans de prison.

    Son fils, Camille (1823-1883), appartenant à la loge « La Justice n° 133 », orient de Paris. Député du Var (1885-1893).

     

    Barthélémi Paul Emile Philémon Rastoul (1835-1875) : Fils d’agriculteur, reçu docteur en médecine de l’université de Montpellier en 1862. Il sert dans le 9° bataillon de la Garde nationale pendant le siège de Paris par les Allemands (septembre 1870-mars 1871). Il préside le club des Montagnards et organise à ses frais une ambulance. Le 26 mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission des Services publics et est nommé le 9 avril inspecteur général des Ambulances. Il vote contre la création du Comité de salut public préférant un dictateur. Déporté en Nouvelle Calédonie, il se noie avec 19 autres déportés lors d’une tentative d’évasion.

     

    David Raynal (1840-1903) : Fit partie de la majorité opportuniste.

     

    Eugène Angèle Razoua (1830-1879) : Spahi. Avec Delescluze, il contribua à la fondation du Réveil (1868). Elu chef du 61° bataillon de la Garde nationale, il se montra hostile au gouvernement de la Défense nationale. Elu le 8 février 1871 député d’extrême gauche. Il vota contre les préliminaires de la paix. A la tête de son bataillon, il prit une part active à la lutte de la Commune contre Versailles, fut nommé commandant de l’Ecole militaire, et siégea parmi les juges de la cour martiale de la Commune. Il réussit à passer en Suisse, qui refusa son extradition.

     

    Famille Reclus : elle donnera cinq communards : Elisée, Elie, Noémie, femme d’Elie, Onésime et Paul, le cadet. Le père, Jacques Reclus, pasteur protestant périgourdin, eut treize enfants.

     

    Elie Reclus (Jean-Pierre Michel Reclus) (1827-1904): Franc-maçon. Au début des années 1860, il fut admis franc-maçon à la loge « les Emules d’Hiram », mais très rapidement déçu par l’esprit hiérarchique qui y régnait, il s’en éloigne progressivement. La loge-mère d’Elie était la loge « Renaissance ». Journaliste, ethnologue et militant anarchiste. Mêlé au mouvement républicain (1848). Exilé (1851). Lors de la Commune, handicapé par un accident antérieur à la main droite, il ne peut servir la cause qu’en se faisant employer comme brancardier de la Garde nationale, en septembre 1870, puis il est nommé le 29 avril 1871 directeur de la Bibliothèque nationale. Après la chute de la Commune, il est condamné à l’exil. Professeur à Bruxelles. Auteur de Mémoires sur la Commune.

     

    Elisée Reclus (Jean Jacques Elisée Reclus) (1830-1905) : Frère cadet d’Elie Reclus. Franc-maçon. Géographe, militant et penseur de l’anarchisme. Poursuivit pour ses idées républicaines, il quitte la France en 1851. Revient en France en 1857. Il participa à des congrès d’organisations ouvrières (notamment AIT ; l’Internationale, à laquelle il est affilié, Ligue de la Paix et de la Liberté). En 1860, en compagnie d’Elie, Elisée est admis dans une loge maçonnique (« Les Emules d’Hiram »). Il n’y fut jamais actif et au bout d’un an, il quitte la franc-maçonnerie, ne supportant pas l’esprit qui y régnait. Membre de la loge « La Renaissance ». Publication en 1908 de La Commune au jour le jour. Il servit dans la garde nationale pendant le siège de Paris et se rallie à la Commune. Fait prisonnier le 5 avril, il fut condamné le 16 novembre 1871 à la déportation par le 7° Conseil de guerre. Le 4 janvier 1872, sa peine est commuée en celle de bannissement, et il se réfugie en Suisse. Professeur à Bruxelles.

     

    Noémie Reclus (1841-1915) : Très liée à André Léo, c’est chez elle qu’est créée en 1869 la « Société (mixte) de revendication des droits de la femme ».

     

    Paul Reclus (1858-1841) : Fils d’Elie Reclus. Anarchiste. Franc-maçon. Membre de la loge « Les Elus d’Hiram », orient de Paris.

     

    Frédéric Régamey (1849-1925): Artiste et écrivain, peintre, graveur, lithographe.

     

    Dominique Théophile Régère (1816-1893) : Vétérinaire à Bordeaux. En juin 1870, il s’installe à Paris et adhère à l’Association internationale des travailleurs. Pendant le siège de Paris (septembre 1870-mars 1871), il est élu capitaine au 248° bataillon de la Garde nationale. Le 26 mars il est élu au Conseil de la Commune, et siège à la commission des Finances, puis à celle des Services publics. Il vote pour la création du Comité de salut public. .

     

    Albert Regnard (1832-1903) : Leader des étudiants blanquistes. Libre-penseur anticlérical, représentant de la France à l’anti-concile de Naples de 1870. Communard. Réfugié à Londres, puis il se rallie à Gambetta.

    Antisémite de choc. Il écrit dans son article Aryens et Sémites, paru dans La Revue Socialiste n° 30 de juin 18767, page 499 : « La haine du sémitisme était à l’ordre du jour parmi les jeunes révolutionnaires de la fin de l’empire ». « La réalité et l’excellence de la race aryenne (…) et qui seule est en mesure de préparer et d’accomplir l’achèvement suprême de la rénovation sociale. ».

     

    Reidenhdreth : Communarde d’origine autrichienne. Elle collabora au journal Populaire.

     

    Joseph Herman Reinach (1856-1921) : Avocat. Chef de Cabinet de Gambetta (1881). Député des Basses-Alpes (1889-1898) et (1906-1914). Militant de la révision du procès de Dreyfus. Auteur de : Histoire de l’Affaire Dreyfus (7 volumes, 1901-1911). Franc-maçon. Membre de la loge « Les Amis du Peuple ».

     

    J. Rémy : Franc-maçon. Loge de « la Californie », orient de Paris. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

     

    Joseph Ernest Renan (1823-1892) : Ecrivain, philologue, philosophe.

     

    Rheims : Délégué de la Société de l’Ecole Nouvelle.

     

    Elisabeth Rétiffe (vers 1833- ?) : Communarde. Cartonnière du 135° bataillon. Puis infirmière.

     

    Louis Xavier de Ricard (1843-1911) : Poète écrivain et journaliste. Ami de Verlaine, qui lui a dédié le poème Les Vaincus. Pendant le siège de Paris, il est incorporé au 69° bataillon de la Garde nationale, commandé par Blanqui, puis il s’engage dans le 14° bataillon des Mobiles de la Seine. Il se range parmi les partisans enthousiastes de la Commune. Il est nommé sous-délégué du Jardin des Plantes. Il collabore au Journal officiel de la Commune. Le 7 avril 1871 paraît son article Une Révolution populaire, signé de son nom, vibrant hommage à l’avènement de la classe ouvrière.

     

    Albert Marie Richard (1846-1918) : Elu en 1870 à la tête de la section de Lyon de l’AIT. Rallié à Bakounine. Membre du Comité central du salut de la France, Commune de Lyon. A ensuite offert ses services à Napoléon III, avec Gaspard Blanc, dont ils voulaient faire l’empereur des ouvriers et des paysans. L’ex-empereur finança leur brochure : l’Empire et la France nouvelle. Appel du peuple et de la jeunesse à la conscience française (Bruxelles, 1872).

     

    Pierre Ambroise Richebourg (1810-1875) :Franc-maçon, il accueille avec bienveillance la révolution de 1848 avant de se rallier au bonapartisme.  Photographe.

     

    Elodie Richoux née Duvert (1826- ?) : Restauratrice. Louise Michel qui l’a connu en prison, raconte : « La barricade de la Place Saint-Sulpice était si peu haute qu’elle servait plutôt contre que pour les combattants ; elle, avec son calme de femme bien élevée, prise de pitié, s’en alla tout simplement hausser et faire hausser la barricade avec tout ce qui se pouvait ; une boutique de statues pour les églises était ouverte, je ne sais pourquoi ; elle fit porter, en guise de pavés qui manquaient, les saints d’assez de poids ; pour cela on l’avait arrêtée, très bien vêtue, gantée, prête à sortir de chez elle ; elle sortit en effet pour ne rentrer qu’après l’amnistie.

    -         C’est vous qui avez fait porter sur la barricade les statues des saints ?

    -         Mais certainement, dit-elle, les statues étaient de pierre et ceux qui mouraient étaient de chair. »

    Condamnée pour le fait à la déportation dans une enceinte fortifiée, sa santé était si chancelante qu’on ne put l’embarquer. ».

     

    Amiral Rigault de Genouilly (1807-1873) : Ministre de la Marine sous le Second Empire. Dernier gouvernement de Napoléon III

     

    Raoul Adolphe Georges Rigault (1846-1871) : Franc-maçon. Journaliste. Blanquiste. Procureur de la Commune, nommé le 26 avril. Après le début du soulèvement communaliste, il est nommé le 20 mars à la tête de la préfecture de police. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune. Le 29 mars, il est nommé à la tête de la commission de Sûreté générale. Il vote pour la création du Comité de salut public. Il fit fusiller Gustave Chaudey. Passé par les armes le 24 mai.

     

    Jean Nicolas Arthur Rimbaud (1854-1891) : En février 1871, Rimbaud fait une nouvelle fugue vers la capitale. Selon Paul Verlaine, Rimbaud a composé son plus beau poème en vers suite à la Semaine sanglante : Les Veilleurs. Son sujet était la douleur causée par la chute de la Commune. Il aurait été l’auteur, selon Georges Izambart, d’une constitution « communiste » disparue.

    Poèmes de Rimbaud



    LES VEILLEURS

    A l’heure où le ciel rose impose son grand cœur
    Comme on pose un baiser sur le front d’une femme,
    Je m’en vais jusqu’au lac pour y voir votre flamme
    Surgir de l’onde calme et réchauffer mon pleur.

    Et je peins, Angela, je peins dans la douleur,
    Je peins sur la grand’ toile étoilée de mon âme
    Votre esprit qu’il me reste, et qui sur l’eau s’exclame ;
    Je peins, doux m’écriant : « Revoici la couleur ! »

    Puis je danse toujours près du chevalet rouge,
    Et je sens votre mort soudainement qui bouge,
    S’approchant pour glisser au profond de mes mains ;

    Et nous tournons, tournons, ainsi qu’en ma mémoire,
    Quand les soirs nous allions jusqu’aux petits matins
    Nager dans un poème et peindre la nuit noire.

    Arthur Rimbaud – Avril 1871

     

    Poème
    Chant de guerre parisien
    Le poème est précédé de cet avertissement
    "J'ai résolu de vous donner une heure de littérature nouvelle. Je commence de suite par un psaume d'actualité.".

    Le Printemps est évident, car
      Du cœur des Propriétés vertes,
      Le vol de Thiers et de Picard
      Tient ses splendeurs grandes ouvertes

    Ô Mai ! quels délirants culs-nus !
      Sèvres, Meudon, Bagneux, Asnières,
      Écoutez donc les bienvenus
      Semer les choses printanières !

    Ils ont schako, sabre et tam-tam,
      Non la vieille boîte à bougies
      Et des yoles qui n'ont jam, jam...
      Fendent le lac aux eaux rougies !

    Plus que jamais nous bambochons
      Quand arrivent sur nos tanières
      Crouler les jaunes cabochons
      Dans des aubes particulières !

    Thiers et Picard sont des Éros,
      Des enleveurs d'héliotropes,
      Au pétrole ils font des Corots
      Voici hannetonner leurs tropes...

    Ils sont familiers du Grand Truc !...
      Et couché dans les glaïeuls, Favre
      Fait son cillement aqueduc,
      Et ses reniflements à poivre !

    La grand'ville a le pavé chaud,
      Malgré vos douches de pétrole,
      Et décidément, il nous faut
      Vous secouer dans votre rôle...

    Et les Ruraux qui se prélassent
      Dans de longs accroupissements,
      Entendront des rameaux qui cassent
      Parmi les rouges froissements !

     L'Orgie parisienne
                ou
     Paris se repeuple
     

    Ô lâches, la voilà ! dégorgez dans les gares !
    Le soleil expia de ses poumons ardents
    Les boulevards qu'un soir comblèrent les Barbares.
    Voilà la Cité belle assise à l'occident !
     
    Allez ! on préviendra les reflux d'incendie,
    Voilà les quais ! voilà les boulevards ! voilà
    Sur les maisons, l'azur léger qui s'irradie
    Et qu'un soir la rougeur des bombes étoila.
     
    Cachez les palais morts dans des niches de planches !
    L'ancien jour effaré rafraîchit vos regards.
    Voici le troupeau roux des tordeuses de hanches,
    Soyez fous, vous serez drôles, étant hagards !
     
    Tas de chiennes en rut mangeant des cataplasmes,
    Le cri des maisons d'or vous réclame. Volez !
    Mangez ! Voici la nuit de joie aux profonds spasmes
    Qui descend dans la rue, ô buveurs désolés,
     
    Buvez. Quand la lumière arrive intense et folle,
    Foulant à vos côtés les luxes ruisselants,
    Vous n'allez pas baver, sans geste, sans parole,
    Dans vos verres, les yeux perdus aux lointains blancs,
     
    Avalez, pour la Reine aux fesses cascadantes !
    Écoutez l'action des stupides hoquets
    Déchirants ! Écoutez, sauter aux nuits ardentes
    Les idiots râleux, vieillards, pantins, laquais !
     
    Ô cœurs de saleté, Bouches épouvantables,
    Fonctionnez plus fort, bouches de puanteurs !
    Un vin pour ces torpeurs ignobles, sur ces tables...
    Vos ventres sont fondus de hontes, ô Vainqueurs !
     
    Ouvrez votre narine aux superbes nausées !
    Trempez de poisons forts les cordes de vos cous !
    Sur vos nuques d'enfants baissant ses mains croisées
    Le Poète vous dit : ô lâches, soyez fous !
     
    Parce que vous fouillez le ventre de la Femme,
    Vous craignez d'elle encore une convulsion
    Qui crie, asphyxiant votre nichée infâme
    Sur sa poitrine, en une horrible pression.
     
    Syphilitiques, fous, rois, pantins, ventriloques,
    Qu'est-ce que ça peut faire à la putain Paris,
    Vos âmes et vos corps, vos poisons et vos loques ?
    Elle se secouera de vous, hargneux pourris !
     
    Et quand vous serez bas, geignant sur vos entrailles,
    Les flancs morts, réclamant votre argent, éperdus,
    La rouge courtisane aux seins gros de batailles,
    Loin de votre stupeur tordra ses poings ardus !
     
    Quand tes pieds ont dansé si fort dans les colères,
    Paris ! quand tu reçus tant de coups de couteau,
    Quand tu gis, retenant dans tes prunelles claires
    Un peu de la bonté du fauve renouveau,
     
    Ô cité douloureuse, ô cité quasi morte,
    La tête et les deux seins jetés vers l'Avenir
    Ouvrant sur ta pâleur ses milliards de portes,
    Cité que le Passé sombre pourrait bénir :
     
    Corps remagnétisé pour les énormes peines,
    Tu rebois donc la vie effroyable ! tu sens
    Sourdre le flux des vers livides en tes veines,
    Et sur ton clair amour rôder les doigts glaçants !
     
    Et ce n'est pas mauvais. Tes vers, tes vers livides
    Ne gêneront pas plus ton souffle de Progrès
    Que les Stryx n'éteignaient l'œil des Cariatides
    Où des pleurs d'or astral tombaient des bleus degrés.
     
    Quoique ce soit affreux de te revoir couverte
    Ainsi ; quoiqu'on n'ait fait jamais d'une cité
    Ulcère plus puant à la Nature verte,
    Le Poète te dit : « Splendide est ta Beauté ! »
     
    L'orage a sacré ta suprême poésie ;
    L'immense remuement des forces te secourt ;
    Ton œuvre bout, ta mort gronde, Cité choisie !
    Amasse les strideurs au cœur du clairon lourd.
     
    Le Poète prendra le sanglot des Infâmes,
    La haine des Forçats, la clameur des maudits :
    Et ses rayons d'amour flagelleront les Femmes.
    Ses strophes bondiront, voilà ! voilà ! bandits !
     
    — Société, tout est rétabli : les orgies
    Pleurent leur ancien râle aux anciens lupanars :
    Et les gaz en délire aux murailles rougies
    Flambent sinistrement vers les azurs blafards ! 

     

    Paul Robin (1837-19012) : Instituteur. Bakouniniste. Membre du conseil général de l’Internationale en 1870-1871.

     

    Jean François Eugène Robinet (1825-1899) : Médecin et publiciste. Maire du VI° arrondissement en 1870. Elu membre du Conseil de la Commune, il refuse d’y siéger,et démissionne le 30 mars, mais proteste ensuite avec vigueur contre la répression. Il aide avec le groupe positiviste, un grand nombre de proscrits à y échapper. Ami d’Auguste Comte, historien de Danton.

     

    Eugénie Robit : Communarde.

     

    Ernest Roche (1850-1917) : Ouvrier graveur. Socialiste blanquiste, délégué des associations syndicales ouvrières au Congrès socialiste de Marseille. Responsable de la rubrique ouvrière de l’Intransigeant.

    Député boulangiste en 1889, réélu en 1893, il adhère au groupe socialiste parlementaire. Lors de l’affaire Dreyfus, il rallie le mouvement nationaliste. Président du Parti Républicain Socialiste Français.

    Dans l’Appel de son comité électoral, on lit en 1898 : « N’oublions pas […] que dans l’abominable conspiration dreyfusarde qui paralyse les affaires, tue le travail et déshonore la patrie, Ernest Roche a, par deux fois, à la tribune de la Chambre, démasqué et flétri les traîtres et tous ceux qui, à la solde de la juiverie et de l’Allemagne, visent à affaiblir la France et la République ».

     

    Madame de Rochebrune : Pétroleuse qui venge la mort de son mari, le fusil au poing.

     

    Victor Henri de Rochefort, marquis de Rochefort-Luçay, plus connu sous le nom d’Henri Rochefort (1831-1913) : Franc-maçon. Sous l’Empire, il fonde La Lanterne, puis La Marseillaise.  Membre des Amis de la Renaissance. Le célèbre polémiste fut initié le 17 novembre 1870 à la loge « Les Amis de la Patrie », orient de Paris. Il cessa de « maçonner » à son retour d’exil. Fait partie du gouvernement de la Défense nationale. Sous la Commune, il s’élève dans ses écrits contre les Versaillais. Il fut sauvé par Thiers sur la requête de Victor Hugo. Le journaliste avouera lui-même, dans une lettre à Edmond About, qu’il devait la vie à Thiers. Condamné à la déportation, il s’évade. Après l’amnistie, il fonde L’Intransigeant. Au retour du bagne de Nouvelle-Calédonie, il se rapproche progressivement du boulangisme et de l’extrême droite. Lorsqu’éclate l’affaire Dreyfus, il laisse libre cours à son antisémitisme pour mener campagne avec les « anti ». A écrit en 1896-1898 : Les aventures de ma vie.

    Antiparlementariste, antidémocrate révolutionnaire. Créateur de divers mouvements politiques nationaux et socialistes, dont La Ligue Intransigeante Socialiste et le Parti Républicain Socialiste Français. Animateur du boulangisme de gauche. Antisémite militant, il est une des grandes figures de l’antidreyfusisme de gauche. Dans son article « Le triomphe de la juiverie », paru dans Le Courrier de l’Est le 20 octobre 1899, il y menace les juifs d’un « effroyable mouvement antisémitique ». Il devient monarchiste.

     

    Louis Augustin Rogeard (1820-1896) : Elève de l’Ecole normale supérieure de Paris, docteur ès lettres, enseignant privé, il est révoqué pour son refus de prêter serment de fidélité à l’Empereur Napoléon III. En 1864, il crée le journal La Rive Gauche, où il écrit en 1865, les Propos de Labienus. Il est élu aux élections complémentaires du 16 avril 1871 au Conseil de la Commune. Mais il démissionne jugeant le nombre de ses électeurs trop faible.

     

    Jean Théoxène Roques de Filhol (1824-1889) : Maire de Puteaux pendant le siège de Paris et pendant la Commune de 1871, il fut accusé par le gouvernement de Versailles d’avoir favorisé l’insurrection communaliste. Arrêté, il fut condamné par le 4° conseil de guerre aux travaux forcés à perpétuité.

     

    Louis Nathaniel Rossel (1844-1871) : Colonel de l’armée française. Il rejoint la Commune le 19 mars 1871. Le 3 avril, il est chef d’état-major de la Commune. Il écrit ses souvenirs (« Mon rôle pendant l’insurrection »), dans la prison de Versailles, quelques jours avant son exécution. Voir : Mémoires et correspondance de Louis Rossel (1908). Il est fusillé par les Versaillais le 28 novembre 1871.

     

    Armand Gustave Rouanet (1855-1927) : Fils d’un proscrit du 2 décembre 1851. Journaliste. Conseiller municipal  et député de Paris. Franc-maçon. Disciple de Benoît Malon, dont il devient le secrétaire. Entraîné en maçonnerie par Malon.

    Partisan d’un socialisme national, opposé au socialisme allemand, il rend hommage à Drumont : « Sa guerre au capitalisme juif témoigne sans doute d’une préoccupation louable ». (La question juive et la question sociale, dans La Revue Socialiste, n° 62, février 1880, page 233).

    Rédacteur, avec Malon, du journal des « socialistes indépendants », La Revue Socialiste, qui prône un socialisme national et antisémite. Selon Rouanet, la Révolution française est le « plus glorieux événement, non seulement de l’histoire de France, mais de l’histoire du monde. » (La Revue Socialiste, n° 30, juin 1887, page 581). Collaborateur de Le Cri de Jules Vallès, rédacteur en chef de l’Humanité. Député de la Seine (1893-1914). Auteur de : Les complicités de Panama (1893) et de Les juifs de Roumanie (1902). Membre de la loge « Les Vrais Amis », orient de Paris et de la loge « La Raison », orient de Paris.

     

    Victorine Rouchy-Brocher (1838-1921) : Piqueuse de bottines. Son père est un cordonnier franc-maçon et républicain. Adhère à l’Association internationale des travailleurs et y entraîne son mari. Ambulancière. A publié Victorine B…Souvenirs d’une morte vivante en 1909. Plusieurs femmes furent fusillées en 1871 parce qu’on pensait qu’elles étaient Victorine…

    Dans le Journal Officiel de la Commune du 17 mai 1871, on lit : « Défenseurs de la république. Turcos de la Commune. Le bataillon félicite notre cantinière, la citoyenne Charles Rouchy, du courage qu’elle a montré en suivant le bataillon au feu, et de l’humanité qu’elle a eue pour les blessés dans les journées du 29 et 30 avril. ».

     

    Jean Pierre Rouillac (1852-1872) : Ouvrier journalier. Accusé sans preuves, dans l’affaire des Dominicains d’Arcueil. Exécuté à Satory le 6 juillet 1872.

     

    Rousseau : Membre du Comité central de la Garde nationale.

     

    Elise Rousseau, femme Cabot (née en 1832) : Elle a suivi le 84° bataillon. Elle a fait arrêter un garde national qui fut exécuté pour trahison. Elle a déclaré avoir tiré quatorze coups de canon. Condamnée à quinze ans de travaux forcés.

     

    Rousselet : Franc-maçon. De la Loge des « Travailleurs », orient de Levallois. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

     

    Auguste Roussel dit Roussel de Méry : Auteur du patriotique Lion surpris.

     

    Pierre Maurice Rouvier (1842-1911) : Membre de l’Assemblée nationale de 1871. Député en 1876. Sénateur des Bouches-du-Rhône. Plusieurs fois ministre. Président du Conseil (1905-1906). Franc-maçon. Membre de la loge « La Réforme », orient de Marseille.

     

    Adolphe Royannez (1829-1894) : Publiciste. Membre de la Commune de Marseille, compagnon de Gaston Crémieux, proscrit en 1851.

     

    Clémence Royer (1830-1902) : Fille d’un Chouan de 1832 qui fut obligé de s’exiler. Partage la vie de Pascal Duprat en 1863. Franc-maçonne. Féministe. Elle cofonde avec Maria Deraismes l’obédience mixte le Droit Humain, en 1893. Elle est reçue apprentie lors de la première tenue de l’obédience, le 14 mars 1893. Présidente d(honneur de la Loge Mère. A publié des ouvrages scientifiques.

     

    Rudoyer : Franc-maçon. De la Loge des « Amis de la paix », orient d’Angoulême. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

     

     

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