• La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle. (Huitième partie)

    Charles Victor Bellay ou Beslay (1795-1878) : Franc-maçon. Il adhère en 1866 à l’Association internationale des travailleurs. Ingénieur. Ami de Proudhon. Membre de l’assemblée constituante, il est partisan de la répression contre les insurgés de juin 1848. Le doyen de la Commune de Paris. Modéré. Membre de l’AIT. Le 26 mars il est élu au Conseil de la Commune. Le 29 mars il est membre de la commission des Finances et devient le délégué de la Commune auprès de la Banque de France. Fin mai 1871, grâce à un laissez-passer du gouvernement d’Adolphe Thiers, il peut se réfugier en Suisse après l’échec de la Commune. En décembre 1872, le conseil de guerre rend un non-lieu à son encontre, « en considération des services rendus par lui au crédit public ». En 1873, il s’est justifié de la façon suivante dans le Figaro : « Je suis allé à la Banque de France avec l’intention de la mettre à l’abri de toute violence du parti exagéré de la Commune, et j’ai la conviction d’avoir conservé à mon pays l’établissement qui constituait notre dernière ressource financière. ». A publié en 1873 : 1830. 1848. 1870. Mes souvenirs. Initié en 1815, il appartint à la loge « L’Ecossais n° 133 ». S’exila en Suisse après 1871 et continua à payer ses cotisations pendant son exil.

     

     

    ANNEXE 2 : Liste de Francs-maçons de la période de la Commune de Paris de 1871 :

     

    A

     

    Edmond François Valentin About (1828-1885) : Ecrivain, journaliste, critique d’art, membre de l’Académie française (1884). Franc-maçon, membre de la loge « Saint-Jean de Jérusalem », à l’Orient de Nancy, initié le 7 mars 1832. Favorable au Second Empire, violemment anticlérical, puis, en 1871, il rallie la Troisième République et soutient la politique de Thiers. Violemment anticlérical. Dans le journal Le Siècle, il publie plusieurs articles hostiles aux hauts grades maçonniques, position courante dans la gauche républicaine. A écrit en 1866 : Les Francs-Maçons excommuniés.

     

    Louis Martin Charles Félix Gustave Alexandre Aconin, dit Hérisson (1844- ?) : Juriste. Communard. Membre de l’Internationale, délégué au Comité Central (24 février 1871). Capitaine à la 5° compagnie du 248° bataillon fédéré. Membre de la Commission municipale du V° arrondissement. Nommé délégué au comité central le 24 février 1871. Condamné le 20 juin 1873 par le 3° Conseil de guerre à la déportation dans une enceinte fortifiée (par contumace). Réfugié à Bruxelles. Franc-maçon. Membre de la loge « Les Solidaires »,orient de Paris.

     

    Antoine Edmond Adam (1816-1877) : Journaliste. Préfet de police en 1870. Député du Pas-de-Calais à l’Assemblée nationale (1871-1875), puis sénateur inamovible en 1875. Franc-maçon. Annuaire de la Grande Loge (1906). Haut fonctionnaire. Conseiller d’Etat, il démissionne et s’oppose à l’Empire. Après la proclamation de la République, il est nommé à la tête de la préfecture de police de Paris, le 11 octobre 1870. Il doit faire face au soulèvement de Flourens, le 31 octobre, mais préfère démissionner le 1° novembre.

     

    Juliette Adam, née Lambert (1836-1936) : Ecrivaine, polémiste et salonnière féministe républicaine. Epouse d’Edmond Adam. Amie de Gambetta. Fonda en 1879 La Nouvelle Revue. A publié en 1858, Idées anti proudhoniennes sur l’amour, la femme et le mariage, et en 1873, Le Siège de Paris : Journal d’une Parisienne. En 1907, publication de Mes angoisses et nos luttes (1871-1873). Amie de George Sand.

     

    Oscar d’Adelswaerd (1811-1898) : Maître de forges. Député de la Meurthe à la législative de 1851. Quoique profondément conservateur, ce protestant libéral vote contre la loi Falloux et l’expédition de Rome. Franc-maçon. Il appartenait, en 1860, à la loge « Saint-Jean de Jérusalem », orient de Nancy.

     

    Madame Agar, Marie Agar née Marie Florence Léonide Charvin (1832-1891) : Tragédienne, son engagement lui coûtera sa carrière. Elle accepta pendant la Commune de participer à des représentations organisées au profit des victimes de la guerre civile. Après l’insurrection, elle dut quitter la Comédie Française, où elle ne fut réadmise qu’en 1878 ; elle n’obtint jamais le sociétariat.

     

    Louis Antonin Aguillon (1851-1928) : Ouvrier tanneur. Maire de Parthenay. Sénateur des Deux-Sèvres de 1903 à 1920. Franc-maçon. Annuaire du Suprême Conseil (1904).

     

    François Henri René Allain-Targé (1832-1902) : Avocat. Magistrat. Député de la Seine (1876-1889). Ministre des Finances (1881). Ministre de l’Intérieur (1885). Franc-maçon. Initié le 20 mars 1869 à la loge « Le Réveil Maçonnique », orient de Boulogne.

     

    Jean Allemane (1843-1935) : Franc-maçon. Initié à la loge « Les Rénovateurs »,orient de Clichy, loge du Grand Orient de France, dirigée alors par Sincholle et qui a reçu de nombreux militants ouvriers. Typographe. . Caporal au 59° bataillon de la Garde nationale en 1870. Publie en 1906 Mémoires d’un communard. Franc-maçon actif, il fut initié à la loge « Les Rénovateurs », loge du Grand Orient de France, dont fut membre également Jean Baptiste Clément. Membre du Comité central de la Garde nationale et du Conseil de la Commune. Condamné en 1872 aux travaux forcés à perpétuité, il est déporté en Nouvelle-Calédonie. En 1878, il refuse – ce que ne feront pas tous les communards emprisonnés avec lui – de participer à la répression armée contre les insurgés canaques. Amnistié le 8 mai 1880. En 1890, il fonda le Parti socialiste ouvrier révolutionnaire. Se joint aux possibilistes après 1882 et rompt avec eux en 1890. Dirige le parti ouvrier, organe du Parti ouvrier socialiste-révolutionnaire, qu’il a fondé. Maçons « allemanistes » : J.B. Clément, A. Groussier, J.B. Dumay, A. Bachelet, Barabant, Meslier. Député du XI° arrondissement (1901-1902 et 1906-1910). Il fit partie de la majorité communiste au congrès de Tours, sans pour autant devenir membre du nouveau PCF. Il adhérera à un groupuscule fasciste conduit par les anciens révoltés d’extrême gauche, Hervé et Zévaès, le parti socialiste nationale.

     

    Charles Alerini (1842- ?): Professeur. Correspondant de la section de Barcelonnette de l’Internationale (AIT) fondée en 1870, exclu de l’AIT le 30 mai 1873 pour bakouninisme. Militant de la Fédération Jurassienne. Le 8 août 1870, il participa à l’occupation de l’Hôtel de Ville de Marseille et, notamment avec Combe et Matheron, à l’organisation de la Commune révolutionnaire ayant à sa tête Gaston Crémieux. Sans doute décédé en Indochine après 1903.

     

    Michel Allard : Jésuite fusillé le 24 mai 1871, avec l’archevêque de Paris Georges Darboy, par ordre de la Commune de Paris

     

    Jules Allix (1818-1897) : Professeur libre. Participe à la révolution de 1848. Condamné à 9 ans d’exil en 1853. Fervent républicain, socialiste militant, féministe convaincu, et excentrique dont les lubies le conduisirent plusieurs fois à l’asile. Membre du Conseil de la Commune. Sous la Commune, il est « majoritaire ». Condamné à la déportation, mais reconnu fou, il fut envoyé à Charenton, où il sera interné jusqu’en 1876.

     

    Louis Amiable (1837-1897) : Avocat. Ecrivain. Se distingua par son zèle anticlérical. Auteur de : La séparation de l’Etat et des églises (1882) ; Sus aux Congrégations (1882)  L’Internationale noire et la franc-maçonnerie (1884) ; Une loge maçonnique d’avant 1789 (Loge Les Neufs Sœurs) (1897). Franc-maçon. Membre de la loge « Isis Monthion », orient de Paris. 33° du Grand Orient. Membre du Conseil de l’Ordre du Grand Orient (1885). Grand Orateur du Grand Collège des Rites.

     

    Charles Amouroux (1843-1885) : Révolutionnaire. Ouvrier chapelier. . Blanquiste. Membre de la Garde Nationale, élu à son Comité central. Membre de l’Association internationale des travailleurs. Elu au Conseil de la Commune. Il en devient le secrétaire, à partir du 11 avril, puis membre de la commission des affaires extérieures. Partisan de la « majorité ». Condamné à la déportation en Nouvelle-Calédonie, il participe activement à la répression de la révolte des Kanaks en 1878. Après l’amnistie de 1880, fait du journalisme, est élu en 1882, vice-président du conseil municipal de Paris, et en 1885, député socialiste.

    Délégué de la Commune de Lyon et Marseille. Secrétaire de la Commune (18 avril 1871). Condamné à perpétuité et déporté, gracié en 1880. Franc-maçon. Membre de la loge « <Les Droits de l’Homme », orient de Paris. Il signa le 28 avril 1871, avec Antoine Arnaud, au nom de la Commune de Paris, une lettre au Grand Orient, annonçant pour le lendemain la réception des francs-maçons par la Commune. Il fut l’un des organisateurs de la manifestation maçonnique du 29 avril.

     

    Agathe André, femme Joliveau : Appartenait à une famille d’insurgés. Son mari a été fait prisonnier par les Versaillais sur le plateau de Châtillon, son père a été fusillé à la barricade de la Butte-aux-Cailles.

     

    Françoise André, femme Humbert : Cardeuse de matelas. Communarde.

     

    Louis Joseph Nicolas André (1838-1913) : Général. Ministre de la Guerre (1900-1904). Il œuvra pour la reconnaissance de Dreyfus. Il fut contraint à la démission à la suite de l’affaire des fiches, système de renseignements politiques destiné à favoriser la promotion des officiers républicains dans l’armée française au début du XX° siècle. Louis André n’a jamais appartenu à la franc-maçonnerie, contrairement à une opinion fort répandue. Il était positiviste et libre penseur, disciple d’Emile Littré, ami de Sadi Carnot, qui était camarade de promotion.

     

    Madame André : Blanchisseuse. Secrétaire du club des Prolétaires, à Saint-Ambroise.

     

    Louis Andrieux (1840-1931) : Franc-maçon. Avocat. Incarcéré à Lyon, il est libéré par les émeutiers et devient procureur. Membre du Comité de salut public de la Commune de Lyon. Du côté du pouvoir, il participe, comme procureur, à la répression de l’insurrection d’avril 1871 qui secoue Lyon à la suite de la Commune de Paris. Préfet de police (1879-1881). Député du Rhône (1876-1885). Républicain opportuniste, il se rapproche un temps du boulangisme. C’est le père naturel de Louis Aragon (1897-1982).

    Initié en 1863. Dans Souvenirs d’un préfet de police, tome 1 pages 132-133, Rouff, 1885, il écrit : « J’étais entré au « Parfait Silence » pour voir ; j’y restais pour parler. Il n’y avait alors en France aucune liberté de réunion ni de parole. A Paris du moins, les jeunes gens qui se destinaient au barreau ou à la vie politique pouvaient s’exercer à la conférence Molé, où Gambetta faisait son apprentissage de tribun. Mais en province, les loges maçonniques offraient seules aux débutants une tribune libre.

    La loge était pour moi une « parlote » où mes essais oratoires étaient écoutés par un public bienveillant, toujours prêt à couvrir mes dernières paroles par « une triple batterie » ». Exclu de l’Ordre en 1885.

     

    Ernest Jean Antoine (1833-1913) : Avocat à Toulouse. Député (1876-1889). Puis sénateur de la Haute-Garonne (1889-1906). Gouverneur général de l’Indochine. Il est resté dans l’histoire comme le ministre de l’Intérieur qui a « tombé » Boulanger. Franc-maçon. Membre des loges « Les Cœurs Réunis » et « L’Encyclopédique », orient de Toulouse. Membre du Conseil de l’Ordre du Grand Orient.

     

    Dominique François Jean Arago (1786-1853) : Astronome. Député des Pyrénées Orientales. Président du gouvernement provisoire (1848) et ministre de la Marine et de la Guerre. Franc-maçon.

     

    François Victor Emmanuel Arago (1812-1896) : Franc-maçon. Membre des Assemblées Constituantes et Législatives (1848-1849). Député au corps législatif (1869). Membre de l’Assemblée nationale (1871). Membre du gouvernement de la Défense nationale, Ministre de la Justice. Sénateur des Pyrénées Orientales (1876-1896). Tout comme son oncle, Etienne, lui aussi franc-maçon, ses obsèques sont civiles. Emmanuel Arago est le petit-fils d’Etienne Arago, qui appartient sous la Restauration à la loge « Les Amis de la Vérité ». Il est le fils de Dominique Arago (1786-1853), astronome et lui aussi franc-maçon. Initié le 10 avril 1870 à la loge « Le Réveil maçonnique », orient de Boulogne. Il devient, en 1878, Grand Orateur (ou Commandeur) du Suprême Conseil de France.

     

    Etienne Vincent Arago (1802-1892) : Dramaturge, il devint maire de Paris en 1870. Il s’initia à la Charbonnerie. Franc-maçon.

     

    Armand Antoine Jules Arnault ou Arnaud (1831-1885) : Employé des chemins de fer. Adhère à l’Association internationale des travailleurs. En 1869, il devient journaliste à La Marseillaise d’Henri Rochefort. Blanquiste. Le 7 janvier 1871, il signe l’Affiche Rouge, qui dénonce la politique capitularde du Gouvernement de la Défense nationale et appelle à la création d’une Commune à Paris. Membre de la Garde Nationale, élu à son comité central. Il est élu le 26 mars au Conseil de la Commune. Il siège à la commission des Relations extérieures. Le 1° mars, il est élu en tête du Comité de Salut public. Condamné à mort par contumace, réfugié à Londres, il rentre en France en 1880.

     

    Georges Arnold (1837-1912) : Architecte. Membre du Comité central de la Garde nationale. Il figure parmi les rédacteurs de l’Affiche rouge. Elu au Conseil de la Commune le 16 avril 1871. Arrêté à la fin de l’insurrection, il fut condamné à la déportation dans une enceinte fortifiée et envoyé à Nouméa. Après l’amnistie, il retrouva sa situation d’architecte de la Ville de Paris.

     

    Arthur Arnould (1833-1895) : Etudiant en médecine, puis fonctionnaire à l’Hôtel de Ville. Ecrivain et journaliste. Le 26 mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune. Il est d’abord membre de la commission des Relations extérieures, puis de celle du travail et de l’Echange (6 avril), puis des Subsistances (21 avril) et enfin de l’Enseignement (4 mai). Le 1° mai, il est chargé du Journal Officiel de la Commune. De tendance proudhonienne et anarchisante, il appartient à la minorité du Conseil et vote contre la création du Comité de salut public. Il a écrit L’Etat et la révolution (1877), une Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris (1878) at. quelques romans sous le pseudonyme d’Arthur Matthey. Dans Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris, il a écrit : « La centralisation dévore et tue la France…Une tête qui pense sur un cadavre. ». Condamné à mort par contumace.

     

    Jean Baptiste Joseph Charles Arnould (1847-1904) : Négociant en vins. Fondateur à Reims d’une section de la Libre-pensée, anticlérical virulent. Membre du Conseil de la Commune.

     

    Charles Albert Arnoux (Charles Constant Albert Nicolas d’Arnoux de Limoges Saint-Saens), dit Bertall (1820-1882) : Illustrateur, Caricaturiste et graveur. Pionnier de la photographie.

     

    Louise Arzelier, femme Jumelle : Appelée « la générale de la Commune ».

     

    Louis Asseline (1829-1878) : Franc-maçon. Avocat. Maire du 14° arrondissement de Paris en 1870. A la fin mai 1871, il adhère à la Ligue des droits de Paris, qui entend se poser en organe de conciliation. En 1872, il collabore à La République française de Gambetta. Il est initié à la loge « Les Amis de la Tolérance » le 9 mai 1877 et devient compagnon et maître le 14 novembre de la même année. Les trois points sont gravés sur sa sépulture au cimetière de Montparnasse.

     

    Adolphe Alphonse Assi (1841-1886) : Franc-maçon. Il a appartenu avant 1870 à la loge « Les Amis de la Patrie », orient de Paris. A Nouméa, il fréquenta la loge « L’Union Calédonienne ». Ouvrier mécanicien. S’engage dans l’armée de Garibaldi. Il est jugé au troisième procès de l’Association internationale des travailleurs. En 1868 et 1870, il organise d’importantes grèves au Creusot. Lieutenant au 192° bataillon de la Garde nationale, puis commandant du 67° bataillon, il est nommé gouverneur de l’Hôtel de Ville le 19 mars 1871. Fait partie du Comité central de la Garde Nationale. Membre de la Commune pour le XI° arrondissement, il fit partie de la Commission de sûreté générale. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune. « Garibaldien », c’est lui qui lance le 18 mars 1871 à l’Hôtel de Ville de Paris, à la foule ; « Au nom du peuple, la Commune de Paris est proclamée ! ». Arrêté le 22 mai 1871, il comparaît devant le 3° Conseil de guerre où il eut une attitude courageuse et reconnut être franc-maçon. Il fut condamné le 2 septembre à la déportation. Déporté en Nouvelle-Calédonie. Il s’installe à Nouméa comme mécanicien-ajusteur en 1880.

     

    Auboin : Un des deux commanditaires, avec Rodolphe Simon, du journal Le Père Duchêne.

     

    Hector Emile Aubry (1829-1900) : Ouvrier lithographe. Membre actif de l’AIT. Organise les sections rouennaises de l’Internationale. La Commune le nomme le 18 avril chef de bureau de la caisse à la recette principale des postes. Après la chute de la Commune, passe en Belgique. Ensuite boulangiste.

     

    Olympe Audouard, née de Jouval (1832-1890) : Féministe. Elle a exigé à côté de réformes générales dans la législation civile du divorce et de la question de l’assimilation des femmes, l’égalité complète pour les femmes, y compris le droit de voter et de se présenter aux élections. A dirigé le journal mondain humoristique le Papillon, puis La Revue Cosmopolite.

     

    Audoynard : Membre du Comité central de la Garde nationale.

     

    Marie Audrain, femme Vincent (née en 1821) : Femme de ménage. Agent de recrutement. Elle cherchait à enrôler les hommes du quartier et parlait d’armer les femmes « pour aller venger leurs maris et leurs frères qu’on assassinait ». Elle se lia avec le colonel fédéré Laporte, qui commandait la 6° section. Condamnée aux travaux forcés à perpétuité, puis à dix ans de réclusion. A Auberive, Marie Audrain garde ses convictions et ne témoigne aucun « repentir ».

     

    Jean Baptiste François Audric (1820- ?) : Menuisier à Montélimar. Il fut un des animateurs de la résistance lors du coup d’Etat du 2 décembre 1851, et commanda des détachements d’insurgés qui s’opposèrent aux troupes régulières à l’est de Montélimar. Condamné par contumace à la déportation en Algérie, il se réfugie à Genève, puis à Londres. Il joua un rôle important durant la Commune de Paris de 1871, puisqu’il fut chef d’escadron et chef d’état-major de Dombrowski. Il fut condamné par contumace, le 3 février 1873, par le 19° Conseil de guerre, à la déportation dans une enceint fortifiée. Sa peine lui fut remise en 1879. Franc-maçon. A cette époque, il accompagnait sa signature des trois points maçonniques disposés en triangle.

     

    Victor Augagneur (1855-1931) : Bourgeois catholique. Médecin. Maire de Lyon en 1900. Franc-maçon, vénérable de la loge « Les Amis de la Vérité » à Lyon. Gouverneur général civil de Madagascar de 1905 à 1910.

     

    Louis Jean Baptiste d’Aurelle de Paladines (1804-1877) : Général de division. Le 6 mars, dans les jours qui précédèrent le déclenchement de la Commune de Paris, le gouvernement de Thiers le nomma commandant en chef de la Garde Nationale de Paris. Cette nomination est considérée comme une provocation par les communards. Le 18 mars, début du soulèvement communaliste, il se réfugia à Versailles.

     

    Victor Jean Baptiste Avisard (1822- ?) : Tourneur en cuivre. Membre de l’Internationale, il figure en 1867 parmi les ouvriers délégués à l’Exposition. Elu lieutenant au 65° bataillon de la Garde nationale durant le premier siège, il fut par la suite délégué par son bataillon au sous-comité du XI° arrondissement. Le II° Conseil de guerre le condamna, le 28 février 1872, à la déportation simple. Le 11 mars 1879, il bénéficia de la remise de sa peine. Franc-maçon.

     

    Jules Avoine, dit Avoine fils (1832- ?) : Ouvrier peintre. Membre du Comité central de la Garde nationale. Membre de la Commission municipale du XIV°. Condamné par contumace à la déportation dans une enceint fortifiée, gracié en 1879. Son frère, Maxime Victor Avoine (1825- ?), membre de la Commission municipale du XIV° est condamné par contumace à la déportation dans une enceinte fortifiée, et il est gracié comme son frère cadet en 1879.

     

    Augustin Avrial (1840-1904) : Franc-maçon. Il a appartenu, à sa mort, à la loge « La Philosophie sociale » (Grande Loge Symbolique Ecossaise, puis Grande Loge de France). Ouvrier mécanicien. Il s’engage dans l’armée du Second Empire de 1859 à 1865. Il adhère à l’Association internationale des travailleurs, et sera condamné à la prison au troisième procès de l’internationale. Elu commandant du 66° bataillon de la Garde Nationale. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune, membre de la commission du Travail et de l’Echange le 29 mars, de la commission exécutive le 10 avril, puis de la Guerre le 21 avril. Membre de la Minorité, il vote contre la création du Comité de Salut public. Après la chute de la Commune, il s’enfuit en Angleterre, condamné à mort par contumace. Il adhère à l’Alliance socialiste républicaine puis au Parti ouvrier socialiste révolutionnaire de Jean Allemane.

     

    B

     

    François Saturnin Léonide Babaud-Laribière (1819-1873) : Avocat et journaliste à Limoges à partir de 1840. Prend part à la campagne des banquets. Commissaire de la République en Charente après la Révolution de février 1848. Membre de l’Assemblée constituante représentant la Charente (1848). Adversaire de l’Empire. Franc-maçon. Initié le 15 juillet 1838 à la loge « La Vraie Harmonie », orient de Poitiers. Conseiller de l’Ordre du Grand Orient en 1868, il fut élu Grand-maître du Grand Orient de France de juin 1870 à 1871. Au 4 septembre 1870, le gouvernement de la Défense nationale le nomma préfet de la Charente. Il est par la suite nommé préfet des Pyrénées Orientales (1872-1873). Il se montra discret au moment de la Commune de Paris, avant de condamner formellement les francs-maçons qui avaient « ès-qualités », pris parti pour l’insurrection.

     

    Jules Nicolas André Babick (1820-1902) : Parfumeur et chimiste. Il adhère à l’Association internationale des travailleurs au début de 1871. Il est signataire de l’Affiche Rouge du 7 janvier 1871, qui réclame la création d’une Commune. Membre du Comité central de la Garde nationale. Il est élu au Conseil de la Commune, (XI° arrondissement) membre de la commission de la Justice, puis de celle des Services publics. C’était un personnage à grande barbe, qui portait en sautoir le collier d’un ordre maçonnique. Condamné à mort par contumace, réfugié en Suisse. Franc-maçon. Mentionné parmi les frères ayant participé aux manifestations maçonniques.

     

    Mikhaïl Aleksandrovitch Bakounine (1814-1876) : Franc-maçon. Initié en Italie, en 1845, c’est à Turin qu’il fut élevé au degré de Rose-Croix. A Caprera, Garibaldi l’élève au 30° degré. En 1865, à Naples, il est en relation avec S. Friscia, C. Gambuzzi et S. Morelli, les fondateurs d’une loge atypique qui réunissait républicains et socialiste. En 1866, il nie dans une lettre à Herzen le fait d’être maçon. Anarchiste. Il écrit en mai 1871 : « Je suis un partisan de la Commune de Paris, qui pour avoir été massacrée, étouffée, dans le sang par les bourreaux de la réaction monarchique et cléricale, n’en est devenue que plus vivace, plus puissante dans l’imagination et dans le cœur du prolétariat de l’Europe. ».

    Concernant la franc-maçonnerie, Bakounine a déclaré dans le journal « Le Progrès » du Locle le 1er mars 1869.

    « …Il y eut un temps où la bourgeoisie, douée de la même puissance de vie (que le prolétariat) et constituant exclusivement la classe historique offrait le même spectacle de fraternité et d’union aussi bien dans les actes que dans la respectable sans doute, mais désormais impuissante stupide et stérile, l’époque de son énergique développement. Elle fut ainsi avant la grande révolution de 1793, elle le fut encore, quoiqu’à un bien moindre degré, avant les révolutions de 1830 et 1848. Alors la bourgeoisie avait un monde à conquérir, une place à prendre dans la société et, organisée pour le combat, intelligente, audacieuse, se sentant forte du droit de tout le monde, elle était douée d’une toute-puissante irrésistible : elle seule à fait contre la monarchie, la noblesse et le clergé réunis les trois révolutions.

    À cette époque, la bourgeoisie avait créé une association internationale, universelle, formidable, la Franc-Maçonnerie.

    On se tromperait beaucoup si l’on jugeait de la Franc-maçonnerie du siècle passé, ou même celle du commencement du siècle présent, d’après ce qu’elle est aujourd’hui. Institution par excellence bourgeoise, dans son développement, par sa puissante croissante d’abord et plus tard par sa décadence, la Franc-maçonnerie a représenté en quelque sorte le développement, la puissance et la décadence intellectuelle et morale de la bourgeoisie. Aujourd’hui, descendue au triste rôle d’une vieille intrigante radoteuse, elle est nulle, inutile quelquefois malfaisante et toujours ridicule, tandis qu’avant 1830 et avant 1793 surtout, ayant réuni en son sein, à très peu d’exceptions près, tous les esprits d’élite, les coeurs les plus ardents, les volontés les plus fières, les caractères les plus audacieux, elle avait constitué une organisation active, puissante et réellement bienfaisante. C’était l’incarnation énergique, et la mise en pratique de l’idée humaine du XVIIIe siècle. Tous les grands principes de liberté, d’égalité, de fraternité, de la raison et de la justice humaine élaborés d’abord théoriquement par la philosophie de ce siècle, étaient devenus au sein de la Franc-maçonnerie des dogmes pratiques et comme les bases d’une morale et d’une politique nouvelle, l’âme d’une entreprise gigantesque de démolition et de reconstruction. La Franc-maçonnerie n’a été rien moins à cette époque, que la conspiration universelle de la bourgeoisie révolutionnaire contre la tyrannie féodale, monarchique et divine. Ce fut l’Internationale de la bourgeoisie.

    On sait que tous les acteurs principaux de la Première révolution ont été des francs-maçons, et que lorsque cette révolution éclata, elle trouva, grâce à la Franc-maçonnerie, des amis, des coopérateurs dévoués et puissants dans tous les autres pays, ce qui assurément aida beaucoup son triomphe. Mais il est également évident que le triomphe de la révolution a tué la Franc-maçonnerie car la Révolution ayant comblé en grande partie les voeux de la bourgeoisie et lui ayant fait prendre la place de l’aristocratie mobilière, la bourgeoisie après avoir été si longtemps la classe exploitée et opprimée, est devenue tout naturellement à son tour la classe privilégiée, exploitante, oppressive, conservatrice et réactionnaire, l’amie et le soutien le plus ferme de l’État. Après le coup d’État du premier Napoléon, la Franc-Maçonnerie était devenue, dans une grande partie du continent une institution impériale.

    La Restauration la ressuscita quelque peu. En se voyant menacée par le retour de l’ancien régime, contrainte de céder à l’Église et à la noblesse coalisées la place qu’elle avait conquise par la première révolution, la bourgeoisie était forcément redevenue révolutionnaire. Mais quelle différence entre ce révolutionnarisme réchauffé et le révolutionnarisme ardent et puissant qui l’avait inspiré à la fin du siècle dernier ! Alors, la bourgeoisie avait été de bonne foi, elle avait cru sérieusement et naïvement aux droits de l’homme, avait été poussée, inspirée par le génie de la démolition et de la reconstruction, elle se trouvait en pleine possession de son intelligence, et dans le plein développement de sa force ; elle ne se doutait pas encore qu’un abîme la séparait du peuple ; elle se croyait se sentait, elle était réellement la représentation du peuple. La réaction thermidorienne et la conspiration de Babeuf l’ont à jamais privée de cette illusion. L’abîme qui sépare le peuple travailleur de la bourgeoisie exploitante, dominante et jouissante est ouvert, et il ne faut rien moins que le corps de la bourgeoisie tout entière, toute l’existence privilégiée des bourgeois pour le combler.

    Aussi ne fut-ce plus la bourgeoisie tout entière, mais seulement une partie de la bourgeoisie qui se remit à conspirer après la Restauration, contre le régime clérical, nobiliaire et contre les rois légitimes… »

    Michel Bakounine (publié par M. Nettlau en 1895 « Biblio.
    Sociologique » nº 4).

    Bakounine était obnubilé par le projet d’une organisation ouvrière qui aurait joué pour la révolution sociale le rôle que la franc-maçonnerie avait joué pour la révolution bourgeoise. C’est dans cet esprit qu’il fonda en 1864 une société secrète appelée « La Fraternité Internationale » ou « Alliance des Révolutionnaires Socialistes », dissoute en janvier 1869. .

     

    Baldue : Franc-maçon. Ancien vénérable de la loge « La Ligne Droite ». Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

     

    Achille Ballière (1840-1905) : Franc-maçon. Architecte. Il participe à la guerre de 1870. Il rallie tardivement la Commune et soutient la tentative de médiation franc-maçonne en suivant la manifestation du 29 avril 1871. Déporté en Nouvelle-Calédonie, il s’évade le 20 mars 1874, avec François Jourde, Charles Bastien, Henri Rochefort, Olivier Pain et Paschal Grousset. En 1889, il est candidat boulangiste aux élections législatives. A écrit en 1889 : La déportation de 1871. Souvenirs d’un évadé de Nouméa.

     

    Baptiste Désiré Bancel (1822-1871) : Avocat. Journaliste et homme politique, radical bourgeois. Député républicain de la Drôme en 1849. Député de Paris en 1869. Candidat des loges maçonniques.

     

    Claude Désiré Barodet (1823-1906) :Franc-maçon à Lyon. Instituteur. Commune de Lyon. Le 4 septembre 1870, il fait partie du Comité de salut public lyonnais, il est élu conseiller municipal de Lyon, puis nommé adjoint au maire par Hénon. A ce poste, il participe à la répression de l’émeute menée par Bakounine en décembre 1870, puis des mouvements communalistes qui naissent en soutien à la Commune de Paris.

     

    Madame Barois : « Pétroleuse ». Membre assesseur du Comité de Vigilance des citoyennes républicaines du 18° arrondissement.

     

    M. Barois : A fait une motion ayant pour but de demander l’échange de Blanqui contre l’archevêque de Paris et l’exécution de ce dernier si la proposition n’était pas acceptée.

     

    Barré : Franc-maçon. Vénérable. Signataire du Manifeste de la Franc-maçonnerie du 8 avril 1871.

     

    Camille Barrère (1851-1940) : Il se rallie à la Commune, comme son père et ses frères et collabora à divers journaux (L’Affranchi, la Sociale et Qui-vive ? de Vermersch). Condamné à la déportation dans une enceinte fortifiée, il se réfugie en Angleterre. Ayant bénéficié de l’amnistie en 1879, il rentre en France et devient secrétaire d’ambassade.

     

    Louis Barron : A écrit en 1889 : Sous le drapeau rouge.

     

    Frédéric Auguste Bartholdi (1834-1904) : Franc-maçon. Sculpteur. Célèbre pour sa statue de « la liberté éclairant le monde » (1886) qui s’élève à New-York et son « Lion de Belfort ». Membre de la loge parisienne « Alsace-Lorraine », orient de Paris, créée en septembre 1872. Il est initié le 14 octobre 1875, et accède dans sa loge-mère au grade de maître le 9 décembre 1880. Garde national pendant la guerre franco-prussienne. Eprouvé par la défaite, en tant qu’Alsacien, il effectue un premier voyage aux Etats-Unis en 1871.

     

    André Augustin Bastelica (1845-1884) : Ouvrier typographe. Membre de la Première Internationale en 1867, responsable de la section de Marseille, et directeur des contributions indirectes sous la Commune. Membre de la Commune marseillaise, exilé en Suisse après la défaite de la Commune.

     

    Bataillon : Un bataillon est composé de 8 Compagnies de 150 hommes, soit 1200 hommes au total. La Commune disposait sur le papier de 234 Bataillons. Les historiens estiment l’effectif total réel entre 3000 et 4000 hommes.

     

    Alphonse Baudin (1811-1851): Franc-maçon. Initié le 15 juin 1842 à la Loge maçonnique « Le Temple des Amis de l’Honneur français », orient de Paris, loge suspendue en 1846, à la demande du préfet de police. Médecin. Elu député aux législatives en 1849, Meurt sur les barricades en 1851. A une femme qui disait aux députés souhaitant la résistance des Parisiens face au coup d’Etat de Napoléon : « Croyez-vous que nos hommes vont se faire tuer pour que vous conserviez vos vingt-cinq francs ? », Baudin aurait répondu : « restez et vous verrez comment on meurt pour vingt-cinq francs. ».

     

    Adolphe François Henri Bauër, dit Henry Bauër (1851-1915): Ecrivain, polémiste, critique et journaliste. Né de la liaison d’Alexandre Dumas père avec Anna Bauër, une juive allemande du pays de Bade. Le 18 mars 1871, il est nommé capitaine de la Garde nationale à l’état-major du général Eudes. Le 10 mai il est nommé commandant de la sixième Légion fédérée de la Commune, et le 22 mai, chef de l’état-major général du capitaine Réfère. A écrit en 1895 : Mémoires d’un jeune homme.

     

    Baumann : Franc-maçon. Vénérable. Signataire du Manifeste de la Franc-maçonnerie du 8 avril 1871.

     

    François Achille Bazaine (1811-1888) : Maréchal. Monarchiste. A contribué à la défaite française lors de la guerre franco-prussienne de 1870. Commande le 3° corps d’armée pendant la guerre de 1870, puis l’armée du Rhin. Capitula à Metz en octobre 1870. Franc-maçon. En 1834, son père, Pierre Dominique Bazaine, appartenant à la loge « Les Commandeurs du Mont Thabor », à laquelle son fils fut initié, si on en croit une lettre conservée au Musée de la Légion étrangère.

     

    Charles de Beaufort : Cousin d’Edouard Moreau. Capitaine d’un bataillon de fédérés, accusé de trahison par des fédérés du 66° Bataillon, il est fusillé le 24 mai 1871.

     

    Charles Beauvoir : Membre de l’AIT, a annoncé la république le 4 septembre 1870, sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Lyon.

     

    Becourt : Franc-maçon. Membre du Conseil de l’Ordre. Signataire du Manifeste de la Franc-maçonnerie du 8 avril 1871.

     

    Marie Virginie Bediez, Vice : dite « la colonelle Vignot ». Blanchisseuse. Elle suivait son amant, le capitaine Vignot, du 170° Bataillon, sur la barricade de l’église Saint-Ambroise.

     

    Henri Bellenger : Un des rédacteurs du Cri du Peuple (tiré à 50000, 80000, voire 100000 exemplaires pour 18 numéros du 22 février au 12 mars 1871 et 65 numéros du 21 mars au 23 mai 1871). Collaborateur du Vengeur. Auteur d’un article où il expose à la Commune de Paris un programme d’éducation des futurs travailleurs.

     

    Eugène Bennière : Membre de l’Association Internationale des Travailleurs, proudhonien.

     

    Marie Bequet Devienne, née de Vienne (1854-1913) : Grande bourgeoise bourguignonne. Traumatisée dès sa jeunesse par les nombreux morts de la Commune. Franc-maçonne. Le 14 mars 1893 a lieu la première tenue de la première loge du Droit Humain chez elle : elle est initiée au grade d’apprenti avec onze femmes : Clémence Royer, Anna Feresse-Deraismes, la sœur de Maria Deraismes, Louise David, Marie Pierre, Marie Georges-Martin, épouse du docteur Georges Martin, Julie Pasquier, Eliska Vincent, Florestine Mariceau, Myrtille Reugnet, Charlotte Duval, Maria Martin) et un homme (Maurice Lévy). Les membres de ce groupe sont reçus compagnons le 24 du même mois, puis maîtres le 1° avril.

     

    Jules Henri Marius Bergeret (1830-1905) : Franc-maçon. Ouvrier typographe. Correcteur d’imprimerie. Un des responsables militaires de la Commune de Paris, destitué pour incompétence. Membre du Comité central de la Garde Nationale. Elu le 26 mars au Conseil de la Commune. Il est nommé délégué à la commission de la Guerre et à la commission exécutive. Le 2 avril, la Commune le nomme commandant en chef de la place de Paris. Membre de l’AIT. Condamné à mort par contumace, il finit ses jours à New-York. Initié en 1864 à la loge « Les Sept Ecossais Réunis », radié en 1868. Réfugié à Jersey, où il tient un atelier de photographie, il s’affilie aux « Amis de la Vérité » (Rite Ecossais).

    Il demanda audience à Thiers pour demander sa grâce. Thiers lui lança : « Grand gamin ! On a donc oublié de vous fusiller ? ». Thiers appela Barthélémy-Saint-Georges et souffla : »Faites-le passer en Angleterre. Je le ferai juger par contumace. Il sera condamné à mort : cela plaira aux militaires et lui sauvera la peau. »

     

    Joséphine Bernard, Mimet (née en 1833) : Ravaudeuse de bas. Porte du café, nuit et jour, aux combattants des barricades. Elle a été vue un fusil à la main, rue Saint-Antoine.

     

    Martin Bernard (1808-1883) : Député de la Loire (1848, 1849, 1871) : Franc-maçon. Membre de la loge « L’Industrie », orient de Saint-Etienne.

     

    Bertel : Voir Charles Albert Arnoux.

     

    Louis Adolphe Bertillon (1821-1883) : Médecin, statisticien et anthropologue. Ami de Jules Michelet, proche du mouvement socialiste.

     

    Jeanne Bertranine, femme Taillefer (née en 1831) : Marchande de friture. Pendant deux mois, elle suit son mari au 118° Bataillon, en tenue de cantinière, le pistolet à la ceinture. Elle est de toutes les sorties, et le 23 mai, elle vient, avec des gardes nationaux en armes, appeler les locataires de sa maison à la barricade de la place Aubert. Envoyée en Nouvelle-Calédonie. Elle était trop digne pour faire un recours en grâce.

     

    Madame Besace : Couturière. Membre du Comité central de l’Union des Femmes (9° arrondissement).

     

    Eugène François Bésette (1817- ?) : Membre de l’AIT. Nommé par la Commune directeur des cantines du V° arrondissement.

     

    Charles Victor Bellay ou Beslay (1795-1878) : Franc-maçon. Il adhère en 1866 à l’Association internationale des travailleurs. Ingénieur. Ami de Proudhon. Membre de l’assemblée constituante, il est partisan de la répression contre les insurgés de juin 1848. Le doyen de la Commune de Paris. Modéré. Membre de l’AIT. Le 26 mars il est élu au Conseil de la Commune. Le 29 mars il est membre de la commission des Finances et devient le délégué de la Commune auprès de la Banque de France. Fin mai 1871, grâce à un laissez-passer du gouvernement d’Adolphe Thiers, il peut se réfugier en Suisse après l’échec de la Commune. En décembre 1872, le conseil de guerre rend un non-lieu à son encontre, « en considération des services rendus par lui au crédit public ». En 1873, il s’est justifié de la façon suivante dans le Figaro : « Je suis allé à la Banque de France avec l’intention de la mettre à l’abri de toute violence du parti exagéré de la Commune, et j’ai la conviction d’avoir conservé à mon pays l’établissement qui constituait notre dernière ressource financière. ». A publié en 1873 : 1830. 1848. 1870. Mes souvenirs. Initié en 1815, il appartint à la loge « L’Ecossais n° 133 ». S’exila en Suisse après 1871 et continua à payer ses cotisations pendant son exil.

     

    Charles Bernardin (1860-1939) : Notaire, puis rentier. Franc-maçon. Initié le 6 mars 1892 à la loge « La Fraternité Vosgienne », à Epinal. Il en est, dès la première année, le secrétaire, puis le trésorier. Affilié le 7 janvier 1895 à la Loge « Saint-Jean de Jérusalem », à Nancy.

     

    Pierre Eugène Marcellin Berthelot (1827-1907) : Chimiste, essayiste, historien des sciences. Académie de médecine (1863), Académie des Sciences (1873), Académie française (1900). Sénateur inamovible (1881-1907). Ministre de l’Instruction Publique (1886-1887), puis des Affaires étrangères (1895-1896). Auteur notamment de Les origines de l’Alchimie. Franc-maçon. Membre de la Loge « La Fraternité Universelle » de Paris.

     

    Christophe Bertholon (1808-1885) : Participe à la Révolution de 1830. Il fut un des fondateurs de la Société des droits de l’homme (1833). Représentant du peuple en 1848. Député de la Loire (1876-1885). Franc-maçon. Membre de la loge « L’Industrie », orient de Saint-Etienne.

     

    Albin de Berville, dit Saint-Albin Berville (1788-1868) : Premier avocat à la Cour d’appel de Paris. Député (1838-1848). Franc-maçon. Grand Maître adjoint du Grand Orient.(1851-1852). Il sauva la franc-maçonnerie après le coup d’Etat du 2 décembre 1851 en proposant au prince Murat la Grande maîtrise.

     

    Alfred Edouard Billioray (1841-1876): Artiste-peintre. Membre de l’Internationale. Membre de la Garde Nationale. Elu au Conseil de la Commune. Il siège à la commission des Services publics le 29 mars, puis à celle des Finances le 21 avril. Il vote pour le Comité de Salut public, où il remplace Charles Delescluze le 11 mai. Mort en déportation en Nouvelle-Calédonie.

     

    Otto Eduard Léopold von Bismarck (1815-1898): Il fera semblant de rester neutre entre Paris et Versailles, mais sera objectivement le complice de Thiers en lui fournissant les moyens d’écraser la Commune : il lui envoya en masse officiers et soldats prisonniers, il lui laissa la liberté d’organiser une armée puissante malgré les clauses des préliminaires de paix, il assura le blocus des barrières nord de Paris et fournit des armes.

     

    Jean Joseph Louis Blanc (1811-1882) : Franc-maçon. Initié en exil à la Loge « Les Sectateurs de Ménès », orient de Londres, avant 1854. Membre de la loge Les Philadelphes , orient de Londres. Il préside le 4 mars 1879 le banquet de la loge « La Bonne Foi ». En 1882, il est noté comme membre de la Loge « L’Humanité de la Drôme », Orient de Valence et comme membre d’honneur de la Loge « Les Libres penseurs du Pecq » Journaliste et historien. Membre du gouvernement provisoire de 1848 et député de Paris (1876-1882) sous la troisième république. Initiateur de l’aphorisme communiste : « De chacun selon ses facultés à chacun selon ses besoins ». En 1848, il propose la création des ateliers sociaux, afin de rendre effectif le droit au travail. En 1870-1871, traître à la cause révolutionnaire, il soutient le projet d’amnistie.

     

    « La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle. (Septième partie). La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle. (Neuvième partie). »
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