• La mission de la franc-maçonnerie en France au XXI° siècle.(Cinquième partie)

    Christophe Antoine dom Gerle (1736-1801) : Franc-maçon. Chartreux, prieur du couvent de Pont-Sainte-Marie. Député de Riom en 1789, représentant le Clergé. Membre du club « Les Amis de la Constitution ». Engagé dans le « mysticisme révolutionnaire », il proposa à la Constituante que le catholicisme soit déclaré religion d’Etat. Maçon, voire haut-maçon. Il est proche de Suzette Labrousse. Adepte de Catherine Théot en 1793-1794. Il voit en Robespierre un messie. Robespierre lui a délivré un certificat de civisme. Membre de la loge « Les Neuf Sœurs », orient de Paris.

     

     

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    Nicolas Dalayrac (1753-1809) : Franc-maçon. Musicien. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

     

    Louis Michel Auguste Thévenet, dit Danican (1764-1848) : Marin puis officier et général. Se bat en Vendée. En septembre 1795, il dénonce à la Convention les généraux républicains qui ont servi avec lui en Vendée pour les atrocités commises. Lors de l’insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), il accepte de se mettre à la tête des sections royaliste. Il participa à de nombreux complots contre la république. Franc-maçon. Membre de la loge « Saint-Pierre de la Persévérance, » orient de Paris.

     

    Georges Jacques Danton (1759-1794) : Elève au collège de Troyes, dirigé par des oratoriens. Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ». Ministre de la Justice. Membre du Comité de salut public. Bourgeois et propriétaire. Danton était un opportuniste avide d’argent et corrompu. L’historien Georges Lefèvre, après avoir étudié les comptes de Danton, conclut à la probabilité de la vénalité du tribun. Un autre historien, Gabriel Pioro, a découvert de nouveaux documents ne laissant aucun doute sur certaines « indélicatesses » de Danton (notamment quand celui-ci acheta son office d’avocat au Conseil du roi).

     

    Jacques Louis David (1748-1825) : Le thème du serment que l’on retrouve dans plusieurs œuvres comme Le Serment du jeu de paume, La Distribution des aigles, Léonidas aux Thermopyles, fut peut-être inspiré à David par les rituels de la franc-maçonnerie. À la suite de l'historien d'art Jacques Brengues, Luc de Nanteuil et Philippe Bordes (avec des réserves, reprochant à Brengues l’absence de preuves), ont avancé que le peintre avait été franc-maçon. En 1989 lors du colloque David contre David Albert Boime a pu attester sur la base d'un document daté de 1787 de l’appartenance du peintre à la loge maçonnique de la « Modération » comme membre affilié.

     

    Gabriel Decussy (1759-1793) : Conventionnel. Franc-maçon. C’est en 1780 que le nom de Gabriel Decussy apparaît sur les tableaux de la Loge « La Constante Amitié et les Cœurs Sans Fard », de Caen. Il s’oppose à l’initiation de bourgeois et approuve l’attitude de fermeture de la noblesse maçonnique.

     

    Joseph Jacques Defermon dit Defermon des Chapelières (1752-1831) : Avocat. Franc-maçon à l’Orient de Rennes. Loge « La Parfaite Union ».

     

    Etienne Louis Hector de Joly ou Dejoly (il change son nom pendant la Révolution française) (1756-1837) : En 1778, avocat général au présidial de Montpellier. Avocat au parlement de paris en 1780. Il plaida pour Cagliostro dans l’affaire du collier de la Reine. Il est partisan des idées nouvelles. Secrétaire de la Commune après 1789 jusque fin juin 1792. Ministre de la Justice début juillet. Girondin. Franc-maçon. Reçu à « L’Aménité », de l’orient de Paris, le 27 juillet 1783, vénérable en 1787. Il préside la chambre d’administration du Suprême Conseil de France. C’est l’orateur habituel des fêtes de l’Ordre. Il fonda et dirigea « La Modération » en 1787 et 1788. Avant 1789, il fut député de trois loges de sa ville natale, Montpellier : « La Triple Alliance », « L’Ancienne et la réunion des Elus », « Les Amis réunis dans la bonne foi », ainsi que de La « Bienfaisance » de Nîmes, de la « Triple Amitié » de Lunel, des deux chapitres de Moutiers-en-Tarentaise, et des » Cœurs Réuni »s de Toulouse.

     

    Abbé Jacques Delille (1738-1813) : Poète. Considéré comme le plus grand poète de son temps. Il possédait l’abbaye de Saint-Séverin. Il ne suivit pas la carrière ecclésiastique et obtint une dispense pour se marier. Il compose, à la demande de Pierre-Gaspard Chaumette, un Dithyrambe sur l’Etre suprême et l’immortalité de l’âme. Franc-maçon. Membre de la Loge « Les Neuf Sœurs » à Paris. Elu (1782-1783) à l’Académie française en 1772.

     

    Elie Duc Decazes (1780-1860) : Franc-maçon. Grand Commandeur du Suprême Conseil de France pour le Rite Ecossais Ancien et Accepté.

     

    Charles Radclyffe, lord Derwentwater (1693- décapité le 8 décembre 1746 à Londres) : Franc-maçon. Premier Grand Maître français. Homme politique anglais. Membre de la loge de l’hôtel de Bussy, orient de Paris (septembre 1735). Joua un rôle important dans la fondation des premières loges de Paris. Premier Grand Maître de la franc-maçonnerie en France, il signa et scella le document dit des Devoirs enjoints aux Maçons libres (20 septembre 1735).

     

    Nicolas Charles Des Etangs (1766-1847) : Clerc de notaire. Un des « héros de la Bastille ». Volontaire en 1792. Commissaire en territoires occupés à Liège, puis en Allemagne. En 1810, il rentre à la Direction générale de l’Imprimerie et de la Librairie, où il reste jusqu’à sa retraite en 1835. Franc-maçon. Initié à « l’Heureuse Rencontre », orient de Brest. Maître en 1797, puis affilié à diverses loges parisiennes, dont « Les Trinosophes », dont il fut 19 fois vénérable. Officier du Grand Orient en novembre 1826. Ecrivain maçonnique fécond. On cite de lui des rituels, Le véritable lien des peuples ou la vraie Maçonnerie rendue à ses vrais principes (1825), La Franc-maçonnerie justifiée (1829), qui est une réponse à une réédition de Barruel.

     

    Pierre François Guyot Desfontaines (1685-1745) : Abbé. Journaliste, critique, traducteur et vulgarisateur historique. Connu surtout pour ses querelles avec Voltaire. Franc-maçon.

     

    Lucie Simplice Camille Benoît Desmoulins (1760-1794) : Elève très brillant du lycée Louis le Grand. Avocat. Brillant journaliste. Pamphlétaire. Franc-maçon. Son nom apparaît, après 1776, sur le tableau de la loge des « Maîtres » à Amiens, en compagnie de celui de Calonne, avec le grade de maître. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ». Fondateur du club des Cordeliers.

     

    Denis Diderot (1713-1784) : Philosophe. Fondateur de l’Encyclopédie. Son appartenance à la loge parisienne « les Neuf Sœurs » reste contestée par certains historiens, son nom n’ayant été retrouvé sur aucun tableau de la loge, bien qu’il soit établi qu’il avait fait sa demande d’initiation.

     

    Philippe Frédéric de Dietrich (1748-1793) : Baron, savant et homme politique alsacien. Maire de Strasbourg (1790-1792). Franc-maçon, fréquentant une loge maçonnique à Strasbourg.

     

    Joseph Marie comte Dessaix (1764-1834) : Docteur en médecine, puis général. Capitaine de la légion des Allobroges en 1792. En germinal an VI, député du département du Mont-Blanc au Conseil des Cinq-cents. Général d’Empire. Membre du Conseil des Cinq-cents. Franc-maçon. Il appartenait à la loge « les Enfants de Mars » au 27° régiment d’infanterie légère.

     

    Antoine Louis Destutt, marquis de Tracy (1754-1836) : Officier et homme de lettres. Un des chefs du mouvement « idéologue » sous le Consulat et l’Empire. Franc-maçon. Il était membre de la loge « La Candeur »r en 1776-1777 et « Bellone », orient de Penthièvre Infanterie en 1788.

     

    Denis Diderot (1713-1784) : Philosophe. Fondateur de l’Encyclopédie. Son appartenance à la loge parisienne « Les Neuf Sœurs » reste contestée par certains historiens, son nom n’ayant été retrouvé sur aucun tableau de la loge, bien qu’il soit établi qu’il avait fait sa demande d’initiation. Fut-il franc-maçon ? Rien ne le prouve. Au plus fut-il admis en visiteur profane à la loge « Les Neuf Sœurs ».

     

    Claude Nicolas Bricaire de La Dixmerie (1731-1791) : Littérateur. Membre de l’Académie d’Arras. Succéda à Marmontel à la direction du Mercure. Franc-maçon Membre de la loge « Les Neuf Sœurs », orient de Paris (1773-1783). Orateur (1779). Député de cet atelier au Grand Orient.

     

    Henri Evrard Marquis de Dreux-Brézé (1762-1829) : Grand Maître héréditaire des cérémonies à la Cour (1787). Franc-maçon. Membre de la Loge « Frères d’Armes », orient du régiment de cavalerie du Berry. Organisateur du cérémonial des Etats-généraux, il fut chargé de congédier le Tiers-État. C’est à lui que Mirabeau adresse sa réplique, le 23 juin 1789)  qui comprend deux versions :

    ·   « Allez dire à votre maître que nous sommes ici par la volonté du peuple, et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes ».

    ·   Version rapportée par Mirabeau lui-même dans une lettre à ses commettants : « Oui, Monsieur, nous avons entendu les intentions qu’on a suggérées au Roi ; et vous qui ne sauriez être son organe auprès des Etats généraux, vous qui n’avez ici ni place ni voix, ni droit de parler, vous n’êtes pas fait pour nous rappeler son discours. Cependant, pour éviter toute équivoque et tout délai, je vous déclare que si l’on vous a chargé de nous faire sortir d’ici, vous devez demander des ordres pour employer la force ; car nous ne quitterons nos places que par la puissance des baïonnettes. »

    Emigre après le 10 août 1792, rentre en France en 1801. Il retrouve sa charge à la Restauration. Pair de France héréditaire (1815).

     

    Charles Pinot Duclos (1704-1772) : Fils d’un riche chapelier de Dinan. Ecrivain et historien. Reçu à l’Académie française en 1747. Publie en 1751 les Considérations sur les Mœurs de ce siècle. Franc-maçon.

     

    Charles Marguerite Jean Baptiste Mercier Dupaty (1746-1788) : Magistrat. Avocat général, puis président à mortier au parlement de Bordeaux. Franc-maçon. Il sera membre de la loge maçonnique des « Neuf Sœurs », dont il fut vénérable en 1784.

     

    Jean Baptiste Dubois, dit Dossonville (1753-1833) : Franc-maçon. Policier et agent provocateur. Membre de la police politique du Comité de sûreté générale de l’an II. Il fut plusieurs fois emprisonné, mais de puissantes protections lui permirent d’échapper à la guillotine.

    Dosonville est à l’origine, dès germinal an II, du montage et de la révélation du soi-disant complot de l’étranger, le grand procès truqué du 29 prairial au cours duquel on condamna cinquante quatre personnes – à la tête desquelles Henri Admirat et Cécile Renault – qui pour certaines ne s’étaient jamais vues et qui allèrent à la mort revêtues de la même chemise rouge des assassins et empoisonneurs (« la procession des cardinaux » s’amusait Barère qui était probablement, avec son vieil ami Vadier, l’inspirateur de cette tragique mascarade).

     

    Adrien Jean François Duport (1759-1798) : Franc-maçon. Membre de la Loge « Le Contrat Social » et de la Loge « Les Sept Amis », Orient de Chambéry. S’enfuit en 1792, revient en France, et repart pour mourir à l’étranger en 1798. Initié à la loge des « Amis réunis » de Paris. Membre de la Société Mesmérienne (1784), dont il devint vice-président de la loge de Paris.

     

    Bernard Jean Marie Duport (1762-1832) : Député du Mont-Blanc à la Législative, à la Convention, puis aux Cinq-Cents (an IV - an V). Franc-maçon. Membre de la loge « Les Sept Amis », orient de Chambéry.

     

    Pierre Samuel Dupont de Nemours (1739-1817) : A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains. Franc-maçon. Economiste. Serait membre de la Loge « Les Amis Réunis ».

     

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    Jean Louis Claude Emmery, comte de Grozieulx (1774-1823) : Avocat. Echevin de Metz. Député du Tiers aux Etats-généraux, Conseil des Cinq-Cents, conseiller d’Etat, sénateur (1802), pair de France (1814), comte d’Empire en 1808, titre confirmé en 1817. Franc-maçon. Il appartient à la loge Saint-Jean de l’Amitié de Saint-Etienne,  orient de Metz.

     

    L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers : Encyclopédie française, éditée de 1751 à 1772 sous la direction de Diderot et D’Alembert. Cette œuvre collective avait des collaborateurs maçons au moment de leur collaboration, comme Charles Nicolas Cochin, Claude François Adrien, marquis de Lezay-Marnésia, Jean Baptiste Pâris de Meyzieu, Jean Rodolphe Perronet, le comte Louis Elisabeth de la Vergne de Tressan et Pierre Jacques Willermoz.

    Il faut y ajouter : Théophile de Bordeu, Charles Pinot Duclos, Montesquieu, Gabriel François Venel, Voltaire, peut-être Diderot.

    Il y avait aussi des maçons ennemis de l’Encyclopédie, comme Charles Palissot de Montenoy, l’abbé Pierre François Guyot Desfontaines, Elie Catherine Fréron et Jean Jacques Lefranc (ou Le Franc), marquis de Pompignan, dit Lefranc de Pompignan.

     

    Charles Geneviève Louis Auguste André Timothée d’Eon de Beaumont, dit le Chevalier d’Eon (1728-1810) : Franc-maçon. Initié à Londres à la loge française l’ « Immortalité », où il reçut les trois grades, et a fréquenté en France la loge « Les Amis Réunis » à Tonnerre. Agent secret de Louis XV.

     

    Louis Marie Marquis d’Estournel : Franc-maçon. Général de division. Elu du Cambrésis, représentant la noblesse aux Etats-généraux de 1789. Membre de la Loge « La Parfaite Amitié », orient du régiment de Dragons-Conti.

     

    Etre suprême :

    Hymne à l'Etre suprême. Paroles de Desorgues, musique de Gossec. Hymne chanté à la fête de l'Etre suprême (1794)

    "Le peuple français reconnaît l'être suprême et l'immortalité de l'âme" Ce genre de chose pouvait se décréter sous la révolution, et c'est ce qui arriva le 26 Floréal an II par un arrêté de la commune. C'est Robespierre qui est à l'origine de ce décret dans son discours à la convention le 18 Floréal an II. La raison seule ne pouvait plus guider le peuple français, il lui fallait une croyance.
    Il fut donc arrêté que le 20 Prairial an II, une fête serait célébrée en l'honneur de l'être suprême. Un hymne fut commandé pour l'occasion, et la fête célébrée pour la première et dernière fois sous la présidence de Robespierre, promu "Pontife de l'être suprême" pour l'occasion. Par une étrange ironie, Robespierre et ses collègues n'hésitaient pas à envoyer chaque jour plusieurs dizaines de personnes à la guillotine vérifier cette immortalité de l'âme qu’ils étaient en train de décréter ! Cinquante jours plus tard, c'était Thermidor.
     

    Père de l'Univers, suprême intelligence
    Bienfaiteur ignoré des aveugles mortels

    Tu révélas ton être à la reconnaissance

    Qui seule éleva les autels.  

    Ton temple est sur les monts, dans les airs, sur les ondes
    Tu n'as point de passé, tu n'as point d'avenir

    Et sans les occuper, tu remplis tous les mondes

    Qui ne peuvent te contenir 

    Tout émane de toi, grande et première cause
    Tout s'épure aux rayons de ta divinité

    Sur ton culte immortel, la morale repose

    Et sur les mœurs, la liberté. 

    Pour venger leur outrage et la gloire offensée
    L'auguste liberté, ce fléau des pervers

    Sortit au même instant de la vaste pensée

    Avec le plan de l'univers. 

    Dieu puissant ! Elle seule a vengé ton injure
    De ton culte elle-même instruisant les mortels

    Leva le voile épais qui couvrait la nature

    Et vint absoudre tes autels. 

    O toi ! Qui du néant ainsi qu'un étincelle
    Fis jaillir dans les airs

    L'astre éclatant du jour

    Fais plus... verse en nos cœurs ta sagesse

    Embrasse nous de ton amour. 

    De la haine des Rois, anime la Patrie
    Chasse les vains désirs, l'injuste orgueil des rangs

    Le luxe corrupteur la basse flatterie

    Plus fatale que les tyrans. 

    Dissipe nos erreurs, rends nous bons, rends nous justes
    Règne, règne au delà de toute illimité

    Enchante la nature à tes décrets augustes

    Laisse à l'homme sa liberté. 

     

    Rémi Joseph Isidore Exelmans (1775-1852) : Maréchal de France. Franc-maçon. Il appartenait à la loge de Milan, « Caroline ».

     

    F

     

    Jean Claude Fabre, connu sous le nom de Fabre de l’Aude (1755-1832) : Avocat au parlement de Toulouse. Trop modéré, il fut proscrit sous la Terreur. Elu député de l’Aude au Conseil des Cinq-Cents. Membre du Tribunat. En 1807, membre du Sénat. Comte d’Empire. Pair en 1814. Franc-maçon. Membre de la loge "Les Franc Chevaliers", orient de Paris. Grand Officier du grand orient. Il appartint à la loge "La Parfaite Union" et "Les Commandeurs du Temple Réunis", orient de Carcassonne.

     

    Antoine Fabre d’Olivet (1767-1825) : Auteur de La vraie Maçonnerie et la céleste culture. Fondateur du Culte Théodoxique Universel (1824). Franc-maçon.

     

    Jean Charles Falcon (1747-1830) : Appartient à une famille de riches vignerons. Il vient installer à Grenoble une librairie-bibliothèque de prêt (1772). Dès le début de la Révolution, cette boutique est le lieu de rendez-vous des révolutionnaires les plus exaltés. Animateur de club révolutionnaire. Le 28 janvier 1790, il est reçu membre des « Amis de la Constitution »En l’an II, il est l’un des dirigeants de « La Société populaire » Après Thermidor, il est en butte aux réacteurs. En l’an V, il est organisateur de la Société des propriétaires de biens nationaux, « fédérés » pour défendre leurs acquisitions. . Le Directoire le nomma chef de brigade adjoint de la Garde nationale. Pendant toute sa vie, il portera le costume des sans-culottes et demeurera républicain. Franc-maçon. Dès 1780, il est membre de la loge « La Parfaite Union », orient de Grenoble, où « des Maçons qui se permettent plus d’agrément lorsque placés dans une clase i,férieure (à ceux de la « Bienfaisance » ou de « L’Egalité ») mais honnêtes, ne désirent que travailler avec des Frères auxquels leur état leur permet plus d’habitude ». En 1787, il possède tous les grades. Le 22 janvier 1802, lors de la fondation de l’atelier « Franchise et Humanité », Falcon en est l’orateur. En 1812, il est qualifié « ex-vénérable et Rose+Croix ».

     

    Claude François Fauchet (1744-1793 : guillotiné le 31 octobre 1793 à Paris). Prêtre (20 mai 1769). Grand vicaire de l’archevêque de Bourges. Prédicateur du roi. Il participa à la prise de la Bastille et prononça l’oraison funèbre des victimes. Créateur du journal La Bouche de fer. Orateur du club La Bouche de fer. Se rapproche des Girondins et du fédéralisme. Franc-maçon. Il transforme une loge en « Cercle social ». Fondateur du Cercle social, ou Société des Amis de la Vérité (1790), formé par de très nombreux francs-maçons. Membre de la Commune de Paris (1789). Président de la Commune (1790). Elu évêque constitutionnel du Calvados (1° avril 1791). Député à l’Assemblée législative. Député à la Convention (5 septembre 1792). Appartint à la loge « Thémis », orient de Caen. Concubin de Anne Henriette Hoquet, dont il aurait eu un fils. Condamné à mort comme « complice » de Charlotte Corday.

     

    Jean André Joseph Fauchet (1763-1834) : Franc-maçon. Vénérable de la loge Le Triomphe de l’Amitié, orient de Draguignan (1805). Souverain Grand Commandeur du Grand Collège des Rites (1831-1832).

     

    Charles Benoît Fauvre Labrunerie ou Fauvre Labrunerie (1751-1825) : Fils d’un garde du corps du roi. Entreposeur des tabacs à partir de 1782 et receveur des décimes du diocèse de Bourges. Il devient partisan des idées révolutionnaires dès 1789. Le 6 septembre 1792, il est député à la Convention nationale pour le Cher. Il siège sur les bacs de la Montagne. Se prononce pour la mort du roi. Fervent jacobin, il soutient la Terreur. Elu au Conseil des Cinq Cents en l’an VI, pour le département des Ardennes. Franc-maçon. Membre de la loge « Sainte Solange », orient de Bourges, avant 1789.

     

    Guillaume Jean comte Favrard de Langlade (1762-1831) : Juriste. Avocat au Parlement de Paris en 1785. Député du Puy-de-Dôme au Conseil des Cinq Cents. Partisan de Napoléon 1° dès le coup d’Etat du 18 brumaire. Royaliste lors de la seconde Restauration.  Franc-maçon. Il avait appartenu aux loges « Saint-Marc », orient de Saint-Denis, et « les Francs Chevaliers », orient de Paris.

     

    Lorenza Feliciani (née vers 1753- ?) : Compagne de Cagliostro. Franc-maçonne. Grande Maîtresse des Loges d’Adoption féminines, de rite égyptien. Elle crée en 1785 la loge « Isis » à Paris. Présence de trente participantes, dont : les comtesses de Brienne, de Polignac, de Choiseul, la marquise d’Avrincourt, Madame de Flamarens, nièce de l’archevêque de Bourges.

     

    Etienne Joseph Ferroux (1751-1834) : Franc-maçon. Membre de la loge « La Constante Amitié », orient d’Ornans (1777) et de la loge « La Sincérité », orient de Besançon (1803).

     

    Hans Axel von Fersen ou Jean Alex comte de Fersen (1755-1810) : A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains. Franc-maçon. Membre en 1786 de la Loge « L’Olympique de la Parfaite Estime », et de la « Société Olympique ».

     

    Jean Jacques Fockedey, ou Fokedey (1758-1853) : Docteur de médecine en 1781. Député du Nord à la Convention. Il vote contre la mort du roi et démissionner le 7 avril 1793. Franc-maçon. Membre, en 1796, de la loge « Le Centre des Ami »s.

     

    Jean François Henri Baron de Flaschlanden (1734-1794) : Franc-maçon. Député de Colmar, représentant de la noblesse aux Etats-généraux de 1789. Appartenait en 1777 à la Loge « La Candeur », orient de Strasbourg.

     

    Etienne Joseph Floquet (1748-1785) : Compositeur français.  Franc-maçon. Membre de la Loge « Le Contrat Social ».

     

    Jean Pierre Claris Chevalier de Florian (1755-1794) : Auteur dramatique, romancier, poète, fabuliste. Petit neveu de Voltaire. Franc-maçon. Membre de la Loge « Les Neuf Sœurs » en 1779.

     

    Louis Jean Pierre Marquis de Fontanes (1757-1821) : Ecrivain et journaliste, membre de l’Institut puis de l’Académie française. Professeur à l’Ecole Centrale. Grand Maître de l’Université. Franc-maçon. Membre de la Loge « Les Neuf Sœurs ».

     

    Joseph Fouché, dit Fouché de Nantes, duc d’Otrante (1759-1820) : Coadjuteur laïc chez les oratoriens. Franc-maçon. Initié avant 1789 à la loge « Sophie Madeleine, Reine de Suède » à Arras. Membre de la Loge « Les Citoyens Unis » à l’orient de Melun. Il figure, en tant que membre honoraire, sur les tableaux de 1806 et 1807, de cette loge. Il fut Grand Officier du Grand Orient de France. Ministre de la Police de Napoléon 1° et de Louis XVIII.

     

    Antoine François Comte de Fourcroy (1755-1809) : Chimiste, naturaliste, médecin, il fut directeur de l’Instruction publique, député à la Convention nationale. Il participa à l’organisation de l’enseignement public. Franc-maçon. Membre de la Loge « Les Neuf Sœurs ».

     

    Jean Baptiste Joseph Fourier (1768-1830) : Mathématicien et physicien. Il participe à la Révolution, étant notamment président de la Société populaire d’Auxerre. Ami de Willermoz. Préfet sous l’Empire. En 1826, il est élu membre de l’Académie française.

     

    Pierre de Fournelle (1690-1809) : Alchimiste. Pierre de Fournelle se disait né en 1690 et sa longévité due à ses secrets alchimiques. Médecin aux armées française (1722). Auteur de « La nature dévoilée, ou théorie de la nature » (1772). Franc-maçon. Initié en 1735. Rose-Croix en 1742 à Mayence. Vénérable d’honneur de la loge « Saint-Pierre des Amis Réunis », orient de Paris (1808). Vénérable d’honneur de la loge « Saint-Pierre des Frères du Vrai Expert », orient de Paris (1809).

     

    Maximilien Sébastien Foy (1775-1825) : Franc-maçon. Vénérable d’honneur de la loge « La Bienfaisance », Le Havre.

     

    Louis Joseph de Francoeur (1738-1804) : Surintendant de la musique. Franc-maçon. Membre de la Loge « Les Amis Réunis ».

     

    Benjamin Franklin (1706-1790) : Franc-maçon. Vénérable de la loge des « Neuf Sœurs » en 1779. C’est le 21 mai 1779 que Franklin avait succédé à Lalande à la tête des « Neuf Sœurs » et il en tint le maillet jusqu’en mai 1781.Ceci lui servit de tremplin pour sensibiliser et obtenir le soutien de la France à la cause de l’indépendance de l’Amérique. Il fut élevé au troisième degré dans la loge « Keystone », Orient de Philadelphie, le 24 juin 1731.

     

    Marie François Franquetot, duc de Coigny (1737-1821) : Mousquetaire et lieutenant général. Député de la noblesse de Caen aux Etats généraux, vota à droite, émigra. Pair de France en 1815. Franc-maçon. Membre de la loge « Saint-Jean de Montmorency », orient de paris et de la loge Maréchal de Coigny, même orient.

     

    Frédéric II : Roi de Prusse de 1740 à 1786. Franc-maçon. Initié en 1738, à Brunswick. Il autorisa la maçonnerie en Prusse par les lettres patentes de 1774.

     

    Elie Catherine Fréron (1718-1776) : Fils d’un orfèvre originaire d’Agen. Professeur (Caen, Louis-le-Grand, Alençon). Journaliste, critique littéraire et polémiste  Ennemi de Voltaire et des philosophes. Il combattit les philosophes des Lumières au nom de la religion et de la monarchie. Franc-maçon. Reçu apprenti en décembre 1743 et maître le 26 février 1744 à la loge « Procope ». En avril 1745, il est Grand Orateur de la Grande Loge. Il appartenait au « clan » maçonnique antiphilosophique avec, notamment, Palissot et Lefranc de Pompignan. Auteur de : Lettre à Madame de *** où l’on invite plusieurs auteurs célèbres d’entrer dans l’Ordre des Francs-Maçons, par un nouveau Franc-Maçon (1744).

     

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    Jean Marie Gallot (1747- guillotiné le 21 janvier 1794 à Laval) : Prêtre. Franc-maçon. Membre de la loge « L’Union », orient de Laval, de 1785 à 1791. Réfractaire, il refusa de prêter serment à la constitution civile du clergé (1791) et fut guillotiné le 21 janvier 1794, à Laval, avec 13 autres prêtres. En 1955, il a été béatifié comme confesseur der la foi par Pie XII, ainsi que ses 13 compagnons. C’est le seul « saint » maçonniquement initié.

     

    Dominique Joseph comte Garat (1749-1833) : Avocat à Bordeaux. Journaliste. Philosophe. Franc-maçon. Député du baillage d’Ustaritz, représentant la noblesse aux Etats généraux de 1789. Ministre de la Justice, successeur de Danton (1792). Ministre de l’Intérieur (1793). Conventionnel. Ambassadeur. Sénateur (1799). Membre de l’Académie française (1793). Membre du Conseil des Cinq Cents, puis des anciens. Comte de l’Empire (1808). Initié à Bordeaux par la Loge « L’Harmonie » à l’orient de Bordeaux, dont il est l’un des fondateurs. Membre de la loge des « Neuf Sœurs », orient de Paris, en 1779.

     

    Charles Georges Thomas Garnier (1746-1795) : Avocat au Parlement. Juriste. Poète. Franc-maçon. L’un des fondateurs, avec Lalande, de la loge « Les Neuf Sœurs », orient de Paris (1776-1782).

     

    Michel Garnier (1753-1819) : Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

     

    Stéphanie Félicité de Crest de Saint Aubin, par son mariage, comtesse de Genlis (1746-1830) : Naquit dans une famille de noblesse d’épée. Femme de lettres. Maîtresse du duc d’Orléans. Femmes de lettres. Entra en maçonnerie à l’instigation du duc de Chartres. Elle « maçonna » avec Lameth, Barnave,…De 1789 à 1791, elle tient salon, que fréquente le duc d’Orléans, Talleyrand, David, Lameth, Barère et Barnave. Elle dut émigrer en 1792, son mari et son amant étant guillotinés.

     

    Comte de Gerbier : Franc-maçon. Médecin du comte de Provence, vénérable de la loge « Guillaume Tell ».

     

    Christophe Antoine dom Gerle (1736-1801) : Franc-maçon. Chartreux, prieur du couvent de Pont-Sainte-Marie. Député de Riom en 1789, représentant le Clergé. Membre du club « Les Amis de la Constitution ». Engagé dans le « mysticisme révolutionnaire », il proposa à la Constituante que le catholicisme soit déclaré religion d’Etat. Maçon, voire haut-maçon. Il est proche de Suzette Labrousse. Adepte de Catherine Théot en 1793-1794. Il voit en Robespierre un messie. Robespierre lui a délivré un certificat de civisme. Membre de la loge « Les Neuf Sœurs », orient de Paris.

     

    Charles Alexis Adrien Duhérissier de Gerville (1759-1853) : Ministre. Franc-maçon. Membre de la loge « L’Harmonieuse Réunion ».

     

    Alexandre François Louis de Girardin (1767-1848) : Officier et député. Franc-maçon. Grand officier du Grand Orient sous l’Empire.

     

    Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832) : Franc-maçon de la Stricte Observance templière germanique. Fut initié en 1780 à la loge « Amalia zu den drei Rosen » de Weimar. Fit partie de la Stricte Observance et des illuminés de Bavière.

     

    Antoine Joseph Gorsas (1752- guillotiné le 16 vendémiaire an II, 7 octobre 1793, à Paris) : Maître de pension. Auteur de pamphlets. Embastillé (1781). Fondateur du Courrier de Versailles (1789), puis du Courrier des 83 départements. Député à la Convention. Franc-maçon. Membre de la loge « La Concorde », orient de la Cour (1785-1787), et de la loge « Les Cœurs Unis », orient de Sèvres (1784).

     

    François Joseph Gossec (1734-1829) : Directeur de l’Académie royale de musique. Franc-maçon. Il est initié en 1751 à la loge « La Réunion des Arts ».

     

    Marie Gouze, dite Marie Olympe de Gouges (1748-1793) : Féministe, polémiste de talent. A rédigé une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Franc-maçonne. Elle fut du côté des Girondins et de Brissot. Elle fut membre de la Société des amis des Noirs.

     

    Antoine Louis Marie de Gramont, Duc de Gramont (1755-1836) : Franc-maçon. Membre de la Loge « La Candeur ».

     

    Madame de Gramont : Franc-maçonne.

     

    Comte Alexandre François Auguste de Grasse-Tilly (1765-1745) : Capitaine (1784). Fit la campagne de Saint-Domingue et passa aux Etats-Unis d’Amérique où le président Washington le nomma ingénieur des deux Carolines et de la Georgie (1793). Chef d’escadre (1802). Franc-maçon. Initié le 8 janvier 1783 à la loge « Saint Lazare » devenue « Saint-Jean d’Ecosse du Contrat Social », orient de Paris, étant alors sous-lieutenant au régiment du roi et âgé de 19 ans. . Parti en 1789 à Saint-Domingue, il fonda à Charleston (Etats-Unis), en 1796,  la loge « La Candeur », dont il sera vénérable (1798). Nommé député-inspecteur général par Hynan Isaac Long, lors de la formation dans le temple de « La candeur », du Grand et Sublime Conseil des Princes du Royal Secret. Premier vénérable de la loge « La Réunion Française » orient de Charleston   (1799). 33°. Grand Commandeur for life of the French West India Islands (21 février 1802), puis Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil à Paris (22 septembre 1804-1° juillet 1806). Vénérable de la loge « Saint-Napoléon, », orient de Paris (22 décembre (1804). Second représentant particulier du Grand Maître du Grand Orient, et de ce fait grand officier d’honneur attaché à tous les ateliers (1805). Souverain Grand Commandeur ad vitam pour le royaume d’Italie (1807). Président du Suprême Conseil (1815), qui le déclare déchu de ses titres (février 1818-17 septembre 1818) et exclu des temples écossais. Fondateur d’un Suprême Conseil rival. Fondateur de la loge « Les Propagateurs de la Tolérance n° 2 », orient de Paris (1819). Membre d’honneur de la loge « L’Arc-en-Ciel » (1818).

     

    Abbé Henri Jean Baptiste Grégoire (1750-1831) : Curé d’Embermésnil (Lorraine). Député du clergé aux Etats généraux (1789). Prête serment le premier à la constitution civile du clergé (1790). Evêque constitutionnel du Loir-et-Cher (18 février 1791). Député à la Convention, il réclame l’établissement de la République (1792). S’oppose à la condamnation à mort du roi. Fait noter l’abolition de l’esclavage. Membre de l’Institut et du Conservatoire des Arts et Métiers. Président de la Société des Amis des Noirs. Membre des Cinq Cents (1795-1798), du corps législatif (1800), du Sénat (1802). Député de l’Isère (1819). Franc-maçon. Membre de la loge « L’Harmonie » à l’Orient de Paris.

     

    Jean Baptiste Greuze (1725-1805) : Peintre. Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

     

    Duc de Grigny : Franc-maçon. Membre de la Loge « Saint Jean de Montmorency ».

     

    Emmanuel Comte de Grouchy (1766-1847) : Franc-maçon. Membre de la  Loge « L’Héroïsme » en 1787 à Beauvais. Il était membre de « La Candeur » à Strasbourg. Officier de l’Ancien Régime qui se rallia à la Révolution puis à l’Empire. Maréchal Grand Aigle de la Légion d’Honneur. Pair de France, il participe de la défaite à Waterloo.

     

    Philippe Antoine Grouvelle (1758-1806) : Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

     

    Joseph Ignace Guillotin (1738-1814) : Novice chez les jésuites. Médecin (1772). Inventeur de la guillotine. Mais son rôle dans l’adoption de la « guillotine » a été fortement contesté. Elu député du Tiers Etat de la ville et des faubourgs de Paris aux Etats généraux de 1789, c’est lui qui proposa la réunion dans la salle du Jeu de Paume, lorsque les députés trouvèrent leur salle fermée le 19 juin. Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs » en 1778. Initié en 1772 à la loge « La Parfaite Union », orient d’Angoulême, dont il est député au Grand Orient de 1772 à 1790. Devient en 1776 vénérable de la loge « La Concorde Fraternelle » à l’Orient de Paris. Affilié aux « Amis réunis », orient de Paris,  et à « Thémis, » tout en fréquentant les « Philalèthes » et la « Sublime Académie de l’Anneau lumineux ». Il joue un rôle prépondérant dans la formation du Grand Orient de France. Fréquente aussi les loges « La Vérité », orient de Paris (1776), « Les neuf Sœurs », orient de Paris (1778-1779) et « Thalie », orient de Paris. Orateur de la Chambre des Provinces (1774).

     

    Guillotine :

    La guillotine et le texte du serment maçonnique :

    « Moi, N....... sous l'invocation du Grand Architecte de l'Univers et en présence de cette Respectable Loge de Francs-maçons régulièrement réunie et dûment consacrée.

    De ma propre et libre volonté, je jure solennellement sur les Trois Grandes Lumières de la Franc-maçonnerie de ne jamais révéler aucun des Secrets de la Franc-maçonnerie à qui n'a pas qualité pour les connaître ni de les tracer, écrire, buriner, graver ou sculpter ou les reproduire autrement.

    Je jure d'observer consciencieusement les principes de l'Ordre Maçonnique, de travailler à la prospérité de ma Respectable Loge, d'en suivre régulièrement les Travaux, d'aimer mes Frères et de les aider par mes conseils et mes actions.

    Je jure solennellement tout cela sans évasion, équivoque ou réserve mentale d'aucune sorte, sous peine, si je devais y manquer, d'avoir la langue arrachée et la gorge coupée, et d'être jugé comme un individu dépourvu de toute valeur morale et indigne d'appartenir à la Franc-maçonnerie».

    En 1791, un décret fixe que « tout condamné à mort aura la tête tranchée ».

    Cela correspond au geste de couper la gorge, acte réservé aux maçons félons.

    Du symbole à la réalité : on peut doc dire que la guillotine est une façon non symbolique de punir les maçons félons à leur serment d’égalité.

    La première exécution aura lieu le 25 avril 1792, elle s’appliquera à un bandit de grand chemin.

    Pendant la Terreur, de septembre 1793 à juillet 1794, près de 50 guillotines seront installées en France, et quelques 20000 personnes seront exécutées. La guillotine fonctionnera pour la dernière fois en 1977, et la peine de mort sera abolie en 1981.

    Noms de la guillotine :

    Abbaye de Monte-à-Regret : Il fallait monter treize marches. Celles-ci ont été supprimées en 1871 (ce n’est plus un objet de spectacle). Terrible abbaye sur le seuil de laquelle le condamné se séparait du monde et de sa tête. Ceux qui y montent le font sûrement à regret.

    Bascule : Allusion à la planche qui bascule pour pousser le condamné sous la lunette.

    Cracher dans le sac : être guillotiné.

    Cramper avec la Veuve, épouser la Veuve : Faire l’amour avec la guillotine. C’est le bourreau qui remplit le rôle  de maire et les aides servent de témoins pour ce mariage forcé.

    La Cravate à Capet : Guillotine.

    Eternuer dans le sac, dans le son : Etre guillotiné. Allusion au sac de son destiné à étancher le sang du supplicié.

    Fenêtre (mettre la tête à la) : Allusion au passage de la tête dans la lunette.

    Fin de la Soupe : être guillotiné

    Petite Louison, Louisette : Du docteur Antoine Louis. Surnom de la guillotine.

    Lunette (passer à) : être guillotiné

    Lorsque la guillotine n’a pas encore servie, on l’appelle Mademoiselle.

    La Lucarne : La guillotine

    Le Moulin à silence : guillotine

    Rasoir national : La guillotine

    La Veuve : Elle voit mourir tous les hommes couchés sur sa planchette. Le guillotiné épouse la Veuve.

    Envoyer des francs maçons à la guillotine, c’est à la fois :

    o  Les reconnaître comme francs-maçons, c’est-à-dire des personnes prônant des principes maçonniques d’égalité et de liberté ;

    o  Et aussi considérer que ces francs-maçons ont trahi leurs engagements.

     

    Louis Félix Guinement, chevalier de Kéralio (1731-1793) : Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

     

     

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